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Champignons bleus !

Ces morceaux de bois ramassés en forêt de Menucourt ont une intense couleur bleue. Un écolier maladroit aurait-il renversé ses réserves d’encre ? Ou est-ce encore un coup des Schtroumfs ?

Chlorociboria sp. – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Il s’agit bien d’une histoire de champignons, mais rien à voir avec la volvaire gluante de notre village de Schtroumfs. Ici, nous avons affaire à un chlorocibore. Il existe plusieurs espèces dont la détermination passe par l’observation de la taille des spores au microscope… Nous nous contenterons donc du genre, Chlorociboria sp.

Chlorociboria sp. – Menucourt © CACP – Emilie Périé

C’est le mycélium de ce champignon qui donne cette couleur bleue au bois pourri qu’il est en train de décomposer. Les fructifications (l’organe qui a la forme de ce que l’on appelle communément champignon) sont bien plus rares et difficiles à observer. En voyez-vous une au centre de la photo ci-dessus ?

Chlorociboria sp. – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Il faut avoir l’œil ! Elles sont vraiment toutes petites.

Pour aller plus loin :

D’autres observation de Chlorociboria

Fiche technique de Chlorociboria aeruginascens par MycoDB

Agenda, L'actualité de la Nature

Sorties champignons à  Cergy-Pontoise

Dans le bois de Boisemont © CACP – Gilles Carcassès

Les champignons n’ont qu’à  bien se tenir !

Le 7 octobre 2017, la Maison de la nature de Vauréal organisait une sortie champignons dans le bois de Boisemont. J’en ai rapporté de quoi faire une garniture de chanterelles pour mon roti de veau et quelques photos de jolies espèces :

Amanita muscaria – Boisemont © CACP – Gilles Carcassès

Boletus erythropus  mordu par une limace – Boisemont © CACP – Gilles Carcassès

De retour au parking, chacun a déballé son panier pour la séance de détermination par les experts du Club mycologique conflanais qui encadraient la sortie.

Chlorociboria sp. – Boisemont © CACP – Gilles Carcassès

Chlorociboria est un champignon ascomycète qui forme de petites coupes bleues sur le bois pourri. Il faut une loupe pour les observer. Son mycélium teinte en vert les fibres du bois.

Le grand tri des champignons © CACP – Gilles Carcassès

Prochaines sorties

Ne manquez pas les prochaines sorties organisées sur le territoire de Cergy-Pontoise par la Maison de la nature de Vauréal : mercredi 25 octobre de 9h30 à  12h et samedi 4 novembre de 9h30 à  12h. Renseignements et inscriptions sur la page internet de la Maison de la nature de Vauréal.

L'actualité de la Nature

Les ascomycètes nous en font voir de toutes les couleurs

Les truffes, les pézizes, les morilles et l’ergot de seigle sont les plus célèbres des ascomycètes, mais il en existe de très nombreuses autres espèces, souvent petites et diversement colorées. Cette classe représente à  elle seule les trois quarts des espèces de champignons. Leur caractéristique commune réside dans le fait que leurs spores sont enfermées dans des asques. Ce critère requiert une observation au microscope. Les surfaces fertiles des ascomycètes ne sont pas organisées en pores, ni en lames, comme les cèpes ou les girolles qui sont des basidiomycètes. La détermination des ascomycètes est ardue, elle repose essentiellement sur l’observation microscopique.

Ascomycète sur une feuille morte © Gilles Carcassès
Lachnum virgineum sur une feuille de noisetier – Menucourt © Gilles Carcassès

Ces minuscules coupelles blanches sur cette feuille morte de noisetier sont les fructifications d’un champignon ascomycète.

Ascomycète jaune sur une souche © Gilles Carcassès
Orbilia delicatula sur une souche – Menucourt © Gilles Carcassès

Voici une espèce jaune qui dévore une souche de bouleau.

Ascocoryne © Gilles Carcassès
Ascocoryne – Menucourt © Gilles Carcassès

Les Ascocoryne sont aussi des champignons ascomycètes lignivores, ils présentent de belles teintes roses ou mauves et des formes étranges.

Chlorociboria © Gilles Carcassès
Chlorociboria – Rosny-sur-Seine © Gilles Carcassès

Les Chlorociboria en décomposant le bois le teintent en bleu-vert soutenu. Le bois ainsi coloré, avant qu’il ne soit trop pourri, peut être utilisé en marqueterie. On trouve facilement ce champignon en retournant le bois tombé, dans les lieux humides.

Sarcoscypha coccinea © Gilles Carcassès
Sarcoscypha coccinea – Menucourt © Gilles Carcassès

La pézize écarlate aime beaucoup le bois des branches mortes de noisetiers. C’est l’un des rares champignons que l’on peut rencontrer en hiver.

Les ascomycètes