L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Chaumont-sur-Loire édition 2020, j’ai testé pour vous !

« Solstice » de Nicholas Tomlan, prix de la création 2020 © Gilles Carcassès

à‡a faisait bien longtemps que je n’étais pas allé au Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire. J’y suis retourné pour voir quelles idées nouvelles auraient l’heur de me plaire. J’ai beaucoup aimé le jardin de Nicholas Tomlan qui marie avec finesse une profusion de petites plantes très variées, créant une ambiance très naturelle. Je ne suis pas le seul à  avoir aimé, puisque je vois que ce jardin a obtenu le prix de la Création.

« Solstice » de Nicholas Tomlan © Gilles Carcassès

Une entrée de jardin propice aux lézards, voilà  une belle invitation à  une visite attentive à  la biodiversité !

« Solstice » de Nicholas Tomlan © Gilles Carcassès

Le tumulus visible de l’entrée cache une grotte humide et traversante, peut-être l’antre de la couleuvre à  collier ?

Plantes vedettes

Au fil de ma visite, j’ai photographié quelques végétaux qui attisaient particulièrement la curiosité du public :

Cosmos atrosanguineus © Gilles Carcassès

Le cosmos chocolat, qui sent vraiment le cacao, est une vivace tubéreuse. Elle résisterait à  -10° C.

Lysimachia monelli ‘Skylover’ © Gilles Carcassès

Le mouron bleu est passé du genre Anagallis au genre Lysimachia, mais il est toujours aussi fascinant !

Berkheya purpurea © Gilles Carcassès

Cette grande astéracée épineuse (le bourdon donne l’échelle) est le chardon pourpré sud-africain. Dans ses montagnes natales, Berkheya purpurea pousse au bord des ruisseaux. Un sol frais et bien draîné convient bien à  cette vivace rustique méconnue.

Vigna caracalla © Gilles Carcassès

Vigna caracalla est un haricot tropical très vigoureux à  cultiver en annuelle. Il est apprécié pour sa floraison originale et parfumée.

En guise d’au revoir

Pezotettix giornae © Gilles Carcassès

Au bord d’une pièce d’eau, un couple de criquets pansus est venu dans ma main. Ils sont repartis dans un bond prodigieux. En fait, c’est Madame qui saute, Monsieur s’accroche comme il peut ! Au bord de la Loire, l’espèce est à  peu près à  sa limite nord, bien qu’un couple ait été vu à  Herblay en 2017. Ouvrons l’œil !

L'actualité de la Nature

Mouron rouge

Mouron rouge – potager fruitier du château de la Roche-Guyon © CACP – Gilles Carcassès

Au potager fruitier de La Roche-Guyon, j’ai fait cette émouvante rencontre au bord d’une allée : un tout petit pied de mouron rouge.

Quand j’étais gamin, mon grand-père me mettait en garde : « Ne donne pas de mouron rouge aux lapins, c’est du poison ! ». Comme la santé des gentils lapins m’importait, j’ai appris très tôt les rudiments de la botanique !

Lysimachia arvensis, le mouron rouge © CACP – Gilles Carcassès

Et comment reconnaître le mouron rouge quand il n’est pas en fleurs ? Il faut retourner ses petites feuilles, elles sont ponctuées de taches brunes.

Lysimachia arvensis ‘Orange’ © Ecole Du Breuil

Saviez-vous que cette adventice annuelle des jardins est aussi une plante horticole ? Voici sa variété ‘Orange’ présentée à  l’école Du Breuil. On ne peut pas dire que cette obtention ait eu un énorme succès commercial…

Lysimachia monelli ‘Blue light’ © Gilles Carcassès

En revanche, cette espèce voisine à  grandes fleurs bleues, vivace sous le climat méditerranéen, est plus souvent rencontrée dans les compositions florales, notamment pour égayer de petites jardinières. On la trouve parfois sous son ancien nom Anagallis monelli.

Source :

Mouron rouge, un clown au jardin, par Sauvages du Poitou