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Chic ! C’est Angélique !

Plusieurs grandes et belles ombelles de fleurs blanches ou roses ? Une ou plusieurs tiges principales à  tendance rouge virant au pourpre ? Des grandes feuilles découpées en de nombreux folioles ? Le tout sur un plante d’une taille comprise entre 50 cm et 2 m ? Pas de doute ! C’est l’angélique sylvestre.

Angelica sylvestris – Osny © CACP – Gilles Carcasses

L’impératoire sauvage, d’un de ses autres noms, se rencontre d’habitude le long des cours d’eau, ripisylves, fossés humides… Mais il est également possible de la retrouver, dans les milieux forestiers ou les petits bois, car si elle apprécie les situations ensoleillées elle peut également croitre à  la demi-ombre.

Angelica sylvestris – Osny © CACP – Gilles Carcasses

Cette jolie APIACEAE peut être facilement confondue avec ses deux cousines, la berce commune (Heracleum sphondylium) ainsi que la berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum). Il existe quelques petites astuces afin de la différencier au niveau des feuilles :

Feuille d’Angelica sylvestris et de Heracleum mantegazzianum et sphondylium – © CACP – Gilles Carcasses

La feuille d’angélique (à  gauche) est presque entièrement glabre et a tendance à  se diviser en de nombreux petits folioles, elle mesure jusqu’à  60 cm de long. La feuille de berce du Caucase (en haut à  droite), atteignant parfois 1 m de long, est profondément lobée, mais non divisée en folioles, et peu velue. Et enfin la feuille de berce commune (en bas à  droite) est intégralement munie de petits poils durs et hérissés (touché rêche) et est divisée en 5 à  9 gros segments lobés.

Sources :

Tela Botanica

La flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Retrouvez ici d’autres APIACEAE :

Le chardon Roland

Les visiteurs de l’herbe aux goutteux

L'actualité de la Nature

Belle empoisonneuse

Heracleum mantegazzianum, le berce du Caucase aime les situations humides © Gilles Carcassès
La berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum) peut atteindre trois mètres cinquante de haut. Photographie prise à  Vauréal. © Gilles Carcassès

Introduite des montagnes du Caucase au XIXème siècle pour l’ornement des jardins, cette espèce géante s’en est échappée et a colonisé de nombreux milieux naturels au sol riche et humide.

Sa sève est dangereuse, car elle provoque sur la peau après exposition au soleil des brà»lures qui peuvent être graves. Aussi, il convient de ne pas toucher cette plante sans protection, et il faut éviter sa propagation.

Attention, il ne faut pas la confondre avec la berce des prés : Heracleum sphondylium est une berce indigène, une plante très commune qui croît sur les bords des chemins et dans les prairies. Elle n’a pas cependant les proportions de la berce du Caucase et les divisions de ses feuilles sont moins pointues. Elle n’a pas non plus sa toxicité.

La berce des prés (Heracleum sphondylium) © Gilles Carcassès
La berce des prés (Heracleum sphondylium) © Gilles Carcassès

A Cergy-Pontoise, la berce du Caucase a été repérée dans des friches près de l’Oise à  Vauréal et aussi au bord du ru de Liesse à  Saint-Ouen-l’Aumône. Peut-être en d’autres endroits encore ?

La fiche Vigi-pratique de la Fredon Ile-de-France sur la berce du Caucase

L'actualité de la Nature

Les nouvelles sauvageonnes

La flore sauvage qui nous entoure est en constante évolution, certaines espèces disparaissent de notre région, victimes de la transformation des milieux ou du climat, d’autres apparaissent. C’est le cas notamment des échappées des jardins. Des plantes d’origine plus ou moins lointaine, introduites pour l’ornement, se retrouvent parfois dans la nature, par l’effet du caprice du vent ou des oiseaux, l’abandon d’un jardin, ou encore parce qu’elles ont été jetées sur un dépôt sauvage. Certaines survivent et se multiplient sur place. Ce sont alors des plantes subspontanées. Lorsqu’elles se disséminent dans la nature, elles accèdent au statut de plantes naturalisées.

Le pavot, Papaver somniferum , trouvé sur un tas de terre au bord de la zone maraîchère de Cergy est une plante subspontanée © Gilles Carcassès
Le pavot, Papaver somniferum , trouvé sur un tas de terre au bord de la zone maraîchère de Cergy est une plante subspontanée © Gilles Carcassès

Heracleum mantegazzianum, la berce du Caucase est une plante naturalisée qui se plaît dans nos zones humides. Photographie prise au bord du ru de Liesse à  Saint-Ouen l'Aumône © Gilles Carcassès
La berce du Caucase, Heracleum mantegazzianum, est une plante qui se naturalise dans nos zones humides. Photographie prise au bord du ru de Liesse à  Saint-Ouen-l’Aumône © Gilles Carcassès

Envie d’herboriser ?

Pour l’occasion de la Fête de la nature 2014, Natureparif propose en téléchargement un petit livret simple d’emploi et fort bien fait : Les plantes en famille. Il décrit 50 espèces de plantes communes en Ile-de-France, classées en 10 familles. Une sympathique initiation à  la botanique qui donnera peut-être envie de se perfectionner.

Pour cela, un petit ouvrage pas cher vous permettra d’étendre vos connaissances aux 235 espèces que l’on peut rencontrer facilement en ville : Sauvages de ma rue.

Enfin, les deux tomes de la Flore d’Ile-de-France seront l’outil incontournable pour reconnaître les 1619 espèces franciliennes.

En complément, n’oubliez pas notre guide des orchidées sauvages de Cergy-Pontoise et du Vexin français.