Bravo à celles et ceux qui ont trouvé notre fameuse fougère !
La fougère langue de cerf, Asplenium scolopendrium (et anciennement Phyllitis scolopendrium) et plus communément nommée Scolopendre, est une fougère de la fameuse famille des Aspleniacées.
Lors d’un inventaire, d’une promenade en ville ou encore en forêt, nos équipes l’ont prise en photo et nous sommes ravies de vous la décrire. Elle est une plante assez mal connue et pourtant relativement présente sur le territoire d’Île-de-France.
Généralement on reconnait les fougères par leur caractéristiques typiques : une fondre composée d’un pétiole long et fin, un limbe (feuille) découpé régulièrement et, au temps des amours, des spores au revers de leur fronde. La Fougère mâle, Dryopteris filix-mas est très connue pour cet aspect.
Pourtant notre Scolopendre choisit de faire la différence et se retrouve ainsi catégorisée dans les fougères atypiques. Elle possède un limbe non-divisé rappelant cette fameuse langue de cerf qui peut mesurer entre 20 et 60 cm. La disposition de ses sores au revers de sa feuille évoque un mille pattes, Scolopendra en grec, ce qui lui vaut son nom scientifique.
Pour vivre, elle s’accommode d’un substrat neutre à calcaire, dans des recoins relativement ombragés comme les murs ou encore les sous-bois humides. En hiver notre langue de cerf reste verte durant toute la période !
Par ailleurs dans l’antiquité, on lui attribuait des vertus contre les maladies du foie et de la rate. Aujourd’hui on lui donne plutôt des vertus pour soulager la toux et les bronchites.
La langue de cerf a la particularité d’être protégée dans certains territoires français et est considérée comme une espèce déterminante de l’inventaire ZNIEFF dans 3 régions.
Avant la domination des plantes à fleurs et à graines, je formais de vastes forêts au carbonifère, il y a environ 300 millions d’années.
Le temps et l’évolution m’ont permis d’être toujours présente sur le territoire français. Je porte un nom alléchant qui rappelle le grand roi de la forêt…
Fin décembre approche, il est temps de faire notre habituel bilan des activités de l’année et de vous donner des nouvelles de l’équipe. Equipe qui s’appelle d’ailleurs maintenant la Cellule Biodiversité de la Direction des Espaces Naturels et Milieux Aquatiques.
Comme à son habitude, Gilles nous a rejoint sur quelques sorties et a continué à arpenter le territoire yvelinois de l’agglomération. Contrairement à nos habitudes, nous n’avons pas accueilli cette année de stagiaire d’étude supérieure. En revanche, Noé, en classe de 4ème a passé une semaine avec nous ce printemps.
Côté apprentis et alternants, Matthieu a terminé ces deux années de BTS à la CACP et est parti voguer vers de nouvelles aventures professionnelles. Son siège n’est pas resté vacant bien longtemps, et dès la rentrée scolaire de septembre, Athénaïs a rejoint les rangs de l’équipe Biodiversité pour deux ans également.
Nous vous avons fait découvrir les merveilles de ce territoire.
Nous profitons de ce temps pour remercier l’ensemble de nos collègues et partenaires qui travaillent avec nous à la protection et la découverte de la biodiversité de notre territoire. Nous espérons que nos publications vous plaisent toujours et qu’elles satisfont vos besoins de découverte de la nature. De notre côté nous découvrons toujours de très belles choses et prenons autant de plaisir à vous les partager.
Nous vous souhaitons de très belles fêtes de fin d’année et vous retrouvons très bientôt pour de nouvelles aventures de nature.
L’année touche à sa fin il est l’heure de notre traditionnelle galerie des beaux clichés d’oiseaux pris cette année sur le territoire. Et l’on commence avec le majestueux héron cendré du bassin de la Louvière à Courdimanche.
Cette année, et notamment durant l’été, nous avons comme à notre habitude passé quelques heures cumulées à l’observation des insectes et particulièrement les insectes pollinisateurs grâce au programme SPIPOLL. Ce qui nous a permis de constituer encore une fois une importante collection de photos d’insectes. Toutes n’ayant pas pu vous être présentées au cours de l’année, voici les plus belles et les plus colorées pour faire face à cette grisaille hivernale.
Voici encore un groupe d’espèces à ne pas confondre avec les pissenlits : les laitues. On parle ici bien sûr des laitues sauvages dont l’aspect est bien plus proche du pissenlit que les laitues comestibles cultivées (dont la plupart sont en fait des chicorées). Et si les feuilles de pissenlit sont comestibles on vous déconseille fortement les feuilles de laitues sauvages, voyez plutôt !
On peut rencontrer en Île-de-France 5 espèces de laitues sauvages (du genre Lactuca) dont trois que l’on retrouve sur notre territoire : la laitue scariole, la laitue vireuse et la laitue des murailles.
Tout comme le pissenlit, nos trois espèces de laitues ont des capitules floraux jaunes (ensemble de fleurs ligulées ressemblant à des pétales). Toutefois ceux des laitues sont plus petits et beaucoup moins fournis que ceux des pissenlits.
Comme le pissenlit, les feuilles de la laitue scariole et de la laitue vireuse sont variables, elles peuvent être ovales ou alors fortement découpées. Elles sont en générales tournées de telle manière que le limbe se retrouve perpendiculaire au sol. Comme on a pu le voir plus haut, elles sont hérissées d’épines raides sur la nervure centrale et les bords du limbe. Les feuilles de la laitue des murailles sont toujours découpées avec des formes triangulaires marquées.
Les trois espèces font des fruits de type akènes (fruits secs) surmontés de pappus qui leur permettent de s’envoler et de disperser les graines sur un vaste territoire. Ces akènes sont d’ailleurs un bon moyen pour différencier la laitue scariole de la vireuse, outre l’odeur (a priori la laitue vireuse sent particulièrement fort), les akènes de la laitue scariole sont bruns alors que ceux de la vireuse sont noirs. A observer l’été prochain !
On vous présentait en début d’année cette jolie petite cicadelle : Zygina eburnea.
Malgré leurs motifs délicats et colorés, les insectes de cette famille, les Thyphlocibinae (pas facile à prononcer!), ne sont que très peu étudiés (on compte approximativement 3 spécialistes dans toute l’Europe). Aussi, Gilles a décidé d’en faire sa nouvelle cible d’attention.
Ces toutes petites bêtes (maximum 3 mm !) ont apparemment l’habitude de passer l’hiver sur la surface inférieure des feuilles persistantes, et souvent à proximité des plantes qui leur servent de garde manger pendant la période estivale. Gilles est retourné prospecter à Maurecourt et a donc battu les ronces (feuilles persistantes) à proximité de saules (plantes hôtes des adultes pendant l’été) à la recherche des cicadelles adultes en mode ralenti.
Fort d’une bonne année à la recherche de ces jolis insectes Gilles nous a offert une très belle conférence (30 min) sur ces p’tites bêtes qu’on vous conseille chaleureusement ! (lien vers la vidéo à venir).
Utiliser l’expression « quand les poules auront des dents » est-il bien raisonnable ? Si l’on regarde de plus près le bec de cette oie on y voit distinctement des excroissance qui ressemblent à des dents.
Mais qui y ressemblent seulement. Ces petits organes s’appellent des tomies et se retrouvent sur les marges des becs de plusieurs oiseaux comme les oies. Elles servent à améliorer la découpe des aliments. Pour autant, n’étant pas constituées de dentine, d’émail et de pulpe innervée ces excroissances ne peuvent pas être qualifiées de dents.
Vous pouvez donc continuer à utiliser cette expression si vous espérez ne jamais réaliser une action donnée, elle ne devrait pas se retourner contre vous.
En revanche, évitez de vous faire mordre par une oie, cela peut laisser des marques.
Ils sont souvent voisins de pallier, étendent leur domaine sur les arbres, rochers, murs, cailloux… On vous présente madame mousse et monsieur lichen.
Que vous soyez en ville ou au fin fond de la forêt, ces deux espèces y sont bien présentes. Le lichen et la mousse par leur présence similaire intriguent et peuvent éventuellement se confondre. On a souvent rangé le lichen dans la catégorie des mousses au vu de ses caractéristiques souvent proches de celles des mousses.
Pourtant, la mousse est une plante, le lichen est un hybride de champignon et d’algue.
On vous explique tout…
Mousse montre nous ta frimousse
La mousse est une plante, certe un peu rudimentaire, mais elle a des tiges feuillues qui font d’elle un végétal.
Pour être un peu plus précis, elle est un organisme multicellulaire de l’embranchement des Bryophyta dont les folioles se composent de cellules photosynthétiques, comme les arbres, les fougères ou les fleurs sauvages.
Mais contrairement aux plantes vasculaires, la mousse n’a pas de tissus spécialisés qui transportent activement l’eau et les nutriments, comme la sève, du sol jusqu’au bout des feuilles et vice-versa. La mousse absorbe simplement l’eau et les nutriments comme une éponge verte et feuillue.
Elle a une texture souple, et souvent douce au toucher.
On a l’impression d’être sur une autre planète, les couleurs varient, les formes sont arrondies ou frisées selon les espèces, les lichens parsèment le terroir de leurs jardins suspendus. Ils n’ont pas besoin de grand chose pour s’épanouir, seulement d’amour et d’eau fraîche. Un support (arbre, roche, mur, trottoir …) et les voilà partis pour vivre des petites poussières dans l’air et de la lumière du soleil.
Je vous ai parlé d’amour ? Le lichen est l’histoire d’une magnifique symbiose entre un champignon et de minuscules algues qui perdure depuis 400 millions d’années. C’est une relation donnant donnant : le champignon protège et nourrit en sels minéraux les algues ; elles, de leur côté, s’occupent de la photosynthèse et nourrissent le champignon en sucre. Résumé de l’histoire : tout le monde est content.
Dans nos environs, il existe trois formes de lichen observables, qui ont pour point commun (les différenciant des mousses) d’avoir une texture rigide et sèche.
Fruticuleux : ils ont une forme filamenteuse ou touffue et peuvent être suspendus aux arbres ou dressés sur le sol.
Les mousses avec les lichens sont le groupe de plante le plus résistant au stress hydrique, elles sont capables de passer d’une cellule complètement desséchée à des cellules vivantes.
Mousse ou lichen, maintenant vous savez tout, ou presque … !
Toujours point de bague parmi la soixantaine de pattes de mouettes présentes sur le parc, mais une mouette hyperactive. Avez-vous déjà assisté à un concours de plongée de mouette ? Voici la routine que cette jolie mouette a longuement répété pendant notre période d’observation.
Etonnant, car la mouette rieuse consomme plus préférentiellement des invertébrés (larves aquatiques ou insectes volants). On voit d’ailleurs des mouettes effectuer de véritables prouesses aériennes pour pourchasser et attraper les rares insectes passant au-dessus du bassin en cette période (pirouettes trop rapides pour l’appareil photo malheureusement). Les algues ne sont pas connues pour faire partie de leur régime alimentaire ; ni le pain et les frites d’ailleurs, il est toujours bon de le rappeler.
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