L'actualité des jardins

Le lycée Jean Perrin crée un espace de nature

Au lycée Jean Perrin de Saint-Ouen l’Aumône, quand on jardine, on ne fait pas semblant. Le groupe accompagnement personnalisé « jardinage » s’est donné pour objectif de créer une vaste zone naturelle dans les espaces verts du lycée, qui sera propice à  l’observation de la biodiversité.

Mardi 8 décembre 2015, encadrés par plusieurs professeurs et aidé par un jardinier de l’établissement, les lycéens ont planté une haie variée sur le périmètre de la zone, matérialisé par des piquets et une ficelle. On m’avait invité à  venir voir le chantier.

Les sacs de compost attendent les jeunes jardiniers. © Gilles Carcassès
La future zone « biodiversité » au lycée Jean Perrin – Saint-Ouen l’Aumône. © Gilles Carcassès

Les sacs de compost attendent les lycéens jardiniers, ainsi que les bottes de plants d’arbustes indigènes : 15 charmilles, 5 érables champêtres, 5 noisetiers, 5 cornouillers sanguins, 5 pruniers myrobolans, 5 troènes vulgaires et 5 viornes obiers.

La professeure donne les consignes © Gilles Carcassès
Les professeurs donnent les consignes et organisent les équipes © Gilles Carcassès

La pluie insistante n’a pas refroidi les ardeurs.

La pluie insistante n'a pas refroidi les ardeurs. © Gilles Carcassès
Les fosses de plantation. © Gilles Carcassès

N’enterrez pas trop profond le plant, si vous voulez une bonne reprise !

Le grand axe de la future mare est tracé © Gilles Carcassès
Dans la foulée, le grand axe de la future mare est tracé © Gilles Carcassès

10 mètres de long, 4 de large, 1 mètre de profondeur, ça c’est de la mare ! Le creusement, à  la main, sera pour la prochaine séance. Je reviendrai, si on m’invite encore.

L'actualité des jardins

Les jardiniers se mobilisent pour le climat

pacteL’association Pacte pour le jardin a mis en ligne un livre numérique intitulé « Les jardiniers se mobilisent pour le climat ».

Vous pourrez y trouver un article de Gil Melin, président de la Fédération Nationale des Jardins Familiaux et Collectifs (FNJFC) qui délivre de sages conseils pour préparer le jardin aux évolutions du climat. Les jardins familiaux de la Taillette à  Menucourt sont gérés par la FNJFC.

L’autre grande association nationale de jardinage collectif, Jardinot, est également implantée à  Cergy-Pontoise, avec les centres de jardins d’Eragny-sur-Oise et de Saint-Ouen l’Aumône.

L'actualité de la Nature

Belles rencontres au bassin Blanche de Castille

Au bassin Blanche de Castille, de nombreux couples de lestes verts sont à  l’ouvrage sur les branches de saules.

Lestes viridis - Saint-Ouen l'Aumône © Gilles Carcassès
Lestes viridis – Saint-Ouen l’Aumône © Gilles Carcassès

Les femelles de cette espèce incrustent leurs œufs sous l’écorce de branchettes surplombant l’eau, créant ces lignes de cicatrices boursouflées. On croirait qu’il n’y a plus de place, elles en trouvent encore ! Pendant que les femelles s’activent, les mâles, accrochés en tandem au cou de leur compagne, se reposent… Au printemps, les petites larves se laisseront tomber pour entamer leur vie aquatique, comme tous les autres odonates.

Marion me fait signe, un martin-pêcheur vient de se poser dans mon dos ! A quelques mètres seulement, dans la végétation de la berge.

Je tente de saisir cet instant magique, au prix de périlleuses contorsions. Sans les réflexes de ma collègue, je crois que j’aurais pris un bain forcé…

Martin-pêcheur - Saint-Ouen l'Aumône © Gilles Carcassès
Martin-pêcheur – Saint-Ouen l’Aumône © Gilles Carcassès

Le martin-pêcheur

L'actualité de la Nature

La grande tipule

Tipula maxima - Saint-Ouen l'Aumône © Gilles Carcassès
Tipula maxima – Saint-Ouen l’Aumône © Gilles Carcassès

Vous les avez sans doute déjà  rencontrés dans l’herbe humide, ces « cousins » qui s’envolent maladroitement sous nos pas. On dirait des moustiques géants, mais, pas de panique, dans cette famille, on ne pique pas.

Celle-ci, avec son envergure exceptionnelle (65 mm) et ses grandes taches caractéristiques sur les ailes, est facile à  identifier : c’est Tipula maxima. Il s’agit de la plus grande des 150 espèces de Tipulidae de France.

A son abdomen qui se termine en pointe, on reconnaît une femelle. Elle ira pondre dans la vase des berges du ru de Liesse où vivent ses larves grassouillettes et longues de 5 centimètres. Un délice pour de nombreux oiseaux.

On aperçoit à  l’arrière de ses ailes ses deux balanciers en forme de haltères, vestiges de la deuxième paire d’ailes chez les diptères. Ils servent à  garder l’équilibre en vol.

Tipula sp - Les tipules ont un drôle de "museau". © Gilles Carcassès
Tipula sp – Les tipules ont un drôle de « museau ». © Gilles Carcassès

Un dizaine d’espèces de tipules dont les larves consomment des racines peuvent causer des dégâts aux cultures. Les larves de tipules sont des ravageurs fréquents des gazons humides.

http://ephytia.inra.fr/fr/C/11341/hypp-Tipulidae

http://www.jardiner-autrement.fr/component/raq/details-fiche/963-tipules-dans-le-gazon-que-faire

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Les plantes favorables aux insectes auxiliaires

La coccinelle Hippodamia variegata en chasse sur le fenouil © Gilles Carcassès
La coccinelle Hippodamia variegata en chasse sur le fenouil – Cergy © Gilles Carcassès

Au jardin, un certain nombre d’insectes protègent les cultures des ravageurs et certaines plantes leur sont nécessaires pour leur cycle de vie. Cultiver ces plantes au jardin est donc a priori bénéfique pour la régulation naturelle des ravageurs. Mais quelles sont ces plantes ? Les informations qui suivent sont une compilation non exhaustive à  partir de comptes-rendus d’essais scientifiques et de mes observations personnelles. Je prends le risque d’être affreusement simpliste, tant les relations entre les plantes et les insectes sont complexes et variables, en vous proposant un classement en quatre catégories :

  • Les plantes qui hébergent des proies pour les larves prédatrices ou parasitoà¯des

Toutes les plantes susceptibles d’être fortement attaquées par des pucerons sont potentiellement des foyers de production d’auxiliaires prédateurs ou parasitoà¯des. Certaines espèces de pucerons sont inféodées à  des plantes. Ainsi les pucerons spécifiques de l’ortie dioà¯que, du lierre, du bleuet, du compagnon blanc, de l’achillée mille-feuilles, du sureau noir ne risquent pas d’envahir vos autres plantes mais serviront de garde-manger aux auxiliaires.

On constate fréquemment la présence de coccinelles et de pontes de syrphes près des colonies de pucerons sur de très nombreuses plantes : fenouil, tanaisie, bardane, aubépine, laiteron, eupatoire, origan, cardamines, véroniques, chardons… Des momies de pucerons attaqués par des hyménoptères parasitoà¯des sont souvent visibles sur les orties et sur les ronces.

Les punaises prédatrices fréquentent les orties, l’origan, la rose trémière, la potentille arbustive…

  •  Les plantes qui nourrissent les insectes auxiliaires adultes

Généralement, les insectes prédateurs ou parasitoà¯des changent de régime alimentaire au cours de leur vie. Par exemple, de nombreuses espèces de coccinelles, de chrysopes, de syrphes, d’hyménoptères ou de diptères sont floricoles dans leur forme adulte : ils consomment du nectar et/ou du pollen. C’est pourquoi, il est recommandé de cultiver des plantes à  fleurs variées à  proximité des plantes à  protéger.

Le syrphe Episyrphus balteatus se nourrit sur une vipérine © Gilles Carcassès
Ce syrphe Episyrphus balteatus se nourrit sur une vipérine – Neuville © Gilles Carcassès

Les syrphes aiment bien visiter les fleurs des soucis, potentilles arbustives, alysses, zinnias, scaevolas, bidens, luzernes, asters, caenothus, forsythias, vipérines, inules, pruniers, campanules, aegopodium

Les chrysopes consomment du pollen de chicorée, de tilleul, de campanule, de viperine, de luzerne, de bourrache, de panais

Les coccinelles butinent parfois les fleurs de fenouil et de pissenlit.

Les mouches tachinaires sont vues sur les asters, les carottes sauvages, les aegopodium

Toutes sortes d’hyménoptères dont de nombreux auxiliaires, fréquentent les fleurs des panicauts, des inules, des résédas, du panais, du persil

Un hyménoptère parasitoà¯de sur des fleurs de panais - Saint-Ouen l'Aumône © Gilles Carcassès
Un hyménoptère parasitoà¯de sur des fleurs de panais – Saint-Ouen l’Aumône © Gilles Carcassès
  • Les plantes qui servent d’abri hivernal

Le charme, le lierre, le houx offrent des abris hivernaux à  de nombreuses espèces, parmi lesquelles les chrysopes.

Geranium macrorrhyzum et Erodium manescavi seraient de bons abris pour les punaises prédatrices.

  •   Les plantes nécessaires à  la croissance des larves d’adultes prédateurs

Le chêne est nécessaire à  la miride du chêne, punaise prédatrice dont les larves sont phytophages et inféodées à  cet arbre.

Sources :

http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/aa82web_p21-22_cle8da495.pdf

http://draaf.aquitaine.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/Annales_3e_Conf_ZNA_cle8ab3c9.pdf

http://www.grab.fr/wp-content/uploads/2010/09/3-dossier-punaises-pr%C3%A9datrices-lambion-mbi-2%C3%A8me-trim-2013.pdf

http://www.valhor.fr/ftp/AI-11-MF-09.pdf

http://jardinsdenoe.org/le-conseils-de-noe/sheet/les-predateurs-naturels

 

 

L'actualité des jardins

Vauréal et Saint-Ouen-l’Aumône dans la course pour la première fleur

L’Hôtel du département du Val d’Oise a accueilli le 27 octobre 2014 les participants au concours départemental des villes et villages fleuris.

L'ensemble des lauréats du concours pour la traditionnelle photo de groupe © Gilles Carcassès
Les lauréats du concours réunis pour la traditionnelle photo de groupe © Gilles Carcassès

Félicitations aux communes de Saint-Ouen-l’Aumône et de Vauréal qui ont décroché le prix d’excellence, sésame pour une éventuelle qualification au niveau régional ! Ces deux villes de notre agglomération de Cergy-Pontoise décrocheront-elles leur première fleur l’été prochain ? Elles ont huit mois devant elles pour présenter au jury régional un circuit de visite et des réalisations qui devront mettre en valeur leur territoire au regard de l’ensemble des 61 critères du label.

La grille d’évaluation du label leur permettra de faire leur auto-analyse, d’identifier leurs points faibles et de se préparer au mieux.

Le label villes fleuries récompense les communes qui entretiennent un environnement favorable à  la qualité de vie des habitants et à  l’accueil des touristes, par leurs actions d’aménagement, d’animation et de gestion durable de leur territoire. Les actions en faveur de la biodiversité sont maintenant prises en compte dans l’évaluation selon quatre critères : connaissance et inventaire, protection, amélioration et sensibilisation.

Le palmarès du concours départemental 2014 des villes fleuries en Val d’Oise

Tout savoir sur le label : http://www.villes-et-villages-fleuris.com/

L'actualité de la Nature

Merci les mouches

Où serions-nous sans les mouches ? Ensevelis sous les détritus !

Dans cet article Romain Julliard, professeur au Muséum national d’Histoire naturelle, rapporte que les arthropodes (des crustacés aux insectes) éliminent plus de déchets dans les villes que toutes les autres espèces de vertébrés réunies. Selon cet éminent spécialiste, la connaissance de la biodiversité urbaine et la sensibilisation du public à  sa protection sont des enjeux essentiels pour l’avenir de nos cités.

Parce que, au sein des arthropodes consommateurs de déchets, les mouches tiennent une place de choix, je vous propose de découvrir quelques espèces urbaines très actives dans le domaine de la transformation de la matière organique.

Lucilia © Gilles Carcassès
Lucilia sp., photographiée à  Saint-Ouen-l’Aumône © Gilles Carcassès

Les Lucilia sont les premières à  pondre sur les déchets carnés et les excréments. Elevées dans des conditions stériles, elles sont utilisées en asticothérapie pour le nettoyage des plaies.

Sarcophaga © Gilles Carcassès
Sarcophagidae, photographiée à  Saint-Ouen-l’Aumône © Gilles Carcassès
Cynomya mortuorum © Gilles Carcassès
Cynomya mortuorum, photographiée à  Puiseux-Pontoise sur une fleur de panais © Gilles Carcassès

Les Sarcophaga et les Cynomya sont attirées par les odeurs cadavériques. Elles appartiennent à  la deuxième des huit vagues d’arrivée successives sur les cadavres.

Hermetia illuscens, la mouche des poubelles des villes du Sud© Gilles Carcassès
Hermetia illucens, la mouche des poubelles des villes du Sud de la France. On la reconnaît aux curieuses fenêtres transparentes sur son abdomen (cet aspect serait censé la protéger des prédateurs en lui donnant l’apparence d’une guêpe américaine…). © Gilles Carcassès

Hermetia illucens est une américaine arrivée en France dans les années 1950 (un bon cru). Cette mouche tropicale a colonisé tous les continents. Elle est très efficace dans la consommation de toutes sortes de déchets. Elle est même utilisée dans certains procédés de compostage. On l’élève pour la nourriture de poissons et d’animaux de terrarium.

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L’empereur et ses cousines

Cette autre femelle d'anax emperuer pond dans des débris flottants au bassin Blanche de Castille à  Saint-Ouen-l'Aumône © Jeanne-Flore Blomme-Leveneur
Cette femelle d’anax empereur (Anax imperator) pond dans des débris flottants au bassin Blanche-de-Castille à  Saint-Ouen-l’Aumône. La tache bleue sur le front devant les yeux est un critère d’identification. © Jeanne-Flore Blomme-Leveneur

L’anax empereur fréquente beaucoup de nos bassins dont ceux du parc François-Mitterrand à  Cergy. Il peut être confondu avec d’autres espèces de grandes libellules : l’anax parthenope, déjà  vu dans ce parc en septembre 2013 (voir le lien à  la fin de cet article), et aussi les aeschnes.

L'aeshne bleue (Aeschna cyanea) se reconnaît au taches bleues étendues sur les derniers articles de l'abdmonen. Cette femelle a été photographiée dans une mare forestière à  Rosny-sur-Seine © Gilles Carcassès
L’aeschne bleue (Aeshna cyanea) se reconnaît aux taches bleues étendues sur les derniers articles de l’abdomen. Cette femelle qui vient de naître a été photographiée dans une mare forestière à  Rosny-sur-Seine. © Gilles Carcassès
L'aeschne mixte (Aeschna mixta) vue en couple au bassin de jardin anglais de Vauréal en septembre 2013 © Gilles Carcassès
L’aeschne mixte (Aeshna mixta), vue au bassin du jardin anglais de Vauréal en septembre 2013 © Gilles Carcassès

Toutes ces grandes espèces chassent les insectes en vol en les poursuivant ; elles peuvent capturer des papillons ainsi que d’autres espèces d’odonates. Les proies sont souvent consommées en vol.

Les demoiselles sont à  la fête

http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i157jourde.pdf

 

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L’élégante et le petit poisson

Les aigrettes fréquentent les plans d’eau, marais prairies humides et bords de rivières. Les poissons sont leur principale ressource alimentaire. © Didier Leray
Les grandes aigrettes fréquentent les plans d’eau, marais, prairies humides et bords de rivières. Les poissons sont leur principale ressource alimentaire. Une observation de cet oiseau grâcieux a été faite récemment au bassin de rétention des eaux pluviales Blanche-de-Castille à  Saint-Ouen-l’Aumône. © Didier Leray

D’un blanc immaculé, la grande aigrette (Ardea alba) fait partie du groupe des grands échassiers, caractérisé par de longues pattes, un cou élancé et de larges ailes. Elle appartient plus précisémment à  la famille des hérons et des butors (les Ardéidés).

On la distingue de l'aigrette garzette par sa taille (proche du héron cendré), son grand bec jaune (noir ou orangé chez les adultes en période nuptiale) et ses pattes longues et sombres. Elle a été observée récemment dans le bassin de rétention des eaux pluviales Blanche de Castille à  Saint-Ouen-l'Aumône. © Didier Leray
On la distingue de l’aigrette garzette par sa haute taille (proche du héron cendré), son grand bec jaune (noir ou orangé chez les adultes en période nuptiale) et ses pattes longues et sombres. © Didier Leray

Les longues plumes qui recouvrent son dos en période nuptiale ont failli causer l’extinction de l’espèce : comptant parmi les articles incontournables de la mode féminine du XIXème et du début du XXème siècles, elles ornaient les chapeaux des dames.

Cet oiseau nicheur de l’Est de l’Europe (Ukraine, Roumanie, Russie) est une espèce migratrice partielle : les déplacements, effectués entre l’aire de reproduction et le site d’hivernage, sont moins importants que ceux des migrateurs au long cours, voire nuls lorsque certains oiseaux deviennent sédentaires. En cours de migration, si le climat est clément et le site favorable, la grande aigrette peut décider de s’y installer pour l’hiver et éventuellement s’y reproduire.

Son aire d’hivernage s’est ainsi étendu ces dernières années du bassin méditerranéen (Turquie, Syrie, Tunisie) vers l’Europe de l’Ouest.

Dès Juillet les jeunes aigrettes quittent les sites de nidification : c'est la dispersion. La migration postnuptiale des adultes est souvent plus tardive, de septembre à  novembre. © Didier Leray
Dès juillet les jeunes aigrettes quittent les sites de nidification : c’est la dispersion. Les individus aperçus en été en Ile-de-France proviennent probablement du lac de Grand-Lieu (en Loire-Atlantique) comme l’indiquent les reprises de baguage. La migration postnuptiale des adultes est souvent plus tardive, de septembre à  novembre. © Didier Leray

Inexistante en France avant 1990, la population de grande aigrette s’est accrue ces dernières années. Les observations actuelles comptabilisent des oiseaux en migration, en hivernage, ainsi que des individus sédentarisés qui se sont reproduits dans des sites bien circonscrits et protégés, en Loire-Atlantique, en Somme et en Camargue. Le premier cas de reproduction relevé fut dans la réserve naturelle du lac de Grand-Lieu, en  1994. En 2008, on notait en France 200 couples nicheurs pour une quizaine de colonies et en 2010, 3000 hivernants dont la majorité en Camargue et en Dombes (entre Lyon et Bourg-en-Bresse). Des cas d’hivernage en Ile-de-France ont aussi été mentionnés mais ils sont relativement rares.

La grande aigrette est inscrite à  l’annexe I de la directive Oiseaux de l’Union Européenne.

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Belle empoisonneuse

Heracleum mantegazzianum, le berce du Caucase aime les situations humides © Gilles Carcassès
La berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum) peut atteindre trois mètres cinquante de haut. Photographie prise à  Vauréal. © Gilles Carcassès

Introduite des montagnes du Caucase au XIXème siècle pour l’ornement des jardins, cette espèce géante s’en est échappée et a colonisé de nombreux milieux naturels au sol riche et humide.

Sa sève est dangereuse, car elle provoque sur la peau après exposition au soleil des brà»lures qui peuvent être graves. Aussi, il convient de ne pas toucher cette plante sans protection, et il faut éviter sa propagation.

Attention, il ne faut pas la confondre avec la berce des prés : Heracleum sphondylium est une berce indigène, une plante très commune qui croît sur les bords des chemins et dans les prairies. Elle n’a pas cependant les proportions de la berce du Caucase et les divisions de ses feuilles sont moins pointues. Elle n’a pas non plus sa toxicité.

La berce des prés (Heracleum sphondylium) © Gilles Carcassès
La berce des prés (Heracleum sphondylium) © Gilles Carcassès

A Cergy-Pontoise, la berce du Caucase a été repérée dans des friches près de l’Oise à  Vauréal et aussi au bord du ru de Liesse à  Saint-Ouen-l’Aumône. Peut-être en d’autres endroits encore ?

La fiche Vigi-pratique de la Fredon Ile-de-France sur la berce du Caucase