Agenda

Adapter son territoire au changement climatique

Comment adapter son territoire au changement climatique ? Lutter contre les risques naturels ? Réduire les inégalités sociales face aux risques en matière de santé environnementale ? Préserver les ressources ?…

Sur ces sujets, Cergy-Pontoise est rentré dans une phase d’intense réflexion. En effet, la loi de transition énergétique de 2015 impose à  tous les établissements publics de coopération intercommunale de plus de 50 000 habitants d’établir leur Plan climat air énergie territorial (PCAET), d’ici fin 2016. Trois ateliers de co-construction du PCAET/ Agenda 21 sont lancés à  Cergy-Pontoise. Ils rassemblent tous les acteurs locaux volontaires pour rédiger les fiches actions du plan et s’engager aux côtés de la Communauté d’agglomération.

pcaet

Un atelier s’intéresse au sujet de la rénovation énergétique du patrimoine public et privé. Un second explore les domaines de la mobilité.

Le troisième atelier, sur le thème « santé et environnement » est proche des préoccupations de biodiversité et nous y participons. Il traite notamment de la question de l’alimentation dans les quartiers prioritaires et de l’adaptation de la ville au changement climatique, en particulier dans la lutte contre les canicules.

Le bassin et les ombrages du parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
Le bassin et les ombrages du parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Nos pistes de réflexion sont les suivantes :

  • penser différemment la fonction de l’arbre en ville
  • mieux végétaliser la ville
  • affirmer la fonction sociale des espaces publics
  • renforcer la présence de l’eau dans la ville
  • mobiliser tous les acteurs dans la lutte contre les canicules

Vous êtes acteur du territoire (association, entreprise, collectivité, administration), vous souhaitez apporter votre contribution, n’hésitez pas à  vous faire connaître par un message à  l’adresse :

developpement.durable@cergypontoise.fr

et inscrivez-vous pour les prochains ateliers qui se tiendront le 28 juin 2016 de 16 à  19h.

Documents d’inspiration :

L'actualité de la Nature

Les berges de l’Oise à  Maurecourt

La Maison de la nature de Vauréal organisait mercredi 15 juin 2016 une sortie dans la zone naturelle des berges de l’Oise à  Maurecourt.

Gilles Carcassès et Marion Poiret de la cellule biodiversité de la CACP avaient préparé un joli programme : un petit tour d’une heure et demie dans ce bel espace puis, pour finir, l’observation de quelques habitants de la mare.

Le benjamin du groupe est préposé à  la capture des insectes © Marion Poiret
Le benjamin du groupe fut missionné pour la capture des insectes © Marion Poiret

Les odonates étaient au rendez-vous. Il n’y avait qu’à  faire deux pas dans les hautes herbes pour voir s’envoler une myriade d’agrions.

Calopteryx splendens femelle © Marion Poiret
Calopteryx splendens femelle © Marion Poiret

L’agrion éclatant est une demoiselle que l’on trouve typiquement au bord des fleuves et des rivières lentes aux berges ensoleillées. Le mâle est bleu métallisé avec les ailes fumées tandis que la femelle est verte.

Platycnemis pennipes © Gilles Carcassès
Platycnemis pennipes © Gilles Carcassès

L’agrion à  larges pattes possède des tibias très dilatés avec un trait noir longitudinal, ce qui fait un bon critère de détermination. Pour observer cette particularité, il faut utiliser un angle très particulier lors de la prise de vue et croyez moi, ce n’est pas chose facile !

Myathropa florea femelle © Gilles Carcassès
Myathropa florea © Gilles Carcassès

Voici un exemple parfait de ce qu’est le mimétisme batésien, rencontré chez de nombreuses espèces de syrphes. On pourrait facilement prendre ce diptère pour une guêpe à  cause de son abdomen rayé de noir et de jaune. Pourtant, il est tout à  fait inoffensif ; il utilise cette ressemblance comme mécanisme de défense afin de dissuader les prédateurs. Ce syrphe est communément appelé « syrphe tête de mort » ou encore « mouche batman » à  cause du motif présent sur son thorax. La plante sur laquelle il se trouve (probablement un cerfeuil des bois) fournit une très grande quantité de nectar facile d’accès, ce qui est favorable pour beaucoup d’insectes.

Oedemera mâle © Esteban Lorente
Oedemera nobilis mâle © Esteban Lorente

Ce petit coléoptère de la famille des Oedemeridae est très fréquemment trouvé sur les fleurs car il se nourrit de pollen. Le mâle de cette espèce est facilement reconnaissable à  ses fémurs postérieurs enflés.

Larve de triton et ses impressionnantes branchies © Esteban Lorente
La larve du triton et ses impressionnantes branchies © Esteban Lorente

Un précédent article montrait une petite larve de triton trouvée dans un bassin du parc du château de Menucourt. Cette fois-ci, c’est une larve à  un stade un peu plus avancé qui a été observée, les quatre pattes ont poussé et elle a gagné en taille.

Larve d'anisoptère © Esteban Lorente
Larve d’anisoptère © Esteban Lorente

Ces larves d’anisoptères (probablement de la famille des Libellulidae) étaient présentes en très grand nombre dans la mare. Elles sont beaucoup plus grosses que les larves de zygoptères mais sont moins longues. Elles se nourrissent de petites proies. Je l’ai appris à  mes dépens lorsque j’ai eu la « bonne » idée de mettre tous les insectes que j’avais trouvés dans le même bac d’eau claire… Le temps de faire un aller-retour à  la mare et trois petites larves avaient disparu.

L'actualité de la Nature

La chute de l’histoire belge

En hiver, le parc François-Mitterrand à  Cergy accueille en permanence une trentaine de mouettes © Gilles Carcassès
En hiver, le parc François-Mitterrand à  Cergy accueille en permanence une quarantaine de mouettes © Gilles Carcassès

En janvier 2015, nous avions réussi grâce à  un ingénieux stratagème à  lire le numéro de la bague d’une mouette belge au bassin du parc François-Mitterrand à  Cergy. Les mouettes sont reparties à  l’approche du printemps vers leur pays d’Europe du Nord.

Cet hiver, elles sont revenues au parc. Une de nos habituées tchèques était accompagnée d’une jeune polonaise. Pour celle-ci, c’était son premier voyage. Mais nous n’avons pas revu la belge.

La semaine dernière, j’ai reçu une lettre de l’Institut Royal des Sciences naturelles de Belgique contenant la fiche d’identité de notre mouette belge observée en 2015. Elle est donc née à  Anvers en 2013. Elle est toute jeunette encore. A Paris, il paraît qu’on en a vu une âgée de 26 ans.

fiche identité mouette belge

Les rives de l'Escaut près d'Anvers - Google.fr/maps
Les rives de l’Escaut près d’Anvers – Google.fr/maps

Histoires de mouettes racontées par leurs bagues, par VigieNature

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Notre premier PROPAGE

Le protocole PROPAGE est un programme de sciences participatives qui s’attache à  mesurer la diversité des espèces de papillons de jour dans les prairies et l’importance de leurs populations. Il est destiné aux jardiniers. propage logoLes résultats de PROPAGE constituent de très bons indicateurs de la qualité de gestion des prairies, les papillons étant très sensibles à  la dégradation ou à  l’amélioration de leur environnement.

Nous l’avons testé pour vous.

Sur le terrain : choisir une prairie homogène et pas trop petite, définir un parcours d’observation, noter tous les papillons vus sur le parcours en respectant la durée d’observation. C’est tout à  fait abordable, même si pour être à  l’aise dans l’exercice, il est préférable de s’entrainer auparavant dans la reconnaissance de certaines espèces, à  l’aide de la planche illustrée téléchargeable. La vraie difficulté aura été de faire coà¯ncider la date prévue avec une météo favorable aux papillons…

Au bureau : aller sur le site http://propage.mnhn.fr/, créer son compte, géolocaliser son parcours, remplir le tableau des espèces observées. Archi-simple et très ergonomique.

Trois relevés sont prévus : en juin, juillet et aoà»t. Le premier n’a pas été très fructueux car les floraisons des plantes de prairies sont assez en retard.

Voici les espèces que nous avons observées dans le cadre de ce protocole dans une prairie du parc François-Mitterrand à  Cergy.

La Belle dame - Cergy © Gilles Carcassès
Vanessa cardui, la belle-dame – chenille sur les chardons et les orties © Gilles Carcassès

La belle-dame est une espèce migratrice qui nous arrive d’Afrique du Nord. On en voit en ce moment, de-ci de-là , dans les jardins de Cergy-Pontoise. Nous avons aussi noté la présence de trois Polyommatus icarus, une des espèces les plus communes dans le groupe des lycènes bleus. Et nous notons aussi, pour mémoire, trois autres espèces de papillons de nuit de la famille des Noctuidae qui peuvent voler le jour : Noctua pronuba (le hibou), Euclidia glyphica, Autographa gamma.

© Gilles Carcassès
Euclidia glyphica, la doublure jaune – chenille sur les trèfles, les luzernes et d’autres Fabacées, ici posée sur Vicia cracca © Gilles Carcassès
© Gilles Carcassès
Autographa gamma, la noctuelle gamma – chenille très polyphage, sur plantes basses © Gilles Carcassès

 

 

L'actualité des jardins

Du nouveau sur le front de la pyrale du buis

Feuilles de buis dévorées par la pyrale du buis © Gilles Carcassès
Feuilles de buis dévorées par la pyrale du buis © Gilles Carcassès

La  chenille de la pyrale du buis, papillon de nuit invasif d’origine asiatique, continue de faire des dégâts dans nos buis. Heureusement on voit poindre des solutions biologiques. Le programme national SaveBuxus lancé en 2014 a permis de tester l’efficacité de la lutte biologique avec des insectes auxiliaires. Sur 54 souches de 17 espèces de trichogrammes essayées, 6 ont donné des résultats satisfaisants.

Ce sont donc des trichogrammes, minuscules hyménoptères de moins de 1 mm, qui viendront au secours des buis. Les femelles de ces parasitoà¯des pondent dans les œufs des chenilles de la pyrale. Les premiers élevages démarrent et la commercialisation commence en quantité limitée. Pour optimiser l’efficacité du traitement, on peut détecter l’émergence des papillons à  l’aide de pièges à  phéromones spécifiques, afin de disposer les trichogrammes au moment le plus opportun.

L'actualité de la Nature

Chronique aviaire de la crue

 © Christophe Etchemendy
L’Oise en crue à  Vauréal © Christophe Etchemendy

Ces deux canards colverts se reposent, assis sur un banc dans le jardin de la Maison pour tous à  Vauréal. En voilà  qui ne craignent pas de se mouiller les fesses !

 © Gilles Carcassès
Le cygne et son reflet © Gilles Carcassès

Au plus fort de la crue, la Seine était montée jusqu’au ras des fenêtres d’un restaurant à  Poissy. Perturbé par cette situation inédite et prenant son reflet pour un rival, ce cygne mâle a passé un long moment à  becqueter furieusement les vitres. Prudente, sa femelle est restée quelques mètres en retrait… Le temps que ça lui passe.

L'actualité de la Nature

La rouille de l’ortie

Contrairement aux apparences, ceci n’est pas une chenille !

Puccinia urticaria - Cergy © Gilles Carcassès
Puccinia urticata – Cergy © Gilles Carcassès

Puccinia urticata est une rouille. Ce champignon parasite est responsable de ces galles déformantes que l’on rencontre parfois le long des tiges ou sous les feuilles de l’ortie dioà¯que. On voit ici les spores, couleur de rouille, qui commencent à  sortir des écidies. Son cycle de vie nécessite un deuxième hôte, un carex dont il parasite les feuilles.

© Gilles Carcassès
La rouille de l’ortie – détail © Gilles Carcassès

Il existe d’autres espèces de rouilles dépendant obligatoirement de deux hôtes (on les dit hétéroxènes) : la rouille noire du blé et de l’épine-vinette (Berberis vulgaris) est bien connue, la gravité des dommages qu’elle peut occasionner aux récoltes de blé est la raison de la quasi-disparition des épines-vinettes qui ont on fait l’objet de mesures d’éradication dans les campagnes.

On peut citer aussi les couples suivants hébergeant des rouilles hétéroxènes : la clématite sauvage et le chiendent, le groseillier et les carex, l’arum tacheté et la baldingère, l’adoxa et les balsamines, la bourdaine et les graminées, le poirier et le genévrier…

D’autres rouilles font tout leur cycle de développement sur la même plante, c’est le cas par exemple de la rouille du rosier.

Phragmidium mucronatum sur l'églantier © Gilles Carcassès
Phragmidium mucronatum, ici sur un églantier © Gilles Carcassès

Les maladies cryptogamiques par Les jardins de Noé

Agenda, L'actualité des jardins

Pour les mordus des toitures végétalisées

La ciboulette est en pleine floraison sur la belle toiture végétalisée de la Maison russe à  Eragny © Gilles Carcassès
La ciboulette est en pleine floraison sur la belle toiture végétalisée de la Maison des russes à  Eragny-sur-Oise © Gilles Carcassès

Plante et Cité poursuit l’opération Florilèges toitures.

Ce programme de science participative s’appuie sur les observations d’un réseau de gestionnaires de toitures végétalisées, qu’ils soient professionnels ou amateurs. Je vous en avais fait l’an dernier la promotion et plusieurs lecteurs du blog avaient participé. Vous pouvez toujours le faire : je vous invite pour cela à  visiter la page de Florilèges toitures sur le site de Plante et Cité.

Deux ateliers de rencontre d’une demie-journée sont organisés cette année par Plante et Cité. Ces ateliers ont pour objet d’offrir un retour sur les premiers résultats, de faire une démonstration sur le terrain du protocole d’observation, et de permettre un temps d’échanges entre observateurs et avec l’équipe de coordination.

Vous avez la possibilité de participer à  l’un de ces deux ateliers, au choix :

Pour vous y inscrire, renseignez ce formulaire avant le 26 juin.

Fétuques et ciboulettes - Eragny-sur-Oise © Gilles Carcassès
Fétuques et ciboulettes – Eragny-sur-Oise © Gilles Carcassès
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Le carabe pourpre

Carabus violaceus purpurascens © Gilles Carcassès
Les reflets pourpres du Carabus violaceus purpurascens – Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

J’ai trouvé ce beau carabe caché sous l’écorce d’un tronc de merisier mort dans les bois de Neuville-sur-Oise. La ponctuation de ses élytres m’oriente vers la sous-espèce purpurascens du carabe violet. Cet insecte est assez commun dans les habitats forestiers. C’est un prédateur d’autres insectes.

Les carabes sont de précieux insectes auxiliaires au champ, comme au jardin.

Notre précédent article sur les carabes