L'actualité des jardins

Un éléphant !

Et même deux éléphants !

Deux structures métalliques habillées de lierre agrémentent les espaces verts du boulevard de la Viosne à  Cergy. Au premier plan sur cette photo on voit la queue d’un éléphant. Au second plan de l’autre côté du boulevard se détache la silhouette grandeur nature d’un second éléphant.

Vu à  Cergy 16 01 2019 © CACP – Gilles Carcassès
Topiaire boulevard de la Viosne à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Ces œuvres d’art ont été réalisées en régie par le service Espaces verts de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise en 1989.

Bravo à  ceux qui ne s’y sont pas trompés et ont découvert le fin mot de la photo mystère ! Cette fois-ci, Karine, Mathilde et Patricia ont été les plus rapides !

L'actualité des jardins

L’oxalis articulé

Fleurs d’Oxalis articulata – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Originaire d’Amérique du Sud, l’oxalis articulé est une plante vivace bien rustique et peu exigeante quant à  la nature du sol. Elle est appréciée par sa longue floraison de mars à  septembre et ses qualités de couvre-sol. Elle est aussi redoutée car elle se multiplie très facilement par division de rhizomes et peut devenir envahissante dans les massifs.

Oxalis articulata – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

A l’ombre, ses feuilles sont curieusement repliées et elles s’étalent dès que paraît le soleil. Cette espèce est naturalisée dans le sud de la France ainsi qu’en Bretagne. Nous l’avons trouvée dans une ancienne plate-bande de la zone d’activités Francis Combe à  Cergy, bien installée et opulente : déjà  en voie de naturalisation ?

Le dictionnaire étymologique de Pl@ntUse nous indique que le nom du genre Oxalis est issu d’une racine grecque signifiant piquant, en référence à  la saveur acidulée de ces plantes.

Retrouvez un autre Oxalis, omniprésent sur nos trottoirs :

L’oxalis corniculé

L'actualité de la Nature

Le lamier amplexicaule

Lamium amplexicaule – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Cette élégante lamiacée fleurit dans les espaces verts du Verger à  Cergy près de mon bureau. Juste sous les fleurs, les bractées arrondies et incisées en éventail permettent de reconnaître facilement le lamier amplexicaule.

Bille de clown

Lamier amplexicaule en boutons – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Lorsque la plante est en boutons, je crois voir un petit bonhomme avec un drôle de chapeau ! C’est encore une paréidolie, illusion assez fréquente chez les insectes.

Fleurs du lamier amplexicaule – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Les boutons deviennent des fleurs en casque à  long tube. Leur lèvre supérieure est fortement poilue.

Le lamier amplexicaule comme le lamier pourpre fleurit généreusement une bonne partie de l’année. C’est aussi une plante myrmécochore, dont les graines sont activement disséminées par les fourmis.

Retrouvez nos articles :

Le lamier jaune

Le lamier pourpre

Une autre plante myrmécochore : la chélidoine

Sources :

Plantes myrmécochores en Europe tempérée

L'actualité de la Nature

La tortue de Floride se reproduit-elle à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise ?

Trachemys scripta elegans, la tortue de Foride © CACP – Gilles Carcassès

Tout le monde a déjà  observé ces grosses tortues qui se prélassent au soleil dans les étangs. Elles ont toutes la même histoire : quelqu’un se laisse tenter par un bébé tortue dans une animalerie, et puis l’animal vorace grossit, finit par remplir l’aquarium, ne sent pas très bon et fait preuve d’agressivité. Et, souvent faute d’autres solutions, la tortue encombrante se retrouve dans le milieu naturel. Ce n’est pas forcément un cadeau pour la nature car ces tortues américaines sont susceptibles d’avoir un impact négatif sur les populations des tortues indigènes, là  où elles existent.

Tortue de Floride en ponte – Ile de loisirs de Cergy-Pontoise © Sylvain Daguenet

Elle a pondu !

Cette femelle, photographiée par un animateur nature de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise au mois d’aoà»t 2016, était en ponte. Mais plusieurs facteurs limitent très fortement les chances de succès de reproduction de cette tortue en Ile-de-France.

Pour l’instant, on ne rapporte des cas de reproduction réussie que dans la moitié sud de la France. Il faut en effet une température suffisamment élevée (de l’ordre de 25 à  30°) pendant les 70 à  90 jours que nécessite l’incubation. Mais avec le réchauffement climatique, allez savoir !

Très peu de mâles !

Les conditions de températures optimisées pour la rentabilité des élevages ont abouti à  la production de 90% de femelles, la température au cours de l’incubation ayant un effet direct sur le sexe des nouveaux-nés. Ce sex ratio déséquilibré, qui se retrouve naturellement dans les populations des adultes relâchés dans nos étangs, est bien sà»r un facteur qui peut limiter le taux de fécondation des œufs.

L’histoire d’un commerce juteux

Au départ destinées au marché intérieur américain des nouveaux animaux de compagnie, ces tortues ont été interdites de vente aux Etats-Unis en 1975 en raison de suspicion de cas de salmonellose transmise à  des enfants. Aussi, c’est tout naturellement que les producteurs américains se sont tournés vers l’exportation. On estime qu’entre 1985 et 1994, plus de 4 millions de tortues ont ainsi été importées en France.

Maintenant, c’est fini

En1997, la Commission européenne a interdit ces importations. Aujourd’hui, cette espèce fait partie des 49 espèces exotiques envahissantes réglementées en France.

Retrouvez dans nos articles d’autres animaux exotiques des bassins de l’ile de loisirs  de Cergy-Pontoise :

Les écrevisses de la base de loisirs de Cergy-Pontoise

Le glouton des profondeurs

La crevette tueuse du Danube

Sources :

Tortue de Floride, par le Conservatoire d’espaces naturels corse

Tortues de Floride, par Maison pêche et nature (ville de Levallois)

Trachemys scripta elegans, par le Centre de ressources Espèces exotiques envahissantes

Thèse de Virginie Delmas – La tortue à  tempes rouges, une espèce exotique et introduite en France : premiers résultats sur les potentialités de colonisation de l’espèce (2006)

L'actualité de la Nature

Le grand lagarosiphon

Lagarosiphon major – Ile de loisirs de Cergy-Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Le grand lagarosiphon, originaire d’Afrique du Sud, a été massivement cultivé pour le décor végétal des aquariums. Rejeté dans le milieu naturel dès 1940, il est maintenant malheureusement présent un peu partout en France dans les milieux aquatiques.

A Cergy-Pontoise aussi

Cette plante est capable de profiter de très faibles lumières, aussi elle colonise facilement les eaux profondes. Son fort développement nuit aux autres espèces aquatiques et gêne parfois la navigation dans les étangs. Par le simple effet d’une modification du courant, ses tiges peuvent se casser et se bouturer plus loin. C’est pourquoi les opérations d’arrachages sont techniquement délicates à  opérer, car sans précautions elles aboutissent plus à  la multiplication de la plante qu’à  son élimination. Le grand lagarosiphon colonise les étangs de l’île de loisirs de Cergy-Pontoise au point de faire régresser d’autres invasives comme les élodées !

Il n’existe pas de solution de lutte biologique efficace. Même les carpes chinoises n’en veulent pas ! Lagarosiphon major est l’une des 49 espèces exotiques envahissantes réglementées en France.

Le grand lagarosiphon – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Comment reconnaître le grand lagarosiphon ?

Ses tiges sont densément feuillues, et ses feuilles sont disposées en spirales, ce qui le différencie des élodées dont les feuilles sont verticillées par trois.

Elodée – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez dans cet article une autre plante aquatique invasive :

La jussie rampante

Source :

Lagaroshipon major, par le Centre de ressources espèces exotiques envahissantes

L'actualité de la Nature

Sages sagines

Pavés de la place Charles-de-Gaulle devant l’hôtel d’agglomération de Cergy-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Il y a quelqu’un ?

Mais oui, à  y regarder de plus près, tous les interstices des pavés sont verts. Ils sont occupés par une toute petite plante : une sagine.

En voici une un peu plus développée, trouvée quelques mètres plus loin.

Sagine rampante – Hôtel d’agglomération, Cergy © CAPC – Emilie Périé

Deux sagines sont présentes en àŽle-de-France : la « rampante », Sagina procumbens, et la « sans pétale », Sagina apetala. Elles se différencient aisément lorsqu’elles sont assez grandes : Sagina apetala a un port dressé et peut ne pas avoir de pétales, alors que Sagina procumbens est rampante et a quatre pétales blancs à  chaque fleur. Avec une plante de cette taille, il était relativement facile d’identifier ici la sagine rampante. De plus, Sagina procumbens préfère les milieux plus riches et plus humides que Sagina apetala. Nous l’avons d’ailleurs trouvée à  l’aplomb d’une gouttière de l’Hôtel d’agglomération. A l’abri des chaussures des passants, ce spécimen s’est bien développé. Et c’est une chance de pouvoir observer ses fleurs.

Fleur de sagine rampante – Hôtel d’agglomération, Cergy © CACP – Emilie Périé

Les sagines sont des espèces pionnières qui ont la particularité de bien résister au piétinement. On les trouve, entre autres, dans les friches pâturées, sur les trottoirs et entre les pavés. Habituellement elles se font discrètes. En restant minuscules, elles limitent le risque d’écrasement et garantissent ainsi leur survie. Leur observation nécessite de très bons yeux, voire une loupe !

En jardinerie aussi

On peut utiliser les sagines en couvre-sol, pour verdir les contours des dalles sans déborder.

Autres plantes des trottoirs :

La petite éragrostide

La pariétaire de Judée

Le saxifrage à  trois doigts

Source :

La Flore d’àŽle-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

L'actualité de la Nature

Qui a mangé le gui ?

Boule de gui chargée de fruits – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Les coups de vent violents arrachent parfois des boules de gui ou des branches d’arbres parasitées par cette plante.

Branches de gui rongées – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Malgré la toxicité du gui (pour l’Homme), ces boules tombées sont exploitées par des animaux. J’en veux pour preuve ces morsures observées au bord d’un étang à  l’ile de loisirs de Cergy-Pontoise. La taille des traces d’incisives nous oriente plutôt vers une famille de lapins de garenne, même si le ragondin aurait pu faire partie des suspects.
Dans cet autre cas, ce sont les feuilles du gui qui ont été consommées :

Gui brouté dans un bois – Poissy © CACP – Gilles Carcassès

L’endroit est fréquenté par des chevreuils et des sangliers. Je parierais sur la gourmandise d’un chevreuil désireux d’ajouter à  son menu une saveur inhabituelle. En hiver, il consomme volontiers des végétaux à  feuillage persistant comme les ronces, le lierre, les carex, la garance, et parfois le coriace fragon petit houx.

Retrouvez nos articles :

Au gui !

Qu’est-ce que ça mange, un chevreuil ?

En savoir plus :

Le gui, une plante fourragère, par Zoom Nature

L'actualité des jardins

Le Parc des Arènes, à  Cergy

Aren’Ice, la patinoire de Cergy-Pontoise, a été inaugurée fin 2016. A ses pieds, s’étend un vaste espace de nature doucement vallonné où les noues d’infiltration des eaux de pluie côtoient des prairies ensoleillées, des lisières arborées et des zones de plantes vivaces. Cette multiplication des milieux est très favorable à  la diversité de la flore et la faune. Dès sa création, le lieu a été investi par de nombreuses espèces d’oiseaux trouvant là  gîte et couvert. Une seconde tranche d’aménagement de l’autre côté du boulevard de la Paix portera à  8 hectares la superficie totale du parc.

Ce bel espace vert proche des nouveaux quartiers d’habitations de la plaine des Linandes sera équipé de mobilier d’interprétation délivrant des informations sur le fonctionnement écologique du parc et sur la faune sauvage qui peut y être observée.

Voici quelques images de ce parc, de sa faune et de sa flore :

Aren’Ice et le Parc des Arènes © CACP – Gilles Carcassès

Le parc des Arènes invite à  la promenade, au repos et à  la contemplation de la nature.

Le rouge-queue noir © CACP – Gilles Carcassès
Linottes mélodieuses © CACP – Gilles Carcassès
Le bruant des roseaux, visiteur d’hiver – Cergy © CACP – Gilles Carcassès
Le pinson des arbres (un beau mâle !) © CACP – Gilles Carcassès
Lychnis flos-cuculi, la lychnide fleur de coucou © CACP – Gilles Carcassès
Eupeodes luniger, diptère de la famille des Syrphidae © CACP – Gilles Carcassès
Le tarier pâtre, sur une phacélie © CACP – Marion Poiret
La bergeronnette grise au fond d’une noue © CACP – Gilles Carcassès
Polydesmus sp., un mille-pattes de la classe des Diplopodes, habitant des paillages et de la litière © CACP – Gilles Carcassès
Une achillée millefeuilles à  fleurs roses (plante vivace horticole) © CACP – Gilles Carcassès
L’hellebore d’Orient, en fleurs à  la fin de l’hiver (vivace horticole) © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez nos articles sur le parc des Arènes :

Le pinson des arbres

Les petits oiseaux du parc des arènes

Les oiseaux rares de l’Aren’Ice

La lychnide fleur de coucou

L'actualité de la Nature

Le pinson des arbres

Pinson des arbres mâle au soleil couchant- Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Fringilla coelebs est le nom scientifique du pinson des arbres. Ce nom d’espèce pourrait se traduire par « fringille célibataire » et reflète la particularité du comportement de ces oiseaux en migration car mâles et femelles voyagent séparément.

Un groupe de pinsons mâles – Parc des arènes à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

En hiver, nos friches riches en graines accueillent de grandes troupes de pinsons en migration. Les reprises de pinsons bagués trouvés en Ile-de-France font état d’oiseaux originaires d’Allemagne, de Russie, de Belgique ou du Danemark.

En cas d’alerte, ils s’envolent et se posent sur des arbres ou des buissons à  proximité avant de revenir picorer au sol.

Si les graines leur fournissent l’énergie dont ils ont besoin pour effectuer leurs déplacements, en période de reproduction ils se nourrissent plutôt d’insectes et de larves, et aussi de fleurs et de bourgeons. La femelle construit son nid dans un arbre sous la surveillance du mâle occupé à  temps plein à  chanter pour défendre le territoire du couple. Le nid fait de mousses, de fibres végétales et de radicelles peut être consolidé avec des toiles d’araignée.

Le pinson des arbres mâle est bien coloré, on remarque notamment sa tête bicolore, rose et gris bleuté.

Sur son aile et son épaule, les deux barres blanches sont toujours bien visibles.

Pinson des arbres mâle sur la table du jardin © CACP – Gilles Carcassès

Le bas de son dos d’un beau vert olive est moins facile à  voir.

Le dos du pinson © CACP – Gilles Carcassès
Pinson des arbres femelle © CACP – Gilles Carcassès

La femelle est plus terne, elle possède également les marques blanches sur l’aile et sur l’épaule.

Les pinsons en hiver peuvent venir aux mangeoires car ils sont gourmands de tournesol, mais ils préfèrent picorer les graines par terre.

Retrouvez un autre membre de la famille des Fringillidae dans cet article :

Les princes de la friche

Source :

Le pinson des arbres, par Oiseaux des jardins

Pinson des arbres, par Oiseaux.net

L'actualité de la Nature

Belle nordique, on sait où tu es née !

Ca n’aura pas traîné ! La mouette lituanienne que j’ai repérée le 21 janvier 2019 au parc François-Mitterrand à  Cergy a été formellement identifiée. Elle a été baguée au nid le 15 juin 2014. Les coordonnées GPS du baguage pointent l’extrémité Sud d’une île sableuse dans la lagune de Courlande, à  gauche du grand pylône sur la photo :

L’île Kiaunes nugara dans la lagune de Courlande et le port de Klaipeda @KVJUD (Vakary Expresas)

Depuis le port de Klaipeda, on peut prendre un ferry pour aller en Suède ou au Danemark. L’isthme et la lagune de Courlande sont un bien bel endroit, riche de 251 espèces d’oiseaux. Ce site naturel exceptionnel a été inscrit en 2000 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Chaque hiver, 10 à  20 millions d’oiseaux migrateurs y trouvent refuge.

Localisation de Klaipeda, au bord de la mer Baltique, en Lituanie, par Google maps

Merci la mouette, pour cette invitation au voyage !

Notre mouette rieuse lituanienne sur la glace – Parc François-Mitterrand  à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez notre article :

Belle nordique