En février et mars, avec l’annonce du printemps, les températures se réchauffent et les dormeurs se réveillent. Les amphibiens (crapauds, grenouilles, tritons et salamandres) sortent d’hibernation.
Malheureusement, entre le boisement et la mare il y a bien souvent une route. Et de nombreux amphibiens ne parviennent jamais jusqu’au point d’eau, ayant croisé le chemin d’un engin bien plus gros qu’eux.
En cette période de migration, soyez vigilants sur la route, en particulier la nuit. Et surtout, indiquez nous la présence d’amphibiens (morts ou vivants) sur la chaussée. Si nous sommes en mesure d’identifier les zones de traversée nous pourrons agir pour les sécuriser. Deux sites peuvent recueillir vos informations :
Ce passereau de la famille des MUSCICAPIDAE porte parfaitement son nom, il est certainement le plus sociable de nos oiseaux, rien ne lui fait peur, ce qui est d’ailleurs très avantageux lorsqu’il s’agit de prendre quelques clichés de ce vrai top model.
Le rougegorge est un petit oiseau en grande partie brun grisâtre avec un ventre blanc et, comme son nom l’indique, un plastron roux/orange partant du front et allant jusqu’à la poitrine.
Son régime alimentaire se constitue d’insectes en tous genres, de gastéropodes, de vers et parfois même de graines en hiver.
On le rencontre dans divers milieux boisés, bocages et haies, où il niche dans des souches creuses, cavités de vieux arbres, entre des racines… Il n’est pas rare d’également le croiser dans les parcs et jardins de milieux urbains.
Certains d’entre vous aurons certainement connu notre cher rougegorge classé dans la famille des TURDIDAE (merle noir, grives, …), or il est désormais classé dans la famille des MUSCICAPIDAE, à l’origine la famille des gobemouches, avec qui il partage des traits physiques, comme son œil tout rond et son bec fin.
Sources :
Guide Delachaux : Le guide ornitho par L. Svensson, K. Mullarney et D. Zetterstrà¶m
Afin de commencer dans de bonnes conditions cette nouvelle série d’articles portant sur les arbres et arbustes du territoire produisant des chatons, nous allons tout d’abord faire un petit rappel de ce qu’est concrètement un chaton.
Ce que l’on appelle officiellement « chaton » en botanique, est un type d’inflorescence de forme plus ou moins cylindrique en longueur, munie de fleurs unisexuées souvent dépourvues de pétales et de sépales. Par chez nous les trois familles les plus représentatives de ce type de floraison sont les BETULACEAE (bouleaux, charme, aulne, noisetier), les SALICACEAE (saules, peupliers) et les FAGACEAE (chênes, hêtre, châtaigner).
Les plantes émettant ces fameux chatons sont dites amentifères, du latin amentum « chaton » et ferre « porter » . On peut observer ces floraisons si particulières à partir de février avec le noisetier jusqu’à juin/juillet avec les chênes et châtaigner. Généralement les chatons mâles sont assez grands et visibles, alors que les chatons ou fleurs femelles sont souvent plus petits et discrets et ressemblent même parfois à des bourgeons, comme pour le noisetier.
La plateforme TelaBotanica propose un nouveau MOOC intitulé « Jardiner avec le vivant ».
Un MOOC, quésako ? L’acronyme MOOC est pour Massive Open Onligne Course (Cours en ligne ouvert à tous). Concrètement, il s’agit de cours dispensés sous forme de vidéos et d’exercices associés à des forum sur lesquels vous pouvez échanger avec les intervenants et les autres apprenants. Les inscriptions sont gratuites et ouvertes à tous sans limite de places.
Si vous voulez apprendre à observer le jardin et à le travailler en respectant le vivant inscrivez-vous dès maintenant (valable aussi si vous n’avez pas de jardin).
Les inscriptions sont ouvertes, le premier cours sera en ligne le 28 mars. Toutes les informations et liens d’inscriptions sont sur la page dédiée de TelaBotanica.
Retrouvez dans ces articles d’autres informations sur les jardins :
Bien vu ! Outre la cane qui se glisse en arrière plan, il fallait voir que la mouette centrale n’a pas les mêmes couleurs que ses voisines. Pourtant, elle n’appartient pas à une espèce différente (bien qu’il en existe plusieurs avec des colorations proches). C’est bien une mouette rieuse, Chroicocephalus ridibundus, mais plus jeune.
Chez les mouettes et les goélands, les jeunes oiseaux subissent plusieurs mues avant que leur plumage n’ait ses motifs définitifs. Chez la mouette rieuse cela prend un peu plus d’un an (chez le goéland argenté le processus dure 3 ans). On parle du plumage « premier hiver » puis « premier été », ensuite l’oiseau fera ses mues annuelles pour alterner entre le plumage hivernal « adulte internuptial » et printanier « nuptial ».
Notre mouette a le bec et les pattes jaunes, le bord des ailes brun et la tête blanche (avec deux petites taches noires caractéristiques de l’espèce), elle est donc née au printemps dernier et passe son premier hiver.
Celle-ci est une adulte (bec rouge, ailes grises) dont le plumage de la tête commence faire apparaître le plumage nuptial, on approche de la fin de l’hiver.
Nous vous en parlions la semaine passée, lors de notre comptage Wetlands, les stars de la journée étaient les trois grèbes jougris. Voyons d’un peu plus près cet oiseau.
Le grèbe jougris, Podiceps grisegena, est un oiseau qui niche et se reproduit dans le nord et l’est de l’Europe. Il passe la saison hivernale plutôt sur les littoraux maritimes et plus exceptionnellement sur des plans d’eau à l’intérieur du continent. C’est pourquoi il est plutôt rare de le rencontrer en àŽle-de-France. L’an dernier un seul individu a été contacté, en Seine-et-Marne.
Dans la famille des grèbes, les Podicipédidés, plusieurs membres sont présents dans la région, dont le beaucoup plus commun grèbe huppé qui fréquente également les étangs de l’île de loisirs. De loin la confusion est possible, mais plusieurs points les différencient. Le grèbe jougris est plus petit et trapu que le huppé. Son œil est noir et non rouge. Son bec est noir et jaune, alors qu’il est rose pâle chez le huppé. Son plumage internuptial (en hiver) est plus sombre : la calotte noire est plus large et se poursuit par des joues grises et un cou brun gris, alors que la démarcation noir/blanc est plus nette chez le grèbe huppé.
Côté alimentation, le grèbe jougris, comme la plupart des grèbes se nourrit essentiellement de poissons. Il est pour cela muni d’un bec long en forme de poignard qui lui permet de pêcher, et d’une bonne capacité d’apnée pour aller chercher les poissons sous la surface.
Euonymus europaeus, de son nom scientifique officiel, est un arbuste ou un petit arbre très commun de la famille des CELASTRACEAE, atteignant 5 mètres de hauteur en moyenne, adepte des sous-bois et lisières de la plupart de nos boisements.
Ce bel arbuste, si particulier par la couleur très marquée de ses capsules roses, est connu en France sous le nom de fusain d’Europe. Aux adeptes d’arts et de tableaux ce nom devrait surement évoquer ce petit bâton noir utilisé pour certains dessins. C’est en effet une branche de fusain (parfois de saule) carbonisée qui sert alors de crayon.
Ce fusain est également appelé bonnet d’évêque à cause de la forme des capsules.
Une fois les capsules mures, elles libèrent des fruits orange consommés par les oiseaux.
Le fusain est aussi un grand classique des jardins, en effet les versions panachées horticoles ornent de nombreux parcs et sont très utilisées pour composer des haies.
Cette année, pour le comptage du Wetlands (comptage annuel des oiseaux d’eau de l’île de loisirs) le soleil était au rendez-vous. Les équipes de la LPO-idf et de la CACP ont parcouru les différents plan d’eau à l’aide de jumelles, de longues-vues et d’appareils photos à téléobjectifs. Et malgré des étangs désespérément vides (les effectifs sont en net déclin ces dernières années), quelques bonnes surprises ont égayé la journée.
Les habitués
Les canards colverts, foulques macroules, gallinules poules d’eau ou cygnes tuberculés, bien que peu nombreux sont toujours présents sur les étangs.
Les mouettes rieuses sont toujours nombreuses sur l’eau ou sur les câbles des attractions nautiques. Aussi nous jouons à notre jeu préféré : chercher les bagues ! On en trouve deux, une jaune et une bleue. Les mouettes sont loin, installées sur le téléski c’est impossible de lire les codes sur les photos. Heureusement la longue-vue a un zoom plus puissant. Ce sont deux polonaises, mais pas les mêmes que celles vues dans le parc François Mitterrand !
Le gros objectif du Wetland sur l’île de loisirs de Cergy est le comptage du dortoir des grands cormorans à la fin de la journée. A la tombée de la nuit ils se regroupent sur l’île en face de la zone de baignade. Si les années précédentes les chiffres étaient décevants, cette année les effectifs ont retrouvé leurs valeurs habituelles. Pas moins de 154 individus dénombrés ce soir-là !
Un seul fuligule morillon, deux canards chipeaux, trois grèbes huppés, quatre hérons cendrés, mais… Trois grèbes jougris ! C’est une espèce très rare en àŽle-de-France. L’an dernier un seul individu a été signalé dans la base de donnée régionale, en Seine-et-Marne et à l’échelle nationale lors du comptage 2021 seuls 13 individus ont été notés. Depuis 10 jours les ornithologues et photographes défilent à l’île de loisirs pour voir ces superbes oiseaux.
Vous connaissez tous cette fabuleuse plante de la famille des ARALIACEAE que l’on surnomme à tort « bourreau des arbres ». Elle s’adapte à tous les milieux, qu’elle soit à l’ombre comme en plein soleil, grimpe sur toutes les surfaces possibles, peut vivre plus de 400 ans et est littéralement indispensable à la biodiversité.
Hedera helix, de son nom scientifique, est un véritable refuge pour la biodiversité et également un sacré garde-manger. En effet son épais feuillage abrite une riche population d’insectes et d’autres types de petites bêtes, comme des araignées par exemple.
L’abondante floraison du lierre est capitale pour de nombreux insectes pollinisateurs. En raison de sa tardiveté, c’est une des dernières floraisons avant l’hiver. Elle rassemble donc un ensemble d’espèces très variées venues chercher les dernières gouttes de nectar disponibles. Chaque année c’est un véritable buffet à volonté pour tout le monde !
Même une fois la floraison aboutie, la festin ne prend pas fin. En effet, les fruits régalent également nos chers amis à plumes frugivores tels que le merle noir par exemple.
Quant à son interaction avec les arbres sur lesquels il pousse, elle a fait l’objet de bien des mythes pour la plupart infondés. Pour bien comprendre il est nécessaire de rappeler que le lierre, à la différence du gui par exemple, n’est pas une plante parasite. Il possède ses propres racines qui captent les nutriments dans le sol et non pas dans l’arbre lui même. Les crampons qu’il développe lui serve à tenir contre l’arbre mais ne pénètrent pas l’écorce.
Le lierre et son support n’entretiennent pas de relations toxiques, c’est même plutôt le contraire, le lierre peut avoir un effet bouclier protecteur. Un cas est à noter, c’est lorsque l’arbre support est déjà abîmé (malade, sec, accidenté). Auquel cas le poids supplémentaire du lierre peut entrainer une chute prématurée de l’arbre (phénomène parfaitement naturel en forêt qui peut effectivement causer des désagréments dans nos milieux anthropisés).
Autre aspect important : le lierre grimpant, Hedera helix, ne fleurit et fructifie que lorsque qu’il grimpe sur un support. S’il est maintenu rampant ou trop bas par des coupes fréquentes il ne pourra pas fleurir et ne sera donc d’aucun secours pour les pollinisateurs affamés.
Aussi nous vous invitons à porter sur le lierre un regard bienveillant et à ne pas tenter de l’arracher des troncs des arbres en forêt comme nous avons déjà pu malheureusement l’observer (dans le parc de Grouchy par exemple). Et même, pourquoi ne pas inviter cette jolie plante à embellir nos jardins ?