Qu’est-ce donc ?
A lundi pour la réponse !
PS : Bonus pour celle ou celui qui trouve aussi le nom de la plante.
En début d’été un informateur m’indique qu’aux bords de la mare de l’Hautil se trouve une plante rare (encore une !) en fleurs à ce moment : une sagittaire. Intéressant, car cette plante aquatique des milieux calmes et stagnants est en effet peu commune dans la région, concentrée essentiellement dans les grandes vallées (l’Ourcq, la Viosne, l’Orge, le Morin, …).
L’espèce indigène, documentée en àŽle-de-France, est Sagittaria sagittifolia, la sagittaire à feuille de flèche car elle présente des feuilles à pointes aigues et fines comme la pointe d’une flèche. Elle est également reconnaissable à ses fleurs dont les pétales présentent au centre un onglet pourpré.
Or, s’il y a bien des sagittaires en fleurs en juillet aux bords de la mare, ce ne sont pas des Sagittaria sagittifolia, mais Sagittaria latifolia, la sagittaire à larges feuilles ! Cette espèce-là a des feuilles obtuses et beaucoup plus larges et des fleurs entièrement blanches. Elle est essentiellement connue sur les rives de la Garonne et de la Dordogne. Que peut-elle bien faire dans un milieu si septentrional ?
La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
En octobre on célèbre habituellement le Jour de la Nuit, une journée de sensibilisation à la pollution lumineuse et à l’activité de la biodiversité la nuit. Cette année, on fête également la nature, de manière générale. Octobre est aussi un mois propice à l’écoute des chouettes. Aussi, en partenariat avec la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), nous vous proposons pour Octobre 2020 un mois complet dédié à la chouette hulotte.
La chouette hulotte fait partie des oiseaux à repérer dans l’Atlas de la biodiversité de Cergy-Pontoise. Pour ce mois dédié à la chouette hulotte nous vous proposons un concours d’observation (à vue ou à l’écoute) via l’Atlas. Les règles sont simples : ouvrez l’œil, tendez l’oreille, et si vous repérez une chouette, inscrivez-la dans l’Atlas !
Trois prix seront décernés :
*Photographie prise toujours dans le respect de l’animal. Nous comptons sur les participants pour ne pas déranger les animaux au repos, au nid et ne pas abuser du flash.
A ce jour, 5 chouettes sont identifiées dans l’Atlas. A vous de jouer !
Venez participez à l’une des deux promenades à la tombée de la nuit pour écouter les chouettes hulottes.
Détails et inscriptions par mail à biodiversite@cergypontoise.
N’oubliez pas les deux sorties également prévues dans le cadre de la Fête de la Nature !
Retrouvez tous les détails de l’événement, des sorties et de nombreuses informations complémentaires concernant la chouette hulotte et ses comparses les chouettes chevêche et effraie sur notre page Facebook dédiée !
Dans les graviers du cimetière de Vauréal, mon œil est attiré par cette petite plante rampante. Avec ses fleurs à 4 pétales et ses feuilles verticillées elle me fait penser aux gaillets. Et pour cause, elle fait effectivement partie de la même famille, celle des Rubiaceae, mais appartient à un genre différent Sherardia. La shérardie des champs est une plante assez commune en àŽle-de-France. Ses fleurs roses pâles se rencontrent sur tous les terrains un peu sableux.
La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
La Ligue de Protection des Oiseaux (qui a, de longue date, élargi ses missions à la faune au sens large) vous propose, si vous l’acceptez, une nouvelle mission : étudier l’évolution des populations de hérisson d’Europe. En effet, en plus d’être une adorable boule de poils qui aide les jardiniers, le hérisson est une espèce en danger qui voit ses populations décliner drastiquement au fil des années. Il est entré, en 2020, sur la liste rouge des espèces en danger d’extinction en Grande-Bretagne. Avant qu’il ne le devienne aussi chez nous, nous pouvons agir.
Mission Hérisson est un protocole de sciences participatives qui vise à étudier l’évolution des populations de hérissons sur le territoire français. A l’aide d’un peu de matériel : tunnel de suivi, feuilles blanches, encre végétale (huile de tournesol et charbon végétal, totalement inoffensive !), quelques croquettes ; et d’un peu de temps, vous pouvez aider les chercheurs de la LPO et du Muséum à en savoir plus sur l’état de conservation du hérisson d’Europe. Chaque matin d’une semaine de votre choix, relevez les empreintes laissées par les gourmands (hérissons, chats, belettes, hermines, mulots, …).
Le traitement des données se fait ensuite en ligne. Si vous êtes familiers du SPIPOLL, Mission hérisson n’aura pas de secret pour vous ! La plateforme est la même et une communauté s’est formée de la même manière pour accompagner la validation des données.
Nous avons mis en place le protocole dans le cadre de l’étude dans les cimetières. Nous avons fait de jolies découvertes :
Du hérisson à la belette en passant par le chat et les petits rongeurs, les p’tites bêtes de Cergy-Pontoise nous ont fait l’honneur de parapher nos tunnels pendant le mois de juillet !
Vous souhaitez mettre en place ce protocole chez vous ? Vous pouvez vous procurer le matériel sur le site de Mission hérisson. Vous y trouverez également la plateforme de saisie des données, toutes les informations liées au protocole et bien plus encore.
Associations et collectivités du territoire de Cergy-Pontoise, nous avons 7 kits à disposition. Contactez-nous à biodiversite@cergypontoise.fr pour en emprunter un !
L’orthetrum réticulé est une libellule commune en àŽle-de-France, on la rencontre sur de nombreux plans d’eau. Le mâle y défend les berges comme étant son territoire.
Outre ce comportement on reconnait le mâle à ces beaux yeux verts et à son corps bleu à la pointe noire. En fait, l’abdomen est jaune mais recouvert d’une pruinosité (aspect poudreux) bleu qui s’intensifie avec l’âge de la libellule. Ici on voit encore quelques taches jaunes sur les bords de l’abdomen, notre individu est assez jeune.
La femelle est elle bien jaune au yeux marrons dans les premiers moments de sa vie. Elle fonce par la suite, devant brune voire bleue avec des yeux d’un vert aussi profond que ceux des mâles.
Les adultes vivent une quinzaine de jours. Ils se nourrissent d’insectes volants qu’ils capturent généralement au-dessus de l’eau (d’autres libellules peuvent très bien faire l’affaire!). Les larves, aquatiques, peuvent vivre de 1 à 3 ans.
A la différence d’autres espèces de libellules ou de demoiselles capables de s’accoupler tout en volant, Orthetrum cancellatum est le plus souvent posé au sol ou sur une tige. Ne les dérangeons pas plus …
Orthetrum cancellatum par meslibellules.fr
Cette branche d’un érable arrachée par un coup de vent pend dans un arbuste. Les feuilles sèches recroquevillées fournissent d’excellentes cachettes pour cette araignée qui d’ordinaire s’abrite sous une écorce ou dans la fissure d’un poteau en bois.
Marpissa muscosa fait partie de la famille des araignées sauteuses, les Salticidae. Celles-ci chassent à vue et bondissent sur leurs proies, quelquefois plus grosses qu’elles. Elles les paralysent alors avec leur venin puissant. Mais rien à craindre à les observer, leurs chélicères ne peuvent percer la peau humaine.
Ces araignées possèdent deux paires de gros yeux sur le devant, et deux autres paires d’yeux plus petits sur le dessus et les côtés du céphalothorax. Cela leur assure une vision à 360° ! Cette Salticidae semble fascinée par mon appareil photo qu’elle fixe avec intensité ! Ou peut-être est-ce le photographage qu’elle trouve fascinant ?
Pigeon vole, cheval au galop, écrevisse à la nage, attention à la marche, bouge tes fesses de là et va ranger ta chambre ! Notre belle langue fourmille d’expressions fleuries pour illustrer le besoin impérieux de mouvement du monde vivant. Ainsi la vache se meut dans son pré, et la raie glisse au fond des mers.
Même les plantes rivalisent d’ingéniosité pour se déplacer : marcottes, boutures naturelles, graines ailées ou flottantes, ou digérées par les animaux. Ainsi va le grand bal paisible de notre biodiversité familière.
Et tout le monde est content, jusqu’au jour ou paraît l’Autre, qu’on ne connaît pas et qui n’est pas de chez nous, l’infâme bestiole qui incarne nos peurs ancestrales et nos fantasmes morbides.
Qui n’a entendu parler de cette araignée velue et affreusement venimeuse surgie d’un carton de bananes ? Il paraît que dans sa jungle natale, elle terrasse une grenouille taureau rien qu’en la regardant ! Et puis le silure venu d’au-delà des Carpates que les amateurs de pêche sportive ont introduit un peu partout dans nos fleuves et nos plans d’eau, n’a-t-il pas une fois, au bois de Boulogne, gobé la baballe tombée à l’eau et le caniche avec ? Et ces hordes de loups venus de l’étranger : des croqueurs de moutons assoiffés de sang !
Les araignées tropicales introduites fortuitement n’ont aucune chance de s’établir sous notre climat. En revanche, c’est bien d’un cargo bananier en provenance d’Amérique du Sud que nous est arrivé il y a cent ans le galinsoga, charmante adventice de nos potagers.
Le silure ne met pas de caniches à son menu, ou alors seulement les trop maigres et il recrache poliment la laisse. Il débarrasse nos villes des pigeons en surpoids venus se désaltérer au bord du fleuve, et engloutit d’énormes quantités de ces écrevisses américaines échappées d’élevage qui tapissent le fond de nos étangs. Un animal utile à bien des égards !
L’absence du loup en France, de 1937 à 1992, n’est en réalité qu’une minuscule parenthèse dans le destin de cette espèce bien de chez nous.
Souvenons-nous, le propre de la Nature, c’est le mouvement, vouloir la figer, c’est la tuer !
Deux galinsogas et des bananes
Le silure, glouton des profondeurs
Les écrevisses américaines de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise
Comme chaque année, la place des Arts à Cergy accueille une grande exposition de dessins de presse et d’humour.
Pour la 7ème édition de cette manifestation, les dessinateurs de l’association Dallas s’interrogent avec l’humour décapant qu’on leur connaît à nos relations à l’Autre.
Félicitations, vous êtes nombreux à avoir eu l’œil vif pour repérer le grimpereau des jardins sur le tronc d’un pin !
Vous ne l’aviez pas vu ? Rien d’étonnant, le grimpereau est un maître du camouflage. Son dos moucheté de brun se confond aisément avec l’écorce des arbres contre laquelle il est souvent plaqué. Le grimpereau escalade les troncs à la recherche d’insectes cachés dans les fissures de l’écorce ou dans la mousse. Son long bec recourbé lui permet d’aller chercher profondément dans les failles des vieux arbres. Il parcoure ainsi les troncs en spirale, et a la fâcheuse habitude de s’arrêter du côté où vous n’êtes pas… Difficile de lui tirer le portrait.
A la différence de la sittelle, le grimpereau ne descend pas le long du tronc, il se contente de monter puis de voler vers un autre arbre.
De profil il est plus aisé de repérer son bec long et courbe et son ventre blanc.
Au printemps, lors de la reproduction, on peut entendre le grimpereau émettre un chant très aigu et assez sonore. Il aménage un nid pour 5 à 6 petits dans des anfractuosités d’écorce. On le rencontre dans les jardins, les vergers ou les bois où les vieux arbres et les insectes sont abondants.
Le grimpereau des jardins, par Oiseau.net