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Cloportes : les gardiens discrets des écosystèmes


Les cloportes évoquent souvent l’image de ces curieuses créatures qui se déplacent lentement dans les coins humides de nos jardins. Egalement connus sous le nom de « porcellio » ou « soucoupes, » ils appartiennent à l’ordre des crustacés isopodes. On connait 34 espèces d’isopodes terrestres en Île-de-France et 3 espèces aquatiques. Nos explorations ne nous ayant permis de croiser uniquement des terrestres nous nous concentrerons sur eux dans cet article.

Cloporte commun Armadillidium vulgare © CACP – Gilles Carcassès

Ces petits arthropodes sont présents partout (dans les jardins, les sous-bois et les zones côtières) mais plus particulièrement dans les secteurs un peu humide et riches en matière organique (sous les écorces, dans la mousse, sur les vieux murs). Bien que fréquemment confondus avec des insectes, les cloportes (ou isopodes) ont sept paires de pattes de tailles égales (et non trois). Ce sont des crustacés plats, sans carapace, et ayant la particularité de muer en deux fois : d’abord la moitié avant puis l’arrière. Si vous trouvez une demi-mue de cloporte, pas d’inquiétude pour l’individu en question, tout est normal.
Enfin, certains d’entre d’eux sont capables de volvation : ils se roulent en boule lorsqu’ils se sentent menacés pour mettre à l’abri leur zone plus vulnérable (la partie ventrale, non « carapacée »). Attention, chez les isopodes, la tête est toujours visible lors de la volvation.
Ces créatures fascinantes jouent un rôle écologique majeur en contribuant au processus de décomposition organique. En se nourrissant de matière végétale en décomposition, les cloportes détritivores participent au recyclage des nutriments dans les écosystèmes.

Un des cloportes les plus fréquents en forêt : le cloporte rugueux, Porcellio scaber © CACP – Gilles Carcassès

Petite liste non-exhaustive de cloportes croisés dans les environs (parmi les 34 connus dans la Région) :

  • Le cloporte commun Armidillidium vulgare de la famille des Porcelliadés est petit et discret comme ses semblables et est très présent sur le territoire français. Il présente un paterne variable, généralement les mâles sont gris-noirs et les femelles à nuances brunâtres. Le corps est fréquemment parsemé de tâches plus clair.
Cloporte commun Armadillidium vulgare © CACP – Gilles Carcassès
  • Le cloporte rugueux Porcellio scaber se présente comme un petit crustacé terrestre, affichant une teinte grise à brunâtre et une forme ovale caractéristique. Attention, sa couleur est elle très variable ! Doté d’une carapace segmentée, il mesure généralement quelques centimètres de long.
Cloporte rugueux Porcellio scaber – Poissy © CACP – Gilles Carcassès
  • Porcellio spinicornis est également connu sous le nom de cloporte à cornes. Il appartient à la famille des Porcellionidés. Ce petit crustacé terrestre se distingue par la présence de petites excroissances cornées sur son dos, d’où son nom spécifique « spicornis ». Ces appendices ressemblent parfois à de petites cornes ou épines.
Cloporte à corne Porcellio spinicornis – Le Rozier © CACP – Gilles Carcassès
  • Cloporte des fourmis Platyarthrus hoffmannseggi. Outre son nom imprononçable, ce cloporte se distingue des précédents car il n’est pas de la famille des Porcellionidées mais des Platyarthridées et il s’avère beaucoup plus petit. Les Platyarthrus sont des espèces commensales des fourmis, il ne sera pas rare de les croiser dans leur nid.
Cloporte des fourmis Platyarthrus hoffmannseggi – Poissy © CACP – Gilles Carcassès
  • Le cloporte des mousses, Philoscia muscorum, est un cloporte très commun dont la tache jaune derrière la tête et la bande latérale claire sont des éléments caractéristiques. Bien que dénommé « des mousses » ce cloporte est présent dans des habitats variés.
Cloporte des mousses, Philoscia muscorum © CACP – Emilie Périé

Le petit monde des cloportes recèle de nombreuses diversités en couleur, forme et habitat !

Pour aller plus loin

N’hésitez pas à faire usage des clefs de détermination des Isopodes réalisée par Lucien Claivaz disponible ci-dessous :

Cle Identification_Isopodes_terrestres_idF.pdf arb-idf.fr

Et écoutez Lucien parler des cloportes lors des rencontres naturalistes d’Île-de-France 2023

Sources

Myriapodes et Crustacés de France – Quel est cet animal ?

Armadillidium vulgareINPN

Porcellio scaber – INPN

Porcellio spinicornis – INPN

Platyarthrus hoffmannseggii – INPN

Philoscia muscorum – INPN

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« Jardiner avec le vivant » apprenez en ligne

La plateforme TelaBotanica propose un nouveau MOOC intitulé « Jardiner avec le vivant ».

Un MOOC, quésako ? L’acronyme MOOC est pour Massive Open Onligne Course (Cours en ligne ouvert à  tous). Concrètement, il s’agit de cours dispensés sous forme de vidéos et d’exercices associés à  des forum sur lesquels vous pouvez échanger avec les intervenants et les autres apprenants. Les inscriptions sont gratuites et ouvertes à  tous sans limite de places.

Si vous voulez apprendre à  observer le jardin et à  le travailler en respectant le vivant inscrivez-vous dès maintenant (valable aussi si vous n’avez pas de jardin).

Les inscriptions sont ouvertes, le premier cours sera en ligne le 28 mars. Toutes les informations et liens d’inscriptions sont sur la page dédiée de TelaBotanica.

Retrouvez dans ces articles d’autres informations sur les jardins :

La rentrée (2021) du jardin école

Jardiner sans pesticide

Une saison au potager

Les auxiliaires de jardins, comment les favoriser

Dans le jardin d’Emilie

L'actualité des jardins

Apprendre par l’échange et l’expérience : le jardin école de Vauréal

Plantation collective au jardin pédagogique – atelier du 12 mai 2018  © CACP – Marion Poiret

  • Jardiner en préservant la biodiversité
  • Echanger et apprendre dans un lieu collectif
  • Fréquenter et entretenir un espace public

Voici les défis relevés par un petit groupe d’habitants dans le jardin pédagogique de Vauréal.

Ce jardin est le fruit de la collaboration entre la commune de Vauréal et la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise : un lieu d’apprentissage, d’échange et de partage créé en 2018, dans le cadre du PCAET  partenarial (Plan Climat Air Energie Territorial) dont une des actions vise à  favoriser les pratiques de jardinage respectueuses de la biodiversité.

Le terrain a été mis à  disposition par la commune. Le jardin, situé dans un quartier pavillonnaire, se compose de plusieurs espaces préalablement aménagés par les services techniques de la ville : un potager clôturé, une haie de démonstration, une jardinière de plantes aromatiques. Sur une dizaine d’ateliers d’avril à  octobre 2018, l’association B.A.BA, mandatée par la CACP, diffuse les bonnes pratiques du jardinage écologique et expérimente sur place avec les habitants.

Installation au jardin des plants de courge, préalablement semés puis entretenus chez les habitants  – 12 mai 2018 © CACP – Marion Poiret

Vue du jardin école, le lundi 11 juin 2018 © CACP – Marion Poiret

La milpa, technique agricole traditionnelle de cultures associées, pratiquée par les Amérindiens © CACP – Marion Poiret

Le hérisson a son propre accès © CACP – Marion Poiret

Le long de la clôture, place aux petits fruits. Ici des groseilles à  maquereaux © CACP – Marion Poiret

Le jardin a bel allure et les participants sont ravis. A l’évidence, c’est une belle réussite : un grand merci aux équipes municipales de Vauréal pour leur implication !

Dans le jardin des Taillis voisin, le gazon est conduit depuis ce printemps en prairie à  vocation pédagogique. Des animations spécifiques sur la découverte de la faune et de la flore du jardin école et de la prairie auront lieu en juillet et en septembre avec la cellule biodiversité de l’agglomération et l’OPIE

Et voici un petit aperçu de la prairie et de ses premiers habitants :

La prairie du jardin des taillis © CACP – Gilles Carcassès

Deux orchidées sont présentes, dont Ophrys apifera, l’ophrys abeille © CACP – Marion Poiret

L’azuré commun ou azuré de la bugrane (Polyommatus icarus), sur une inflorescence de plantain lancéolé © CACP – Marion Poiret

Ce petit papillon, très commun, fréquente les milieux ouverts (prairies, jardins, talus, bords de route…). les chenilles se nourrissent de trèfle, de luzerne, de lotier corniculé et de diverses autres plantes de la famille des fabacées.

La coccinelle à  7 points (Coccinella septempunctata) viendra peut être visiter le potager © CACP – Marion Poiret

Retrouver d’autres articles :

Le choix de la prairie

Les auxiliaires du jardin, comment les favoriser

Découvrons les auxiliaires

Les plantes favorables aux insectes auxiliaires

Devenir un jardinier éco responsable

Le retour de l’ophrys abeille

L'actualité des jardins

Jardiner sans pesticide

Les deux sites de référence du volet JEVI (Jardins, espaces végétalisés et infrastructures) du Plan Ecophyto ont fait peau neuve. Plus clairs, plus commodes, ils vous permettront de trouver rapidement l’information pertinente dont vous avez besoin pour jardiner sans pesticide, que vous soyez jardinier amateur ou gestionnaire d’espaces verts.

Pour les jardiniers amateurs, voici le nouveau visage de Jardiner Autrement, porté par la SNHF :

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Et pour les jardiniers professionnels, voici le nouveau site Ecophyto Pro, porté par Plante et Cité :ecophyto-pro

Ces deux sites bénéficient du soutien du Ministère de l’Environnement et de l’Agence Française pour la Biodiversité.

Le potager pédagogique de l'école Du Breuil © Gilles Carcassès
Le potager pédagogique de l’école Du Breuil, un jardin sans pesticide © Gilles Carcassès

L'actualité des jardins

Les jardiniers se mobilisent pour le climat

pacteL’association Pacte pour le jardin a mis en ligne un livre numérique intitulé « Les jardiniers se mobilisent pour le climat ».

Vous pourrez y trouver un article de Gil Melin, président de la Fédération Nationale des Jardins Familiaux et Collectifs (FNJFC) qui délivre de sages conseils pour préparer le jardin aux évolutions du climat. Les jardins familiaux de la Taillette à  Menucourt sont gérés par la FNJFC.

L’autre grande association nationale de jardinage collectif, Jardinot, est également implantée à  Cergy-Pontoise, avec les centres de jardins d’Eragny-sur-Oise et de Saint-Ouen l’Aumône.

L'actualité des jardins

La vérité si jument !

En visite au jardin botanique de Bordeaux, j’ai fait une étrange découverte : des coquilles d’œufs, suspendues près des branches d’un pommier, dans un filet à  oignons.

Des coquilles d'œufs dans un pommier © Gilles Carcassès
Des coquilles d’œufs dans un pommier © Gilles Carcassès

Une fantaisie de jardinier sans doute… Je me renseigne sur internet et je découvre que ces fameuses coquilles auraient de mystérieux pouvoirs. Contre la piéride du chou, le ver du poireau, la cloque du pêcher, les maladies des tomates, les fourmis, elles sont mises à  toutes les sauces. Mais de référence scientifique sur le sujet, aucune !

Ou plutôt si, j’en ai trouvé une…

Jean-Henri Fabre, dans ses Souvenirs entomologiques, évoque en quelques pages savoureuses l’emploi des coquilles d’œufs pour protéger les cultures. Voici ce passage :

« Au temps de Pline, le grand naturaliste latin, on dressait un pal au milieu du carré de choux à  protéger, et sur ce pal on disposait un crâne de cheval blanchi au soleil ; un crâne de jument convenait mieux encore. Pareil épouvantail était censé tenir au large la dévorante engeance.

Ma confiance est très médiocre en ce préservatif ; si je le mentionne, c’est qu’il me rappelle une pratique usitée de notre temps, du moins dans mon voisinage. Rien n’est vivace comme l’absurde. La tradition a conservé, en le simplifiant, l’antique appareil protecteur dont parle Pline. Au crâne de cheval on a substitué la coquille d’un œuf dont on coiffe une baguette dressée parmi les choux. C’est d’installation plus facile ; c’est aussi d’efficacité équivalente, c’est-à -dire que cela n’aboutit absolument à  rien.

Avec un peu de crédulité tout s’explique, même l’insensé. Si j’interroge les paysans, nos voisins, ils me disent : l’effet de la coquille d’oeuf est des plus simples ; attirés par l’éclatante blancheur de l’objet, les papillons viennent y pondre. Grillés par le soleil et manquant de nourriture sur cet ingrat appui, les petites chenilles périssent, et c’est autant de moins.
J’insiste, je demande si jamais ils ont vu des plaques d’œufs ou des amas de jeunes chenilles sur ces blanches coques.
— Jamais, répondent-ils unanimement.
— Et alors ?
— Cela se faisait ainsi autrefois, et nous continuons de le faire sans autre information.

Je m’en tiens à  cette réponse, persuadé que le souvenir du crâne de cheval en usage autrefois est indéracinable comme le sont les absurdités rurales implantées par les siècles. »

Souvenirs entomologiques de Jean-Henri Fabre (voir page 140 )

L'actualité des jardins

Butinage urbain

Les Linandes - Cergy  © Gilles Carcassès
Les Linandes – Cergy © Gilles Carcassès

Le jardinage vous tente ? Ou simplement, les jardins vous intéressent ? La ville de Cergy organise pour vous le samedi 30 mai après-midi une promenade pédestre, pleine de rencontres sympathiques, à  la découverte de lieux de jardinage collectif sur son territoire communal.

« Laissez-vous surprendre ! » nous disent les organisateurs. C’est vrai que le programme est riche et alléchant. Il permettra, au fil des visites et des animations proposées, d’apprécier la joyeuse diversité des pratiques du jardinage collectif, de la jardinière en lasagne à  la mare scolaire, en passant par les structures historiques de jardins familiaux.

Toute la chaleur du Maroc dans les jardins familiaux des coteaux de Cergy  © Gilles Carcassès
Toute la chaleur du Maroc, dans les jardins familiaux des coteaux de Cergy © Gilles Carcassès

Sur le parcours, la mission Développement durable et biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise vous présentera l’arboretum de Cergy-Pontoise et sa piste des abeilles, avec la participation de l’association locale d’apiculteurs bénévoles Ocelles, partenaire de la Communauté d’agglomération.

Attention, l’effectif est limité : il faut s’inscrire !

butinage

L'actualité des jardins

Participez au concours Jardiner Autrement

Vous avez jusqu’au 11 mai 2015 pour participer au concours « Jardiner Autrement, réduisons l’usage des pesticides au jardin » et gagner un week-end autour du végétal pour deux personnes.

© Gilles Carcassès
© Gilles Carcassès

http://www.jardiner-autrement.fr/partageons-nos-bonnes-pratiques/le-concours-jardiner-autrement/le-concours-2015

Communiqué de presse sur le concours

L'actualité des jardins

Composter, c’est facile

Compostage en tas © Gilles Carcassès
Compostage en tas © Gilles Carcassès

Point n’est besoin d’un composteur de haute technologie pour réussir son compost au jardin : quelques piquets et morceaux de clôturettes, un peu d’espace et de patience y suffiront.

Les conseils de base à  retenir :

  • alterner en petites quantités les matières à  composter, vertes et brunes, humides et sèches
  • ne composter que des matériaux compostables (si, si, c’est mieux en le disant)
  • hacher les branchages si vous voulez les composter
  • faites deux tas d’un mètre cube, l’un en cours de montage et l’autre au repos en maturation, c’est nettement plus pratique
  • placés à  l’ombre, les tas de compost se dessècheront moins vite

Nouveau :  un super livret pour tout comprendre sur le compostage ! Ce fichier téléchargeable réalisé par la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise est à  disposition de tous les acteurs du territoire.

Le compost, ça rend heureux !

L'actualité des jardins

VigiJardin : indispensable à  tous les jardiniers

vigijardin

Vous êtes perplexe devant un dégât au jardin : maladie, ravageur, autre chose ?

VigiJardin est là  pour vous aider, gratuitement et en toute simplicité. Il suffit de vous laisser guider jusqu’au diagnostic puis d’accéder par l’onglet « symptômes et dégâts » à  la fiche technique qui expose pour chaque cas toutes les préconisations préventives et curatives, respectueuses de l’environnement.

Ce nouveau service vous est offert par Jardiner Autrement. Il est le fruit d’une collaboration entre la Société Nationale d’Horticulture de France et l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA).

Les autres outils Ephytia développés par l’INRA sont de véritables mines d’informations, par exemple pour identifier et connaître…

– les auxiliaires du jardin :

http://ephytia.inra.fr/fr/C/18479/Biocontrol-Fiches-auxiliaires-ravageurs

– la flore auxiliaire :

http://ephytia.inra.fr/fr/C/20119/hypp-La-flore-auxiliaire

– les herbes indésirables :

http://ephytia.inra.fr/fr/C/11081/hypp-Les-adventices-des-cultures-HYPPA