L'actualité de la Nature

Signalez vos tiques !

Vous avez ramené une tique de votre promenade en forêt ? Il vous faut l’ôter sans tarder, mais ne la jetez pas, car vous pouvez aider la recherche ! Il existe en effet un programme de science participative dédié à  l’étude de la répartition des différentes espèces de tiques (une trentaine en France !) ainsi que des maladies qu’elles peuvent transmettre.

Procédons dans l’ordre : d’abord retirez la tique

Décrochez la tique de la peau sans la presser, à  l’aide d’un crochet à  tique (vendu en pharmacie) et désinfectez la peau avec un antiseptique. Et surveillez votre santé pour consulter en cas d’apparition de symptômes d’une maladie éventuellement transmise par la tique.

Deuxième étape : signalez la piqà»re

Téléchargez et lancez l’application Signalement-Tique sur votre smartphone. Après inscription, il vous sera demandé de géolocaliser le lieu de l’événement, de répondre à  quelques questions simples, relatives aux circonstances, et de joindre une photo de la bête.

Troisième étape : envoyez la tique aux chercheurs

Fixez la tique sur un morceau de papier absorbant avec du papier adhésif et postez le tout à  l’équipe du projet Citique, en indiquant votre adresse de messagerie et la date du signalement.

Signalement-Tique vous donne aussi des informations sur les espèces de tiques et leur biologie, ainsi que des conseils de prévention.

Vous pourrez aussi y trouvez des précisions sur les objectifs du projet de recherche.

Ixodes sp. adulte – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Les humains sont le plus souvent piqués par les formes juvéniles de tiques, larves (1 mm à  peine) ou nymphes (2 à  3 mm).

Retrouvez notre article :

Le nain rouge et les deux pestes

Agenda

Sortie champignons à  Boisemont le 7 octobre 2017

Lycoperdon perlatum © CACP – Gilles Carcassès
Daedaleopsis confragosa © CACP – Gilles Carcassès

Comme chaque année à  l’automne, la Maison de la nature de Vauréal, en partenariat avec le Club mycologique de Conflans organise dans le bois de Boisemont une sortie pour découvrir le monde fascinant des champignons.

Retenez la date : le 7 octobre 2017 à  9h30.

Pour les conditions et réservations, c’est ici : http://www.vaureal.fr/content/programme-des-animations-maison-nature

Sortie en forêt – Boisemont © CACP – Gilles Carcassès
L'actualité de la Nature

Bouh, fais-moi peur !

Chenille de Polygonia c-album © CACP – Gilles Carcassès

Sous une feuille d’ortie, j’ai trouvé la chenille du Robert-le diable. J’ai retourné doucement la feuille et en approchant mon appareil photo, elle a pris cette curieuse posture, soulevant son postérieur (la tête est à  gauche sur la photo). Ses appendices épineux ainsi exhibés sont sà»rement dissuasifs pour un certain nombre de prédateurs potentiels.

La rangée de « hublots » le long de ses flancs, ce sont des stigmates. C’est par là  qu’elle respire.

Un monstre à  deux têtes ?

Chenille de Polygonia c-album (détail) © CACP – Gilles Carcassès

En insistant dans mon approche, elle a bombé le dos. J’ai cru y voir le dessin d’un monstre à  deux têtes, aux bras épineux !

Quel papillon deviendra cette singulière chenille ?

Le papillon qui succèdera à  la chenille doit son surnom de Robert le diable à  sa couleur de feu et à  la découpe à  la diable (c’est-à -dire désordonnée) de ses ailes. Pour ce qui est de son nom scientifique, on distingue nettement le « c-album » (une lettre c blanche) sur le dessous de son aile postérieure.

Polygonia c-album © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez nos articles :

Le Grand diable

Robert le diable, génération de printemps

Cheveux du diable

 

Agenda

Du nouveau aux grands jardins

Aux Grands jardins à  Courdimanche © CACP – Gilles Carcassès

La vache !

Quoi de neuf aux Grands jardins ? Oui, une vache, bien vu ! Aidée de quelques brebis solognotes, cette Bretonne pie noire entretient une pâture à  côté des jardins familiaux. Ces animaux sont gérés par la Ferme d’Ecancourt située à  Jouy-le-Moutier.

Drôle de cabane

Mais aussi, cette cabane en bois au desing futuriste !

Toilettes sèches des Grands jardins à  Courdimanche © CACP – Gilles Carcassès

Elle est même équipée d’une fenêtre offrant une vue plongeante sur… le local technique ! Ce modèle fonctionne en autonomie avec des vers de terreau, sans eau, sans électricité, presque sans entretien. Enfin, il faut faire le ménage, tout de même, comme dans tout sanitaire public.

Soyez les premiers à  l’essayer samedi 30 septembre 2017 à  l’occasion de l’événement communal « Cultivons la biodiversité » . Nous serons présents pour des animations sur la faune et la flore de la mare, et la biodiversité des Grands jardins.

Le programme de cette journée

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Le grand frisé

Pélican frisé © François Lelièvre

Oh, la belle coiffure !

Ce jeune pélican frisé a été vu à  l’étang du Corra à  Saint-Germain-en-Laye du 9 au 17 septembre 2017. Il lui manque toute une rangée de plumes sur l’aile droite. J’y vois la preuve de son origine captive, car les éleveurs éjointent ainsi leurs oiseaux pour limiter leurs capacités de vol. En l’occurrence, c’est raté.

Les pélicans frisés vivent à  l’état naturel en Grèce et dans les Balkans. Ils se reproduisent parfois en captivité. Il semble qu’il n’y ait pas eu de reproduction de cette espèce dans un zoo français cette année. Son origine serait donc probablement un parc zoologique de Belgique ou des Pays-Bas.

L’histoire de Péli, le pélican d’Antifer

En tout cas, ce n’est pas Péli le pélican, la célèbre mascotte du port d’Antifer, près du Havre. Arrivé là  en 1981 et trouvant l’endroit à  son goà»t, il y est resté jusqu’à  sa mort (de vieillesse sans doute) le 13 février 2012. Nourri quotidiennement par les marins pêcheurs, il était devenu la mascotte de tout un village ! Naturalisé au terme d’une longue bataille administrative, ce pélican blanc trône maintenant dans le hall de la mairie de Saint-Jouin-Bruneval. Si vous passez par là , demandez à  voir le pélican !

La traque du pélican frisé

Grâce à  la vigilance des ornithologues, notre jeune pélican frisé a été repéré dans les environs de Saumur, dans le Maine-et-Loire, dès le lendemain de sa disparition de l’étang du Corra, et le jour suivant 19 septembre 2017. Depuis, plus de nouvelles ! S’il envoie une carte postale d’Espagne, je vous la montrerai.

Pélican frisé – étang du Corra © François Lelièvre

Un grand merci au talentueux photographe !

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L’aigremoine

Nouvelle mode capillaire chez les chevaux ? © CACP – Gilles Carcassès

Ce sont des graines d’aigremoine qui s’accrochent ainsi dans la crinière de ce cheval lorsqu’il baisse la tête pour se nourrir dans son pré.

Agrimonia eupatoria © CACP – Gilles Carcassès

L’aigremoine est une plante vivace herbacée rhizomateuse qui croît sur des substrats riches en éléments nutritifs : prairies pâturées, lisières de bois, bordures de champs… Ses fruits sont armés de crochets qui facilitent son transport par les animaux ou les humains.

Feuille d’aigremoine © CACP – Gilles Carcassès

Les feuilles de l’aigremoine sont aisées à  reconnaître avec cette alternance de folioles petites et grandes.

Il existe deux espèces d’aigremoine en Ile-de-France : Agrimonia procera, qui pousse dans les fossés, est plus grande et moins commune qu’Agrimonia eupatoria. Les sillons sur ses fruits sont moins marqués et n’en dépassent pas le milieu.

On retrouve le même type de crochets sur les fruits d’une autre plante, la bardane. A noter que la bardane et l’aigremoine sont pourtant assez éloignées sur le plan de la botanique, la première étant une Asteracée et la seconde une Rosacée.

Les graines d’Arctium lappa, la grande bardane. © CACP – Marion Poiret
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L’Azuré de la luzerne

Leptotes pirithous, l’Azuré de la luzerne © CACP – Gilles Carcassès

Dans la famille des « petits bleus » (Lycaenidae) qui volètent de fleurs en fleurs dans la prairie ou le jardin, je vous présente l’Azuré de la luzerne. Ses plantes hôtes sont la luzerne mais aussi d’autres fabacées, et encore les salicaires, certaines bruyères… Le dessus des ailes est brun plus ou moins lavé de bleu chez la femelle, bleu plus affirmé chez le mâle. Cette espèce méditerranéenne est installée également sur le littoral atlantique. Comme c’est aussi un migrateur, il n’est pas impossible de rencontrer ce papillon en Ile-de-France : un individu a été observé dans le jardin écologique du Jardin des plantes à  Paris, fin septembre 2016.

Leptotes pirithous butine ici des fleurs de sarriette vivace (photographié dans le Tarn) © CACP – Gilles Carcassès

Le voici sous un autre angle. Observez les deux ocelles marqués d’un bleu brillant et la petite queue qui ornent l’aile postérieure (cliquez sur l’image pour l’agrandir). Attention, on pourrait le confondre avec le Brun du pélargonium, une espèce sud-africaine devenue commune en Ile-de-France, qui présente aussi des ailes au revers gris brun marbré et une petite queue. Mais les dessins sont nettement différents.

Brun du pélargonium (Cacyreus marshalli) sur une fleur de pâquerette – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

L’Azuré de la luzerne fera-t-il à  nouveau une apparition cet automne en Ile-de-France ? Ouvrons l’œil !

Retrouvez d’autres portraits de Lycaenidae :

Le Collier de corail

L’Azuré des nerpruns

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Insectes de la vallée de la Bièvre

Ishnura elegans, l’agrion élégant © CACP – Gilles Carcassès

Natureparif avait invité le 14 septembre 2017 les animateurs nature d’Ile-de-France a une journée de formation sur les insectes, animée par François Lasserre, enseignant, formateur et auteur de nombreux ouvrages d’entomologie. La vallée de la Bièvre, de Guyancourt à  Jouy-en-Josas, fut notre terrain de jeux.

Je me suis exercé lors de cette journée à  prendre des photos rapprochées avec mon smartphone. La prise de vues nécessite un peu de dextérité : il faut tenir l’appareil d’une main, bien parallèle au sujet, mettre au point et déclencher avec le doigt de l’autre main sans trembler, tandis que la troisième main tient le brin d’herbe pour empêcher l’insecte de bouger dans le vent… Mais les résultats sont intéressants, avec une assez belle lumière et une bonne profondeur de champ. Les trois photos de cet article ont été prises avec le smartphone.

Au bord de la rivière, nous avons pu observer quelques odonates, entre deux averses : un Anax, des Sympetrum et de fluets agrions, comme celui sur la photo ci-dessus.

Larve d’Aeshnidae. dans un bac d’observation © CACP – Gilles Carcassès

Une pêche au troubleau (grosse épuisette très solide) a permis de remonter la petite faune du fond d’une mare. Cette imposante larve d’odonate, sà»rement un Anax, a eu droit à  une séance photos de star avant d’être relâchée dans son milieu. Au printemps prochain, elle fera sa sortie de l’eau pour se transformer en adulte. En attendant, elle prend des forces en dévorant de nombreux animaux aquatiques, y compris des larves d’autres libellules d’espèces plus petites.

Nous avons testé plusieurs jeux d’équipes sur le thème des insectes. Là , j’ai pu mesurer l’étendue de mes lacunes en psychomotricité…. Ce qui m’a le plus intéressé, c’est un jeu tactile très simple, à  faire en binôme : ma coéquipière m’avait bandé les yeux et je devais deviner, uniquement au toucher, quel insecte elle plaçait dans ma main.

Macrothylacia rubi, le bombyx de la ronce © CACP – Gilles Carcassès

Je vous mentirais si je vous disais que j’avais reconnu la chenille du bombyx de la ronce. Je m’étais arrêté à  « grosse larve » et, sans la vue, je l’avais imaginée, du bout des doigts, verte et non poilue ! Je vous recommande cette expérience, c’est très étonnant !

Inquiète et contrariée de se faire ainsi manipuler, cette chenille s’était roulée fermement en boule, méritant son surnom d’anneau du diable. Je peux attester qu’elle n’est pas urticante.

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La saison des champignons

Après les épisodes pluvieux de ce mois de septembre, ça y est, la saison des champignons est lancée ! Ne comptez pas sur moi pour vous donner des trucs infaillibles pour reconnaître les champignons comestibles, il n’en existe pas. Seule la connaissance approfondie des espèces permet de sécuriser une cueillette.

La détermination des champignons fait appel à  tous les sens : l’odeur, la consistance, la densité, le toucher et parfois le goà»t sont des critères essentiels pour distinguer bon nombre d’espèces. L’aspect et la couleur peuvent varier considérablement selon le sol, la région ou l’humidité ambiante. Il faut donc apprendre à  reconnaître les espèces dans différentes conditions. La présence de certains arbres ou de plantes particulières à  proximité sont aussi des indices importants. Cela est particulièrement vrai pour les champignons mycorhiziens qui entretiennent des relations symbiotiques avec les racines de certains arbres.

Les mycologues sérieux, bien sà»r, vous diront qu’on n’est vraiment certain de la détermination d’une espèce qu’avec l’examen au microscope de l’ornementation des spores et les réactifs chimiques…

Pour reconnaître les champignons

En résumé, pour reconnaître les champignons, il faut prendre le temps d’apprendre auprès de spécialistes ou d’amateurs chevronnés. Cela se faisait autrefois par une patiente transmission familiale, cela peut se faire aussi en participant activement à  des sorties de sociétés de mycologie.

Je vous présente quelques-unes de mes trouvailles de ces jours derniers :

Lepiota acutesquamosa © CACP – Gilles Carcassès

Tentante, cette lépiote ? Elle est toxique !

Cortinarius violaceus © CACP – Gilles Carcassès

Le cortinaire violet : à  rejeter sans hésitation car certains cortinaires sont mortels !

Geastrum sp. © CACP – Gilles Carcassès

Un géastre : comme personne, semble-t-il, n’a fait l’expérience d’en manger de grosses quantités, on ne sait pas dans quelles atroces souffrances on meurt, ou s’il est sans danger…

Ah oui, j’oubliais, de nombreux champignons ont tendance à  concentrer les métaux lourds et les éléments radioactifs du sol, et en raison d’intolérances individuelles, certains bons comestibles provoquent des indispositions plus ou moins sévères chez certaines personnes.

Alors, prudence, prudence !