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Sur le roncier au bois de Cergy

Lors d’une étude de terrain au bois de Cergy, dans le cadre de l’atelier participatif Boomforest, je me suis accordé une petite séance photo sur un gros roncier en pleine floraison qui bordait un chemin.

Mais avant toute chose faisons un court rappel de ce à  quoi ressemble les ronces :

Feuilles et fleurs de Rubus sp. – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Les ronces, ronciers ou encore mà»riers sauvages du genre Rubus sont des plantes épineuses assez communes des bois, fourrés, lisières… Ce taxon comporte une telle diversité d’espèces et d’hybrides, qu’il en est très difficile de les déterminer et les différencier. En revanche, la plupart de ses mêmes espèces présentent des caractéristiques communes à  chacune d’entres elles comme les fameuses fleurs blanches/roses qui donnent ensuite place aux délicieuses mà»res et des feuilles composées, de formes variables.

Rubus sp. – Neuville © CACP – Gilles Carcassès

Les vieux ronciers bien développés sont de véritables trésors de biodiversité, en effet ils offrent habitat, site de nidification et nourriture à  profusion pour de nombreuses espèces d’animaux dont beaucoup d’insectes :

Larve de Harmonia axyridis – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

La première à  s’être montrée devant l’objectif est une jolie petite larve de coccinelle asiatique, on la reconnait aisément à  son corps tout noir et ses flancs oranges.

Apis mellifera – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Ensuite c’est une petite abeille domestique en pleine récolte qui a bien voulu me montrer ses belles rayures sur l’abdomen.

Bombus groupe. terrestris – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

En voilà  un beau bourdon ! Muni de sa longue langue, il se fraie un chemin à  travers l’épaisse barrière d’étamines afin d’aller chercher le délicieux nectar de la fleur.

Groupe de NITIDULIDAE – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Malgré leurs tailles très réduites, ces petits insectes de la famille des NITIDULIDAE ne passent pas inaperçus. Ils arrivent à  se glisser dans les moindres recoins de la fleur.

Polygonia c-album – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Le Robert-le-Diable est un de nos papillons les plus communs qui soit, on le reconnait dés le premier coup d’œil grâce à  son beau panachage orange taché de noir.

Graphosoma italicum – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Juste à  coté du roncier se dressait une APAIACEAE où se trouvait un beau couple de punaise arlequin, je n’ai évidemment pas résisté à  l’envie de faire un cliché de leurs si belles couleurs.

Retrouvez ici d’autres habitués des roncier :

Le merle noir

Le hérisson d’Europe

Le cigarier de la ronce

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Des chatons dans l’arbre : les peupliers

Afin de clore la famille des SALICACEAE, nous allons aujourd’hui voir un grand classique des ripisylves, berges de cours d’eau, alignements de routes et certainement le genre le plus utilisé pour les haies brises vents : les peupliers.

Populus nigra var. italica – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Sans y adjoindre les quelques hybrides qui se naturalisent de temps à  autres, nous pouvons officiellement compter trois espèces sur notre territoire, dont deux indigènes : Populus nigra / le peuplier noir, Populus tremula / le peuplier tremble et Populus alba / le peuplier blanc.

Chatons de Populus nigra – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Le peuplier noir, un des plus connu grâce à  la variété « Italica » lui donnant un port colonnaire, est pourtant le moins répandu des trois à  l’état sauvage. Il est largement reconnaissable grâce à  ses feuilles luisantes de formes ovales-triangulaires et ses gros chatons jaunes et rouges qui apparaissent aux printemps. Cette espèce, indigène sur notre territoire, mesure jusqu’à  30 mètres de haut et peut vivre entre 150 et 200 ans.

à‰corce et chatons de Populus alba – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Le peuplier blanc ou peuplier de Hollande, assez commun sur notre territoire, est naturalisé dans les grandes vallées de la région et le long des cours d’eau. Il est nettement reconnaissable à  ses feuilles blanches et cotonneuses sur la face inférieure et son écorce typique munies de crevasses en formes de losanges.

Chatons de Populus tremula – Jouy-le-Moutier © CACP – Matthieu Delagnes

Et pour finir, le peuplier tremble ou tout simplement tremble qui est l’espèce la plus commune et avec la plus large distribution des trois. Il ressemble sur plusieurs points à  l’espèce précédente, le peuplier blanc, mais ses feuilles adultes sont de forme différente et totalement glabres. Ses chatons aussi sont différents, ils sont tout gris et poilus. à€ l’inverse du peuplier noir, le peuplier tremble a une espérance de vie assez limitée, il ne dépasse pas les 40 ans. L’automne venu, le feuillage prend une belle couleur jaune.

Peuplier infesté de gui – © CACP – Gilles Carcassès

Les peupliers sont des arbres assez sensibles face au gui (Viscum album), il n’est pas rare de croiser des alignements, voire des peupleraies entières envahies par le fameux parasite. Mais le malheur des uns fait le bonheur des autres, en effet beaucoup de passereaux se délectent des fruits globuleux du gui.

Dans le prochain article de cette série nous débuterons la fabuleuse famille des FAGACEAE qui comprend les chênes, le hêtre et le châtaigner.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica : Populus nigra, Populus alba, Populus tremula.

Nature.jardin.free.fr

Articles précédents de la série :

Des chatons dans l’arbre : Le noisetier

Des chatons dans l’arbre : le charme

Des chatons dans l’arbre : l’aulne glutineux

Des chatons dans l’arbre : Les bouleaux

Des chatons dans l’arbre : les saules

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Les filipendules

Il y a peu nous avons été alerté par Sylvain, notre partenaire à  l’île de loisirs, de l’éventuelle présence d’une espèce rare de filipendule aux étangs de Cergy. Après quelques photos et vérifications, nous avons en effet pu confirmer la présence de Filipendula vulgaris, espèce officiellement mentionnée « très rare » dans notre département, d’après l’Atlas de la flore patrimoniale du Val d’Oise.

En voilà  une excellente nouvelle et également une bonne occasion de consacrer un article aux deux espèces présentes sur notre territoire : Filipendula vulgaris et Filipendula ulmaria.

Filipendula vulgaris – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Comme en témoigne la forme typique des fleurs, nous sommes en présence de plantes de la famille des ROSACEAE. Elles sont toutes les deux vivaces, indigènes et fleurissent blanc vers la fin de printemps/début d’été.

Filipendula ulmaria – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Filipendula ulmaria, la reine des prés ou fausse spirée est, au contraire de se cousine, très commune sur notre territoire. Elle mesure jusqu’à  1m20 de haut et possède des feuilles pubescentes, stipulées et munies de maximum 9 paires de gros folioles dentés. Elle pousse dans les milieux à  humidité accrue tels que les mégaphorbiaies, roselières, pieds de berges, fossés humides…

Feuilles et fleurs de Filipendula vulgaris – Cergy © CACP – Emilie Périé

Filipendula vulgaris, la spirée filipendule ou filipendule commune a quant à  elle des fleurs plus grosses et des feuilles à  paires de folioles plus fins mais beaucoup plus nombreux par rapport à  ulmaria. Elle mesure de 30 à  60 cm. Cette espèce ne pousse d’ailleurs pas du tout dans les mêmes milieux que la précédente, en effet elle apprécie les situations sèches et ensoleillées comme les pelouses sablocalcaires, les landes silicocalcaires, les chênaies pubescentes…

Peuplement de Filipendula ulmaria – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Les filipendules, tout comme le saule blanc, sont utilisées dans la médecine surtout pour leurs propriétés anti-inflammatoires, analgésiques et antipyrétiques. Elles entrent dans la composition de la fameuse aspirine.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Atlas de la flore patrimoniale du Val d’Oise par Fabrice Perriat, Sébastien Filoche et Frédéric Hendoux

Tela Botanica : Filipendula ulmaria, Filipendula vulgaris

Retrouvez ici d’autres plantes de la famille des ROSACEAE :

L’aigremoine

Les fausses fraises de Grouchy

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La campanule à  feuilles de pêcher

En voilà  une inattendue ! Lors d’une session d’observation EPOC au cimetière de Maurecourt, entre étourneaux sansonnet, linottes mélodieuses, pics verts…, une plante qui poussait sur une des tombes attira notre attention.

Campanula persicifolia – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Une chose est sà»re, avec des fleurs violettes de cette forme, nous avions bien affaire à  une campanule. Mais de quelle espèce s’agissait-il ? Après quelques recherches, en prenant en compte la taille marquante de ses fleurs et la forme assez fine de ses feuilles, le verdict est tombé : Campanula persicifolia, la campanule à  feuilles de pêcher.

Feuilles de Campanula persicifolia – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Les feuilles inférieures dentées et lancéolées ressembleraient à  celles du pêcher, d’où son nom. Comme pour la plupart des autres campanules, certains individus comportent une floraison blanche. Bien que ce soit assez rare c’est un élément à  ne pas oublier quand on est sur le terrain.

Fruits de Campanula persicifolia – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Pouvoir observer cette si belle floraison est un privilège étant donné que cette espèce de la famille des CAMPANULACEAE est actuellement très rare dans notre région. Voici donc une nouvelle fois la preuve que les herbes folles poussant à  l’improviste entre les tombes ou dans les trottoirs sont dignes d’intérêt.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

Retrouvez ici d’autres plantes des cimetières :

Les Sedum de l’agglo

Les linaires

La cymbalaire des murailles

La pariétaire

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Chiendent pied-de-poteaux

Lors d’une prospection STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs) aux Hauts-de-Marcouville à  Pontoise, nous sommes tombés nez à  nez face à  une sacrée curiosité de la nature.

Cynodon dactylon – Pontoise © CACP – Emilie Périé

Un chiendent pied-de-poule qui poussait dans un poteau de clôture, en voilà  une étonnante découverte ! C’est vrai, à  quoi bon pousser sur le plancher des vaches lorsque l’on peut viser bien plus haut ?

Habituellement cette POACEAE a un développement plutôt traçant (rampant) et ne monte pas à  plus de 40 centimètres de haut. Mais définitivement mère nature n’a pas fini de nous étonner car cet individu a décidé qu’il atteindrait le sommet de ce poteau quoi qu’il en coà»te, certainement pour rechercher la lumière.

Cynodon dactylon – Pontoise © CACP – Emilie Périé

Le chiendent pied-de-poule, également appelé cynodon, est assez reconnaissable grâce à  son fruit en forme, comme son nom l’indique, de « pied de poule » et ses courtes feuilles à  ligules poilues.

Inflorescence sèche à  gauche et feuilles à  droite de Cynodon dactylon – Pontoise © CACP – Emilie Périé

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

Retrouvez par ici d’autres curiosités de mère nature :

Une mante au Grand centre ?

Anomalies végétales

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Les résédas

Le genre Reseda, appartenant à  la famille des RESEDACEAE, se divise en quatre espèces dans notre région. Deux espèces indigènes sortent du lot par leurs larges répartitions sur notre territoire : Reseda lutea et Reseda luteola.

Reseda lutea – Saint-Ouen-l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Le réséda jaune ou réséda bâtard est la plus commune des deux espèces. Il mesure de 30 à  70 centimètres de haut et fleurit en grappe de fleurs jaune pâle, verdâtre de juin à  aoà»t. Ses feuilles sont segmentées et ondulées/gaufrées.

Reseda luteola – Cergy © CACP – Emilie Périé

Le réséda des teinturiers ou mignonette jaunâtre est la version plus grande du réséda jaune : des grappes de fleurs 2 fois plus grandes et plus fines, des grandes feuilles entières et lancéolées et tout ceci pour une hauteur maximum de 1 mètre de haut.

Bombus terrestris sur Reseda luteola – Cergy © CACP – Emilie Périé

Les deux espèces vues précédemment peuvent pousser dans les mêmes types de milieux, en effet elles apprécient les talus, friches, bermes, décombres, etc…

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica : Reseda lutea, Reseda luteola.

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Galerie de véroniques

Les véroniques, du genre Veronica, sont des petites plantes de la famille PLANTAGINACEAE. Elles se reconnaissent plutôt bien grâce à  leurs petites fleurs allant du blanc au violet en insistant sur le bleu. Mais attention aux confusions, certaines espèces de véroniques se ressemblent beaucoup, seuls quelques critères précis comme par exemple la pilosité de la plante permet des les différencier.

Voici une petite compilation des espèces les plus répandues dans notre région :

Veronica persica – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

La véronique de Perse, naturalisée dans notre région, est certainement la plus commune de toute. Un article lui a d’ailleurs déjà  été consacré : La véronique de Perse.

Veronica chamaedrys – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

La véronique petit-chêne est omniprésente dans presque toute la région, plutôt en milieux boisés ou prairiaux. Celle-ci sort un peu du lot grâce à  sa belle floraison d’un bleu assez marqué et ses feuilles ovales courtement pétiolées.

Veronica polita – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

La véronique luisante est très proche physiquement de la véronique de Perse et peut d’ailleurs pousser dans les mêmes types de milieux que celle-ci. La seule différence notable entre les deux est la taille des fleurs : 10 mm pour persica et 6 mm pour polita.

Veronica serpyllifolia – Vesvres © CACP – Gilles Carcassès

Comme son l’indique, cette véronique possède des feuilles semblable à  celle du serpolet (Thymus serpyllum). Mais le critère le plus notable chez cette belle plante reste tout de même ses belles fleurs blanches à  nervures bleues.

Veronica beca-bunga – Maurecourt © CACP – Roxanne Caillaud

La véronique des ruisseaux ressemble un peu, à  l’état végétatif, à  du cresson des fontaines. Elle pousse en milieux à  forte humidité, voire même les pieds dans l’eau. Celle-ci fait partie des plus hautes de son genre, elle grimpe jusqu’à  60 centimètres de haut.

Veronica anagallis-aquatica – Maurecourt © CACP – Roxanne Caillaud

La véronique mouron-d’eau est l’espèce la moins commune de celles vues précédemment, elle se développe à  peu près dans les mêmes milieux que la véronique des ruisseaux. Elle est très reconnaissable grâce à  ses grandes feuilles lancéolées et ses fleurs rose clair.

Vous pourriez également croiser quelques autres espèces, également assez communes, comme : Veronica arvensis, Veronica hederifolia et Veronica officinalis.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Retrouvez ici d’autres PLANTAGINACEAE :

Quatre plantains

Les linaires

La cymbalaire des murailles

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Des chatons dans l’arbre : les saules

Connus et reconnus, les saules sont des grands classiques de chez nous. En effet, qui n’a jamais vu la fameuse variété dites de « saule pleureur » plantée le long des cours d’eau pour stabiliser les berges ?

Saule pleureur – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Les arbres et arbustes que l’on appelle vulgairement « saules » ou « osier » appartiennent pour la plupart au genre Salix. Celui-ci donne d’ailleurs son nom à  la famille à  laquelle il appartient : les SALICACEAE.

Buisson de Salix alba – Eragny-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Bien qu’ils soient très polyvalents, la majeure partie des saules se retrouve en milieux humides divers et variés tels que les ripisylves, les boisements humides, les berges… Certaines espèces sont même capables de passer une partie de l’année à  moitié immergés sous l’eau.

Peuplement de Salix alba immergés dans un bassin – Courdimanche © CACP – Matthieu Delagnes

Il existe en tout dix espèces indigènes dans notre région, sur ces dix espèces, trois sont bien plus répandues que les autres : Salix alba, le saule blanc ; Salix caprea, le saule marsault ; et Salix cinerea, le saule cendré.

Chatons mâles de Salix caprea à  gauche et Salix alba à  droite – © CACP

Les trois espèces fleurissent vers mars-avril et sont caduques. Afin de différencier les unes des autres prenons en compte quelques critères remarquables :

  • Le saule blanc a des feuilles lancéolées, des chatons longs et fins et grimpe jusqu’à  25 mètres de haut.
  • Le saule marsault, plus petit que le saule blanc, possède des feuilles ovales et un tronc lisse.
  • Le saule cendré a un feuillage semblable à  celui du saule marsault mais de couleur « cendrée » assez marqué sur le dessus du limbe. Il atteint 6 mètres de haut.
Fruits murs de Salix alba – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Les fruits laineux produits par le saule blanc sont très appréciés de nos amis à  plumes, plus d’infos par ici.

Dans le prochain article de cette série nous verrons les peupliers et pourrons ainsi clore la famille des SALICACEAE

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica : le saule blanc, le saule marsault, le saule cendré.

Retrouvez ici d’anciens articles de la série des chatons :

Des chatons dans l’arbre : Le noisetier

Des chatons dans l’arbre : le charme

Des chatons dans l’arbre : l’aulne glutineux

Des chatons dans l’arbre : Les bouleaux

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Les nids d’hirondelles

Et non, aujourd’hui nous ne parlerons pas du plat d’origine asiatique portant l’étonnant nom de « nid d’hirondelle », mais bien des foyers de quelques représentant de la famille des HIRUNDINIDAE.

Nid d’hirondelle de fenêtre – Courdimanche © CACP – Matthieu Delagnes

Chez nous, deux espèces constituent ce genre de nid dans les alentours d’avril à  aoà»t : Hirundo rustica / l’hirondelle rustique et Delichon urbicum / l’hirondelle de fenêtres.

Hirondelle de fenêtre au nid – Omerville © CACP – Gilles Carcassès

Les hirondelles installent leurs nids sur des structures munies de surfaces anguleuses comme sur des façades de vieilles bâtisses, des surplombs de toitures, des solives de charpentes… Ces mêmes nids sont constitués principalement de morceaux de boue qu’elles collent petit à  petit jusqu’à  obtenir cette forme typique de monticule de terre granuleux. Des brindilles ou des brins d’herbes peuvent également être adjoints afin de consolider et lier les morceaux de boues entre eux.

Couple d’hirondelles de fenêtres reconstruisant un ancien nid – Courdimanche © CACP – Matthieu Delagnes

Malgré les quelques désagréments qu’elles peuvent causées en nichant, il est totalement interdit de détruire, déplacer ou obstruer l’accès des nids d’hirondelles car ces oiseaux sont protégés.

Au vu de la raréfaction des flaques de boues, zones humides, etc…, vous pouvez aider les hirondelles à  constituer leurs nids en préparant des petits morceaux de boues placés dans une coupelle dans un endroit dégagé du jardin et à  l’abri des éventuels matous qui pourraient rôder.

Hirondelles rustiques juvéniles au nid – © CACP – Gilles Carccasès

Sur notre territoire une colonie d’hirondelles de fenêtres assez remarquable se trouve au Château de Grouchy, plus d’infos sur cet article : Les hirondelles de Grouchy.

Sources :

Les Oiseaux.net : Hirondelle rustique, Hirondelle de fenêtre.

Guide Delachaux : Le guide ornitho

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L’oiseau serein

Lors d’une prospection STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs), entre les différentes observations de chardonnerets élégants, moineaux domestiques, rougequeues noirs, etc… un oiseau mystérieux nous narguait, tranquillement perché sur la rembarde d’un toit.

Serinus serinus – Cergy © CACP – Emilie Périé

Il a bien voulu se rapprocher un peu de nous, mais s’est posté complétement à  contre-jour.

Serinus serinus – Cergy © CACP – Emilie Périé

Heureusement l’éclairage artificiel de la photo permet d’y voir un tout petit peu plus clair.

Serinus serinus – Cergy © CACP – Emilie Périé

Deux éléments notables allaient nous aider à  déterminer qui était cette petite boule de plumes. Il était en partie jaune vif, surtout au niveau de la tête et du ventre, et il nous serinait.

Conclusion : le serin cini

Serinus serinus – Andrésy © CACP – Gilles Carcassès

Tout comme le verdier d’Europe et le tarin des aulnes, qui lui ressemblent beaucoup (surtout le tarin), le serin cini appartient à  la famille des FRINGILLIDAE. Heureusement il existe tout de même un moyen de les discriminer, le verdier a le bec plutôt rose et des joues grises, le tarin a une calotte et une bavette noire, et le serin possède un bec plus court que les deux autres et des ailes moins colorés que le tarin.

Tarin des aulnes mâle à  gauche et verdier d’Europe mâle à  droite – © CACP – Gilles Carcassès

Le serin cini est un granivore qui a pour habitude de nicher dans les grands conifères touffus comme les épicéas. Bien qu’il ne soit pas très commun, il est présent toute l’année sur notre territoire.

Sources :

Les oiseaux.net

Guide Delachaux : Le guide ornitho

Retrouvez ici d’autres FRINGILLIDAE :

Le pinson des arbres

Le tarin des aulnes

La linotte mélodieuse

Le verdier d’Europe