La plateforme TelaBotanica propose un nouveau MOOC (Massive Open Online Course) pour proposer des solutions à toutes les échelles afin d’agir pour la nature face au changement climatique.
Sont-ce des bancs ? Ou des hôtels à insectes ? Eh bien les deux !
Ces nouveaux objets ont été conçus et réalisés en collaboration avec l’association ba-BA. Ce sont bien des bancs, sur lesquels vous êtes invités à vous assoir et à profiter d’une pause dans le parc François Mitterrand à Cergy. Mais leurs faces arrières sont aménagées pour accueillir tout un cortège d’insectes : des bourdons, des abeilles sauvages, des coccinelles, des papillons, des chrysopes …
Pas de panique, aucune de ces petites bêtes ne se nourrit de mollets ! D’autant plus que les faces internes des bancs, celles en contact avec les jambes, sont bien fermées. C’est un bon moyen de partager l’espace avec les autres espèces. Et confort garanti pour l’observation des insectes !
Au sein de l’agglo, nous pouvons dénombrer en tout quatre espèces indigènes dites comme étant des « Sedum » ou des « Orpin », toutes appartenant à la famille des CRASSULACEAE : Sedum acre / Orpin âcre, Sedum album / Orpin blanc, Sedum rupestre / Orpin des rochers, Hylotelephium telephium / Orpin reprise.
L’orpin âcre, également appelé poivre des murailles ou encore vermiculaire, est la plus petite de nos espèces d’orpins (8 à 15 cm). Elle fleurit jaune de juin à juillet et a de très courtes feuilles d’environ 3 millimètres. Il est le plus commun de tous les sedum de notre région.
L’orpin blanc, un peu plus grand que son cousin l’orpin âcre, est reconnaissable à sa belle floraison blanche en corymbe et à ses reflets rouges, pourpres au niveau de ses tiges et de ses feuilles.
Sedum rupestre, l’orpin des rochers est quant à lui bien plus grand que les deux précédents, il monte jusqu’à 40 cm de haut. Ses feuilles vertes glauques sont linéaires, de forme plus ou moins cylindrique et cuspidées. Il fleurit de juillet à aoà»t en corymbe réfléchi de fleurs jaunes, d’où son autre nom commun l’orpin réfléchi.
Contrairement aux trois Sedum précédents que l’on retrouve le plus souvent dans les vieux murs de pierres, l’orpin reprise pousse uniquement en pleine terre, dans des sols riches semi-ombragés tels que les lisières de forêts, les talus et les fruticées. On le reconnait au premier coup d’œil ne serait-ce que par sa taille imposante, jusqu’à 70 cm et à ses fleurs roses ou pourpres rassemblées en grands corymbes. Ses feuilles sont vertes claires, nettement dentées et bien planes.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
On parle plus facilement du complexe des grenouilles vertes. Car en plus de se cacher sous les lentilles, les espèces de grenouilles vertes sont très difficiles à différencier les unes des autres. Et s’hybrident !
Les deux espèces de base sont la grenouille de Lessona, une petite grenouille indigène en France, et la grenouille rieuse, bien plus grande, qui était cantonnée au nord est du pays et a été largement introduite sur tout le territoire. Leur hybride s’appelle la grenouille comestible, ou grenouille verte commune. Et à part le chant, il y a peu de critères bien visibles pour les différencier.
Malheureusement, à l’heure de la sieste, celles-ci étaient bien silencieuses. Contrairement à celles vues dans la mare des Larris en 2019, qui sont donc cette fois plutôt des grenouilles rieuses.
En termes de probabilités on s’orientera donc vers l’hybride, la grenouille verte commune pour nos 40 individus de la mare Bicourt.
Quelque soit l’espèce, on rappelle que les amphibiens sont tous protégés à l’échelle nationale ; et que les migrations et reproductions sont en cours, prenez garde aux traversées de route de ces petites bêtes ! Si vous trouvez un amphibien sur la route évitez de le toucher à mains nues pour le ramener sur le bas côté. Privilégiez les gants voire l’utilisation d’objets naturels (branches, feuilles) pour le toucher.
Lors d’une opération de terrain sur la future zone d’accompagnement des Linandes, nous sommes tombés face à une plante tout à fait intéressante. Une chose était sà»re, avec des fleurs semblables à celles d’un myosotis et des feuilles ressemblant à celles de la consoude ou de la bourrache, nous avions bien affaire à une BORAGINACEAE.
Il nous faut alors procéder à son identification parmi les différents représentants de cette famille qui peuple notre territoire… Conclusion, une plante très rare dans le Val d’Oise : Pentaglottis sempervirens, la buglosse toujours verte.
Attention aux confusions ! Les feuilles de buglosse bien développées comme celle-ci peuvent être confondues avec celle de la pulmonaire à longue feuille.
Cette vivace est également utilisée dans les compositions de massifs, il est donc aussi fréquent qu’elle soit subspontanée dans les parcs et les jardins.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Avec le retour des beaux jours c’est la période de reproduction des oiseaux qui redémarre. Comme cette mésange à longue qui a ramassé une plume (sans doute de tourterelle ou de pie) pour aller garnir son nid, la plupart des oiseaux sont en pleine construction des abris qui accueilleront les œufs puis les poussins. Et une bonne part des oiseaux va trouver refuge dans les haies, les buissons et les fourrés.
C’est pourquoi on conseille, malgré le retour des beaux jours et l’envie de s’activer à l’extérieur, de ne tailler les haies que sur la période septembre-février, et d’épargner les arbustes à la belle saison. Vous profiterez d’autant plus de chants, de virevoltes, de floraison et de fructification jusqu’à la fin de l’été.
Le 15 mars signe la fin du protocole BirdLab pour cette saison, et la fin du nourrissage à la mangeoire. En plus de ne plus être nécessaire à cette période ; la majorité des poussins sont nourris exclusivement avec des protéines animales (insectes, mollusques, …) même chez les espèces granivores qui ont ainsi un besoin en graines moindre et l’environnement naturel fournit suffisamment de ressources ; cela peut également être nocif. On note par exemple une augmentation de la prédation à la mangeoire, la propagation plus importante de maladies, une modification des comportements des oiseaux. En limitant la période de nourrissage à l’hiver, où il s’avère nécessaire en milieu contraint, on limite ainsi le risque.
L’aulne glutineux possède des feuilles caduques et alternes, le limbe est denté, de forme arrondie et souvent échancré au sommet. Les chatons apparaissent vers février et persistent jusqu’à mars/avril. Les mâles, rassemblés par trois, sont assez notables grâce à leurs bractées pourpres/noires. Les tous petits chatons femelles sont regroupés par deux à cinq.
L’aulne glutineux est facilement reconnaissable par ses bourgeons de couleur violette et ses jeunes branches munies de lenticelles de couleurs claires assez marquées. Par chez nous cette espèce monte jusqu’à environ 20 mètres de haut et vit de 60 à 80 ans.
Une fois matures les chatons femelles forment des petits cônes ligneux d’un à deux centimètres appelés « strobiles », ils persistent d’ailleurs tout l’hiver.
Quelques fois (en fait, assez souvent) malgré les heures passées sur le terrain les naturalistes ne voient pas directement la bête qu’ils étaient venus observer, ni même l’ensemble des espèces présentes ponctuellement sur un espace. Par contre, elles peuvent laisser des traces de leur passage qui ôtent tous doutes quant à leur présence. Ces traces peuvent êtres des plumes, des poils, des restes de prédation, des excréments, des pelotes de rejection, ou tout simplement, des empreintes sur le sol.
Qui sait lire ces empreintes sait qui est passé par là . A la manière de nos empreintes digitales, uniques pour chaque individus, les empreintes des mammifères (qu’on peut qualifier de digitales puisqu’on s’intéresse à la forme et au positionnement des doigts) sont aussi représentatives de l’espèce.
Par exemple, ici, des empreintes de sabots avec quatre ongles trahissent le passage de sanglier(s).
Ici, une empreinte de coussinets, avec quatre doigts. Cela peut être un petit chien, ou plus probablement un renard puisque cet endroit est inaccessible au public.
Lors d’une sortie aux abords de l’église de Boisemont, nous avons constaté la présence d’une station de plante tout à fait inhabituelle qui poussait dans un vieux mur en pierre.
à€ première vue, avec des feuilles peltées* comme celles-ci, on penserait à l’hydrocotyle. Mais celui-ci pousse les pieds dans l’eau et non pas dans les joints dégradés des vieux murs de pierres comme ici. Après quelques recherches, Eureka ! Nous avons enfin réussi à mettre un nom sur cette plante : Umbilicus rupestris, le nombril de Vénus.
D’après Florif, cette plante de la famille des CRASSULACEAE est officiellement considérée comme extrêmement rare dans notre région, cette station est donc à sauvegarder absolument.
Le nombril de Vénus fleurit de mai à juillet en longues grappes dressées de fleurs blanches jaunâtres. Ses feuilles sont vertes claires, succulentes* et en forme de cercles avec la marque du pétiole en leurs centres, ce qui renvoie à une forme de nombril.