Chez les Chrysomelidae, le genre Chrysolina compte de nombreuses espèces brillamment colorées. C’est un jeu de les chercher sur leurs plantes préférées. Les espèces se distinguent principalement par leur coloration et les ponctuations qui ornent les élytres. En voici quelques-unes, faciles à observer sur des plantes communes :
Encore un programme de science participative qui va en passionner plus d’un !
Cet observatoire, réalisé dans la cadre du Plan National d’Actions en faveur des plantes messicoles, a pour but de mieux connaître ces plantes patrimoniales et indicatrices de biodiversité, pour mieux les protéger. Vous pouvez participer grâce aux outils en ligne sur le site de Tela Botanica
Le plan National d’Actions en faveur des plantes messicoles et ses annexes sont accessibles dans le site dédié aux messicoles.
Nous avons à Cergy-Pontoise deux espèces de demoiselles aux ailes fumées. Les mâles se différencient aisément même à distance. Calopteryx splendens a les ailes partiellement sombres, alors que chez Calopteryx virgo, elles le sont entièrement.
Toutes deux apprécient les bords de rivière ensoleillés. Mais ne cherchez pas Calopteryx virgo au bord de l’Oise, car elle est exigeante quant à la qualité de l’eau. Je ne l’ai trouvée que sur les berges du ru de Missipipi (si,si), un affluent de la Viosne à Osny.
Les femelles de ces deux espèces sont moins brillamment colorées que les mâles. Les ailes des femelles Calopteryx splendens sont plus claires que celles des femelles Calopteryx virgo.
Jardiniers professionnels, la version française du guide technique « Arbres en milieu urbain » est enfin disponible. Cet ouvrage collectif anglais qui fait le point sur les meilleures techniques visant à la bonne intégration de l’arbre en ville a pu être traduit grâce à l’action de VAL’HOR, l’interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage. Il est accessible gratuitement en ligne :
Réponse de la devinette publiée le 1er juillet 2016 : si ce diptère a un si long abdomen, c’est pour ne pas se piquer les fesses quand il pond dans les fleurs des cirses !
Entre 1973 et 2006, Urophora stylata a été utilisé comme moyen de biocontrôle en Amérique du Nord pour lutter contre le cirse commun qui est là -bas une plante invasive. Les boutons floraux infestés par les larves de cette mouche produisent en effet beaucoup moins de graines.
Qu’est ce que c’est que cette forêt de chandelles sur le terre-plein central de l’avenue de l’Hautil à Cergy ? Cette fois-ci ce n’est pas une idée du paysagiste, comme les Eucomis qui fleurissent au même endroit. Cette plante est venue là toute seule et elle se régale ! C’est Orobanche hederae, qui parasite le lierre.
Orobanche rapum-genistae (RR) sur le genêt à balais,
Orobanche teucrii (AR) sur les germandrées.
N’ayant pas besoin de synthétiser leurs sucres, elles ont abandonné la photosynthèse. Voilà donc des plantes qui ne sont pas vertes, étant dépourvues de chlorophylle. D’autres plantes parasites ont cette même particularité, c’est le cas en Ile-de-France des lathrées (également de la famille des Orobanchaceae), des cuscutes (Convolvulaceae), des monotropes (Ericaceae), de la Néottie nid-d’oiseau (Orchidaceae).
Certaines plantes parasites sont aussi chlorophylliennes, comme le gui, les euphraises, les mélampyres, les odontites, les pédiculaires, les rhinanthes. Rappelons que le lierre, malgré ses crampons, n’est pas une plante parasite.
Cet étrange insecte homoptère, trouvé sur un liseron dans mon jardin, n’est ni une cicadelle, ni un puceron, ni un psylle. Il appartient à la famille des Delphacidae, caractérisée par un gros éperon à l’extrémité du tibia postérieur.
Ses pattes antérieures sont développées et très élargies, ce qui donne l’impression qu’il marche avec des béquilles. Et pour compléter le tableau, ses antennes sont hors norme, avec un premier article particulièrement imposant.
A quoi lui sert tout cet attirail ? Je n’ai pas trouvé le spécialiste pour me l’expliquer. En fait, peut-être que personne ne sait ; il y a tant encore à découvrir dans le monde des insectes.
Décidément la mare du parc des Larris à Pontoise nous réserve des surprises. Après la pause du martin-pêcheur, c’est une plante qui attire notre attention. Des feuilles en épée denticulées comme celle d’un ananas, de grosses fleurs blanches : c’est un aloès d’eau !
Stratiotes aloides est une plante vivace aquatique semi-flottante. Elle est très rustique et résiste jusqu’à -28°. En automne, les touffes tombent au fond de la mare, s’enracinent et passent l’hiver à l’abri des intempéries. Au moment de la floraison elles remontent en surface, et les racines disparaissent. La plante flotte alors librement à moitié immergée.
Ces pieds-ci sont apparemment femelles, car ils présentent des fleurs non groupées. Souvent dans les mares, on trouve des plantes mâles uniquement ou seulement des femelles, la multiplication se faisant principalement par stolons. On dit que cette plante est indigène en France, mais elle n’est pas répertoriée en Ile-de-France en tant que plante sauvage.
Tiens, une noctuelle. Il n’y a plus qu’à trouver son espèce parmi les 831 noctuelles répertoriées en France ! Celle-ci est très contrastée, on devrait pouvoir la repérer sans trop de mal dans l’iconographie.
Il s’agit d’Aedia funesta, une des espèces que l’on peut voir voleter le jour dans les jardins. Sa chenille mange des liserons. Mais attention, il y a un piège : il ne faut pas la confondre avec Tyta luctuosa, la « noctuelle en deuil »dont les dessins blancs sont légèrement différents. Sa chenille consomme aussi des liserons.