La Noctuelle de la patience ou Cendrée noirâtre, est une espèce de papillon de nuit de la famille des Noctuidae. On peut croiser la chenille partout en France sur quelques plantes comme les Rumex, les Plantains, les Chardons, le Houblon…
On l’identifie rapidement grâce à ses taches régulières de couleurs vives et ses nombreux poils roux tout le long de son corps. L’adulte mesurant de 3 à 4 centimètres est de couleur cendrée, comme son nom l’indique. Il vole de mars à septembre et est plutôt attiré par la lumière.
Agenda :
Défi Insektober du jour : la Luciole est à l’honneur.
Défi Insektober de demain : dessiner un Papillon de nuit. Vous pouvez croquer cette jolie chenille et nous envoyer le résultat à biodiversite@cergypontoise.fr
Oups, une erreur d’identification s’est glissée dans le dernier article. Il ne s’agissait pas de l’érastrie noirâtre mais du collier blanc, Acontia lucida, un autre papillon de la famille des Noctuidae ; lui aussi plutôt rare dans la région. Sa chenille consomme essentiellement des liserons et des mauves.
Le suivi de la faune des cimetières donne l’occasion de faire des rencontres étonnantes. Ce joli papillon par exemple, que nous avons croisé sur le cimetière végétalisé de Courdimanche.
Le collier blanc est un papillon de nuit (hétérocère) de la famille des Noctuidae (les noctuelles). Selon les données régionales il est rare en àŽle-de-France et n’a été vu que deux fois dans le département ces dernières années.
Ici l’adulte est posé sur une fleur de trèfle des prés, mais la chenille consomme essentiellement des liserons et des mauves.
Elles se font discrètes avec leurs couleurs ternes et leurs sorties nocturnes, pourtant les Noctuidae, ou noctuelles en français, sont la famille de papillons la plus riche en France. Plus de 830 espèces ! Parmi les 156 espèces identifiées dans le Val d’Oise par nos collègues naturalistes, nous en avons photographié une vingtaine sur Cergy-Pontoise ! En voici quelques-unes.
Les chenilles
La très grande majorité des noctuelles sont phytophages (elles mangent des végétaux). C’est d’ailleurs pour ça qu’elles sont le plus connues. La plupart sont inféodées à une espèce de plante pour la nourriture des chenilles, et quelques-unes d’entre elles ont des goà»ts assez proches des nôtres : tomate, chou, artichaut, maà¯s, betterave, salade… Elles ne se font pas beaucoup d’amis chez les agriculteurs, d’autant que certaines sont capables de dévorer une grande diversité de plantes.
Les chenilles des noctuelles, comme les adultes ont souvent des couleurs variant du vert au gris, voire au marron.
La logique voudrait que les chenilles marron vivent au sol et se nourrissent des parties basses des plantes (on dit qu’elles sont terricoles) et que celles qui vivent dans les feuilles soient vertes, pour se camoufler et échapper aux prédateurs. C’est très souvent le cas, mais certaines espèces font des fantaisies…
Les adultes
Après avoir passé l’hiver sous forme de chrysalides dans le sol, les adultes émergent et vivent quelques jours (de 2 à 10 selon les espèces) afin de se reproduire. Ils ne se nourrissent alors plus que de nectar et participent à la pollinisation.
Leurs teintes vertes et marron leur permettent de se fondre assez bien dans la végétation et leur activité étant essentiellement nocturne, il n’est pas aisé de les repérer.
Vues de près, leurs ailes sont souvent ornées de jolis motifs. Avez-vous déjà rencontré des noctuelles à Cergy-Pontoise ? Faites-nous part de vos découvertes !
Le Jour de la Nuit
Les noctuelles, comme les autres animaux nocturnes, peuvent être perturbées par la pollution lumineuse. Ce weekend, le 12 octobre 2019, a lieu une journée (et une nuit!) de sensibilisation aux problèmes causés par la pollution lumineuse et aux solutions que l’on peut y apporter.
Tiens, une noctuelle. Il n’y a plus qu’à trouver son espèce parmi les 831 noctuelles répertoriées en France ! Celle-ci est très contrastée, on devrait pouvoir la repérer sans trop de mal dans l’iconographie.
Il s’agit d’Aedia funesta, une des espèces que l’on peut voir voleter le jour dans les jardins. Sa chenille mange des liserons. Mais attention, il y a un piège : il ne faut pas la confondre avec Tyta luctuosa, la « noctuelle en deuil »dont les dessins blancs sont légèrement différents. Sa chenille consomme aussi des liserons.
Le protocole PROPAGE est un programme de sciences participatives qui s’attache à mesurer la diversité des espèces de papillons de jour dans les prairies et l’importance de leurs populations. Il est destiné aux jardiniers. Les résultats de PROPAGE constituent de très bons indicateurs de la qualité de gestion des prairies, les papillons étant très sensibles à la dégradation ou à l’amélioration de leur environnement.
Nous l’avons testé pour vous.
Sur le terrain : choisir une prairie homogène et pas trop petite, définir un parcours d’observation, noter tous les papillons vus sur le parcours en respectant la durée d’observation. C’est tout à fait abordable, même si pour être à l’aise dans l’exercice, il est préférable de s’entrainer auparavant dans la reconnaissance de certaines espèces, à l’aide de la planche illustrée téléchargeable. La vraie difficulté aura été de faire coà¯ncider la date prévue avec une météo favorable aux papillons…
Au bureau : aller sur le site http://propage.mnhn.fr/, créer son compte, géolocaliser son parcours, remplir le tableau des espèces observées. Archi-simple et très ergonomique.
Trois relevés sont prévus : en juin, juillet et aoà»t. Le premier n’a pas été très fructueux car les floraisons des plantes de prairies sont assez en retard.
Voici les espèces que nous avons observées dans le cadre de ce protocole dans une prairie du parc François-Mitterrand à Cergy.
La belle-dame est une espèce migratrice qui nous arrive d’Afrique du Nord. On en voit en ce moment, de-ci de-là , dans les jardins de Cergy-Pontoise. Nous avons aussi noté la présence de trois Polyommatus icarus, une des espèces les plus communes dans le groupe des lycènes bleus. Et nous notons aussi, pour mémoire, trois autres espèces de papillons de nuit de la famille des Noctuidae qui peuvent voler le jour : Noctua pronuba (le hibou),Euclidia glyphica, Autographa gamma.
Jeudi 15 octobre 2015, était organisée une soirée à la découverte des papillons nocturnes au chalet Nature de la base de loisirs de Cergy-Pontoise. L’animateur de l’OPIE avait déployé son matériel lumineux. En attendant l’arrivée des hypothétiques papillons crépusculaires, nous avons testé nos connaissances sur les papillons grâce à un quizz pédagogique. J’ai appris que selon les espèces, les papillons ont une durée de vie d’une semaine à un an, et qu’il existe plus de 5000 espèces de papillons en France, pour la plupart de mœurs nocturnes.
Alerte ! Un papillon ! Habile coup de filet du spécialiste, et main basse sur le visiteur pour le déterminer avant de le relâcher. Celui-ci est commun dans les jardins, y compris en ville, il est surnommé le hibou. Il faut dire qu’il a une drôle de tête !
Le chenille du hibou mange des feuilles de pissenlit, de l’ortie, du gaillet, de la ronce, du saule. Au jardin, elle peut occasionner des dégâts aux salades, carottes, choux, fraisiers, pommes de terre… Elle se cache la nuit dans le sol ou sous une touffe d’herbe.
Ses ailes postérieures sont orange, il les dévoile en écartant brusquement les ailes antérieures pour effrayer un prédateur. Je ne devais pas être perçu comme une menace, car il n’a pas voulu me les montrer, malgré mes sollicitations insistantes.