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Dans mon arboretum il y a … le Parrotie de perse

Le parrotie de Perse (Parrotia persica) est un arbuste à feuillage caduc, doté d’un port étalé. Il se distingue en automne par la beauté de son feuillage rouge et orange, nous avons le plaisir d’avoir ces couleurs en échantillon dans l’herbier.
Cet arbre doit son nom au médecin naturaliste allemand Friedrich Parrot (1792-1841), qui voyagea en 1829 dans la région d’origine de cet arbre, près de la frontière iranienne, en Turquie, ce qui explique son nom d’espèce « persica« .

Echantillon de parrotie de Perse, Parrotia persica

Ce petit arbre mesure environ 10 mètres de hauteur à l’âge mur; son tronc est court et sa croissance lente. Celui de l’arboretum est encore bien jeune ! Son écorce grise et lisse se fissure en plaques en vieillissant, révélant un bois très dur, ce qui lui vaut le fameux surnom d’« arbre de fer ». Avec ses nombreuses branches, il adopte une forme buissonnante, large et évasée.

Parrotie de Perse, Parrotia persica – Arboretum axe majeur © CACP – Emilie Périé

Ses feuilles ovales mesurent entre 6 et 10 cm de long et sont d’un vert clair et brillant. En automne, elles se parent de couleurs vives allant du jaune au rouge cramoisi. La moitié supérieure de chaque feuille présente des bords dentelés et arrondis.

Parrotie de Perse, Parrotia persica – Arboretum axe majeur © CACP – Emilie Périé

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Echantillon herbier 2008 © CACP

En savoir plus sur l’Arboretum et son herbier :

Connaissez-vous l’arboretum de Cergy-Pontoise ? – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Carton mystère – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Sources

Parrotie de Perse | Muséum national d’Histoire naturelle (mnhn.fr)

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Dans mon arboretum il y a … l’arbre de Judée

Echantillon de l’arbre de Judée dans l’herbier de l’arboretum 2008 © CACP

Quel plaisir de retrouver ce spécimen, qui plus est en fleur ! Pour un arbre d’origine Méditerranéen, on peut dire qu’il a l’air d’apprécier son environnement cergypontain.

Arbre de Judée, Cercis siliquastrum – Arboretum axe majeur © CACP – Emilie Périé

Cet arbuste est de la famille des Fabacées (oui oui celle des légumineuses!) car son fruit est une gousse aplatie. Cette gousse contient une dizaine de graines très appréciées par la mésange bleue et la mésange charbonnière.

Arbre de Judée, Cercis siliquastrum – Arboretum axe majeur © CACP – Emilie Périé

L’arbre de Judée est un arbre de petite à moyenne taille, atteignant généralement 6 à 10 mètres de hauteur. Ses branches tortueuses et son port étalé lui donnent une silhouette pittoresque. Les feuilles sont caduques, en forme de cœur, mesurant de 7 à 12 cm de long. Elles sont vertes en été et prennent des teintes jaunes à l’automne avant de tomber.

Arbre de Judée, Cercis siliquastrum – Arboretum axe majeur © CACP – Emilie Périé

Ce qui rend l’arbre de Judée particulièrement remarquable, c’est sa floraison. Au printemps, avant l’apparition des feuilles, l’arbre se couvre d’une multitude de fleurs rose-pourpre, regroupées en grappes le long des branches et parfois même sur le tronc. Ces fleurs, de forme papilionacée, mesurent environ 1 à 2 cm de long

Arbre de Judée, Cercis siliquastrum – Arboretum axe majeur © CACP – Emilie Périé

D’après la légende, c’est à l’un de ces arbres, très commun en Israël, que Judas se serait pendu, d’où le nom vernaculaire ‘arbre de Judée’, déformation ‘d’arbre de Judas’. On trouve cette espèce ainsi nommée dans l’herbier de Sébastien Vaillant vers 1700.

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Echantillon herbier 2008 © CACP

En savoir plus sur l’Arboretum et son herbier :

Connaissez-vous l’arboretum de Cergy-Pontoise ? – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Carton mystère – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Sources

Arbre de Judée | Muséum national d’Histoire naturelle (mnhn.fr)

Cercis siliquastrum L., 1753 – Arbre de Judée, Gainier de Judée, Gainier commun-Présentation (mnhn.fr)

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Une onagre qui nous nargue

Bonjour à toutes et à tous, j’espère que vous allez bien et que les vacances ont été pleines de repos ou d’aventures selon les profils. Ainsi, nous repartons pour une nouvelle saison d’articles, en commençant par une jolie fleur jaune !

Cet été nous avons fait la rencontre d’une onagre qui nous a donné du fil à retordre lors de son identification…

Onagre hybride O.biennis x O.glazioviana – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Athénaïs Phocas

Voilà le spécimen. Pas de doute c’est une plante de la famille des Onagracées. Nous connaissons déjà l’onagre bisannuelle Œnothera biennis sur le territoire, dont les fleurs sont assez similaires à notre spécimen et les sépales de la même couleur verte. On regarde maintenant d’un peu plus près et l’on constate que les pétales sont pourtant bien grands pour une bisannuelle… Il pourrait alors s’agir d’une onagre de Glaziou Œnothera glazioviana. Pourtant, les sépales sont souvent ponctués de rouge, or ici ils sont parfaitement verts…

Onagre hybride O.biennis x O.glazioviana – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Athénaïs Phocas

Vient enfin l’analyse du pistil et des étamines de la fleur. On remarque que le style (la pièce femelle, centrale) est nettement plus long que les anthères (les pièces mâles, périphériques) ce qui est caractéristique de l’onagre de Glaziou ; mais comme expliqué précédemment, la tige et ovaires de cette onagre sont fréquemment ponctués de rouge et les sépales souvent rougeâtres.

Onagre hybride O.biennis x O.glazioviana – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Athénaïs Phocas

Un croisement peut-être ? Et en effet, toutes les espèces d’onagre, Œnothera, peuvent s’hybrider ! Les spécialistes du genre ont d’ailleurs pu créer et décrire tous les hybrides, même si certains d’entre eux n’ont pas encore été trouvés dans la nature. Seuls certains hybrides O.biennis x O.glazioviana semblent plus ou moins fixés en milieu naturel.

Petite Misumena vatia sur un pétale d’onagre hybride O.biennis x O.glazioviana – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Athénaïs Phocas

On en conclut donc qu’il s’agit très certainement d’une onagre hybride entre une bisannuelle et une Glaziou. Faute d’une analyse génétique de la plante, on s’arrêtera sur cette supposition.

En tous cas, elle a l’air de satisfaire pleinement cette petite misumène qui a pris la belle couleur jaune des pétales.

Sources

Comparaison (florif.fr)

L’onagre bisannuelle – Nature en ville à Cergy-Pontoise (cergypontoise.fr)

Oenothera biennis L., 1753 – Onagre bisannuelle, Herbe-aux-ânes-Présentation (mnhn.fr)

Oenothera glazioviana Micheli, 1875 – Onagre à sépales rouges-Présentation (mnhn.fr)

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Portraits de libellules et demoiselles

C’est toujours un plaisir de les voir virevolter le long des cours d’eau, elles se pavanent de leurs belles couleurs et batifolent dans les airs avec parfois un bel amoureux…

Nous avons l’occasion de les photographier et de les observer lors de nos visites annuelles de quelques points d’eau au sein de l’agglomération. Sur place nous utilisons un protocole nommé STELI : Suivi Temporel des Libellules.
Steli est un projet de suivi des populations d’Odonates en France, co-piloté par le MNHN et d’autres partenaires. On l’utilise principalement pour suivre l’évolution des populations de libellules sur des sites renaturés, et cette année aucune déception !

Anax empereur, Anax imperator – Maurecourt © CACP – Athénaïs Phocas
Sympetrum sanguin, Sympetrum sanguineum – Maurecourt © CACP – Athénaïs Phocas
Orthétrum réticulé, Orthetrum cancellatum – Ru du liesse © CACP – Athénaïs Phocas
Quelques demoiselles en plein accouplement – Courdimanche © CACP – Athénaïs Phocas
Agrion élégant, Ischnura elegans – Maurecourt © CACP – Athénaïs Phocas
Agrion à larges pattes, Platycnemis pennipes – Maurecourt © CACP – Athénaïs Phocas
Agrion à larges pattes, Platycnemis pennipes – Maurecourt © CACP – Athénaïs Phocas
Naïades au corps vert, Erythromma viridulum – Maurecourt © CACP – Athénaïs Phocas

Photos réalisées entre juin et juillet 2024

Quelques articles sur les libellules de votre agglomération :

Reconnaître les libellules – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Tatouages de demoiselles – Nature en ville à Cergy-Pontoise

La naissance d’une libellule – Nature en ville à Cergy-Pontoise

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Le Clytre à grandes taches

Dans ma lisière il y a… un Clytra laeviuscula ! Petites pattes noires, grandes élytres orangés et quatre taches noires pour compléter le look.
Ce clytre est une espèce d’insectes coléoptères de la famille des chrysomélidés (elle regroupe plus de 37 000 espèces de coléoptères herbivores !). Ces petites bêtes sont assez paisibles à regarder, peu farouches. Quelques modèles m’ont laissés les photographier sans peine 🙂

Clytra laeviuscula, Le Clytre à grandes taches – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Athénaïs Phocas

Nous avons croisé ces Clytres à grandes taches lors d’un inventaire autour de Saint-Ouen l’Aumône, il était assez facile de les repérer et de les différencier des coccinelles environnantes par leur forme plus allongée. Observables de mai à août, les formes adultes se rencontrent dans les lisières et boisements clairs, notamment sur des feuilles d’arbres et d’arbustes.

Clytra laeviuscula, Le Clytre à grandes taches – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Athénaïs Phocas

Lors des jours de pontes, les femelles enveloppent leur œufs dans une sorte de petite mixture. Elles prennent soin de les déposer vers les fourmilières car il existe une relation myrmécophile (littéralement fourmi-amour, est le terme appliqué aux inter-associations positives entre les fourmis et aussi pour une variété d’autres organismes). Les fourmis vont utiliser cette mixture pour fabriquer leur fourmilière, laissant ainsi les larves se développer et de se nourrir. Il leur faudra attendre deux bonnes années avant de devenir adultes.

Clytra laeviuscula, Le Clytre à grandes taches – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Athénaïs Phocas

Sources

Clytra laeviuscula Ratzeburg, 1837 – Clytre à grandes taches-Description, fiches détaillées (mnhn.fr)

Myrmécophilie : définition et explications (aquaportail.com)

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Les hannetons

Leur taille peut surprendre, ils volent d’une façon relativement bruyante et sont peu agiles mais surtout, leur grosses larves blanches terrifient les jardiniers ! On vous présente les hannetons.

Ces belles bêtes sont des coléoptères assez communs dans nos jardins et aussi dans les parcs. De la famille des Scarabaeidae, il en existe en plusieurs espèces : le hanneton commun, le hanneton des jardins, le hanneton forestier, le hanneton de la Saint-Jean, et le hanneton des pins, pour n’en nommer que quelques-unes.

C’est un groupe d’espèces dont l’activité est surtout crépusculaire. Il est attiré par la lumière, il n’est pas rare des les entendre voler en début de soirée et venir vous passez le bonjour si vous êtes entourés d’éclairage artificiel.

Melolontha hippocastani – Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Physiquement, vous pouvez facilement repérer les hannetons grâce à leur taille impressionnante. Le Hanneton commun, ou Melolontha melolontha, est un grand coléoptère mesurant entre 20 et 30 mm de longueur, avec des élytres brun-rougeâtre. On peut l’observer sporadiquement dans nos jardins, de mai à début juillet. Il est possible de distinguer le mâle de la femelle en observant leurs antennes : le mâle possède 7 lamelles, tandis que la femelle n’en a que 6.

Melolontha melolontha © CACP – Gilles Carcassès

Au printemps, les adultes sortent de terre, prêts à se reproduire. Les femelles pondent leurs œufs dans le sol, et les larves, appelées vers blancs, en émergent pour passer plusieurs années à se nourrir de racines de plantes (entre 3 et 4 ans!).

N’avez-vous pas déjà entendu parler de ces fameuses « années à hannetons » ? Elles s’expliquent par le fait que les larves, lorsqu’elles sont nombreuses, se livrent au cannibalisme. Les plus âgées dévorent celles des années suivantes, et une année de forte émergence est suivie par deux années d’effectifs moindres.

Melolontha melolontha © CACP – Gilles Carcassès

Les hannetons adultes consomment les feuilles de nombreux arbres feuillus, tels que les chênes, les hêtres, les châtaigniers, et les marronniers, ainsi que celles des arbres fruitiers. Quant aux larves, elles s’attaquent aux racines des plantes herbacées, mais aussi des cultures de céréales, de pommes de terre et de betteraves. On leur a mené une lutte acharnée avec l’utilisation massive de pesticides durant le siècle dernier, ce qui a presque conduit à leur disparition !

Sources

Albouy et Richard, 2017. Coléoptères d’Europe. Delachaux et Niestlé

Melolontha melolontha (Linnaeus, 1758) – Grand hanneton commun, Hanneton commun (le)-Présentation (mnhn.fr)

Le hanneton commun – Coléoptères – Quel est cet animal ?

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La Digitaire sanguine

Bravo à celles et ceux qui on trouvé notre effrontée des jardins, la digitaire sanguine.

Elle se retrouve souvent sur le banc des accusés, condamnée d’être une mauvaise herbe ruinant l’esthétique et la densité des pelouses de nos jardins. « Mauvaise herbe », voilà une appellation qui désigne bien souvent des végétaux qui poussent sans être volontairement semés là où on ne les voulait pas. Pourtant, nombreux sont ceux qui apportent une touche de merveilleux, voire des bénéfices au jardin : une couleur, un usage, une histoire, la biodiversité qui leur est liée ou encore leurs adaptations remarquables pour survire !

Notre petite digitaire sanguine est une plante herbacée annuelle aux chaumes pouvant atteindre de 10 à 30 cm de long.

Digitaire sanguine, Digitaria sanguinalis – Cergy © CACP – Emilie Périé

Cette digitaire est une herbe vivace aux épis rappelant vaguement les doigts d’une main d’où son nom Digitaria qui dérive du latin digitus « doigt ».

La plante est principalement cultivée comme fourrage. Dans le passé, elle était cultivée pour ses graines en Europe de l’Est. On la retrouve aujourd’hui dans les champs, chemins, milieux sablonneux et jardins.

Sa période de floraison s’étend de juillet à septembre. On observe qu’elle possède entre 2 et 8 épis, souvent décalés sur la tige, les épillets ont une longueur de 3mm et ne possèdent qu’une seule fleur. Les feuilles quand à elles sont courtes et velues avec parfois des taches pourpres.

Digitaire sanguine, Digitaria sanguinalis – Cergy © CACP – Emilie Périé

Cette plante ressemble beaucoup au chiendent pied de poule (Cynondon dactylon), une poacée annuelle.

Sources

Digitaria sanguinalis (L.) Scop., 1771 – Digitaire sanguine, Digitaire commune-Présentation (mnhn.fr)

Digitaria sanguinalis – synthese – eFlore – Tela Botanica (tela-botanica.org)

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Petits poussins de juin

Lors d’une belle matinée, nous avons observé de petites boules noires toutes mignonnes dans le bassin de la Louvière de Courdimanche. Quelques poussins Gallinule poule d’eau étaient de sortie sur les radeaux flottants (bonne nouvelle ! ils ont été spécialement aménagés pour les nichées).

Ils étaient quelques téméraires à sortir leur tête du nid et aller se promener le long de l’eau.

Poussins gallinules poule d’eau, Gallinula chloropus – Courdimanche © CACP – Athénaïs Phocas

Les Gallinules construisent leurs nids dans les roselières, plutôt bien cachées parmi la végétation et autres plantes aquatiques. Les nids sont des structures composées de tiges et de feuilles qui offrent une base stable pour les œufs et les poussins.

Poussins gallinules poule d’eau, Gallinula chloropus – Courdimanche © CACP – Athénaïs Phocas

Comparés aux adultes, les poussins ont un plumage entièrement noir ainsi que leur pattes. Leur calotte est dépourvue de duvet ce qu’il leur donne un physique assez intriguant… Ils ont de grands pieds par rapport à leur taille, cela les aide à se déplacer habilement sur la végétation flottante, même si ça n’en empêche pas certains de se rater quelques fois !

Poussins gallinules poule d’eau, Gallinula chloropus – Courdimanche © CACP – Emilie Périé
Juvénile Gallinules poule d’eau, Gallinula chloropus – Courdimanche © CACP – Emilie Périé

L’apparence des juvéniles diffère des poussins et des adultes, ils présentent des parties inférieures grises, une gorge plus claire et un bec sombre à pointe jaune.

Une mère et son petit gallinules poule d’eau, Gallinula chloropus – Courdimanche © CACP – Athénaïs Phocas

Les parents sont très protecteurs et veillent constamment sur leurs nids pour éviter les prédateurs tels que les rats, les hérons et les rapaces.

Retrouvez nos précédents articles sur les poules d’eau

Foulque ou poule ? – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Comptage WetLands 2024 – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Poule acrobate – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Sources

Gallinule poule-d’eau – LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux)

Gallinula chloropus (Linnaeus, 1758) – Gallinule poule-d’eau, Poule-d’eau

Gallinule poule-d’eau – Gallinula chloropus

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Dans mon arboretum il y a … le hêtre pleureur

Pour ce premier numéro présentant les arbres présents dans l’arboretum nous vous proposons une essence que l’on rencontre dans nos jardins et parcs, j’ai nommé le hêtre pleureur !

Certaines et certains d’entre vous aviez deviné l’essence en question depuis notre précédent article sur l’herbier de l’arboretum.

Echantillon de hêtre pleureur dans l’herbier de l’arboretum © CACP

Tout d’abord, petit rappel. Qui n’a jamais confondu un hêtre et un charme ? Ces deux espèces ont des feuilles similaires pourtant voici une charade bien connue des naturalistes : « Le charme d’Adam c’est d’être à poils ! » Voilà une définition sexy qui se décortique de la manière suivante : « le Charme à dents c’est d’Hêtre à poils ».
Vous l’aurez compris, le charme possède des feuilles bien dentelées dépourvues de poils comparées aux feuilles de hêtre qui possèdent des poils fins à leurs extrémités.

Nous voilà avec la vedette de l’article j’ai nommé le hêtre pleureur, Fagus sylvatica pendula. Vous pouvez ranger vos mouchoirs, nous avons pu le retrouver en forme au sein de l’arboretum (photo ci-dessous).

Hêtre pleureur, Fagus sylvatica pendula – Arboretum axe majeur © CACP – Emilie Périé

C’est une espèce de hêtre ornemental souvent présent dans les grands jardins et parcs car il est apprécié pour sa forme originale et son côté imposant. Il est reconnaissable par son écorce lisse et grise, ainsi que par ses feuilles ovales, dentelées et surtout poilues ! Comme le saule pleureur, ses branches latérales sont flexibles et tombent verticalement, parfois jusqu’à toucher le sol. Cet arbre peut atteindre une hauteur de 30 mètres, avec un tronc souvent droit et retombant à sa cime.
Comme le hêtre commun, le hêtre pleureur produit des fruits appelés faînes, qui sont de petites noix triangulaires, appréciées par de nombreuses espèces animales !

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Echantillon herbier 2008 © CACP

En savoir plus sur l’Arboretum et son herbier :

Connaissez-vous l’arboretum de Cergy-Pontoise ? – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Carton mystère – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Sources

Fagus sylvatica L., 1753 – Hêtre des forêts, Hêtre, Fayard, Hêtre commun, Fouteau