
Qui est là ?
A lundi pour la réponse !
En ce lendemain de Fête du travail je souhaitais vous offrir ce brin de muguet et en présenter les jolies clochettes blanches.
Le muguet est une plante indigène en àŽle-de-France, qui pousse naturellement dans les espaces de demi-ombre comme les sous-bois ou les faces nord des jardins. Ses fleurs en clochettes blanches éclosent au printemps. Elles sont visibles en avril et mai, et majoritairement au début du mois de mai. C’est sans doute ce qui a été à l’origine de cette tradition, d’offrir un brin de muguet le 01er mai.
Si le muguet n’est pas menacé dans la région, il est tout de même victime d’une cueillette excessive. Il est d’ailleurs protégé, ou du moins réglementé dans plusieurs départements français.
Aussi, profitant de l’efficacité de nos technologies, nous vous conseillons plutôt d’offrir à vos proches une photo de muguet cette année. Voire, une balade en forêt, pour le voir de près, sans le couper.
La flore d’àŽle-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Le genre Carex, qui se rapporte aux « laîches » en français, comporte de nombreuses espèces (au moins 50 en àŽle-de-France !) dont certaines se ressemblent énormément. On y voit souvent « des grandes herbes ». La détermination plus précise demande l’observation de critères bien particuliers qui ne se détectent parfois qu’à l’aide d’une loupe.
L’espère que l’on a rencontrée sur les bords du ru de Liesse, la laîche des rives, est une des plus commune qui soit. Comme la plupart de ses congénères, elle aime l’eau, c’est pour cela qu’on la retrouve fréquemment en milieux humides tels que les bords de mares et étangs, les dépressions prairiales, les boisements marécageux…
Le critère déterminant chez la plupart des Carex c’est la fleur. En effet les inflorescences ont pour une bonne partie, cette forme typique de plumeau soit élancé, soit courbé (comme chez la laîche pendante). Pour cette espèce, la fameuse floraison s’étale d’avril à juin.
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Afin de clore cette première partie de la série portant sur la famille des BETULACEAE, nous allons aujourd’hui voir le genre qui donne son nom à la famille : le genre Betula, qui se rapporte aux bouleaux.
Dans notre région deux espèces y sont indigène : Betula pendula, le bouleau verruqueux et Betula pubescens, le bouleau pubescent.
Avec leur fameuse écorce blanche et leur fâcheuse tendance à posséder des pollens assez allergènes, les bouleaux font certainement parties des arbres les plus connus qui soient. Ils sont souvent utilisés dans les aménagements de parcs et jardins pour leurs faibles exigences biologiques, leurs écorces décoratives et leurs ports plus ou moins colonnaire / conique.
Les deux espèces caractéristiques de notre territoire se ressemblent beaucoup, leurs principales différences se remarquent aux niveau des feuilles : pubescens aura des feuilles de forme plus arrondies et, comme son nom l’indique, beaucoup plus poilues surtout sur la face inférieure, par rapport à pendula qui a lui comme élément marquant d’avoir des branches retombantes en leurs extrémités.
Contrairement au noisetier vu dans un article précédent de la série, les bouleaux possèdent des chatons femelles bien plus visibles et sont surtout bien dressés lorsqu’ils sont encore jeunes, contrairement aux mâles qui sont toujours retombants. Les deux espèces vues un peu plus haut fleurissent au même moment, vers avril-mai.
Dans le prochain article de cette série nous débuterons la famille des SALICACEAE avec le genre Salix, qui se rapporte aux saules.
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tela Botanica : Le bouleau pubescent, le bouleau verruqueux
Des chatons dans l’arbre : Le noisetier
Symphitum officinale, de son nom latin, est une jolie plante vivace et mellifère, très commune dans notre région, de la famille des BORAGINACEAE.
La consoude est une classique des zones à humidité accrue telles que les fossés, les roselières, les ripisylves, les prés humides, etc… Elle mesure entre 60 et 90 centimètres de haut. Sa belle floraison rose ou blanche en clochettes tubulées s’étale de mai à juillet.
Ses longues feuilles sont assez épaisses et de forme ovale-lancéolées. L’intégralité de la plante est pourvue d’une forte pilosité hérissée. On peut également ajouter que les tiges sont dites « ailées », c’est à dire qu’elles présentent des excroissances plates sur toute leurs longueurs.
Les feuilles de la consoude sont réputées pour, une fois frites à la poêle, avoir un goà»t très similaire à du poisson ; mais je n’ai jamais essayé…
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Que sont ces filaments roses au fond de la mare pédagogique du ru de Liesse à Saint-Ouen l’Aumône ?
La couleur est nettement plus franche quand on les regarde sans le filtre de l’eau. Un vrai rose bonbon ! Mais je ne m’y risquerais pas, cela n’a pas l’air bien comestible.
D’avis de spécialistes, il s’agit probablement d’une algue rouge du nom de Compsopogon (Compsopogon caeruleus). Cette algue est plutôt blanche lorsqu’elle est en vie et rosit à sa mort. A priori, c’est une espèce exotique, potentiellement invasive. La mare en est remplie, mais l’algue n’a pas l’air de se propager ailleurs (dans le ru notamment).
Son arrivée la plus plausible serait par le rejet d’eaux d’aquarium dans la mare. On rappelle donc que, même si cette couleur rose est plutôt esthétique, rejeter des éléments vivants dans le milieu naturel n’est en général par une idée judicieuse. D’autant plus lorsque les espèces en question n’existent pas naturellement dans le milieu en question.
Vue sur les bords du rue de Liesse, voici le portrait d’une jolie fleur blanche. La cardamine flexueuse aussi appelée cardamine des bois est une petite plante de la famille des BRASSICACEAE assez commune dans notre région.
Comme son nom l’indique, cette cardamine apprécie les boisements mais également les milieux humides ombragés comme les ruisseaux et les forêts rivulaires. Une autre espèce très commune dans notre région lui ressemble comme deux gouttes d’eau, la cardamine hirsute. Afin de les différencier l’une de l’autre, il existe un moyen imparable : la flexueuse présente une pilosité bien marquée alors que, paradoxalement, l’hirsute est glabre.
Cette cardamine bisanuelle fleurit blanc d’avril à juin et possède des feuilles composées à petits folioles pétiolulées.
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
La plateforme TelaBotanica propose un nouveau MOOC (Massive Open Online Course) pour proposer des solutions à toutes les échelles afin d’agir pour la nature face au changement climatique.
Toutes les informations et liens d’inscriptions sont sur la page du MOOC sur TelaBotanica.
Pour rappel, le MOOC Jardinez avec le vivant a commencé !
Sont-ce des bancs ? Ou des hôtels à insectes ? Eh bien les deux !
Ces nouveaux objets ont été conçus et réalisés en collaboration avec l’association ba-BA. Ce sont bien des bancs, sur lesquels vous êtes invités à vous assoir et à profiter d’une pause dans le parc François Mitterrand à Cergy. Mais leurs faces arrières sont aménagées pour accueillir tout un cortège d’insectes : des bourdons, des abeilles sauvages, des coccinelles, des papillons, des chrysopes …
Pas de panique, aucune de ces petites bêtes ne se nourrit de mollets ! D’autant plus que les faces internes des bancs, celles en contact avec les jambes, sont bien fermées. C’est un bon moyen de partager l’espace avec les autres espèces. Et confort garanti pour l’observation des insectes !
Les collègues l’ont étrenné à la pause café. L’installation est adoptée !
Le projet a été financé par le Conseil Départemental du Val d’Oise dans le cadre de l’appel à projets Pollinisateurs Sauvages en Val d’Oise.
Au sein de l’agglo, nous pouvons dénombrer en tout quatre espèces indigènes dites comme étant des « Sedum » ou des « Orpin », toutes appartenant à la famille des CRASSULACEAE : Sedum acre / Orpin âcre, Sedum album / Orpin blanc, Sedum rupestre / Orpin des rochers, Hylotelephium telephium / Orpin reprise.
L’orpin âcre, également appelé poivre des murailles ou encore vermiculaire, est la plus petite de nos espèces d’orpins (8 à 15 cm). Elle fleurit jaune de juin à juillet et a de très courtes feuilles d’environ 3 millimètres. Il est le plus commun de tous les sedum de notre région.
L’orpin blanc, un peu plus grand que son cousin l’orpin âcre, est reconnaissable à sa belle floraison blanche en corymbe et à ses reflets rouges, pourpres au niveau de ses tiges et de ses feuilles.
Sedum rupestre, l’orpin des rochers est quant à lui bien plus grand que les deux précédents, il monte jusqu’à 40 cm de haut. Ses feuilles vertes glauques sont linéaires, de forme plus ou moins cylindrique et cuspidées. Il fleurit de juillet à aoà»t en corymbe réfléchi de fleurs jaunes, d’où son autre nom commun l’orpin réfléchi.
Contrairement aux trois Sedum précédents que l’on retrouve le plus souvent dans les vieux murs de pierres, l’orpin reprise pousse uniquement en pleine terre, dans des sols riches semi-ombragés tels que les lisières de forêts, les talus et les fruticées. On le reconnait au premier coup d’œil ne serait-ce que par sa taille imposante, jusqu’à 70 cm et à ses fleurs roses ou pourpres rassemblées en grands corymbes. Ses feuilles sont vertes claires, nettement dentées et bien planes.
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tela Botanica : Sedum album, Sedum acre, Sedum rupestre, Hylotelephium telephium