L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Le crapaud commun

Le crapaud commun, Bufo bufo, est un amphibien de l’ordre des Anoures. Cet ordre regroupe les amphibiens carnivores sans queue à  l’âge adulte. Il affectionne les zones humides, dans les sous-bois et proches des plans d’eau. Son activité est principalement nocturne car il ne supporte pas la chaleur. En journée, il se terre dans des cavités pour rester au frais.

Crapaud commun se mettant à  couvert © CACP – Gilles Carcassès

Sa peau peu attrayante, à  l’aspect pustuleux, est son principal moyen de défense. Les tubérosités présentes sur sa peau sécrètent un venin aux propriétés antibiotiques et antiseptiques. Il contient des bufotoxines, le principal composé actif de ce poison. D’autres glandes permettent au crapaud de sécréter un mucus qui empêche le dessèchement de sa peau.

Un excellent auxiliaire

Le crapaud commun consomme les limaces et les escargots en quantité, ce qui en fait un allié précieux du jardinier. Pour favoriser sa présence, il est possible d’aménager des abris à  l’aide de planches en bois, d’écorces et de pots en terre cuite.

Bufo bufo © CACP – Gilles Carcassès

Les matériaux utilisés ne doivent pas être traités car le crapaud pourrait s’intoxiquer. Enfin, l’arrêt des anti-limaces, des anti-mousses et de tout produits toxiques pour l’environnement, favoriserait sans nul doute son retour dans les jardins.

Un animal protégé

En raison du déclin de ses populations, cet animal fait l’objet d’une protection stricte. Tout comme le reste des amphibiens, il est interdit de manipuler ou toucher les crapauds. La Saint-Valentin approche, mais embrasser un crapaud n’est pas une solution pour trouver le prince charmant, cela risque au contraire de le tuer !

Orgie © CACP – Gilles Carcassès

Lors de la période des amours, le crapaud rejoint les mares pour s’y reproduire. Ainsi, il peut être amené à  traverser les routes sur lesquelles il finit souvent écrasé. De nombreux dispositifs sont mis en place pour tenter d’atténuer la mortalité des amphibiens en période de migration sur les routes, comme les crapauducs qui permettent aux crapauds de traverser les voies de circulation en toute sécurité.

Un recensement des amphibiens

L’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France a lancé un recensement afin de connaître les principaux lieux de passage des amphibiens sur nos routes en période de migration. Les résultats permettent d’identifier les zones où l’aménagement d’un crapauduc serait nécessaire. N’hésitez pas à  venir y saisir vos observations d’amphibiens à  partir de février, lorsque débutent les migrations hivernales.

Merci pour eux ! © CACP – Emilie Périé

A vos observations !

Cette espèce figure parmi la liste à  observer dans notre Atlas de la Biodiversité. N’hésitez pas à  venir y saisir vos observations !

Source :

Migration des amphibiens, par l’ARB àŽle-de-France

Le crapaud commun, par le Mag des animaux

Retrouvez d’autres articles sur les amphibiens :

Priorité aux crapauds

La grenouille agile

Le triton ponctué

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Chaumont-sur-Loire édition 2020, j’ai testé pour vous !

« Solstice » de Nicholas Tomlan, prix de la création 2020 © Gilles Carcassès

à‡a faisait bien longtemps que je n’étais pas allé au Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire. J’y suis retourné pour voir quelles idées nouvelles auraient l’heur de me plaire. J’ai beaucoup aimé le jardin de Nicholas Tomlan qui marie avec finesse une profusion de petites plantes très variées, créant une ambiance très naturelle. Je ne suis pas le seul à  avoir aimé, puisque je vois que ce jardin a obtenu le prix de la Création.

« Solstice » de Nicholas Tomlan © Gilles Carcassès

Une entrée de jardin propice aux lézards, voilà  une belle invitation à  une visite attentive à  la biodiversité !

« Solstice » de Nicholas Tomlan © Gilles Carcassès

Le tumulus visible de l’entrée cache une grotte humide et traversante, peut-être l’antre de la couleuvre à  collier ?

Plantes vedettes

Au fil de ma visite, j’ai photographié quelques végétaux qui attisaient particulièrement la curiosité du public :

Cosmos atrosanguineus © Gilles Carcassès

Le cosmos chocolat, qui sent vraiment le cacao, est une vivace tubéreuse. Elle résisterait à  -10° C.

Lysimachia monelli ‘Skylover’ © Gilles Carcassès

Le mouron bleu est passé du genre Anagallis au genre Lysimachia, mais il est toujours aussi fascinant !

Berkheya purpurea © Gilles Carcassès

Cette grande astéracée épineuse (le bourdon donne l’échelle) est le chardon pourpré sud-africain. Dans ses montagnes natales, Berkheya purpurea pousse au bord des ruisseaux. Un sol frais et bien draîné convient bien à  cette vivace rustique méconnue.

Vigna caracalla © Gilles Carcassès

Vigna caracalla est un haricot tropical très vigoureux à  cultiver en annuelle. Il est apprécié pour sa floraison originale et parfumée.

En guise d’au revoir

Pezotettix giornae © Gilles Carcassès

Au bord d’une pièce d’eau, un couple de criquets pansus est venu dans ma main. Ils sont repartis dans un bond prodigieux. En fait, c’est Madame qui saute, Monsieur s’accroche comme il peut ! Au bord de la Loire, l’espèce est à  peu près à  sa limite nord, bien qu’un couple ait été vu à  Herblay en 2017. Ouvrons l’œil !

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Le mythe de Perséphone

Connaissez-vous l’histoire de Perséphone ?

Le réséda jaune, Reseda lutea – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Dans la mythologie grecque, Perséphone est la déesse du printemps. C’est à  son pouvoir qu’on doit le renouveau du printemps, le fleurissement des plantes, le retour des migrateurs, le chant des oiseaux et l’ensemble des éclosions (dans une version simplifiée où seul le printemps serait témoin de la vie). Dans la plupart des versions Hadès, roi des Enfers, enlève Perséphone pour faire d’elle la reine des Enfers à  ses côtés. La déesse est autorisée à  remonter à  la surface de la Terre à  chaque printemps, mais passe le reste de l’année aux royaumes des Enfers. Or, elle parvient à  y faire pousser et fructifier des grenadiers. Exploit remarquable dans un royaume souterrain.

C’est cette histoire qu’est en train de revisiter l’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France (sans la partie kidnapping) avec le projet COOL : Cemeteries, Observation Of Life ; ou l’étude des cimetières vivants. Le pari étant que ces espaces publics peuvent être de véritables réservoirs de biodiversité, si tant est que leur gestion y soit favorable.

L’étude débute cette semaine avec des suivis floristiques et faunistiques (insectes pollinisateurs, hérissons et chauves-souris) pour 4 ans. Sept des cimetières du territoire y sont engagés, et j’y ai déjà  fait de jolies rencontres.

L’ophrys abeille, Ophrys apifera – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

L’ophrys abeille, Ophrys apifera, une orchidée assez commune sur le territoire, rencontrée dans le cimetière intercommunal à  Puiseux-Pontoise.

La linaire couchée, Linaria supina – Osny © CACP – Emilie Périé

La linaire couchée, Linaria supina, une plante rare en àŽle-de-France que j’ai trouvée dans le cimetière d’Osny.

Bien entendu, nous vous tiendrons au courant des avancées de l’étude.

Pour en savoir plus :

L’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France

L’étude Cimetières vivants, par l’Agence Régionale de la Biodiversité

Le réséda jaune, par FLORIF

L’ophrys abeille, par FLORIF

La linaire couchée, par FLORIF

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Des nouveautés pour le SPIPOLL

L’application SPIPOLL sur smartphone

Le SPIPOLL (Suivi Photographique des Insectes Pollinisateurs) est un programme de sciences participatives du Muséum national d’Histoire naturelle et de l’Office Pour les Insectes et leur Environnement qui permet à  tout un chacun de participer aux études sur les communautés d’insectes pollinisateurs. Et pour fêter les 10 ans du programme (le 22 mai dernier), le SPIPOLL s’est refait une petite jeunesse avec la sortie d’une application pour smartphone.

Nous l’avons testée, et on recommande !

 

En pratique

L’utilisation de l’application est très simple. Pour une collection, comptez une trentaine de minutes : 20 min de prise de photo et 10 min de tri et identification.

Faites une pause dans votre journée : choisissez une fleur (un buisson de céanothe, une touffe de géranium, …) prenez votre smartphone dans une main et une tasse à  café dans l’autre (en option) et photographiez pendant 20 min tous les insectes qui se posent sur la fleur.

Collections de ce printemps sur pyracantha, céanothe et géranium herbe-à -robert

Les débutants sont les bienvenus. Le programme est participatif, lorsque que vous ne savez pas identifier un insecte : dites-le (en cochant la case « Je ne sais pas »), les autres participants vous feront des propositions et les experts valideront !

C’est une très belle occasion de participer à  la recherche scientifique. Depuis 10 ans les données du SPIPOLL ont permis de mettre en avant de nombreux phénomènes écologiques.

Nous avions déjà  mentionné les variations de couleurs du syrphe ceinturé, qui est à  nouveau à  l’honneur de nos collections de printemps.

Episyrphus balteatus, le syrphe ceinturé © CACP – Emilie Périé

Mais on parle aussi du lierre grimpant et sa forte attractivité pour les diptères et les hyménoptères à  l’automne, du déclin des populations en milieu urbain, mais de leur maintien grâce au réseau des jardins ou de la mise en évidence d’espèces qu’on croyait bien plus discrètes.

C’est le plein boom des pollinisateurs en ce moment, c’est l’occasion de faire avancer la recherche et de faire de jolies rencontres.

Megachilidae © Luka Thomas, dans le programme SPIPOLL

En parlant de sciences participatives, retrouvez sur ces liens :

Le replay de notre rendez-vous du développement durable sur les sciences participatives

et le support de présentation

Pour aller plus loin :

Le site du SPIPOLL

Télécharger l’application

SPIPOLL, des données qui font avancer la recherche, par VigieNature

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Langue-de-serpent

Un ami botaniste m’a signalé la présence d’une plante rare à  Pontoise. Intéressé, j’accours ! A l’adresse indiquée, je suis aimablement accueilli par la gestionnaire d’un parc privé, elle me montre fièrement un endroit dans sa prairie. Voyons cela : des brunelles, des pâquerettes, des véroniques, un peu de plantain, du lierre terrestre… Ah oui, il y a aussi une plante que je ne connais pas ! Pas vraiment spectaculaire, il faut avoir l’œil dessus !

Je vous présente Ophioglossum vulgatum :

Ophioglossum vulgatum – Pontoise © Gilles Carcassès

Ophioglossum vulgatum est une toute petite fougère à  feuille entière qui affectionne les prairies inondées une partie de l’année. Cette espèce est en fort déclin en Ile-de-France, en raison de la disparition des prairies humides. Il resterait à  peine une dizaine de stations de cette plante dans le Val d’Oise.

De la base de cette feuille naîtra une fronde fertile allongée, étroite et pointue, c’est cet organe qui vaut à  la plante son nom vernaculaire de langue-de-serpent. La plante était autrefois employée pour soigner les maux de gorge.

Mon hôtesse m’explique que la gestion du parc en question est justement en pleine mutation. Certaines parties qui étaient tondues sont depuis ce printemps gérées de façon différenciée, par fauche avec exportation, laissant toutes leurs chances aux gracieuses marguerites et aux orchidées sauvages !

Cette fougère supporte mal la concurrence des autres plantes, aussi pour la favoriser il faudrait retirer les semis naturels d’érables et faucher régulièrement cet endroit, à  bonne hauteur bien entendu pour épargner ses frondes.

Retrouvez dans ce article une autre fougère rare :

On retrouvé le cétérach !

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Un Atlas pour Cergy-Pontoise !

Tout neuf sorti de l’œuf !

Notre nouvel outil de science participative est disponible, vous pouvez y accéder en cliquant directement dans le bandeau menu sur « Atlas de la biodiversité ».

On vous propose de participer avec nous à  l’enrichissement de la connaissance de la biodiversité du territoire. Partez à  la recherche de 14 espèces à  Cergy-Pontoise et informez nous de leur présence.

Seul, en famille, en groupe de naturalistes, à  l’école, en balade, sur le trajet du bureau, en allant faire les courses ou dans le jardin, les occasions ne manquent pas de croiser nos colocataires à  plumes, à  écailles ou à  fleurs. Soyez attentifs et devenez de véritables sentinelles de la biodiversité.

Comment ça marche ?

L’outil se présente comme suit :

Dans le menu déroulant (flèche 1) retrouvez la liste des 14 espèces à  renseigner. En cliquant sur le nom de chacune d’elles vous retrouvez leur portrait, ainsi, pas de doute quant à  l’identification !

Les 14 espèces sont les suivantes : la chouette hulotte, l’hirondelle de fenêtre, le martin pêcheur, le merle noir, la mésange charbonnière ; le caloptéryx splendide, la mante religieuse, le papillon machaon ; le lézard des murailles, le crapaud commun ; la cymbalaire des murailles, l’orchis bouc, le lotier corniculé et le séneçon du cap. Au fil du temps et de vos suggestions nous pourrons rallonger cette liste. Et si d’ici là  vous identifiez d’autres espèces, indiquez-le à  nos partenaires (flèche 4) !

Dans l’onglet « Participez ici! » (flèche 2) indiquez nous vos trouvailles : remplissez le formulaire en indiquant la date, l’espèce rencontrée et sa localisation.

Enfin, consultez les données (flèche 3) sur la carte suivante :

Chaque point correspond à  une observation faite sur le territoire. On compte sur vous pour couvrir Cergy-Pontoise de couleurs !

Astuces

L’outil fonctionne aussi sur smartphone, directement sur le terrain !

Vous pouvez joindre une photo à  votre observation.

Prêts ?

C’est la période d’émergence des libellules et demoiselles. Avez-vous vu le calopteryx ?

Le calopteryx splendide © CACP – Gilles Carcassès

On vous en reparle ce soir lors du Rendez-vous du développement durable sur les sciences participatives, le replay est disponible ici !

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Dans mon compost : l’otite élégante

Otites jucunda © Gilles Carcassès

Un insecte vole autour de mon composteur et finit par se poser sur le rosier ‘Cuisse de nymphe émue’ dont je guette avec impatience la floraison délicatement parfumée. Quelle drôle de mouche ! Thorax rayé, abdomen barré de noir, ailes à  grosses taches sombres et une casquette orange vissée sur la tête : voici qui n’est pas banal. Sa trompe en forme de groin laisse deviner qu’elle se nourrit de sucs à  éponger.

Otites jucunda © Gilles Carcassès

Ici, elle aspire le miellat sucré des pucerons qui brille au soleil sur les feuilles du rosier.

Je la trouve dans la famille des Ulidiidae. Les larves de la plupart des espèces de cette famille se nourrissent de matières en décomposition. Pour cette raison, Otites jucunda fait partie de ces diptères qui fréquentent régulièrement les composteurs, à  l’instar de Psychoda surcoufi.

Sur sa feuille, elle exécute une petite danse pour saluer les lecteurs de Nature en ville à  Cergy-Pontoise :

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Observations au compost

Vous n’avez pas encore de compost chez vous et vous souhaitez pouvoir valoriser vos déchets organiques et observer la faune incroyable qui s’y développe ? Si vous habitez Cergy-Pontoise, sachez que la Communauté d’agglomération peut vous fournir des composteurs, que vous soyez en habitat pavillonnaire ou en collectif.

Retrouvez d’autres habitants du composteur :

la blaniule mouchetée

le cloporte rugueux

la punaise élégante

les collemboles

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Dans mon compost : la cétoine dorée

Larve de cétoine © Gilles Carcassès

Bien dodue !

En retournant mon tas de compost de l’an dernier, je trouve plusieurs de ces larves. Cela crée une émeute chez les poules de l’autre coté du grillage ! Non, elles n’auront pas mes insectes, elles n’ont qu’à  finir leur pain trempé si elles ont faim. Sont-ce des larves de hannetons ? Un gros derrière, des pattes très courtes et cette incapacité à  se déplacer dans ma main : ce ne sont pas des larves de hannetons, mais des larves de cétoine.

Elles sont très utiles au compost car elles consomment la matière organique en décompostion pour en faire un excellent terreau. Et les adlutes sont bien jolis ! Je les vois visiter les fleurs d’aubépines, de sureaux, d’églantiers, d’orangers du Mexique. Au jardin, j’ai remarqué qu’elles ont un faible pour les roses jaunes.

Cétoine dorée (Cetonia aurata) sur une aubépine en fleurs © Gilles Carcassès

Les élytres de la cétoine dorée sont agrémentées de ces subtiles vaguelettes blanches.

Observations au compost

Vous n’avez pas encore de compost chez vous et vous souhaitez pouvoir valoriser vos déchets organiques et observer la faune incroyable qui s’y développe ? Si vous habitez Cergy-Pontoise, sachez que la Communauté d’agglomération peut vous fournir des composteurs, que vous soyez en habitat pavillonnaire ou en collectif.

Source :

La cétoine dorée, par André Lequet

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Psychoda surcoufi

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les collemboles

 

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« 8 mai ornitho »

Moineau domestique, Passer domesticus © CACP – Emilie Périé

Nous dérogeons encore à  la règle et publions un jour férié pour vous transmettre un message de la Ligue de Protection des Oiseaux.

« Ce printemps n’est pas un printemps comme les autres pour l’ornithologie. Et pour cause, impossible, confinés, d’explorer nos sites préférés pour y observer migrateurs et nicheurs.  

Nous pouvons pourtant mettre ce temps à  profit pour récolter des données et nous amuser un peu ! 

Faune-àŽle-de-France lance cette année le «â€¯8 mai ornitho » et vous propose de transformer votre lieu de résidence en observatoire ornithologique ! L’objectif : compter le maximum d’espèces (différentes et en nombres) en 24h depuis son domicile.  »

Tous les détails du protocole ICI

Alors installez vous à  votre meilleur poste d’observation et ouvrez grand les yeux et les oreilles !

Tourterelle turque, Streptopelia decaocto © CACP – Emilie Périé

Et il reste encore 3 jours pour percer le secret de la photo mystère de ce mois-ci !

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Dans le jardin d’Emilie

Qui dit confinement et télétravail, dit aussi observations à  la fenêtre et au jardin. Et en ce printemps si ensoleillé il y en a des choses à  voir !

Dans mon jardin il y a …

Des hôtes à  temps complet

Rosier du jardin © CACP – Emilie Périé

Parmi les plantes horticoles : rosiers, céanothes, choisyas, lauriers, coronilles, pommiers et autres arbustes, les plantes sauvages trouvent aussi leur place.

Pissenlit en fleur, Taraxacum sp. © CACP – Emilie Périé

Et ce printemps n’est pas avare en fleurs : géraniums, alliaires, chelidoines, vesces, myosotis et pissenlits offrent généreusement couleurs, senteurs et nectar à  nos amis les butineurs.

Myosotis sp. © CACP – Emilie Périé

Des butineurs pour le repas

Le grand bombyle, Bombylius major, sur le groseillier © CACP – Emilie Périé

Dans cette catégorie non plus les représentants de manquent pas ! Pour n’en citer que quelques’uns on peut observer chez les hyménoptères : le frelon européen, la guêpe germanique, l’abeille charpentière, les osmies cornues et rousses, l’abeille domestique dont la ruche est sur le toit de la gare et des bourdons de tous types (bruns, noirs, à  bandes blanches ou à  bandes jaunes) ; chez les diptères : le grand bombyle, l’eristale des fleurs, l’epistrophe élégant ou le syrphe porte-plume ; chez les lepidoptères : la piéride du navet, le citron, le robert-le-diable, l’azuré des nerpruns, la belle dame et le tabac d’Espagne ; chez les coléoptères : la cétoine dorée ou le clyte bélier.

L’épistrophe élégant mâle, Epistrophe eligans © CACP – Emilie Périé

Ils sont bien entendus accompagnés des fourmis et coccinelles qui se délectent des pucerons et d’araignées comme Misumena vatia qui feront d’une abeille un repas.

Le clyte bélier, Clytus aeritis © CACP – Emilie Périé

Des qui s’installent

L’osmie rousse, Osmia bicornis © CACP – Emilie Périé
Hôtels à  osmies © CACP – Emilie Périé

A la suite de l’osmie cornueOsmia cornuta, la noire et feu, c’est l’osmie rousse, Osmia bicornis, plus blonde que la précédente, qui a entrepris d’occuper toute ma fenêtre. J’ai donc installé un deuxième hôtel qui commence à  se remplir. J’ai maintenant un vrai petit lotissement ! Il y a 7 nids occupés dans les hôtels et sans doute autant dans les fenêtres de la maison.

Des chanteurs

Et la star est la fauvette à  tête noireSylvia atricapilla, qui ne manque pas une occasion de donner de la voix.

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Mais aussi la mésange bleue, Cyanistes caeruleus, plus discrète pendant qu’elle construit son nid.

La mésange bleue préparant son nid © CACP – Emilie Périé

Ou la mésange charbonnièreParus major, qui n’a rien à  envier à  la puissance de la fauvette.

La mésange charbonnière © CACP – Emilie Périé

Ces trois boules de plumes cohabitent plutôt bien avec les rouges-queues noirs, le rouge-gorge familier, les accenteurs mouchets, les pinsons des arbres, les pies bavardes, les tourterelles turques et les corneilles noires.

La corneille noire, Corvus corone © CACP – Emilie Périé

Des voyageurs

Le héron cendré © CACP – Emilie Périé

Le ciel aussi est un formidable espace d’observation. Tous les soirs j’admire le ballet des pigeons et des perruches qui regagnent Paris pour la nuit après s’être nourris dans la campagne francilienne. Mais j’ai également eu le droit à  des passages plus atypiques, comme celui du héron cendré. Et bien plus haut dans le ciel ce sont les buses variables et les faucons crécerelles qui mènent la danse. Trop loin pour l’objectif malheureusement, mais j’attends patiemment un piqué du faucon qui attrape une proie pour le voir de plus près.

Et vous ?

N’oubliez pas de transmettre toutes vos belles observations aux naturalistes qui en alimenteront leurs sujets de recherche. Les observatoires de VigieNature, Faune-àŽle-de-France ou CETTIA sont des espaces dédiés à  cela !

En ce 1er mai, je ne résiste pas à  l’envie de vous offrir un brin de muguet.