L'actualité de la Nature

Qui a mangé le gui ?

Boule de gui chargée de fruits – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Les coups de vent violents arrachent parfois des boules de gui ou des branches d’arbres parasitées par cette plante.

Branches de gui rongées – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Malgré la toxicité du gui (pour l’Homme), ces boules tombées sont exploitées par des animaux. J’en veux pour preuve ces morsures observées au bord d’un étang à  l’ile de loisirs de Cergy-Pontoise. La taille des traces d’incisives nous oriente plutôt vers une famille de lapins de garenne, même si le ragondin aurait pu faire partie des suspects.
Dans cet autre cas, ce sont les feuilles du gui qui ont été consommées :

Gui brouté dans un bois – Poissy © CACP – Gilles Carcassès

L’endroit est fréquenté par des chevreuils et des sangliers. Je parierais sur la gourmandise d’un chevreuil désireux d’ajouter à  son menu une saveur inhabituelle. En hiver, il consomme volontiers des végétaux à  feuillage persistant comme les ronces, le lierre, les carex, la garance, et parfois le coriace fragon petit houx.

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Au gui !

Qu’est-ce que ça mange, un chevreuil ?

En savoir plus :

Le gui, une plante fourragère, par Zoom Nature

L'actualité de la Nature

Au gui !

Les grands peupliers de la base de loisirs de Cergy sont couverts de boules de gui. © Gilles Carcassès
Les peupliers de la base de loisirs et au loin l’église de Cergy. © Gilles Carcassès

Les grands peupliers de la base de loisirs de Cergy-Pontoise portent de nombreuses boules de gui.

un coup de vent a arraché ce pied femelle chargé de fruits. © Gilles Carcassès
Un gros coup de vent a arraché ce pied femelle chargé de fruits. © Gilles Carcassès
Très jeune pied de gui © Gilles Carcassès
Bébé gui © Gilles Carcassès

La jeune génération va prendre la relève. Lorsque la graine de gui a germé sur une branche, ses racines s’enfoncent dans le bois pour y puiser la sève brute et provoquent cette déformation en massue.

Expérience : la baie du gui est-elle juteuse ? © Gilles Carcassès
Expérience : la pulpe du fruit du gui est-elle juteuse ? © Gilles Carcassès

Surprise ! La pulpe file et s’étire de façon spectaculaire. Pas étonnant qu’on en fasse de la glu.

Un merle a fait son nid dans une boule de gui. © Gilles Carcassès
Un merle (ou une grive) a fait son nid dans une boule de gui. © Gilles Carcassès

Ca, c’est du super camouflage ! Alors, le gui une plaie pour les arbres, un bienfait pour les oiseaux ?

La mésange bleue sur une aubépine - base de loisirs, Cergy © Gilles Carcassès
La mésange bleue sur une aubépine – base de loisirs, Cergy © Gilles Carcassès

Les mésanges bleues sont expertes pour trouver les embryons de gui sur les branches : elles en raffolent.

Les grives draines, quant à  elles, consomment les baies. En laissant leurs fientes sur des branches, elles participent activement à  la dissémination du gui. Je me mets en chasse, je trouverai bien une grive draine photogénique. En voici une bien grosse, on dirait, là -bas :

Accipiter nisus © Gilles Carcassès
Accipiter nisus – base de loisirs, Cergy © Gilles Carcassès

Pas du tout une grive ! C’est un épervier mâle, attiré dans le secteur par de grands vols de tendres chardonnerets.

Sources :

Le gui une plante dispersée par les oiseaux, par biologie.ens-lyon

Le gui une plante fourragère, par Zoom Nature