En voilà une toute petite bête. Trois millimètres, pas plus ! C’est Gilles qui l’a repérée lors d’un de ses passages à Maurecourt. Cette élégante cicadelle blanche avec ses motifs rouges s’appellent Zygina eburnea.
Cet individu, adulte, avait probablement l’intention de passer l’hiver à l’abri des feuilles d’une touffe de lierre. J’espère que Gilles l’y aura remis après lui avoir tiré le portrait. A l’été il se dirigera très probablement vers les saules en bord d’Oise, qui semble être son espèce préférée. Si les feuilles de ces saules se parent de minuscules taches blanches à la saison prochaine on pourra suspecter que cette Zygina et ses comparses auront fait un festin.
L’espèce est considérée comme rare et assez peu documentée. Pourtant c’est déjà la troisième fois que Gilles la rencontre dans la région. Trois hypothèses se présentent à nous : 1) Gilles a beaucoup de chance et un regard acéré pour repérer les petites bêtes et surtout les plus rares (hautement probable), 2) l’espèce était rare et se développe du fait de modification de l’environnement (possible), 3) elle n’est en fait pas si rare que cela mais personne ne s’en préoccupait du fait de sa toute petite taille (très probable également).
Lors d’une précédente visite sur le territoire, à Puiseux-Pontoise cette fois, nous avions trouvé ensemble une autre espèce de Zygina. Egalement toute petite et blanche ses motifs rouges sont dessinés différemment. L’identification à vue est délicate, mais celle-ci pourrait bien être Zygina shneideri.
Attention à ne pas confondre Zygina et Zygaena. Les deux genres partagent beaucoup de lettres et de très beaux motifs rouges, mais les Zygina sont des cicadelles blanches alors que les Zygaena sont des papillons noirs ou bleus.
Un conifère est un arbre ou un arbuste appartenant au sous-embranchement des gymnospermes (qui fait opposition aux angiospermes). Les feuilles de ce type de végétal sont souvent linéaires, persistantes et coriaces, tout en restant très flexibles. On les appelle en général « aiguilles ». Le terme conifère est basé sur le mot cône qui fait référence au nom botanique que l’on a donné aux fruits de ce type d’arbres.
Dans notre région et à l’état naturel, nous pouvons rencontrer trois espèces de façon plus ou moins fréquente :
Famille des Pinacées : Le pin sylvestre, Pinus sylvestris
Famille des Cupressacées : Le genévrier commun, Juniperus communis
Famille des Taxacées : L’if commun, Taxus baccata
Le pin sylvestre est un arbre plutôt commun en forêt surtout dans le sud-ouest de la région. Sa présence dans certains sites forestiers est si banale que l’on pourrait croire faire face à une espèce indigène, néanmoins ce n’est absolument pas le cas. En effet le pin sylvestre est un arbre naturalisé dans notre région. Son introduction est très ancienne, ce qui lui a permis de gagner de nombreux milieux très variés, partout en Ile-de-France.
Cet arbre est apprécié pour ses caractères physiques très intéressants. Le feuillage est composé de jeunes aiguilles bleutées, ses branches charpentières possèdent un coloris orange remarquable et son port est souvent extravagant comme ci-dessus avec les branches tortueuses. Sa taille est très différente selon sa situation, il peut se limiter à 15 m tout comme grimper jusqu’à 45 m de haut. Sa longévité varie entre 150 et 200 ans.
Le genévrier est un arbrisseau dioïque de 3 à 6 mètres de haut se développant dans les milieux sec tels que les pelouses calcicoles, les coteaux, les landes, les anciennes carrières… Il est le seul conifère totalement indigène dans notre région. Avec la disparition progressive du pâturage ovin extensif, ce petit arbre encore commun au début du XXe siècle voit ses populations chuter. C’est avec les genièvres (les baies bleues) du genévrier que l’on aromatise certains alcools dont l’un des plus connus, le gin.
L’if, dont nous voyons la remarquable fructification juste au-dessus, est également un arbre dioïque qui atteint 9 à 15 mètres de haut. Il se plait aussi bien dans des milieux ombragés et frais tels que les forêts de feuillus que dans des milieux secs et ensoleillés comme les cimetières où il y est fréquemment planté. Son statut d’indigénat francilien est douteux, il est donc actuellement considéré comme totalement naturalisé dans notre secteur.
L’intégralité de cet arbre est extrêmement toxique, autant pour le bétail que pour l’humain, à l’unique exception de la chair rouge sucrée enveloppant le fruit. L’if possède une longévité très impressionnante, il existe certain individus en France ayant atteint plus de 1000 ans comme le remarquable If de Saint-Ursin.
Dans l’agglomération comme partout ailleurs, bien d’autres espèces de conifères pourraient être observées comme ce cèdre le long du boulevard de l’Oise à Cergy. Certaines espèces ne sont utilisées que pour l’ornement comme l’individu ci-dessus, mais d’autres sont utilisées dans la foresterie notamment et se naturalisent parfois à échelle réduite. C’est le cas par exemple du pin laricio, du sapin de Douglas ou encore du pin maritime.
Les conifères sont des arbres importants pour la biodiversité, en effet certains animaux ne se retrouvent parfois que sur ces arbres si particuliers. Prenons l’exemple de l’avifaune, les roitelets ou encore la mésange huppée sont des oiseaux fréquemment associés aux pins ou aux épicéas dans lesquels ils se nourrissent et établissent leurs nids.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Retrouvez ici d’autres articles sur les conifères :
C’est une famille d’oiseaux présente à l’état naturel, en de nombreuses espèces et dans le monde entier (sauf en Australie). En Ile-de-France, nous pouvons compter environ douze espèces différentes aux aspects très distincts pour la plupart.
Ce bel exemple de pinson des arbres mâle juste au-dessus exprime parfaitement la morphologie typique d’un fringille. Ce sont des oiseaux de petite taille, avec une queue échancrée et munis de beaux plumages de couleurs vives et très variées. Le bec est parfaitement adapté à leur régime granivore, il est petit, compact, pointu et dans certains cas il est même croisé. Ces passereaux sont souvent observés en groupe, ils sont très grégaires. Ils ont un vol un peu rebondissant, assez caractéristique de la famille.
Quelques exemples de Fringillidés sur le territoire de l’agglo :
Le chardonneret élégant, à droite sur la photo, est un oiseau haut en couleurs. Son masque rouge sur la tête et ses ailes panachées de noir, de blanc et de jaune vif le rendent presque impossible à confondre.
Avec son beau plastron de couleur rose/rouge, la linotte mélodieuse est encore une fois assez unique en son genre. C’est un oiseau typique des friches, des vergers, des haies bocagères… Tout en restant commune, cette espèce est à ce jour classée comme vulnérable dans la liste rouge des oiseaux nicheurs d’IDF.
Le serin cini voit ses populations drastiquement chuter depuis ces dernières années. En effet il est désormais classé comme étant « en danger » dans notre région. Pourtant qui voudrait voir ce si bel oiseau jaune d’or, disparaitre de nos contrés ? N’hésitez pas à signaler vos éventuelles observations de serin sur le site de Geo-Nat IDF ou sur l’atlas de la biodiversité de l’agglo. Son chant singulier vous permettra de le reconnaitre à coup sûr.
En voilà un oiseau qui porte parfaitement son nom perché dans les branches d’un aulne de l’ile de loisirs. Le tarin des aulnes est un oiseau hivernant aussi jaune que son cousin le serin précédemment cité. En revanche on notera ici la calotte uniformément noire de l’individu, un critère déterminant de l’espèce.
Le beau pinson du nord fréquente des milieux tout à fait variés. C’est un hivernant à rechercher dans les hêtraies, les milieux ruraux, les parcs et jardins urbains, etc… On remarquera le critère du plumage moucheté en dessous des ailes, c’est un bon moyen de reconnaitre l’espèce.
Le verdier d’Europe apprécie se percher à la cime des arbres pour chanter à la vue de tous. C’est un oiseau très commun à la mangeoire que l’on reconnait à son bec rose et son plumage vert olive.
C’est la bonne période pour observer les fringilles. Certains ne sont présents sur notre territoire qu’en hiver, mais tous, en temps que granivores, sont assez friands des graines de tournesol mises à disposition dans les mangeoires. Il reste encore un mois pour participer à Birdlab et tenter de les observer sur vos mangeoires !
Bien que nous n’ayons pas encore eu le privilège de les rencontrer dans l’agglomération, nous pourrions également croiser des espèces telles que : le sizerin cabaret (Acanthis cabaret), le bec croisé des sapins (Loxia curvirostra), le bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula) et le grosbec casse-noyaux (Coccothraustescoccothraustes).
Sources :
Guide Delachaux : Le guide ornitho
Les oiseaux d’Ile-de-France par Pierre Le Maréchal, David Laloi et Guilhem Lesaffre
C’est aujourd’hui ! La journée mondiale de la troisième plus grande famille d’angiospermes (plante à fleurs) au monde. Cette journée à échelle internationale est organisée par l’Assemblée générale des Nations Unies chaque année le 10 février depuis l’année internationale des légumineuses en 2016. Elle a pour but de sensibiliser sur l’importance de cette famille végétale.
Certains d’entre vous connaitrons cette famille sous le nom de Fabaceae ou Fabacées, mais il est également possible de l’appelée sous son ancien nom, la famille des Leguminosae ou bien Légumineuses. Comme pour la plupart des autres familles le nom de Fabaceae est basé sur un nom de genre ou d’espèce plus ou moins répandue. Dans le cas présent c’est l’espèce Vicia faba, la fève commune dont se sont inspirés les botanistes pour nommer la famille.
Dans l’agriculture, les Fabacées sont utilisées ou cultivées de bien des manières. Les trèfles et les luzernes par exemples sont cultivés en tant qu’engrais vert pour leur faculté à fixer l’azote de l’air dans le sol grâce à leurs nodosités et en tant que fourrage pour leurs bonnes compositions calorifiques.
Beaucoup d’espèces sont utilisées dans l’alimentation humaine, les fèves, les pois-chiches, les haricots, la réglisse, les pois, les lentilles et même l’incontournable soja font partie de la grande famille des Légumineuses.
Mais n’oublions pas que beaucoup d’espèces utilisées pour l’ornement de nos parcs et jardins font aussi partie de cette belle famille, notons parmi les plus connues la glycine de Chine, les lupins, l’arbre de Judée, le févier d’Amérique, le robinier faux-acacia, le mimosa…
Nous pouvons donc conclure cet article élogieux en confirmant que les Légumineuses sont une famille fabuleuse.
Retrouvez ici d’autres informations ou articles du blog sur les Légumineuses :
Vous avez été nombreux à le remarquer, ces derniers mois le site Nature en ville à Cergy-Pontoise a connu quelques soucis techniques. Nous sommes heureux de pouvoir vous annoncer que (normalement) ceux-ci sont résolus ! De notre côté l’outil est tout neuf et nous pouvons vous offrir de nouvelles fonctionnalités pour mieux connaître la biodiversité de notre territoire.
Newsletter
L’envoi de nos brèves sur la nature en ville était en panne depuis septembre, le voici réparé. Les premières Newsletter Nature en Ville à Cergy-Pontoise ont été envoyées la semaine dernière et vous semblez les avoir bien reçues !
Si vous souhaitez être alertés de la publication de nos articles (les lundis, mercredis et vendredis) vous pouvez vous abonner (seule une adresse mail est nécessaire), en cliquant ici :
Si vous n’avez pas suivi nos publications depuis septembre (ou si vous découvrez le site) pas de panique, les presque 2000 articles sur la biodiversité cergypontaine publiés depuis 2013 sont toujours disponibles ici en défilant les pages :
Pour retrouver un article en particulier ou des informations sur une petite bête spécifique, le moteur de recherche est bien pratique ! Attention, il est sensible à l’accentuation et la ponctuation.
Evénements du territoire
Tous les articles traitant d’événements ayant lieu sur le territoire, ou plus largement à l’échelle nationale, apparaitront en plus dans la rubrique Agenda. Ceci vous permettra de vous tenir au courant des sorties nature à venir à Cergy-Pontoise !
Et si vous souhaitez organiser des événements ayant trait à la biodiversité et la nature en ville, nous pouvons vous mettre à disposition des expositions ou des flyers sur le sujet. Toutes nos disponibilités sont présentées ici :
L’Atlas de la Biodiversité à Cergy-Pontoise
Pour ce qui est des données naturalistes, l’Atlas de la Biodiversité à Cergy-Pontoise est toujours accessible par ici :
Il s’agit de notre prochain chantier de modernisation, aussi si vous avez des suggestions concernant l’atlas, n’hésitez pas à nous en faire part !
Communiquez
Enfin, il vous est possible de partager vos remarques, découvertes ou questions concernant la biodiversité à travers différents canaux : la rubrique commentaire à la fin de chaque article, l’adresse mail et les réseaux sociaux de Nature en Ville à Cergy-Pontoise.
N’oubliez pas la rubrique « Liens utiles » tout en bas du site, vous y retrouvez les pages de nos partenaires et des outils d’aide à l’identification !
Nous voilà ainsi remis sur les rails et prêts pour vous partager la biodiversité cergypontaine de 2023 !
Bravo à Anne qui a trouvé la première la belle Tanacetum vulgare, la tanaisie commune et qui n’est pas tombée dans le piège de la berce commune que l’on voyait au bord du chemin.
Au vue des nombreuses fleurs tubulées rassemblées en capitule sur un réceptacle que l’on appelle un involucre de bractées, pas de doute nous sommes bien dans la deuxième plus grande famille végétale au monde, celle des Asteraceae.
Comme nous pouvons le remarquer sur la photo ci-dessous, la tanaisie apprécie en effet les milieux enfrichés mais elle se plait tout aussi bien sur les bords de chemins, les ballasts, les bords de cultures, les talus…
La taille de cette plante vivace est tout à fait variable. En effet elle peut atteindre 1m20 de haut mais s’avachit régulièrement sous le poids de son feuillage et de ses inflorescences.
Comme beaucoup d’autres représentants de sa famille, la tanaisie attire bien des insectes comme ce beau cuivré ci-dessus ou encore un type de puceron spécialiste de l’espèce : Macrosiphoniella tanacetaria.
Les feuilles de cette plante sont assez élaborées, elles sont dans un premier temps découpées, ensuite composées de lobes puis ces mêmes lobes sont eux-mêmes plus ou moins dentés.
L’odeur camphrée très marquée de cette espèce est caractéristique. Profitez de la prochaine saison estivale pour froisser quelques fleurs.
Pour la photo mystère de ce mois-ci nous vous proposons un nouveau format, inspiré d’un jeu lancé par Tela Botanica, la plateforme en ligne de botanique : Question pour un bota’champion. Il consiste en la rédaction de fiches descriptives des espèces accompagnées de leurs cartes questionnaires afin de faire deviner une plante, et bien sûr de mieux la connaître.
Voyons si les indices suivants vous permettent de reconnaître cette plante très commune de nos campagnes :
Je fais partie de la deuxième plus grande famille végétale (en nombre d’espèces connues dans le monde).
Je suis une plante très communes sur les bords de chemins et friches de l’agglomération.
Ma hauteur est comprise entre 60 et 120 centimètres.
Je fais profiter de nombreux insectes de ma floraison à partir de juillet et ce jusqu’à octobre.
Mes inflorescences jaunes sont composées de fleurs exclusivement tubulées, ce qui donne l’impression que je n’ai pas de pétales.
Mes longues feuilles sont fortement découpées, lobées et dentées.
J’émane une odeur camphrée depuis mes fleurs, mes fruits et mes feuilles.
J’ai été introduite sur le territoire européen par les tribus barbares comme celle des Huns notamment pour mes usages médicinaux reconnus.
Telle est la question ! Pour les néophytes en ornithologie, il n’est peut-être pas évident de savoir différencier les deux grands classiques des plans d’eau que sont la foulque macroule et la gallinule poule d’eau. Dans cet article nous allons voir les quelques éléments qui vous permettront de reconnaitre à coup sûr ces deux oiseaux.
Pour commencer citons les points communs entre les deux :
Elles font toutes les deux partie de la famille des RALLIDAE.
Leurs plumages respectifs sont assez sombres malgré une légère nuance de marron grisé et quelques taches blanches pour la poule d’eau.
Les étangs, mares, lacs et autres cours d’eau à végétation dense sont des milieux très appréciés des deux espèces.
Les étangs du parc du château de Grouchy, par exemple, sont un endroit idéal pour croiser la foulque macroule et la gallinule poule d’eau. De nombreux couples y nichent chaque année.
Maintenant penchons-nous sur les spécificités de chacun :
La foulque macroule possède un plumage uniformément noir ou gris foncé et un bec blanc légèrement rosé qui se prolonge en une plaque ovale/arrondie couvrant tout le front. Ses longues pattes plus ou moins jaunes se distinguent de celles de la poule d’eau par leurs étonnants orteils lobés, ce qui les rendent particulièrement imposantes.
Comme on peut le voir sur cette photo, la poule d’eau a un plumage plus diversifié que la foulque. La tête est toute noire, tandis que le cou est légèrement bleuté et le reste du plumage est marron avec quelques taches blanches clairsemées. Les pattes sont aussi longues que l’espèce précédente mais cette fois-ci elles ne sont pas lobées et plutôt de couleur verdâtre. Elles sont particulièrement épaisses en comparaison avec la taille totale de l’oiseau. Son bec est bien caractéristique grâce à sa couleur rouge dominante et muni d’un peu de jaune à l’extrémité. On peut également y observer une plaque frontale en prolongation du bec mais plus petite que celle de sa cousine la foulque.
Sources :
Guide Delachaux : Le guide ornithologique
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De façon occasionnelle, entre les grandes classiques des vieux murs telles que la cymbalaire, les mini-fougères ou bien les sedums, il pourrait être possible de croiser une plante intégralement naturalisée en Ile-de-France : Pseudofumaria lutea, la corydale jaune.
Vous l’aurez peut-être remarqué, le nom scientifique de cette plante de la famille des PAPAVERACEAE se rapporte à un autre genre de la même famille : Fumaria pour les fumeterres. En effet les fleurs du corydale jaune ressemblent beaucoup, par leur forme, à celles des fumeterres.
Mais pour nous recentrer sur notre belle corydale, il faut savoir qu’elle est naturalisée non seulement dans notre région, mais dans toute l’Europe centrale et occidentale. À l’origine cette plante provient des pays balkaniques. En Ile-de-France elle est plutôt commune dans le quart nord-ouest et plus dispersée ailleurs.
Pour la décrire en quelques mots, la corydale jaune forme un coussin assez homogène d’où sortent, de mai à septembre, de belles grappes dressées de 5 à 15 fleurs en trompettes jaunes ou or. Cette vivace est complètement glabre et possède des feuilles plusieurs fois divisées et lobées.
De façon très rare dans toute la France, il peut également être observé une autre espèce du même genre : Pseudofumaria alba, la corydale jaunâtre, qui est introduite via les plantations dans les jardins. D’après la cartographie de répartition communale du CBNBP, elle n’aurait jamais été vue dans le Val-d’Oise, seulement en quelques rares localisations ailleurs dans la région.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Comme tous les ans à la mi-janvier a lieu le comptage WetLands, un comptage international des oiseaux d’eau hivernants dans les zones humides. Sur notre territoire, ce sont les étangs de l’île de loisirs qui sont inventoriés chaque année par la Ligue de Protection des Oiseaux et l’équipe biodiversité de l’agglomération.
Cette année encore les effectifs se réduisent à peau de chagrin et les étangs sont bien tristement vides. Mais, comme à chaque fois, quelques bonnes surprises viennent égayer la journée, comme les grèbes jougris l’an dernier (que l’on n’a malheureusement pas revus cette année).
Pour les plus grands ANATIDAE, seules les espèces introduites étaient présentes : les cygnes tuberculés et les bernaches du canada.
Quatre grèbes huppés pêchaient au milieu des étangs.
Du côté des RALLIDAE (les poules d’eau et les foulques macroules) les effectifs sont moins catastrophiques que l’an passé, mais toujours loin des centaines d’individus que l’on pouvait croiser il y a de cela quelques années.
Des effectifs en hausse
Il y a au moins une espèce pour qui les résultats sont rassurants, ce sont les grands cormorans. Leurs effectifs avaient dégringolé il y a quelques années, mais ils ont l’air d’être à nouveau à la hausse. Cette année le dortoir des cormorans accueillait 180 individus ! (contre 154 en 2022 ; 90 en 2021 et 88 en 2020).
Quelques bonnes surprises
Entre deux rayons de soleil (car oui il y avait du soleil) nous avons eu deux belles surprises.
Nous avons revu notre amie la mouette polonaise baptisée TAXP qui a l’air d’avoir pris ses quartiers d’hiver dans les environs avec toute sa bande.
Elles ont une allure bizarre ces mouettes… Oh! Mais ce sont des vanneaux ! Un groupe d’une centaine de vanneaux huppés a tourné au-dessus de nous tout l’après-midi. En revanche, difficile de dire où ils ont pu aller se poser pour la nuit.
Cette année, point de rougegorge pour nous tenir compagnie, mais des mésanges à longue queue.
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