Mais à qui appartient ce gros fruit ?
à lundi pour la réponse !
Mais à qui appartient ce gros fruit ?
à lundi pour la réponse !
Comme tous les hivers nous parcourons régulièrement les abords des bassins du parc François Mitterrand pour observer les mouettes rieuses. Le défi ? Trouver une mouette baguée qui pourrait nous indiquer d’où arrive le groupe.
Après plusieurs sorties infructueuses, une étincelle dans les jumelles m’indique que l’une d’elles a du métal à une patte. Bingo !
Les mouettes sont très agitées, un passant leur lance des frittes (on ne le répétera jamais assez : cela est très mauvais pour leur santé !), la bague n’est pas plus lisible que cela. Heureusement, cette mouette est bien équipée, et un moment d’accalmie permet de lire sa deuxième bague.
Grâce au site European Colour-ring Birding nous apprenons qu’il s’agit d’une bague polonaise. Ni une ni deux nous écrivons au Muséum de Pologne pour leur communiquer la découverte de la mouette (ce qui leur permet d’étudier les trajets migratoires de l’espèce) et pour leur en demander un peu plus sur l’histoire de celle-ci. La réponse ne se fait pas attendre : cette mouette a été baguée en juillet 2021 sur la même plage que sa compatriote que nous avions rencontrée l’an dernier. Décidemment, ÅšwinoujÅ›cie-Cergy est un trajet reconnu chez les mouettes rieuses.
Pour démarrer cette nouvelle année, changeons d’échelle. Nous qui avons l’habitude de vous montrer la vie en petit, le détail, l’invisible, nous vous proposons aujourd’hui un plan large de Cergy-Pontoise. Profitons des paysages et des milieux qui font notre territoire.
Voici un extrait (non exhaustif!) des points de vue que l’on peut avoir à Cergy-Pontoise.
Dans le verger et la prairie fleurie du bassin des cochevis on retrouve le tarier pâtre et l’anthyllide vulnéraire par exemple.
Sur cet îlot préservé à l’aplomb du pont rouge on peut entendre la grive musicienne et trouver le rare cynoglosse officinale.
Le long du chemin de Triel on peut entendre l’alouette des champs en journée et la chouette chevêche la nuit.
Le long du ru de Liesse après le bassin Blanche de Castille on peut observer la floraison des violettes odorantes et la nidification des mésanges à longue queue.
Dans les champs de colza aux bords de la chaussée Jules César on peut avoir la chance de croiser le faisan de Colchide ou le chevreuil.
En flânant autour de la mare des Larris on peut espérer croiser le martin pêcheur, et plus tard dans la soirée quelques pipistrelles communes.
Une promenade dans le bois de Cergy peut donner la chance de rencontrer le pic épeiche ou l’inule conyze.
Au bassin du petit Albi on observe la petite nymphe à corps de feu et le grand cormoran.
Dans les bassins de rétention des eaux pluviales en face de l’université pousse l’orchis bouc et vole le demi-deuil.
Au petit matin, sur les abords encore givrés de l’île de loisirs le héron cendré se réchauffe sur la pyramide et quelques lapins téméraires se promènent dans l’herbe.
L’année 2022 sera-t-elle dédiée à la promenade ?
Dans le bois de Cergy certains pieds de grande ortie ont l’air de s’être parés de décorations de Noà«l. Les nervures des feuilles sont couvertes de boules blanches : des galles.
Il n’est pas toujours aisé de déterminer par qui sont causées les galles des végétaux. Mais dans le cas présent on peut émettre une hypothèse assez plausible. Assez peu de galles sont référencées pour l’ortie et la plus connue est décrite comme provocant des excroissances blanches dans les nervures et les pétioles des feuilles et brunissant en vieillissant. A priori, nous avons bien affaire à Dasineura urticae, une petite mouche de la famille des Cecidomyiidae.
Additionnez des longues feuilles dressées en forme de glaive qui sentent mauvais lorsqu’elles sont coupées à des belles fleurs violettes en été et des grappes de fruits rouge/orange à l’automne, le tout sur une plante des milieux boisés et l’on obtient notre espèce du jour, j’ai cité : l’iris fétide.
C’est une espèce indigène en Ile-de-France assez proche de sa cousine hybride qui orne nos jardins, l’iris d’Allemagne. Cet iris fétide a été repéré dans le bois de Cergy, sur la butte à Juju. Le genre « Iris » donne son nom à la famille dans laquelle il est classé les IRIDACEAE.
Cet iris apprécie les situations semi-ombragées où il est encore en capacité de fleurir, on le retrouve également à l’ombre complète mais il devient alors non florifère.
La flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tout comme le renne, la star du mois de décembre même si on ne le trouve pas du tout dans nos contrées bien trop chaudes, le chevreuil est un mammifère de la famille des cervidés. C’est un herbivore qui a su s’adapter aux paysages anthropisés et que l’on rencontre dans un peu tous les types de milieux : en forêt, dans les champs ou comme ici en début de printemps aux abords d’un bassin de rétention des eaux pluviales.
Ce brocart (mâle du chevreuil) ne tire pas de traineau mais il m’offre l’occasion de vous souhaiter de très belles fêtes de fin d’année !
Décembre, il est l’heure de notre rendez-vous annuel pour vous donner des nouvelles de l’équipe, qui a d’ailleurs changé de nom : nous sommes maintenant la Direction de projets Transition écologique !
Un petit nouveau a rejoint les rangs des auteurs du blog. Vous avez sans doute déjà vu passer son nom dans plusieurs articles, il s’agit de Matthieu. Actuellement en BTS Gestion et Protection de la Nature, Matthieu est apprenti au sein de la direction depuis septembre et pour deux ans, et il a déjà bien pris le rythme.
Malgré la mise en route d’un nouveau blog, Nature Yvelines, Gilles profite des occasions qui lui sont données pour parcourir les terres cergypontaines et nous offrir de belles découvertes.
Cette année encore la Direction a accueilli deux stagiaires, Narimane et Loline, qui ont pu nous accompagner sur le terrain au printemps et à l’été.
Bien que le contexte sanitaire soit resté quelque peu tendu, l’année a été riche en animations et sorties avec vous.
Vous avez pu entre autres choses, découvrir les propriétés collantes de la feuille du picris (Helminthotheca hieracioides)…
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… Ou celles apaisantes des trois espèces de plantains les plus communes (Plantago major, Plantago coronopus, Plantago lanceolata)
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Nous vous avons guidés de nuit, à pied ou en vélo, à la recherche des chauves-souris et des rapaces nocturnes.
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Et même jusqu’à Marseille, lors du Congrès Mondial de la Nature organisé par l’UICN, où nous avons présenté les actions et le patrimoine de Cergy-Pontoise.
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De notre côté nous avons poursuivi les inventaires et relevés de terrain tout au long de l’année. Ce qui nous a amené à …
… escalader quelques structures pour installer les enregistreurs à hauteur de vol de chauves-souris.
… sillonner les étangs de Cergy en bateau (à la rame ou à moteur).
… parcourir l’agglomération à pied ou à vélo (et aussi un peu en voiture).
Fait amusant, de manière quasiment systématique, lorsque nous rentrions du terrain nous ramenions avec nous de toutes petites araignées. Comme celle-ci :
Nous espérons que nos trouvailles et nos histoires auront su satisfaire votre curiosité naturaliste, et nous vous donnons rendez-vous dès vendredi pour la suite des aventures !
En 2019 le Suivi Temporel des Oiseaux Communs a fêté ses 30 ans. A cette occasion, la LPO a publié cette année une synthèse des données sur ces trente années, que nous vous invitons vivement à aller lire. Les tendances sont sans grandes surprises plutôt sur le déclin. Malgré tout, l’année 2021 a été propice à la prise de portraits de nos amis à plumes. Voici une galerie des plus belles images de l’année.
Le grand cormoran, Phalacrocorax carbo, laissant admirer le reflet de son plumage nuptial à la sortie de l’hiver.
Le héron cendré, Ardea cinerea, prenant son envol à l’approche de naturalistes un peu trop curieux cet automne.
Le faucon crécerelle mâle, Falco tinnuculus, se préparant un bon repas de campagnol au courant de l’hiver.
Le faucon crécerelle femelle, Falco tinnunculus, en chasse au-dessus de la plaine de Linandes à la fin de l’automne.
Le faucon hobereau, Falco subbuteo, beaucoup moins fréquent, survolant l’île de loisirs au printemps.
Le geai des chênes, Garrulus glandarius, en pleine construction de son nid ce printemps.
La bergeronnette grise, Motacilla alba, prise en plein chant au début du printemps.
L’étourneau sansonnet, Sturnus vulgaris, dans le verger de l’Axe Majeur au printemps.
Le pic épeichette, Dryobates minor, occupé à vider une gale de bédégar au printemps dernier.
Le pinson du Nord, Fringilla montifringilla, de passage pour l’hiver dans les plaines agricoles de Puiseux-Pontoise.
L’hypolaà¯s polyglotte, Hippolais polyglotta, cette grande chanteuse immortalisée au milieu d’une phrase pendant le printemps.
Le pouillot véloce, Phylloscopus collybita, faisant entendre son chant dans les hauteurs des branchages au cours du printemps.
Et bien sà»r, le rougegorge familier, Erithacus rubicola, toujours actif et sonore même au début de l’hiver, ici à Maurecourt.
Et si les oiseaux vous intéressent également en vrai et pas seulement en photo, voici une courte vidéo proposée par la LPO pour conseiller sur les bonnes pratiques concernant les mangeoires sur les balcons ou dans les jardins.
Imaginez un peu l’embarras dans lequel se serait retrouvé un chantre* complètement enroué ? Heureusement cela ne pouvait tout bonnement jamais arriver, car avec notre plante du jour, les maux de gorges n’étaient qu’histoire ancienne.
Le sisymbre officinal est une petite BRASSICASSEAE annuelle ou bisannuelle à port dressé des friches, décombres, cultures, jachères… Sa floraison jaune de mai à septembre est assez reconnaissable par la taille très réduite de ses fleurs 3-4 millimètres maximum. Les feuilles basales sont profondément divisées en 3 à 5 segments, assez pubescentes comme le reste de la plante.
De nos jours cette plante est toujours utilisée contre l’enrouement, les bronchites et autres maux de gorges divers et variés…
*Chantre : Personne qui assure les chants dans les offices religieux.
La flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Clôturons notre série sur les astéracées à fleurs tubulées jaunes et ligulées blanches qui ressemblent à la pâquerette avec une plante un peu plus rare : l’aster lancéolé.
C’est une américaine naturalisée dans la région, bien qu’encore assez rare, qui se plaît bien sur les rives de cours d’eau (ici l’Oise).
Elle ressemble un peu à l’érigéron annuel que l’on a vu dans le dernier épisode de la série mais ses ligules sont moins nombreuses et plus larges, et l’aster est globalement moins poilu que l’érigéron.
Quant à sa ressemblance avec la pâquerette, elle s’arrête au format du capitule. L’aster lancéolé a des feuilles, comme son nom l’indique, lancéolées contrairement aux feuilles arrondies de la pâquerette. Et il forme des petits buissons, ou des grosses touffes, allant jusqu’à 1,5 mètre de haut.
La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
FLORIF – comparateur de plante