L'actualité de la Nature

Joyeuses Pâques !

Les lapins de garenne (Oryctolagus cuniculus)

Lapins aux aguets © CACP – Léo Micouin

Lundi dernier, c’était tout une colonie qui gambadait heureuse dans le parc des Larris de Pontoise. Nous avons beau être confinés, nos amis, eux, semblent bien en profiter. Aujourd’hui, ils se joignent à  nous pour vous souhaiter de joyeuses pâques.

Pourquoi « de Garenne » ?

La garenne ne donne pas d’indication géographique quant à  la répartition de l’espèce mais désigne l’ensemble des terriers reliés par les galeries. C’est dans ces terriers que se trouve le foyer, où la lapine peut donner naissance jusqu’à  12 lapereaux par portée. Ces nouveaux-nés restent auprès de leur mère durant 7 semaines, le temps de prendre assez de poids, pour partir ensuite gambader seuls comme des grands.

Les juvéniles sont appelés « lapereaux » © CACP – Léo Micouin

La drôle d’alimentation du lapin

Le lapin est herbivore : il se nourrit d’herbes grasses, de tiges, de racines et même d’écorces… Chaque jour, notre lapin adulte peut consommer jusqu’à  500 grammes de plantes !

Le lapin est assez craintif, il faut rester discret ! © CACP – Léo Micouin

Mais au delà  de son herbivorie, le lapin est aussi concerné par la caecotrophie : pour assimiler correctement les nutriments contenus dans son alimentation, les aliments doivent subir une deuxième digestion. Le lapin ingurgite ses déjections, les caecotrophes, de façon à  dégrader la cellulose des substances végétales qu’il a auparavant ingérées. Cette étape est totalement normale et même vitale pour le lapin.

Celui-ci semble s’être fait mordiller l’oreille droite, pourtant, il n’a pas l’air en chocolat. © CACP – Léo Micouin

Sources :

Lapin de garenne, par jaitoutcompris.com

Caecotrophie, par comportementdulapin.com

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A la mare du parc des Larris

Le repas du lampyre

Tachées ou perforées ?

Informations confinement :

Malgré la période de confinement et l’arrêt de nos activités sur le terrain et des animations, nous continuons de publier les nouvelles de la nature en ville trois fois par semaine. N’oubliez pas que nous sommes aussi sur Instagram et sur Facebook !

Quant à  la nature, elle ne s’est pas arrêtée, bien au contraire. Elle profite du calme relatif dans nos villes pour s’épanouir. Le Muséum national d’Histoire naturelle vous propose de l’observer depuis vos fenêtres. Retrouvez les observatoires adaptés au confinement, par VigieNature !

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L’épeire à  4 points

Bravo à  Juliet, José et Véronique qui sont les premiers à  avoir retrouvé la bête !

En effet, ces 4 grosses taches blanches disposées en carré sont le signe distinctif de Araneus quadratus, l’épeire à  4 points ou épeire carrée.

L’épeire à  4 points – Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Cette élégante araignée habite nos prairies durant l’été. Son cycle de vie est annuel. Les œufs éclosent au printemps, les araignées grandissent, muent, puis se reproduisent durant l’été. Les œufs passent l’hiver alors que les adultes meurent au cours de l’automne. Cette rescapée trouvée fin septembre n’en avait plus pour très longtemps. Elle a cependant fortement impressionnée les élèves de l’école des Larris lors de leur chasse aux insectes*. Pourtant, selon mes sources, elle consomme essentiellement des criquets et sauterelles, et assez peu d’enfants.

*NB : les araignées ne sont pas des insectes, mais des arachnides. Cela faisait partie des connaissances transmises aux élèves lors de l’animation.

Outre ses 4 taches blanches, cette araignée a une grande variabilité de couleurs, allant du jaune, vert clair au brun en passant par le rouge et le orange. Par exemple, cette araignée tissant sa toile dans les pulicaires dysentériques de Courdimanche est aussi Araneus quadratus.

L’épeire à  4 points – Courdimanche © CACP – Alexandra Marques

Sources :

L’épeire à  4 points, par Quel est cet animal

L’épeire à  4 points, par l’INPN

Retrouvez d’autres araignées de la même famille :

La petite bouteille

La belle à  rayures

L'actualité de la Nature

L’abeille d’eau

En attendant le passage du jury régional des villes fleuries en visite à  Pontoise, j’ai pêché quelques insectes dans la mare du parc des Larris. Le plus gros d’entre eux était une notonecte adulte.

Notonecte – Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Elle nage sur le dos

Dans sa bulle d’air, la notonecte file ventre en l’air sous la surface de l’eau, en ramant vigoureusement à  l’aide de sa troisième paire de pattes spécialisée. Ses soies sensorielles, visibles sur les côtés de son abdomen, l’avertissent des vibrations que font les insectes tombés dans l’eau.

Notonecta viridis, face dorsale © CACP – Gilles Carcassès

J’ai vidé l’eau de mon bac d’observation et retourné l’animal. Pour le genre Notonecta, la détermination de l’espèce s’appuie en effet sur des détails visibles sur la face dorsale. Il s’agit ici de la notonecte verte, Notonecta viridis. Chouette, je n’avais encore jamais rencontré cette espèce !

Aà¯e, ça pique !

Au fait, pourquoi nomme-t-on la notonecte abeille d’eau ? C’est parce qu’elle est capable de piquer avec son rostre acéré ! Normalement, elle l’utilise pour tuer ses proies (des insectes tombés dans l’eau, des têtards, des alevins, des vers…) et aspirer leur contenu. Mais il arrive qu’elle s’en serve aussi pour se défendre. Je me suis déjà  fait piquer par une notonecte, je peux vous affirmer que c’est très douloureux !

Le jury est passé, a regardé mes prises et écouté mes explications. Personne n’a été piqué. Ouf ! Et la notonecte a fini par s’envoler.

La notonecte par insectes-net

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A la mare du parc des Larris

La flèche bleue

L’aloès d’eau

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

A la mare du parc des Larris

Mare du parc des Larris à  Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

La mare du parc des Larris se porte bien ! Grâce à  la gestion écologique et raisonnée de ses abords par les services de la ville de Pontoise, la végétation des berges s’est épaissie, offrant gîte et couvert à  la faune sauvage. On voit sur cette photo qu’à  l’extrémité de la mare, la station d’aloès d’eau a bien prospéré.

Une autre plante aquatique, que je ne connaissais pas, a attiré mon regard.

Potamogeton crispus (le potamot crépu) © CACP – Gilles Carcassès

Le potamot crépu, aux feuilles coriaces et joliment ondulées, était autrefois commun et serait devenu assez rare en Ile-de-France. Peut-être sa présence est-elle sous-estimée, car la plante se cantonne souvent au fond des parties les plus profondes des mares.

Chrysolina polita – Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

La chrysomèle polie

Un peu plus loin, j’ai trouvé cette brillante chrysomèle sur une touffe de menthe. Il s’agit de Chrysolina polita, espèce typique de la végétation des berges. On la rencontre sur les menthes, les eupatoires et les lycopes dont elle consomme les feuilles.

La fine pilosité de l’extrémité des pattes de Chrysolina polita a été étudiée pour comprendre sa capacité étonnante à  grimper sur des surfaces lisses.

Retrouvez nos articles :

Différentes espèces de Chrysolina

Le martin-pêcheur de la mare des Larris

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Prendre en compte les mares dans les projets d’aménagements communaux

La mare du parc des Larris à  Pontoise © Gilles Carcassès
La mare du parc des Larris à  Pontoise © Gilles Carcassès

La SNPN et les CAUE d’Ile-de-France se sont associés pour répondre à  toutes les questions soulevées par la présence d’une mare sur un territoire communal. Avec ce nouveau guide pratique (sorti en décembre 2016) destiné aux gestionnaires et aux élus, ils invitent à  prendre les bonnes décisions pour la sauvegarde des mares, ces éléments essentiels à  la biodiversité des territoires.

Cliquez sur cette couverture pour accéder au guide
Cliquez sur cette couverture pour accéder au guide

Voir aussi ce guide technique de gestion des bords de cours d’eau par le PNR Normandie-Maine (octobre 2016)

et ces fiches techniques du CAUE de l’Oise sur les mares

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L’aloès d’eau

La mare du parc des Larris à  Pontoise © Gilles Carcassès
La mare du parc des Larris à  Pontoise © Gilles Carcassès

Décidément la mare du parc des Larris à  Pontoise nous réserve des surprises. Après la pause du martin-pêcheur, c’est une plante qui attire notre attention. Des feuilles en épée denticulées comme celle d’un ananas, de grosses fleurs blanches : c’est un aloès d’eau !

Stratiotes aloides - Pontoise © Gilles Carcassès
Stratiotes aloides – Pontoise © Gilles Carcassès

Stratiotes aloides est une plante vivace aquatique semi-flottante. Elle est très rustique et résiste jusqu’à  -28°. En automne, les touffes tombent au fond de la mare, s’enracinent et passent l’hiver à  l’abri des intempéries. Au moment de la floraison elles remontent en surface, et les racines disparaissent. La plante flotte alors librement à  moitié immergée.

Ces pieds-ci sont apparemment femelles, car ils présentent des fleurs non groupées. Souvent dans les mares, on trouve des plantes mâles uniquement ou seulement des femelles, la multiplication se faisant principalement par stolons. On dit que cette plante est indigène en France, mais elle n’est pas répertoriée en Ile-de-France en tant que plante sauvage.

 

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La flèche bleue

Le martin-pêcheur - parc des Larris à  Pontoise © Gilles Carcassès
Le martin-pêcheur – parc des Larris à  Pontoise © Gilles Carcassès

Brillamment coloré et rapide comme l’éclair, voici le martin-pêcheur. Il fait toujours son effet quand on le voir filer au raz de l’eau le long des berges. Il est plus rare de pouvoir l’observer perché, car il est très farouche. Cet individu, rencontré il y a peu lors d’un relevé du protocole STOC au bord de la mare du parc des Larris à  Pontoise, m’a permis quelques photos après une approche digne d’un sioux.

Excellent plongeur, le martin-pêcheur est spécialisé dans la capture des petits poissons qu’il pêche à  l’affà»t depuis une branchette au-dessus de l’eau. Pour nicher, il creuse des terriers dans les parties abruptes des berges. Les populations de nos martins-pêcheurs sédentaires sont renforcées l’hiver par des migrateurs venus du nord-est de l’Europe.

Lors de vos promenades, vous pourrez peut-être l’apercevoir sur les berges de l’Oise, à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise, au parc de Grouchy à  Osny.

http://www.oiseaux.net/oiseaux/martin-pecheur.d.europe.html