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Le meilleur resto des sentes de Pontoise !

Une floraison discrète, mais généreuse à  une période ou pollen et nectar se raréfient ?

© Marion Poiret
Eh oui, le lierre fleurit : de septembre à  novembre, période à  laquelle les plantes à  fleurs, pour la plupart, ont déjà  fructifié. © Marion Poiret
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Ces minuscules fleurettes jaunes verdâtres, regroupées en inflorescence orbiculaire, libèrent un abondant nectar. De nombreuses glandes nectarifères recouvrent le réceptacle bombé de chaque fleur. On distingue aussi nettement les petites anthères sur leurs filets. Ils forment ensemble l’étamine (ou organe reproducteur mâle de la fleur). Le pollen se développe à  l’intérieur de l’anthère. © Marion Poiret

Le dernier bar ouvert attire de nombreux insectes butineurs venus constituer leurs dernières réserves avant l’hiver sur notre principale liane indigène (hyménoptères, diptères, lépidoptères).

© Marion Poiret
Ici, Apis mellifera, l’abeille domestique. Elle est dotée de peignes et de brosses sur ses pattes, lui permettant de récupérer les grains de pollen accumulés sur son corps pour les regrouper ensuite dans les corbeilles de ses tibias postérieurs sous la forme de pelotes humides. © Marion Poiret
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Côte à  côte papillon et éristale se déléctent. Comme toute espèce de la famille des syrphidae (500 espèces de syrphes en France), l’éristale est floricole. Les syrphidaes, pour la plupart, miment les abeilles, les guêpes ou les bourdons : une stratégie de défense contre les prédateurs insectivores. © Marion Poiret
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Un autre petit diptère profite de l’open bar. Il appartient très certainement à  la famille des syrphidae. La photo n’est pas exploitable pour une identification sà»re, les détails de la nervation alaire et des pattes n’étant pas visibles © Marion Poiret
© Marion Poiret
Les petites baies noires commencent doucement à  se teinter de pourpre et seront mà»res en fin d’hiver. A cette époque de l’année, les autres plantes n’ont pas grand chose à  proposer et les baies du lierre feront le bonheur des oiseaux comme par exemple, la fauvette à  tête noire ou le merle (attention ces baies sont toxiques pour l’Homme). Une vespidae suçote ici, le nectar présent sur le réceptacle floral © Marion Poiret

Un cycle de vie décalé, un feuillage dense et persistant l’hiver…Notre lierre est un véritable petit écosystème à  lui seul ! Il nourrit et abrite de nombreuses espèces tout au long de l’année et les protège des rigueurs hivernales comme des grandes chaleurs estivales. Les passereaux y nichent et se nourrissent des baies et des nombreux insectes et araignées présents. D’autres petits mammifères comme les lérots et les écureuils y trouvent aussi refuge. Il agit aussi comme régulateur thermique pour son support (arbre ou mur). Plusieurs espèces lui sont inféodées comme la colette du lierre, l’orobanche du lierre (plante parasite), ou encore le marasme du lierre (champignon qui se fixe sur les feuilles en décomposition).

© Marion Poiret
La colette du lierre, Colletes hederae. Cette abeille solitaire s’est spécialisée et nourrit ses petits essentiellement avec le nectar et le pollen récoltés sur les fleurs de lierre. © Marion Poiret

Ces photos ont été prises fin octobre, chemin de la sente Saint-Denis à  Pontoise.

http://vigienature.mnhn.fr/blog/focus/lincontournable-lierre

Faut-il supprimer le lierre sur les arbres ?

 plante mellifère

 plantes grimpantes et dégradation des murs ?

la collète du lierre

http://www.jardinsdenoe.org/la-biodiversite-des-jardins/le-lierre-grimpant

8 réflexions au sujet de “Le meilleur resto des sentes de Pontoise !”

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