
Cherchez la p’tite bête !
A lundi pour la réponse
Ce nouveau système de marquage est lisible de beaucoup plus loin que le traditionnel anneau métallique gravé. J’ai observé cette mouette rieuse cet été dans les Landes, elle portait les deux sortes de bagues, une à chaque patte.
L’anneau en plastique, en plus du numéro d’identification, indiquait l’adresse du site internet de suivi des oiseaux bagués par l’Institut de zoologie de l’Académie polonaise des sciences de Varsovie : http://ring.stornit.gda.pl/. Cette station est située sur l’île de Sobieszewo à GdaÅ„sk. Je leur ai envoyé mon signalement.
J’ai vérifié sur l’excellent site European colour-rig birding : le tri multicritères (type de bague, couleur, nombre de caractères, première lettre) pointe bien la Pologne.
Le baguage permet de mieux connaître le parcours des migrations, le comportement des oiseaux et leur longévité. On sait ainsi que les mouettes rieuses peuvent vivre au moins 30 ans. Plus de 77 000 mouettes rieuses baguées ont été identifiées ces dix dernières années.
Migration de la mouette rieuse, par Euring.org
La mouette polonaise immature que nous avions identifiée au parc François-Mitterrand à Cergy en janvier 2016 ne portait qu’un anneau métallique :
Longévité des oiseaux, par Euring.org
En balade dans les Landes, je rencontre ce joli petit cigare fait d’une foliole de ronce savamment roulée. Sans doute l’œuvre du cigarier de la ronce ! Ce coléoptère de la famille des Attelabidae, fin stratège, pond dans son cigare et ses larves en consomment l’intérieur bien à l’abri des prédateurs.
Justement voici l’adulte qui grignotait une feuille de ronce :
Un peu plus loin, j’observe plusieurs de ces petits cigares sur des feuilles d’églantier. Le cigarier de la ronce est connu pour apprécier outre les ronces, les reines des prés, les grandes pimprenelles, les salicaires, les potentilles des marais… Sans doute apprécie-t-il aussi les églantiers bien que ce ne soit pas indiqué dans la littérature scientifique.
L’espèce voisine Apoderus coryli, le cigarier du noisetier, s’en distingue par la couleur rouge du thorax et des fémurs, et la ponctuation des élytres qui est différente.
Le cigarier de la ronce est répertorié en Allemagne, Italie, Autriche, Tchéquie, Suisse, Pologne, Hongrie, Russie, Slovaquie, Ukraine. En France, quelques observations ont été faites dans la moitié Sud. Mais, très discret, il est peut-être présent partout en France.
Il est à chercher en zones humides, avis aux amateurs !
Sur le mail Mendès-France à Vauréal, une rose trémière accompagne élégamment le tronc d’un des nombreux arbres de collection qui agrémentent cette belle promenade piétonne. Profitant du soleil du matin, une grosse cicadelle se prélasse sur un pédoncule floral.
A sa silhouette trappue, je reconnais un membre de la famille des Issidae. Mais cela n’est pas Issus coleoptratus, alias la cigale bossue, le seul Issidae répertorié pour l’Ile-de-France dans l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN).
La bordure claire et relevée de ses élytres me paraissent typiques du genre Agalmatium. L’espèce probable est Agalmatium flavescens, l’isside jaune, déjà observé dans le sud de la France. Je saisis mon observation dans Cettia Ile-de-France, dans l’espoir qu’un expert en Issidae passera par là pour valider ma trouvaille !
Agalmatium flavescens est largement réparti dans de nombreuses contrées méditerranéennes. Il se nourrit de la sève de la luzerne, du figuier, de l’olivier, de l’amandier, et aussi des pins, peupliers et tamaris. Cet isside jaune est peut-être arrivé là il y a quelques années avec les livraisons des arbres du mail, en provenance de pépinières méditerranéennes, ou alors l’espèce est indigène en Ile-de-France et était jusqu’alors passée inaperçue ?
Un composteur collectif a été installé au pied de nos bureaux, permettant aux employés de l’immeuble de valoriser leurs capsules de café en papier et autres déchets biodégradables (le trognon de pomme de la pause…).
Un bio-seau prend place à proximité de la machine à café de l’étage : on y met les capsules usagées, le thé, quelques miettes éventuellement, et une fois par semaine un volontaire vide le seau au composteur, le rince et le remet en place.
On peut donner l’eau de rinçage du bio-seau à la plante verte du chef, comme ça rien ne se perd !
Cette installation de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise bénéficie aussi aux habitants du quartier qui souhaitent composter. De temps en temps, il convient d’ajouter dans le composteur un peu de bois broyé pour absorber l’humidité en excès. Un bac à côté du composteur en tient à disposition.
La chenille du point de Hongrie se nourrit de lotiers et d’autres Fabaceae. Ce papillon de la famille des Hesperidae est peu commun en Ile-de-France, mais pas menacé. Il est présent dans le Val d’Oise. On le rencontre dans les lisières forestières, les bords de champs, les friches, les prairies et les pelouses calcaires.
Erynnis tages, par l’Atlas des papillons de jour et des zygènes d’Ile-de-France
Parmi les nombreux Geometridae de couleur verte, voici un papillon facile à repérer avec ses pointillés bruns en bordure des ailes : Thalera fimbrialis, la phalène du buplèvre. Notons aussi que ses ailes postérieures présentent une échancrure et qu’au repos, les lignes claires des ailes antérieures et postérieures sont largement disjointes. (Cliquez sur la photo pour observer les détails).
L’espèce a été vue aux derniers inventaires éclair organisés par l’ARB Ile-de-France à Genainville et Omerville, dans le Val d’Oise.
La chenille de la phalène du buplèvre ne consomme pas que des buplèvres, on la rencontre aussi sur de très nombreuses plantes basses, elle est de ce fait assez commune.
On peut observer ce joli papillon de nuit, le soir près des maisons, car il vient à la lumière.
Dans « 13 comme une », webzine de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, nous avons montré récemment quelques belles compositions de fleurs durables pour l’été, à base de plantes vivaces et de rosiers. Découvrez notre reportage en cliquant dans l’image ci-dessous :
Ces plantes conviennent aussi très bien pour la campagne ! La preuve nous en est donnée par le village d’Omerville dans le Val d’Oise qui vient d’obtenir sa première fleur au label des villes et villages fleuris. Avec très peu de moyens et une bonne dose de passion, le jardinier de la commune et un groupe de bénévoles motivées (les Jardinettes) ont préparé le sol, semé, transplanté, fleuri les pieds de murs et les venelles du village et de ses hameaux…
Dès l’arrivée dans le village, le ton est donné : ici, on aime le végétal !
Le fleurissement de pied de murs fait appel aux classiques roses trémières, mais aussi à de nombreux rosiers et diverses plantes grimpantes (faux-jasmin, glycine…).
Les Echinops, très résistantes à la sècheresse, sont idéales pour le fleurissement de juillet.
Les délaissés de voirie ont été arrangés avec beaucoup de goà»t. Le bâti aussi, si j’en crois cette vue de Google maps !
Quelques épis rouges de Persicaria amplexicaulis, il n’en faut pas plus pour donner une touche d’originalité à cette composition.
Les lavandes sont investies par les bourdons, les papillons et les abeilles.
Les dahlias, ici associés à un rosier grimpant, apportent leur contribution généreuse.
Près de l’église, les fleurs jaunes des achillées et des tanaisies illuminent un recoin à l’ombre.
Si vous passez par là , allez donc à la rencontre des Jardinettes !
J’aime beaucoup l’ambiance de cette partie de la dalle Grand centre. Cette impasse improbable derrière la CAF devait initialement desservir une passerelle qui ne verra jamais le jour. Quand il pleut fort l’eau s’y accumule et une flaque persiste quelques heures devant l’œuvre d’art jaune avant d’arroser par infiltration les plantes grimpantes qui couvrent le mur côté rue de la gare. Il n’en faut pas plus pour permettre à une petite plante de milieu humide de s’exprimer dans les joints du dallage et les pieds des murets.
Je vous présente le jonc des crapauds, une plante bisannuelle commune qui fréquente ordinairement les grèves alluviales, les bords de mares, les mouillères dans les champs, les ballastières, les prairies humides surpâturées. J’ai été étonné de la rencontrer dans un site aussi minéral !
J’ai eu beau chercher, je n’ai trouvé aucun crapaud dans le secteur…
Comment est-elle arrivée là ? Encore un coup d’ Honorine et Gaston, sans doute !
Cette jolie guêpe est très facile à reconnaître avec son air mal rasé et ses deux grandes taches jaunes qui tranchent sur son corps noir. Il s’agit de Scolia hirta, la scolie hirsute, de la famille des Scoliidae.
On peut voir la scolie hirsute butiner les fleurs en été, spécialement celles des eupatoires et des panicauts. Les larves de cette espèce parasitent des larves de coléoptères. La scolie adulte creuse en effet le sol pour trouver des larves de cétoines ou de scarabées, puis elle paralyse sa proie avec son dard et pond dessus un œuf.
Cette espèce méridionale est présente dans le sud de l’Ile-de-France et elle a aussi été vue dans le nord des Yvelines. Il est probable qu’on puisse la rencontrer dans le Val d’Oise dans les secteurs bien exposés. Surveillez les eupatoires et les panicauts en fleurs !