Cherchez l’intrus.
A lundi pour la réponse !
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Nous vous en parlions la semaine passée, lors de notre comptage Wetlands, les stars de la journée étaient les trois grèbes jougris. Voyons d’un peu plus près cet oiseau.
Le grèbe jougris, Podiceps grisegena, est un oiseau qui niche et se reproduit dans le nord et l’est de l’Europe. Il passe la saison hivernale plutôt sur les littoraux maritimes et plus exceptionnellement sur des plans d’eau à l’intérieur du continent. C’est pourquoi il est plutôt rare de le rencontrer en àŽle-de-France. L’an dernier un seul individu a été contacté, en Seine-et-Marne.
Dans la famille des grèbes, les Podicipédidés, plusieurs membres sont présents dans la région, dont le beaucoup plus commun grèbe huppé qui fréquente également les étangs de l’île de loisirs. De loin la confusion est possible, mais plusieurs points les différencient. Le grèbe jougris est plus petit et trapu que le huppé. Son œil est noir et non rouge. Son bec est noir et jaune, alors qu’il est rose pâle chez le huppé. Son plumage internuptial (en hiver) est plus sombre : la calotte noire est plus large et se poursuit par des joues grises et un cou brun gris, alors que la démarcation noir/blanc est plus nette chez le grèbe huppé.
Côté alimentation, le grèbe jougris, comme la plupart des grèbes se nourrit essentiellement de poissons. Il est pour cela muni d’un bec long en forme de poignard qui lui permet de pêcher, et d’une bonne capacité d’apnée pour aller chercher les poissons sous la surface.
Le voilà qui a plongé …
… et de retour avec une belle prise !
Le Guide ornitho, Editions Delachaux et Niestlé
Euonymus europaeus, de son nom scientifique officiel, est un arbuste ou un petit arbre très commun de la famille des CELASTRACEAE, atteignant 5 mètres de hauteur en moyenne, adepte des sous-bois et lisières de la plupart de nos boisements.
Ce bel arbuste, si particulier par la couleur très marquée de ses capsules roses, est connu en France sous le nom de fusain d’Europe. Aux adeptes d’arts et de tableaux ce nom devrait surement évoquer ce petit bâton noir utilisé pour certains dessins. C’est en effet une branche de fusain (parfois de saule) carbonisée qui sert alors de crayon.
Ce fusain est également appelé bonnet d’évêque à cause de la forme des capsules.
Une fois les capsules mures, elles libèrent des fruits orange consommés par les oiseaux.
Le fusain est aussi un grand classique des jardins, en effet les versions panachées horticoles ornent de nombreux parcs et sont très utilisées pour composer des haies.
On peut également noter que malgré sa croissance rapide cet arbuste ne vit pas très longtemps, 20 à 30 ans en moyenne.
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Cette année, pour le comptage du Wetlands (comptage annuel des oiseaux d’eau de l’île de loisirs) le soleil était au rendez-vous. Les équipes de la LPO-idf et de la CACP ont parcouru les différents plan d’eau à l’aide de jumelles, de longues-vues et d’appareils photos à téléobjectifs. Et malgré des étangs désespérément vides (les effectifs sont en net déclin ces dernières années), quelques bonnes surprises ont égayé la journée.
Les canards colverts, foulques macroules, gallinules poules d’eau ou cygnes tuberculés, bien que peu nombreux sont toujours présents sur les étangs.
Et ils on bien voulu se prêter à l’essayage du nouvel objectif comme modèles.
Les mouettes rieuses sont toujours nombreuses sur l’eau ou sur les câbles des attractions nautiques. Aussi nous jouons à notre jeu préféré : chercher les bagues ! On en trouve deux, une jaune et une bleue. Les mouettes sont loin, installées sur le téléski c’est impossible de lire les codes sur les photos. Heureusement la longue-vue a un zoom plus puissant. Ce sont deux polonaises, mais pas les mêmes que celles vues dans le parc François Mitterrand !
Le gros objectif du Wetland sur l’île de loisirs de Cergy est le comptage du dortoir des grands cormorans à la fin de la journée. A la tombée de la nuit ils se regroupent sur l’île en face de la zone de baignade. Si les années précédentes les chiffres étaient décevants, cette année les effectifs ont retrouvé leurs valeurs habituelles. Pas moins de 154 individus dénombrés ce soir-là !
Un seul fuligule morillon, deux canards chipeaux, trois grèbes huppés, quatre hérons cendrés, mais… Trois grèbes jougris ! C’est une espèce très rare en àŽle-de-France. L’an dernier un seul individu a été signalé dans la base de donnée régionale, en Seine-et-Marne et à l’échelle nationale lors du comptage 2021 seuls 13 individus ont été notés. Depuis 10 jours les ornithologues et photographes défilent à l’île de loisirs pour voir ces superbes oiseaux.
Et toujours, pour nous tenir compagnie, l’ami rougegorge.
Le Wetlands expliqué par la LPO
Télécharger les résultats des années précédentes
Vous connaissez tous cette fabuleuse plante de la famille des ARALIACEAE que l’on surnomme à tort « bourreau des arbres ». Elle s’adapte à tous les milieux, qu’elle soit à l’ombre comme en plein soleil, grimpe sur toutes les surfaces possibles, peut vivre plus de 400 ans et est littéralement indispensable à la biodiversité.
Et oui, il s’agit bien sà»r du lierre grimpant.
Hedera helix, de son nom scientifique, est un véritable refuge pour la biodiversité et également un sacré garde-manger. En effet son épais feuillage abrite une riche population d’insectes et d’autres types de petites bêtes, comme des araignées par exemple.
L’abondante floraison du lierre est capitale pour de nombreux insectes pollinisateurs. En raison de sa tardiveté, c’est une des dernières floraisons avant l’hiver. Elle rassemble donc un ensemble d’espèces très variées venues chercher les dernières gouttes de nectar disponibles. Chaque année c’est un véritable buffet à volonté pour tout le monde !
Même une fois la floraison aboutie, la festin ne prend pas fin. En effet, les fruits régalent également nos chers amis à plumes frugivores tels que le merle noir par exemple.
Quant à son interaction avec les arbres sur lesquels il pousse, elle a fait l’objet de bien des mythes pour la plupart infondés. Pour bien comprendre il est nécessaire de rappeler que le lierre, à la différence du gui par exemple, n’est pas une plante parasite. Il possède ses propres racines qui captent les nutriments dans le sol et non pas dans l’arbre lui même. Les crampons qu’il développe lui serve à tenir contre l’arbre mais ne pénètrent pas l’écorce.
Le lierre et son support n’entretiennent pas de relations toxiques, c’est même plutôt le contraire, le lierre peut avoir un effet bouclier protecteur. Un cas est à noter, c’est lorsque l’arbre support est déjà abîmé (malade, sec, accidenté). Auquel cas le poids supplémentaire du lierre peut entrainer une chute prématurée de l’arbre (phénomène parfaitement naturel en forêt qui peut effectivement causer des désagréments dans nos milieux anthropisés).
Autre aspect important : le lierre grimpant, Hedera helix, ne fleurit et fructifie que lorsque qu’il grimpe sur un support. S’il est maintenu rampant ou trop bas par des coupes fréquentes il ne pourra pas fleurir et ne sera donc d’aucun secours pour les pollinisateurs affamés.
Aussi nous vous invitons à porter sur le lierre un regard bienveillant et à ne pas tenter de l’arracher des troncs des arbres en forêt comme nous avons déjà pu malheureusement l’observer (dans le parc de Grouchy par exemple). Et même, pourquoi ne pas inviter cette jolie plante à embellir nos jardins ?
Flore d’Ile de France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Ce matin en me rendant à la gare de Cergy-le-Haut, j’ai remarqué que l’on m’observait depuis les grandes poutres de béton du plafond. Mais qui était-ce ?
Je dégaine alors mon appareil photo et hop ! C’est dans la boite !
Avec cette petite boule de plumes à la calotte grise et la cravate noire il n’y pas de doute possible, nous avons bien affaire à Passer domesticus, le moineau domestique (mâle). Ils sont présents en nombre dans la gare. Mâles et femelles pioupioutent toute la journée et on les entend un peu partout le long des quais. Ceux-ci ont l’air de particulièrement apprécier se percher sur le bords des tuyaux qui traversent les poutres. Peut-être y nichent-ils même au printemps ?
On les retrouve également à l’entrée côté gare routière sur les arbustes où ils se rassemblent en nombres, plusieurs dizaines parfois.
Pour les plus curieux, vous pourriez également observer d’autres genres d’oiseaux comme cette belle tourterelle turque.
Les guides Delachaux : Le guide ornitho par L. Svensson, K. Mullarney et D. Zetterstrà¶m
Nasturtium officinale est une plante vivace de la famille des BRASSICACEAE assez commune de berges des petits cours d’eau, marécages, étangs…
Elle fleurit blanc de mai à septembre, est comprise entre 10 et 60 centimètres de haut et peut avoir un étalement très variable. En effet le cresson des fontaines produit ce que l’on appelle des « stolons », ce sont de longues tiges partant du pied mère qui vont s’enraciner plus loin, créant ainsi de nouveaux pieds et permettant un développement presque infini de la plante.
Tela Botanica, La flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Vous rappelez-vous du village des Schtroumpfs ? Ces fameux petits êtres bleus se servent des champignons comme habitations. Et bien notre champignon du jour, nous humains, nous nous en servons dans la chapellerie et pour d’autres articles d’habillement et même en tant que cube allume-feu !
Le polypore amadouvier, ou tout simplement amadouvier, est un champignon la plupart du temps assez imposant de la famille des POLYPORACEAE. On le retrouve toute l’année sur les feuillus vivants, notamment les hêtres et les bouleaux, comme sur les arbres morts encore debout ou tombés. Selon l’arbre hôte, le champignon peut prendre plusieurs formes distinctes, attention aux confusions !
Officiellement ce champignon est comestible mais sans intérêts gustatifs. On l’utilisait autrefois, pour son fort pouvoir calorifique, comme allume feu. On peut également ajouter que les plus gros spécimens sont utilisés pour fabriquer des chapeaux.
Le grand guide Larousse des champignons
Les beautés cachées du polypore soufré
Aujourd’hui le chef vous propose un plat bien spécial : sa propre toque !
La grande toque, la scutellaire à casque, la tertianaire ou encore l’herbe judaà¯que, voici les nombreux noms de cette jolie petite LAMIACEAE. C’est une vivace qui affectionne les milieux hygrophiles, tourbeux comme les mégaphorbiaies, les fossés, les noues, en bref plus elle a les pieds dans l’eau mieux c’est.
Elle ne dépasse en général pas les 50 centimètres. De juin à juillet elle fleurit bleu violacé en corolles à tube courbés de 10 à 18 millimètres. Ses feuilles pubescentes, comme le reste de la plante, sont à dents peu profondes et sont opposées décussées, comme toutes les LAMIACEAE.
La flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Bien vu Phelipanche et Juliet, il s’agissait bien d’un fruit d’aristoloche clématite, aussi appelée la pomerasse.
Voilà bien une plante qui pourrait sortir tout droit d’un milieu tropical ou bien venir des bords de la méditerranée. Avec des fleurs pareilles, en forme de saxophone, on l’imagine facilement pousser dans les tréfonds de la jungle amazonienne ! Pourtant, elle est bien indigène de la région.
L’aristoloche clématite, de son nom plus commun, est une plante vivace grimpante de la famille des ARISTOLOCHIACEAE. Elle fleurit jaune de mai à septembre et possède des feuilles alternes cordiformes, l’intégralité de la plante est glabre. Cette plante a tendance à apprécier les milieux humides comme les ourlets de rivières, les friches humides, les alluvions …
La flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot