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Des chatons dans l’arbre : Les bouleaux

Afin de clore cette première partie de la série portant sur la famille des BETULACEAE, nous allons aujourd’hui voir le genre qui donne son nom à  la famille : le genre Betula, qui se rapporte aux bouleaux.

Betula pendula – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Dans notre région deux espèces y sont indigène : Betula pendula, le bouleau verruqueux et Betula pubescens, le bouleau pubescent.

à‰corce de Betula pendula – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Avec leur fameuse écorce blanche et leur fâcheuse tendance à  posséder des pollens assez allergènes, les bouleaux font certainement parties des arbres les plus connus qui soient. Ils sont souvent utilisés dans les aménagements de parcs et jardins pour leurs faibles exigences biologiques, leurs écorces décoratives et leurs ports plus ou moins colonnaire / conique.

Feuilles de Betula pendula – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Les deux espèces caractéristiques de notre territoire se ressemblent beaucoup, leurs principales différences se remarquent aux niveau des feuilles : pubescens aura des feuilles de forme plus arrondies et, comme son nom l’indique, beaucoup plus poilues surtout sur la face inférieure, par rapport à  pendula qui a lui comme élément marquant d’avoir des branches retombantes en leurs extrémités.

Chatons mâles en marron et femelles en vert de Betula pendula – Menucourt © CACP – Matthieu Delagnes

Contrairement au noisetier vu dans un article précédent de la série, les bouleaux possèdent des chatons femelles bien plus visibles et sont surtout bien dressés lorsqu’ils sont encore jeunes, contrairement aux mâles qui sont toujours retombants. Les deux espèces vues un peu plus haut fleurissent au même moment, vers avril-mai.

Dans le prochain article de cette série nous débuterons la famille des SALICACEAE avec le genre Salix, qui se rapporte aux saules.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica : Le bouleau pubescent, le bouleau verruqueux

Articles précédents de la série :

Des chatons dans l’arbre : Le noisetier

Des chatons dans l’arbre : le charme

Des chatons dans l’arbre : l’aulne glutineux

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Des chatons dans l’arbre : l’aulne glutineux

Alnus glutinosa, de son nom latin, est un arbre très commun de la famille des BETULACEAE des zones humides, berges et boisements humides.

Feuilles d’Alnus glutinosa – Cergy © CACP – Marion Poiret

L’aulne glutineux possède des feuilles caduques et alternes, le limbe est denté, de forme arrondie et souvent échancré au sommet. Les chatons apparaissent vers février et persistent jusqu’à  mars/avril. Les mâles, rassemblés par trois, sont assez notables grâce à  leurs bractées pourpres/noires. Les tous petits chatons femelles sont regroupés par deux à  cinq.

Chatons d’Alnus glutinosa – Eragny-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

L’aulne glutineux est facilement reconnaissable par ses bourgeons de couleur violette et ses jeunes branches munies de lenticelles de couleurs claires assez marquées. Par chez nous cette espèce monte jusqu’à  environ 20 mètres de haut et vit de 60 à  80 ans.

Une fois matures les chatons femelles forment des petits cônes ligneux d’un à  deux centimètres appelés « strobiles », ils persistent d’ailleurs tout l’hiver.

Strobiles d’Alnus glutinosa – Cergy © CACP – Marion Poiret

Dans le prochain article de cette série nous verrons le genre Betula, qui se rapporte aux bouleaux.

Sources :

Flore d’Ile-de-France par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

Jardin l’Encyclopédie

Articles précédents de la série :

Des chatons dans l’arbre : Le noisetier

Des chatons dans l’arbre : le charme

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Des chatons dans l’arbre : le charme

« Le charme d’Adam c’est d’être à  poils. » Voici une drôle de phrase mnémotechnique que vous avez peut-être déjà  entendue. Les apprentis botanistes l’utilisent lorsqu’il s’agit de différencier le charme, notre arbre à  chatons du jour, du hêtre, que nous traiterons dans un autre article. En effet ces deux essences forestières, que l’on retrouve régulièrement dans les même types de milieux, sont souvent confondues car la forme de leurs feuilles est assez similaire.

à€ gauche feuille Carpinus betulus, le charme et à  droite de Fagus sylvatica, la hêtre – CACP © – Gilles Carcassès

Cette phrase mnémotechnique rappelle que la feuille de charme a des dents alors que la feuille de hêtre présente des poils (Le Charme d’à  dents c’est d’Hêtre à  poils). On peut également noter que, comparativement au hêtre, le charme possède des nervures bien plus marquées/profondes.

Leurs feuillages respectifs ont un autre point commun assez notable, ils sont certes tous les deux caducs mais ils sont également « marcescents » ou en tous cas partiellement. Un feuillage est dit marcescent lorsque, arrivé en automne/hiver, les feuilles meurent mais restent sur les branches. Il faut alors attendre le printemps, lorsque les nouvelles feuilles sortent pour que les anciennes finissent par tomber.

Chatons mâles de Carpinus betulus – Poissy © CACP – Gilles Carcassès

Le charme fleurit d’avril à  mai, les chatons mâles sont assez semblables à  ceux du noisetier mais en un peu plus épais et plus courts. Comme le signifie le nom d’espèce (betulus), le charme fait partie de la famille des BETULACEAE.

Carpinus betulus, le charme commun – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Sur l’image ci-dessus on peut voir la forme typique d’un charme. On constate d’ailleurs que le caractère marcescent du feuillage n’est pas toujours présent.

Dans le prochain article de cette série nous verrons l’aulne glutineux, Alnus glutinosa.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

Article précédent de la série :

Des chatons dans l’arbre : Le noisetier

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Des chatons dans l’arbre : Le noisetier

Quel plaisir d’aller chaque année récolter les noisettes dans les bois. Il y en a des quantités phénoménales et en cause, le noisetier est certainement un des arbustes les plus répandus de nos boisements franciliens.

Noisettes enveloppées de leurs cupules – Poissy © CACP – Gilles Carcassès

Le coudrier, comme on l’appelle également, est un arbrisseau caduc (qui perd ses feuilles en hiver) de la famille des BETULACEAE compris entre 2 et 5 mètres de haut, parfois 6 mètres avec une bonne exposition. Il est très commun dans tous nos milieux forestiers, à  son optimum dans les chênaies-charmaies et apprécie également les haies et bocages. Ses feuilles alternes de formes ovales/arrondies sont dentées et acuminées, à  nervures marquées et à  base cordiforme (en forme de cœur).

Feuille de Corylus avellana – Genainville © CACP – Emilie Périé

Les fleurs apparaissent à  partir de février et perdurent jusqu’à  mars/avril, les chatons mâles sont longs et pendent au bout des branches tandis que les inflorescences femelles ressemblent à  de tous petits bourgeons d’où sortent des stigmates rouges vifs.

Inflorescence femelle et chaton mâle sur Corylus avellana – Osny © CACP – Emilie Périé

Même sans feuilles on le reconnait assez aisément grâce à  son développement assez typique. Il développe plusieurs branches très droites depuis la base du pied, qui deviendront par la suite plusieurs troncs, ce qui donne l’impression d’avoir affaire à  une cépée. On peut également noter que les jeunes rameaux sont pubescents.

Dans le prochain article de cette série nous verrons le charme commun Carpinus betulus.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica