L'actualité de la Nature

Petits bijoux cachés dans les herbes

Chez les Chrysomelidae, le genre Chrysolina compte de nombreuses espèces brillamment colorées. C’est un jeu de les chercher sur leurs plantes préférées. Les espèces se distinguent principalement par leur coloration et les ponctuations qui ornent les élytres. En voici quelques-unes, faciles à  observer sur des plantes communes :

Chrysolina herbacea sur la menthe- Vauréal © Gilles Carcassès
Chrysolina herbacea sur la menthe, au bord de l’eau – Vauréal © Gilles Carcassès
Chrysolina fastuosa sur le galéopsis © Gilles Carcassès
Chrysolina fastuosa sur le galeopsis, en lisière des bois – Feucherolles © Gilles Carcassès
Chrysolina hyperici sur le millepertuis © Gilles Carcassès
Chrysolina hyperici sur le millepertuis, dans les talus et sur les bords des chemins – Poissy © Gilles Carcassès
Chrysolina americana sur le romarin - Cergy © Gilles Carcassès
Chrysolina americana sur le romarin, dans les jardins – Cergy © Gilles Carcassès

D’autres chrysomèles, dans nos articles précédents :

Portrait de famille : les chrysomèles

La chrysomèle de l’aulne

Les donacies

La chrysomèle de l’oseille

 

 

L'actualité de la Nature

L’observatoire des messicoles

messicolesEncore un programme de science participative qui va en passionner plus d’un !

Cet observatoire, réalisé dans la cadre du Plan National d’Actions en faveur des plantes messicoles, a pour but de mieux connaître ces plantes patrimoniales et indicatrices de biodiversité, pour mieux les protéger. Vous pouvez participer grâce aux outils en ligne sur le site de Tela Botanica

Le plan National d’Actions en faveur des plantes messicoles et ses annexes sont accessibles dans le site dédié aux messicoles.

Consolida regalis - Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès
Consolida regalis – Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

La dauphinelle, autrefois commune dans les chaumes des céréales, est devenu très rare en Ile-de-France.

 

 

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Les demoiselles aux ailes fumées

Nous avons à  Cergy-Pontoise deux espèces de demoiselles aux ailes fumées. Les mâles se différencient aisément même à  distance. Calopteryx splendens a les ailes partiellement sombres, alors que chez Calopteryx virgo, elles le sont entièrement.

Calopterys splendens Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès
Calopteryx splendens  – Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès
Calopteryx virgo Osny © Gilles Carcassès
Calopteryx virgo – Osny © Gilles Carcassès

Toutes deux apprécient les bords de rivière ensoleillés. Mais ne cherchez pas Calopteryx virgo au bord de l’Oise, car elle est exigeante quant à  la qualité de l’eau. Je ne l’ai trouvée que sur les berges du ru de Missipipi (si,si), un affluent de la Viosne à  Osny.

Les femelles de ces deux espèces sont moins brillamment colorées que les mâles. Les ailes des femelles Calopteryx splendens sont plus claires que celles des femelles Calopteryx virgo.

Calopteryx splendens femelle © Marion Poiret
Calopteryx splendens femelle © Marion Poiret

Calopteryx splendens, par l’Observatoire des libellules d’Ile-de-France (Cettia)

Calopteryx virgo, par l’Observatoire des libellules d’Ile-de-France (Cettia)

L'actualité des jardins

Le guide technique de l’arbre que vous attendiez !

arbresJardiniers professionnels, la version française du guide technique « Arbres en milieu urbain » est enfin disponible. Cet ouvrage collectif anglais qui fait le point sur les meilleures techniques visant à  la bonne intégration de l’arbre en ville a pu être traduit grâce à  l’action de VAL’HOR, l’interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage. Il est accessible gratuitement en ligne :

Arbres en milieu urbain – guide de mise en œuvre

Plantations récentes à  Maurecourt © Gilles Carcassès
Trottoirs plantés à  Maurecourt © Gilles Carcassès
L'actualité de la Nature

Urophora stylata

Urophora stylata en ponte - Eragny © Gilles Carcassès
Urophora stylata femelle, en ponte sur un cirse commun – Eragny-sur-Oise © Gilles Carcassès

Réponse de la devinette publiée le 1er juillet 2016 : si ce diptère a un si long abdomen, c’est pour ne pas se piquer les fesses quand il pond dans les fleurs des cirses !

Entre  1973 et 2006, Urophora stylata a été utilisé comme moyen de biocontrôle en Amérique du Nord pour lutter contre le cirse commun qui est là -bas une plante invasive. Les boutons floraux infestés par les larves de cette mouche produisent en effet beaucoup moins de graines.

Un autre Urophora des chardons

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L’orobanche du lierre

Qu’est ce que c’est que cette forêt de chandelles sur le terre-plein central de l’avenue de l’Hautil à  Cergy ? Cette fois-ci ce n’est pas une idée du paysagiste, comme les Eucomis qui fleurissent au même endroit. Cette plante est venue là  toute seule et elle se régale ! C’est Orobanche hederae, qui parasite le lierre.

Avenue de l'Hautil à  Cergy © Gilles Carcassès
Avenue de l’Hautil à  Cergy © Gilles Carcassès
L'orobanche du lierre - Cergy © Gilles Carcassès
Les fleurs de l’orobanche du lierre – Cergy © Gilles Carcassès

Les orobanches puisent l’eau et les substances nutritives dont elles ont besoin dans les racines de leurs plantes hôtes.

On peut rencontrer en Ile-de-France 11 espèces d’orobanches dont la plupart sont rares :

  • Orobanche alba (AR) sur le thym précoce et le clinopode commun,
  • Orobanche amethystea (PC) sur le panicaut champêtre,
  • Orobanche arenaria (RRR) sur l’armoise champêtre et le genêt des teinturiers,
  • Orobanche caryophyllacea (R) sur les gaillets,
  • Orobanche gracilis (R) sur différentes fabacées,
  • Orobanche hederae (AR) sur le lierre,
  • Orobanche minor sur (R) les trèfles,
  • Orobanche picridis (PC) sur les picris, les crepis et aussi les carottes,
  • Orobanche purpurea (R) sur l’achillée millefeuille,
  • Orobanche rapum-genistae (RR) sur le genêt à  balais,
  • Orobanche teucrii (AR) sur les germandrées.

N’ayant pas besoin de synthétiser leurs sucres, elles ont abandonné la photosynthèse. Voilà  donc des plantes qui ne sont pas vertes, étant dépourvues de chlorophylle. D’autres plantes parasites ont cette même particularité, c’est le cas en Ile-de-France des lathrées (également de la famille des Orobanchaceae), des cuscutes (Convolvulaceae), des monotropes (Ericaceae), de la Néottie nid-d’oiseau (Orchidaceae).

Les monotropes parasitent les conifères - Feucherolles © Gilles Carcassès
Monotropa hypopitis – Feucherolles © Gilles Carcassès

Les monotropes parasitent les conifères.

Certaines plantes parasites sont aussi chlorophylliennes, comme le gui, les euphraises, les mélampyres, les odontites, les pédiculaires, les rhinanthes. Rappelons que le lierre, malgré ses crampons, n’est pas une plante parasite.

Les plantes parasites par botanique.org

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Un Popeye chez les homoptères

Asiraca clavicornis © Gilles Carcassès
Asiraca clavicornis est assez commun dans les jardins © Gilles Carcassès

Cet étrange insecte homoptère, trouvé sur un liseron dans mon jardin, n’est ni une cicadelle, ni un puceron, ni un psylle. Il appartient à  la famille des Delphacidae, caractérisée par un gros éperon à  l’extrémité du tibia postérieur.

Ses pattes antérieures sont développées et très élargies, ce qui donne l’impression qu’il marche avec des béquilles. Et pour compléter le tableau, ses antennes sont hors norme, avec un premier article particulièrement imposant.

A quoi lui sert tout cet attirail ? Je n’ai pas trouvé le spécialiste pour me l’expliquer. En fait, peut-être que personne ne sait ; il y a tant encore à  découvrir dans le monde des insectes.

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L’aloès d’eau

La mare du parc des Larris à  Pontoise © Gilles Carcassès
La mare du parc des Larris à  Pontoise © Gilles Carcassès

Décidément la mare du parc des Larris à  Pontoise nous réserve des surprises. Après la pause du martin-pêcheur, c’est une plante qui attire notre attention. Des feuilles en épée denticulées comme celle d’un ananas, de grosses fleurs blanches : c’est un aloès d’eau !

Stratiotes aloides - Pontoise © Gilles Carcassès
Stratiotes aloides – Pontoise © Gilles Carcassès

Stratiotes aloides est une plante vivace aquatique semi-flottante. Elle est très rustique et résiste jusqu’à  -28°. En automne, les touffes tombent au fond de la mare, s’enracinent et passent l’hiver à  l’abri des intempéries. Au moment de la floraison elles remontent en surface, et les racines disparaissent. La plante flotte alors librement à  moitié immergée.

Ces pieds-ci sont apparemment femelles, car ils présentent des fleurs non groupées. Souvent dans les mares, on trouve des plantes mâles uniquement ou seulement des femelles, la multiplication se faisant principalement par stolons. On dit que cette plante est indigène en France, mais elle n’est pas répertoriée en Ile-de-France en tant que plante sauvage.

 

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Noctuelles en noir et blanc

Tiens, une noctuelle. Il n’y a plus qu’à  trouver son espèce parmi les 831 noctuelles répertoriées en France ! Celle-ci est très contrastée, on devrait pouvoir la repérer sans trop de mal dans l’iconographie.

Tyta luctuosa, la noctuelle en deuil, sur une feuille de photinia - Vauréal © Gilles Carcassès
Aedia funesta, la « pie », sur une feuille de photinia – Vauréal © Gilles Carcassès

Il s’agit d’Aedia funesta, une des espèces que l’on peut voir voleter le jour dans les jardins. Sa chenille mange des liserons. Mais attention, il y a un piège : il ne faut pas la confondre avec Tyta luctuosa, la « noctuelle en deuil »dont les dessins blancs sont légèrement différents. Sa chenille consomme aussi des liserons.

Tyta luctuosa © Gilles Carcassès
Tyta luctuosa © Gilles Carcassès