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Le grèbe jougris

Trois grèbes jougris – Cergy © CACP – Emilie Périé

Nous vous en parlions la semaine passée, lors de notre comptage Wetlands, les stars de la journée étaient les trois grèbes jougris. Voyons d’un peu plus près cet oiseau.

Grèbe jougris – Cergy © CACP – Emilie Périé

Le grèbe jougris, Podiceps grisegena, est un oiseau qui niche et se reproduit dans le nord et l’est de l’Europe. Il passe la saison hivernale plutôt sur les littoraux maritimes et plus exceptionnellement sur des plans d’eau à  l’intérieur du continent. C’est pourquoi il est plutôt rare de le rencontrer en àŽle-de-France. L’an dernier un seul individu a été contacté, en Seine-et-Marne.

Grèbe jougris – Cergy © CACP – Emilie Périé

Dans la famille des grèbes, les Podicipédidés, plusieurs membres sont présents dans la région, dont le beaucoup plus commun grèbe huppé qui fréquente également les étangs de l’île de loisirs. De loin la confusion est possible, mais plusieurs points les différencient. Le grèbe jougris est plus petit et trapu que le huppé. Son œil est noir et non rouge. Son bec est noir et jaune, alors qu’il est rose pâle chez le huppé. Son plumage internuptial (en hiver) est plus sombre : la calotte noire est plus large et se poursuit par des joues grises et un cou brun gris, alors que la démarcation noir/blanc est plus nette chez le grèbe huppé.

Grèbe huppé – Cergy © CACP – Emilie Périé

Côté alimentation, le grèbe jougris, comme la plupart des grèbes se nourrit essentiellement de poissons. Il est pour cela muni d’un bec long en forme de poignard qui lui permet de pêcher, et d’une bonne capacité d’apnée pour aller chercher les poissons sous la surface.

Le voilà  qui a plongé …

Grèbe jougris – Cergy © CACP – Emilie Périé

… et de retour avec une belle prise !

Grèbe jougris et son repas – Cergy © CACP – Emilie Périé

Sources :

Le Guide ornitho, Editions Delachaux et Niestlé

Grèbe jougris, par Oiseaux.Net

Résultats comptage du Wetlands

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Un arbuste tout rose

Euonymus europaeus, de son nom scientifique officiel, est un arbuste ou un petit arbre très commun de la famille des CELASTRACEAE, atteignant 5 mètres de hauteur en moyenne, adepte des sous-bois et lisières de la plupart de nos boisements.

Euonymus europaeus – Neuville © CACP – Gilles Carcassès

Ce bel arbuste, si particulier par la couleur très marquée de ses capsules roses, est connu en France sous le nom de fusain d’Europe. Aux adeptes d’arts et de tableaux ce nom devrait surement évoquer ce petit bâton noir utilisé pour certains dessins. C’est en effet une branche de fusain (parfois de saule) carbonisée qui sert alors de crayon.

Ce fusain est également appelé bonnet d’évêque à  cause de la forme des capsules.

Une fois les capsules mures, elles libèrent des fruits orange consommés par les oiseaux.

Euonymus europaeus – Menucourt © CACP – Matthieu Delagnes

Le fusain est aussi un grand classique des jardins, en effet les versions panachées horticoles ornent de nombreux parcs et sont très utilisées pour composer des haies.

Euonymus europaeus – CACP ©

On peut également noter que malgré sa croissance rapide cet arbuste ne vit pas très longtemps, 20 à  30 ans en moyenne.

Sources :

Tela Botanica

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Retrouvez ici d’autres arbustes et arbres de milieux forestiers :

Houx houx, c’est moi !

La viorne lantane

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Comptage Wetlands 2022

Grand cormoran en vol – Cergy © CACP – Emilie Périé

Cette année, pour le comptage du Wetlands (comptage annuel des oiseaux d’eau de l’île de loisirs) le soleil était au rendez-vous. Les équipes de la LPO-idf et de la CACP ont parcouru les différents plan d’eau à  l’aide de jumelles, de longues-vues et d’appareils photos à  téléobjectifs. Et malgré des étangs désespérément vides (les effectifs sont en net déclin ces dernières années), quelques bonnes surprises ont égayé la journée.

Les habitués

Les canards colverts, foulques macroules, gallinules poules d’eau ou cygnes tuberculés, bien que peu nombreux sont toujours présents sur les étangs.

Cygne tuberculé – Cergy © CACP – Emilie Périé

Et ils on bien voulu se prêter à  l’essayage du nouvel objectif comme modèles.

Canards colverts – Cergy © CACP – Emilie Périé

Les voyageurs

Les mouettes rieuses sont toujours nombreuses sur l’eau ou sur les câbles des attractions nautiques. Aussi nous jouons à  notre jeu préféré : chercher les bagues ! On en trouve deux, une jaune et une bleue. Les mouettes sont loin, installées sur le téléski c’est impossible de lire les codes sur les photos. Heureusement la longue-vue a un zoom plus puissant. Ce sont deux polonaises, mais pas les mêmes que celles vues dans le parc François Mitterrand !

Mouette rieuse à  la bague jaune – Cergy © CACP – Emilie Périé

Le gros objectif du Wetland sur l’île de loisirs de Cergy est le comptage du dortoir des grands cormorans à  la fin de la journée. A la tombée de la nuit ils se regroupent sur l’île en face de la zone de baignade. Si les années précédentes les chiffres étaient décevants, cette année les effectifs ont retrouvé leurs valeurs habituelles. Pas moins de 154 individus dénombrés ce soir-là  !

Combien de cormorans sur cette image ? – Cergy © CACP – Emilie Périé

La bonne surprise

Un seul fuligule morillon, deux canards chipeaux, trois grèbes huppés, quatre hérons cendrés, mais… Trois grèbes jougris ! C’est une espèce très rare en àŽle-de-France. L’an dernier un seul individu a été signalé dans la base de donnée régionale, en Seine-et-Marne et à  l’échelle nationale lors du comptage 2021 seuls 13 individus ont été notés. Depuis 10 jours les ornithologues et photographes défilent à  l’île de loisirs pour voir ces superbes oiseaux.

Grèbes jougris – Cergy © CACP – Emilie Périé

Et toujours, pour nous tenir compagnie, l’ami rougegorge.

Rougegorge familier – Cergy © CACP – Emilie Périé

Sources :

Le Wetlands expliqué par la LPO

Télécharger les résultats des années précédentes

Retrouvez nos comptages précédents :

Comptage 2021

Comptage 2020

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Eloge au roi des plantes grimpantes

Vous connaissez tous cette fabuleuse plante de la famille des ARALIACEAE que l’on surnomme à  tort « bourreau des arbres ». Elle s’adapte à  tous les milieux, qu’elle soit à  l’ombre comme en plein soleil, grimpe sur toutes les surfaces possibles, peut vivre plus de 400 ans et est littéralement indispensable à  la biodiversité.

Hedera helix – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Et oui, il s’agit bien sà»r du lierre grimpant.

Hedera helix, de son nom scientifique, est un véritable refuge pour la biodiversité et également un sacré garde-manger. En effet son épais feuillage abrite une riche population d’insectes et d’autres types de petites bêtes, comme des araignées par exemple.

Gonocerus acuteangulatus – Vauréal © CACP – Léo Micouin

L’abondante floraison du lierre est capitale pour de nombreux insectes pollinisateurs. En raison de sa tardiveté, c’est une des dernières floraisons avant l’hiver. Elle rassemble donc un ensemble d’espèces très variées venues chercher les dernières gouttes de nectar disponibles. Chaque année c’est un véritable buffet à  volonté pour tout le monde !

Xylocopa – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Même une fois la floraison aboutie, la festin ne prend pas fin. En effet, les fruits régalent également nos chers amis à  plumes frugivores tels que le merle noir par exemple.

Turdus merula – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Quant à  son interaction avec les arbres sur lesquels il pousse, elle a fait l’objet de bien des mythes pour la plupart infondés. Pour bien comprendre il est nécessaire de rappeler que le lierre, à  la différence du gui par exemple, n’est pas une plante parasite. Il possède ses propres racines qui captent les nutriments dans le sol et non pas dans l’arbre lui même. Les crampons qu’il développe lui serve à  tenir contre l’arbre mais ne pénètrent pas l’écorce.

Le lierre et son support n’entretiennent pas de relations toxiques, c’est même plutôt le contraire, le lierre peut avoir un effet bouclier protecteur. Un cas est à  noter, c’est lorsque l’arbre support est déjà  abîmé (malade, sec, accidenté). Auquel cas le poids supplémentaire du lierre peut entrainer une chute prématurée de l’arbre (phénomène parfaitement naturel en forêt qui peut effectivement causer des désagréments dans nos milieux anthropisés).

Branches d’Hedera helix – CACP © – Gilles Carcassès

Autre aspect important : le lierre grimpant, Hedera helix, ne fleurit et fructifie que lorsque qu’il grimpe sur un support. S’il est maintenu rampant ou trop bas par des coupes fréquentes il ne pourra pas fleurir et ne sera donc d’aucun secours pour les pollinisateurs affamés.

Aussi nous vous invitons à  porter sur le lierre un regard bienveillant et à  ne pas tenter de l’arracher des troncs des arbres en forêt comme nous avons déjà  pu malheureusement l’observer (dans le parc de Grouchy par exemple). Et même, pourquoi ne pas inviter cette jolie plante à  embellir nos jardins ?

Hedera helix – CACP © – Gilles Carcassès

Source :

Flore d’Ile de France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Retrouvez ici d’autres plantes grimpantes :

La pomerasse

Vignes vierges

Le houblon

Le petit monde des bryones

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Les moineaux de Cergy-le-Haut

Ce matin en me rendant à  la gare de Cergy-le-Haut, j’ai remarqué que l’on m’observait depuis les grandes poutres de béton du plafond. Mais qui était-ce ?

Le voyez-vous ? – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Je dégaine alors mon appareil photo et hop ! C’est dans la boite !

Passer domesticus mâle – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Avec cette petite boule de plumes à  la calotte grise et la cravate noire il n’y pas de doute possible, nous avons bien affaire à  Passer domesticus, le moineau domestique (mâle). Ils sont présents en nombre dans la gare. Mâles et femelles pioupioutent toute la journée et on les entend un peu partout le long des quais. Ceux-ci ont l’air de particulièrement apprécier se percher sur le bords des tuyaux qui traversent les poutres. Peut-être y nichent-ils même au printemps ?

Passer domesticus femelle à  gauche et mâle à  droite – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

On les retrouve également à  l’entrée côté gare routière sur les arbustes où ils se rassemblent en nombres, plusieurs dizaines parfois.

Streptopelia decaocto, la tourterelle turque – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Pour les plus curieux, vous pourriez également observer d’autres genres d’oiseaux comme cette belle tourterelle turque.

Source :

Les guides Delachaux : Le guide ornitho par L. Svensson, K. Mullarney et D. Zetterstrà¶m

Retrouvez ici d’autres passereaux :

Le pinson des arbres

Le merle noir

La bergeronnette des ruisseaux

La mésange charbonnière

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Le cresson des fontaines

Nasturtium officinale est une plante vivace de la famille des BRASSICACEAE assez commune de berges des petits cours d’eau, marécages, étangs…

Nasturtium officinale – Osny © CACP – Matthieu Delagnes

Elle fleurit blanc de mai à  septembre, est comprise entre 10 et 60 centimètres de haut et peut avoir un étalement très variable. En effet le cresson des fontaines produit ce que l’on appelle des « stolons », ce sont de longues tiges partant du pied mère qui vont s’enraciner plus loin, créant ainsi de nouveaux pieds et permettant un développement presque infini de la plante.

Sources :

Tela Botanica, La flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

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Une plante scorpion ?

La Chlore perfoliée

L’épilobe hérissé

La grande prêle

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Le champignon allume-feu

Vous rappelez-vous du village des Schtroumpfs ? Ces fameux petits êtres bleus se servent des champignons comme habitations. Et bien notre champignon du jour, nous humains, nous nous en servons dans la chapellerie et pour d’autres articles d’habillement et même en tant que cube allume-feu !

Fomes fomentarius – Pontoise © CACP – Emilie Périé

Le polypore amadouvier, ou tout simplement amadouvier, est un champignon la plupart du temps assez imposant de la famille des POLYPORACEAE. On le retrouve toute l’année sur les feuillus vivants, notamment les hêtres et les bouleaux, comme sur les arbres morts encore debout ou tombés. Selon l’arbre hôte, le champignon peut prendre plusieurs formes distinctes, attention aux confusions !

Fomes fomentarius – Osny © CACP – Emilie Périé

Les différents usages

Officiellement ce champignon est comestible mais sans intérêts gustatifs. On l’utilisait autrefois, pour son fort pouvoir calorifique, comme allume feu. On peut également ajouter que les plus gros spécimens sont utilisés pour fabriquer des chapeaux.

Intérieur de Fomes fomentarius – Boisemont © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

Le grand guide Larousse des champignons

MycoDB

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Le champignon mielleux

Les beautés cachées du polypore soufré

Plusieurs champignons pour un même tronc

Les deux oreilles

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La grande toque du chef

Aujourd’hui le chef vous propose un plat bien spécial : sa propre toque !

Scutellaria galericulata – Boisemont © CACP – Gilles Carcassès

La grande toque, la scutellaire à  casque, la tertianaire ou encore l’herbe judaà¯que, voici les nombreux noms de cette jolie petite LAMIACEAE. C’est une vivace qui affectionne les milieux hygrophiles, tourbeux comme les mégaphorbiaies, les fossés, les noues, en bref plus elle a les pieds dans l’eau mieux c’est.

Scuttelaria galericulata – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Elle ne dépasse en général pas les 50 centimètres. De juin à  juillet elle fleurit bleu violacé en corolles à  tube courbés de 10 à  18 millimètres. Ses feuilles pubescentes, comme le reste de la plante, sont à  dents peu profondes et sont opposées décussées, comme toutes les LAMIACEAE.

Sources :

Tela Botanica

La flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

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Lamier jaune

Les menthes

Epions l’épiaire

Bugles

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La pomerasse

Bien vu Phelipanche et Juliet, il s’agissait bien d’un fruit d’aristoloche clématite, aussi appelée la pomerasse.

Voilà  bien une plante qui pourrait sortir tout droit d’un milieu tropical ou bien venir des bords de la méditerranée. Avec des fleurs pareilles, en forme de saxophone, on l’imagine facilement pousser dans les tréfonds de la jungle amazonienne ! Pourtant, elle est bien indigène de la région.

Aristolochia clematitis © CACP – Gilles Carcassès

L’aristoloche clématite, de son nom plus commun, est une plante vivace grimpante de la famille des ARISTOLOCHIACEAE. Elle fleurit jaune de mai à  septembre et possède des feuilles alternes cordiformes, l’intégralité de la plante est glabre. Cette plante a tendance à  apprécier les milieux humides comme les ourlets de rivières, les friches humides, les alluvions …

Fruit d’Aristolochia clematitis © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

Tela Botanica

La flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

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Le houblon

Le petit monde des bryones

Vignes vierges