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Des chatons dans l’arbre : le charme

« Le charme d’Adam c’est d’être à  poils. » Voici une drôle de phrase mnémotechnique que vous avez peut-être déjà  entendue. Les apprentis botanistes l’utilisent lorsqu’il s’agit de différencier le charme, notre arbre à  chatons du jour, du hêtre, que nous traiterons dans un autre article. En effet ces deux essences forestières, que l’on retrouve régulièrement dans les même types de milieux, sont souvent confondues car la forme de leurs feuilles est assez similaire.

à€ gauche feuille Carpinus betulus, le charme et à  droite de Fagus sylvatica, la hêtre – CACP © – Gilles Carcassès

Cette phrase mnémotechnique rappelle que la feuille de charme a des dents alors que la feuille de hêtre présente des poils (Le Charme d’à  dents c’est d’Hêtre à  poils). On peut également noter que, comparativement au hêtre, le charme possède des nervures bien plus marquées/profondes.

Leurs feuillages respectifs ont un autre point commun assez notable, ils sont certes tous les deux caducs mais ils sont également « marcescents » ou en tous cas partiellement. Un feuillage est dit marcescent lorsque, arrivé en automne/hiver, les feuilles meurent mais restent sur les branches. Il faut alors attendre le printemps, lorsque les nouvelles feuilles sortent pour que les anciennes finissent par tomber.

Chatons mâles de Carpinus betulus – Poissy © CACP – Gilles Carcassès

Le charme fleurit d’avril à  mai, les chatons mâles sont assez semblables à  ceux du noisetier mais en un peu plus épais et plus courts. Comme le signifie le nom d’espèce (betulus), le charme fait partie de la famille des BETULACEAE.

Carpinus betulus, le charme commun – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Sur l’image ci-dessus on peut voir la forme typique d’un charme. On constate d’ailleurs que le caractère marcescent du feuillage n’est pas toujours présent.

Dans le prochain article de cette série nous verrons l’aulne glutineux, Alnus glutinosa.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

Article précédent de la série :

Des chatons dans l’arbre : Le noisetier

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La bergeronnette grise

Motacilla alba, bergeronnette grise mâle – Cergy © CACP – Emilie Périé

C’est un bel oiseau, assez commun sur notre territoire. On le reconnait à  son plumage tout en contrastes de noir et blanc. Le dos est gris, le ventre blanc, la calotte et la bavette sont noires et la queue est bicolore, noire à  l’intérieur et blanche sur les bords. Chez la femelle le noir de la calotte est moins franc et moins contrasté avec le dos.

Motacilla alba, bergeronnette grise femelle – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

Au-delà  de ses couleurs on peut la reconnaitre facilement à  son comportement. La bergeronnette grise a un vol à  rebonds : elle se propulse vers le haut de quelques battements d’ailes puis se laisse redescendre. Ce vol ondulant, sa silhouette à  longue queue et les quelques notes qu’elle lance en volant sont caractéristiques.

Au sol la bergeronnette de déplace rapidement, souvent en courant, à  la recherche de sa nourriture. Elle balance alors la queue frénétiquement, ce qui lui a valu le nom de Hoche-queue.

Elle est assez peu farouche et bien présente en milieu urbain. Il n’est pas rare de voir un mâle perché sur un toit ou un poteau pour chanter.

Motacilla alba, bergeronnette grise juvénile – Courdimanche © CACP – Gilles Carcassès

La bergeronnette est une migratrice partielle. Certains individus migrent vers l’Afrique alors que d’autres passent l’hiver en France. Ces derniers jours dans le sud on pouvait voir des groupes de dizaines d’individus en train de remonter des pays chauds pour retrouver leurs zones de nidification. Pour certaines, l’arrivée sera Cergy-Pontoise et cet été il sera possible de voir les jeunes, relativement à  découvert, attendre d’être nourris par un adulte qui n’est jamais très loin.

Bergeronnettes grises, nourrissage des jeunes – Cergy © CACP – Emilie Périé

Les jeunes comme les adultes sont des insectivores. Sur l’image ci-dessus la femelle venait de capturer un tipule qu’elle donnait à  manger à  son petit.

Bergeronnette grise, hoche-queue – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

A l’origine montagnarde, la bergeronnette grise fait son nid dans des anfractuosités rocheuses ou de bâtiments. Peut-être l’avez-vous vue chez vous ?

Retrouvez d’autre espèces de la famille des motacillidés :

La bergeronnette des ruisseaux

Le pipit farlouse

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Les limnées

Bravo à  ceux qui ont reconnu la ponte d’une limnée, un escargot d’eau douce.

Une limnée © CACP – Gilles Carcassès

Ces escargots aquatiques à  la coquille enroulée et conique sont souvent assez peu connus du grand public. Ils sont pourtant très communs dans nos plans d’eau douce et tout bonnement fascinants. Ayant été largement étudiés par la communauté scientifique comme cas d’école on en connait long sur le comportement de ces petits animaux (et plus particulièrement une espèce, la grande limnée Lymnea stagnalis).

Outre le fait que les limnées pondent leurs œufs sous forme de boudins transparents de quelques centimètres qu’elles collent à  des végétaux sous l’eau, on sait également qu’elles respirent comme les grenouilles, à  la fois par la peau et avec un poumon aérien ; on connait leur mode de reproduction, hermaphrodite comme les escargots terrestres, de manière assez détaillée ; on sait qu’elles se nourrissent de végétaux qu’elles broutent ou râclent avec leur langue ; ou encore qu’elles se déplacent souvent « à  l’envers » sous la surface de l’eau.

La famille des limnées regroupent plusieurs espèces, 19 selon l’INPN. Elles ne sont pas faciles à  différencier sur photo, aussi on ne sait pour le moment pas lesquelles sont présentes sur le territoire, mais on devrait vite le découvrir.

Pour aller plus loin :

La grande limnée, présentée par ZoomNature

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Habitants des carrières

Comme souvent en àŽle-de-France, le sol de Cergy-Pontoise a été largement exploité pour l’extraction de calcaire. Il reste donc sur le territoire de nombreuses carrières, aujourd’hui abandonnées, formant des grottes très intéressantes pour l’abri d’espèces animales. Dans le but de sécuriser ces espaces tout en maintenant un accès à  un milieu privilégié pour la faune, nous sommes allés voir qui habite déjà  les lieux.

Si nous n’avons pas croisé les occupants, les traces de leur passage été assez évidentes.

La chouette effraie, la grande dame blanche de la nuit, est venue régulièrement manger dans cette carrière. Il y avait plusieurs pelotes de réjection. Au vu du nombre de plumes laissées sur le sol elle a dà» également faire sa toilette plus d’une fois ces derniers temps. Ce serait le deuxième couple d’effraie connu réellement installé sur le territoire.

Pelote de rejection et plume de chouette effraie © CACP – Emilie Périé

Un cimetière de papillons ? Plutôt un réfectoire de chauves-souris. Une ou plusieurs mangeuses d’insectes est venue s’installer au plafond pour déguster quelques papillons. Entre restes d’insectes et crottes au sol, plusieurs carrières semblent occupées par des chiroptères. C’est une bonne nouvelle pour la faune volante du territoire.

Restes de papillons © CACP – Emilie Périé

Repéré d’abord par ses empreintes dans le sable et ses déjections, le derrière du blaireau a finalement été aperçu au fond d’une des carrières.

Empreinte de blaireau © CACP – Emilie Périé

De plus amples prospections auront lieu au printemps et à  l’été. On espère y découvrir des habitants nombreux et actifs. Affaire à  suivre !

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La jacinthe non décrite

Dans un précédent article nous avions vu les tapis de fleurs blanches du perce-neige, aujourd’hui nous allons voir la nuée de fleurs bleues/violettes de la jacinthe des bois.

Hyacinthoides non-scripta – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Cette belle jacinthe sauvage, indigène en Ile-de-France, se retrouve en milieux forestiers comme les chênaies, les chênaies-charmaies et les hêtraies-chênaies, mais également dans les fruticées. Elle est capable de couvrir en grande densité des surfaces assez impressionnantes de boisements.

Tapis de Hyacinthoides non-scripta – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

C’est une bulbeuse à  floraison printanière en racème* simple, composé de 4 à  16 fleurs tubuleuses dont les tépales s’enroulent à  leurs extrémités. Ses feuilles linéaires de 7 à  15 mm de large sont rassemblées en rosette basale. Elle mesure entre 15 et 40 cm de haut.

Fleurs de Hyacinthoides non-scripta – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Racème* : Inflorescence en forme de grappe.

Sources :

Guide Delachaux des fleurs de France et d’Europe de Davis Streeter

Tela Botanica

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Retrouvez ici d’autres plantes bulbeuses :

L’ail des ours

Les deux muscaris

Le perce-neige

Ciboulette

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Des chatons dans l’arbre : Le noisetier

Quel plaisir d’aller chaque année récolter les noisettes dans les bois. Il y en a des quantités phénoménales et en cause, le noisetier est certainement un des arbustes les plus répandus de nos boisements franciliens.

Noisettes enveloppées de leurs cupules – Poissy © CACP – Gilles Carcassès

Le coudrier, comme on l’appelle également, est un arbrisseau caduc (qui perd ses feuilles en hiver) de la famille des BETULACEAE compris entre 2 et 5 mètres de haut, parfois 6 mètres avec une bonne exposition. Il est très commun dans tous nos milieux forestiers, à  son optimum dans les chênaies-charmaies et apprécie également les haies et bocages. Ses feuilles alternes de formes ovales/arrondies sont dentées et acuminées, à  nervures marquées et à  base cordiforme (en forme de cœur).

Feuille de Corylus avellana – Genainville © CACP – Emilie Périé

Les fleurs apparaissent à  partir de février et perdurent jusqu’à  mars/avril, les chatons mâles sont longs et pendent au bout des branches tandis que les inflorescences femelles ressemblent à  de tous petits bourgeons d’où sortent des stigmates rouges vifs.

Inflorescence femelle et chaton mâle sur Corylus avellana – Osny © CACP – Emilie Périé

Même sans feuilles on le reconnait assez aisément grâce à  son développement assez typique. Il développe plusieurs branches très droites depuis la base du pied, qui deviendront par la suite plusieurs troncs, ce qui donne l’impression d’avoir affaire à  une cépée. On peut également noter que les jeunes rameaux sont pubescents.

Dans le prochain article de cette série nous verrons le charme commun Carpinus betulus.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

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Bed and Breakfast pour les insectes, 2 !

En prévision de l’arrivée du printemps et du réveil des insectes, les équipes de la régie espace vert ont mis en place un nouvel hôtel à  insectes sur l’Axe mineur, à  Cergy. Cette nouvelle butte allie des micro-habitats variés (terre, sable, pierres, briques, tiges creuses, bois mort, …) et des ressources alimentaires (plantes mellifères, végétaux en décomposition, autres insectes, …).

Butte à  insectes – Cergy © CACP – Mathieu Auvinet

Aux premiers beaux jours, quand la nouvelle génération d’insectes en tout genre va éclore, ou que les adultes hibernants vont se réveiller, on espère qu’ils trouveront leur bonheur de ce nouvel aménagement.

Cette butte vient compléter les aménagements déjà  réalisés à  Vauréal par la Ville

Butte à  insectes – Vauréal © CACP – Emilie Périé

A Saint-Ouen l’Aumône par le groupe CenergY

Hôtel à  insectes – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Ou d’autres installations plus petites comme à  Jouy-le-Moutier, à  la Ferme d’Ecancourt

Hôtel à  insectes – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

A Neuville-sur-Oise à  l’Université

Hôtel à  insectes – Neuville-sur-Oise © CACP – Alexandra Oswalt

A Menucourt, par la régie de l’agglomération

Hôtel à  insectes – Menucourt © CACP – Mathieu Auvinet

Ou à  Pontoise dans les prairies de la commune

Hôtel à  insectes – Pontoise © CACP – Emilie Périé

Aux prochains rayons de soleil, ce sera de belles occasions pour quelques observations entomologiques sur le territoire cergypontain. Et pour encore plus de proximité avec les petites bêtes, optez pour la version balcon !

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Le perce-neige

Egalement appelé galanthe des neiges, qui est un décalque de son nom latin Galanthus nivalis, est une petite plante bulbeuse de la famille des AMARYLLIDACEAE.

Galanthus nivalis – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Ses nombreuses petites fleurs blanches apparaissent en février et persistent jusqu’à  mars. Elles sont assez facilement reconnaissables grâce leur forme de cloche pointant vers le sol. La fleur est constituée de 3 gros sépales totalement blancs ainsi que de 3 plus petits pétales échancrés ornés d’une tache verte.

Fleurs de Galanthus nivalis – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Le perce-neige apprécie les milieux boisés de type chênaie-charmaie de demi-ombre comme les haies, les bocages, les boisements rudéralisés, les grands parcs boisés… Une fois qu’il s’est installé dans un milieux il est capable de recouvrir de très grandes surfaces, ce qui donne de véritable tapis tout blancs.

Tapis de Galanthus nivalis – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Notre plante du jour peut être confondue avec une de ses proche cousine, la nivéole du genre Leucojum. Mais les fleurs n’ont pas exactement la même forme et les nivéoles sont généralement bien plus grandes, jusqu’à  60 cm pour l’espèce aestivum, alors que le perce-neige ne se cantonne qu’à  15/25 cm.

Leucojum aestivum – Saint-Ouen-l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

La flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica : Le perce-neige, les nivéoles.

Retrouvez ici d’autres plantes bulbeuses :

Le colchique d’automne

L’ail des ours

Les deux muscaris

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De la moutarde dans l’eau

De la moutarde ? Non, les feuilles n’ont pas la même forme… Du sisymbre peut-être ? Non plus, il ne fleurit pas de la même façon… Mais alors qu’est-ce donc que cette plante ressemblant à  de la moutarde poussant dans l’eau ? Après quelques recherches nous avons fini par démasquer l’identité de cette étonnante plante.

Rorippa amphibia – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

La rorippe amphibie, voici donc le nom de cette surprenante BRASSICASSEAE également appelée cresson amphibie. On peut la retrouver dans la plupart des zones humides de notre région comme les berges de mares et rivières où elle est assez commune. Nous avons d’ailleurs repéré cette station dans la zone humide de la Saussaie, à  Maurecourt.

Fleurs de Rorippa amphibia – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Cette rorripe produit des petites fleurs jaunes semblables à  celle du sisymbre officinal, mais en un peu plus grandes et plus ouvertes. Les feuilles inférieures ont tendance à  être plus ou moins découpées et munies d’une à  deux paires de lobes à  la base du limbe, tandis que les feuilles supérieures, plus petites, sont simplement dentées et lancéolées.

Feuilles de Rorippa amphibia – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

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Le cresson des fontaines

La cardamine hérissée

L’alysson blanc

La passerage drave