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Les Sedum de l’agglo

Au sein de l’agglo, nous pouvons dénombrer en tout quatre espèces indigènes dites comme étant des « Sedum » ou des « Orpin », toutes appartenant à  la famille des CRASSULACEAE : Sedum acre / Orpin âcre, Sedum album / Orpin blanc, Sedum rupestre / Orpin des rochers, Hylotelephium telephium / Orpin reprise.

Sedum acre – © CACP – Gilles Carcassès

L’orpin âcre, également appelé poivre des murailles ou encore vermiculaire, est la plus petite de nos espèces d’orpins (8 à  15 cm). Elle fleurit jaune de juin à  juillet et a de très courtes feuilles d’environ 3 millimètres. Il est le plus commun de tous les sedum de notre région.

Sedum album – © CACP – Gilles Carcassès

L’orpin blanc, un peu plus grand que son cousin l’orpin âcre, est reconnaissable à  sa belle floraison blanche en corymbe et à  ses reflets rouges, pourpres au niveau de ses tiges et de ses feuilles.

Sedum rupestre – © CACP

Sedum rupestre, l’orpin des rochers est quant à  lui bien plus grand que les deux précédents, il monte jusqu’à  40 cm de haut. Ses feuilles vertes glauques sont linéaires, de forme plus ou moins cylindrique et cuspidées. Il fleurit de juillet à  aoà»t en corymbe réfléchi de fleurs jaunes, d’où son autre nom commun l’orpin réfléchi.

Hylotelephium telephium – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Contrairement aux trois Sedum précédents que l’on retrouve le plus souvent dans les vieux murs de pierres, l’orpin reprise pousse uniquement en pleine terre, dans des sols riches semi-ombragés tels que les lisières de forêts, les talus et les fruticées. On le reconnait au premier coup d’œil ne serait-ce que par sa taille imposante, jusqu’à  70 cm et à  ses fleurs roses ou pourpres rassemblées en grands corymbes. Ses feuilles sont vertes claires, nettement dentées et bien planes.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica : Sedum album, Sedum acre, Sedum rupestre, Hylotelephium telephium

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Le nombril-de-Vénus

Lors d’une sortie aux abords de l’église de Boisemont, nous avons constaté la présence d’une station de plante tout à  fait inhabituelle qui poussait dans un vieux mur en pierre.

Umbilicus rupestris – Boisemont © CACP – Matthieu Delagnes

à€ première vue, avec des feuilles peltées* comme celles-ci, on penserait à  l’hydrocotyle. Mais celui-ci pousse les pieds dans l’eau et non pas dans les joints dégradés des vieux murs de pierres comme ici. Après quelques recherches, Eureka ! Nous avons enfin réussi à  mettre un nom sur cette plante : Umbilicus rupestris, le nombril de Vénus.

Hydrocotyle vulgaris à  gauche et Umbilicus rupestris à  droite © CACP

D’après Florif, cette plante de la famille des CRASSULACEAE est officiellement considérée comme extrêmement rare dans notre région, cette station est donc à  sauvegarder absolument.

Le nombril de Vénus fleurit de mai à  juillet en longues grappes dressées de fleurs blanches jaunâtres. Ses feuilles sont vertes claires, succulentes* et en forme de cercles avec la marque du pétiole en leurs centres, ce qui renvoie à  une forme de nombril.

Umbilicus rupestris, feuilles à  l’aspect de nombrils – Boisemont © CACP – Matthieu Delagnes

On dédie ce végétal à  la déesse Vénus car il entrait autrefois dans la composition de filtres d’amour.

Pelté(e)* : Feuille en forme de pelle dont le pétiole s’insère au centre du limbe.

Succulent(e)* : Chez une plante, organe épaissi car contenant des réserves d’eau.

Sources :

Tela Botanica

Florif

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