Du 20 au 24 mai, c’est la fête de la nature et la liste des manifestations prévues est en ligne sur le site officiel de la fête de la nature. Trois manifestations labellisées sont pour l’instant recensées pour l’agglomération de Cergy-Pontoise :
Si vous souhaitez participer ou organiser une manifestation rendez-vous sur le site de la fête de la nature.
L’organisateur peut être un professionnel, une association, une collectivité, une entreprise, un enseignant, un animateur… et même un simple particulier. L’inscription d’activités est possible sur le site de la fête de nature jusqu’au 15 mai.
Pour les participants, le site présente dans ses fiches détaillées, les modalités d’inscriptions (onglet : participer) et la localisation de la manifestation. Attention, les places sont limitées !
Au pied de la Philharmonie de Paris, sur une pelouse du parc de la Villette, j’ai observé ces jours-ci une nouvelle danse très à la mode : mouettes rieuses, étourneaux, merles, tout le monde s’y mettait (avec plus ou moins d’élégance). Surclassant les autres oiseaux par son sens du rythme et sa virtuosité, le meilleur artiste était incontestablement le goéland.
Y aurait-il un rapport avec le célèbre festival de hip-hop de la Grande Halle de la Villette ?
Pas du tout ! Il s’agit d’une technique apprise par ces oiseaux pour faire sortir les vers de terre dont ils se nourrissent. Les lombrics en effet sont sensibles aux vibrations. On prétend qu’ils fuient à l’approche des taupes. Cela me paraît une explication plausible. En tout cas, ça fonctionne !
Très bizarre, cette vielle branche de bouleau trouvée dans un tas de bois abandonné en forêt ! Qui donc a fait ces trous ronds bien alignés ? Un maniaque de la perceuse ? Un champion de tir à la carabine ?
Le bois était tellement décomposé que la branche s’est vidée du terreau qu’elle contenait lorsque j’ai voulu la redresser. Vu de l’intérieur, il apparaît que les trous sont reliés par une galerie.
J’ai trouvé la clé du mystère dans une vieil ouvrage sur les coléoptères. De tels alignements sont la signature d’une espèce de scolyte inféodée aux bouleaux : Scolytus ratzeburgii, nommé aussi grand scolyte du bouleau.
Ces trous sont les orifices d’accouplement par où le mâle s’introduit et féconde la femelle à mesure de sa progression dans sa galerie de ponte. Les œufs fécondés donnent naissance à des larves qui creusent sous l’écorce des galeries perpendiculaires à la galerie maternelle, puis divergentes.
On voit, de part et d’autre de la galerie maternelle large et droite, les encoches de ponte prolongées par les galeries larvaires sinueuses dont la largeur augmente avec la croissance de la larve.
Les scolytes sont des insectes utiles dans le processus de décomposition du bois. En cas de pullulations, ils peuvent cependant causer de grands dégâts.
En soulevant l’écorce d’un tronc pourri dans le parc du château de Menucourt, j’ai trouvé cet animal étrange de presque trois centimètres de long. On dirait un mille-pattes, mais qui n’aurait que six pattes ! A ce détail, on comprend qu’il s’agit bien d’un insecte et non d’un myriapode. C’est même la larve du plus chic de nos coléoptères forestiers : le cardinal.
La larve du cardinal est une carnassière. Elle dévore d’autres larves d’insectes et petits animaux qui vivent sous les écorces des branches pourries, qu’elle pince à l’aide de ses mandibules acérées. Ses antennes lui servent sans doute à repérer ses proies.
On peut trouver en Ile-de-France deux espèces de Pyrochroa. Sur la photo ci-dessus, on reconnait Pyrochroa serraticornis à sa tête rouge, Pyrochroa coccinea ayant la tête noire. Et comme ses antennes ne sont pas pectinées, on sait que c’est une femelle.
L’adulte du cardinal à tête rouge fréquente les plantes basses des clairières et se nourrit de sève ou de nectar.
L’atelier « Berges/au bord de l’eau » organisé le 10 mars 2015 par Natureparif à l’attention des animateurs nature franciliens était consacré à la morpho-écologie des rivières, la faune et la flore des cours d’eau et des zones humides et la renaturation des berges. L’après pique-nique fut consacré à la découverte sur le terrain des différents faciès du Petit Rosne.
Au prix de quelques acrobaties dans les ronces, nous découvrons le terrier du martin-pêcheur que nous avons vu filer en arrivant.
En farfouillant dans un fossé fangeux, je mets la main sur un beau dytique dont je ne connais pas l’espèce. Mon camarade Maxime me l’a courageusement tenu pour la séance photo (les éperons épineux des tibias postérieurs peuvent piquer).
Après recherches, je détermine l’espèce Dytiscus semisulcatus, reconnaissable à ses élytres bordées de clair et son ventre noir. Notre dytique est un mâle : on remarque sur ses tibias antérieurs les larges disques d’adhésion qui lui permettent de s’agripper solidement à la femelle.
Quelques escargots plus loin, nous relevons la tête : plus de groupe ! Heureusement le GPS de Maxime a su nous trouver une gare pour le retour sur Paris.
Les clausilies se nourrissent de lichens ou d’algues unicellulaires, on les rencontre sur les rochers moussus, les troncs, dans la litière, sur le bois mort…
La famille des Clausilidae compte une trentaine d’espèces en France. Le sens d’enroulement de la coquille est toujours senestre (sauf quelques exceptions, ce serait trop simple). On distingue les espèces à la présence et la forme de dents et de plis à l’ouverture de la coquille. Ici il s’agit de Clausilia bidentata bidentata.
L’une des espèces, la clausilie romaine, n’existe nulle part ailleurs dans le Monde que dans les Appenins près de Rome, et… à l’intérieur des arènes de Nîmes ! Les Romains l’auraient amené là involontairement il y a 2000 ans. Elle prospère depuis sur certains murs des arènes. Le gestionnaire du site a promis de ne plus utiliser de désherbants dans le secteur où habite ce rarissime escargot eu égard à sa grande fragilité.
Le Comité de Défense de l’Environnement de Menucourt organisait dimanche 8 mars 2015 sa deuxième sortie à la découverte des oiseaux du parc du château de Menucourt.
Une douzaine de personnes s’étaient inscrites, et elles ont eu la chance de bénéficier d’un temps splendide.
Les explications pédagogiques et l’expertise d’Eric Grosso, guide ornithologique amateur, ont été une nouvelle fois très appréciées.
Nous avons pu observer les pics épeiches, les mésanges à longue queue, les pigeons ramiers et colombins, le faucon crécerelle, le roitelet triple bandeau, le grèbe castagneux…
D’autres oiseaux, comme la grive musicienne, le rouge-gorge, le pinson des arbres, la sitelle torchepot, ne se sont pas montrés, mais ils nous ont fait la démonstration de leurs talents musicaux.
Pour les photos d’oiseaux, la visite en groupe n’est pas franchement propice, mais j’ai tout de même réussi à tirer le portrait d’un groupe de pigeons colombins particulièrement complaisants.
A vrai dire, ils ne risquaient pas de s’envoler : ils sont en plastique ! Ce sont des leurres destinés à attirer les pigeons de passage. Des chasseurs les avaient installés à la cime de ce grand chêne il y a quelques décennies sans doute, et ils devaient se tenir à l’affà»t cachés dans une cabane perchée à proximité. La cabane en bois a fini par tomber de son arbre et disparaître. Seuls sont restés, un peu ridicules, les faux pigeons sur leur perchoir en ferraille déglingué.
Vendredi 27 février 2015, un beau soleil printanier nous invite à sortir. Direction : le massif forestier de l’Hautil.
Les premières feuilles des iris des marais pointent d’une mare forestière peu profonde. Entre les touffes de végétation exposées à la lumière, apparaissent d’étranges nuées grises. Puis, en nous approchant, nous distinguons de nombreuses têtes émergeant de ces agglomérats gélatineux constitués de milliers d’œufs.
La température ambiante a donné le signal du réveil. A peine sortie de l’hibernation, les amphibiens, anoures (grenouilles, crapauds et rainettes) ou urodèles (tritons et salamandres), se dirigent vers les points d’eau pour s’y reproduire, leurs progénitures étant tributaires de l’eau pour leur développement. Ces deux phases de vie qui les caractérisent (aquatique pour les jeunes et terrestre pour les adultes), amènent les amphibiens à faire annuellement de plus ou moins longs déplacements selon les espèces entre leurs gîtes hivernaux, le lieu de reproduction et leurs gîtes estivaux.
Certaines espèces sont plus précoces que d’autres pour sortir de l’hibernation. Les grenouilles rousses, qui habitent en forêt, sont ainsi parmi les premières à rejoindre leur lieu de reproduction.
Pour l’accouplement, le mâle grimpe sur la femelle et l’empoigne sous les aisselles avec ses pattes antérieures. Il restera ainsi fermement agrippé plusieurs heures, provoquant l’évacuation des œufs. Cette puissante étreinte des anoures et des urodèles s’appelle l’amplexus. Une fois les œufs sortis, le mâle les asperge de son sperme pour les féconder.
La grenouille agile et la grenouille rousse sont les deux seules espèces de grenouilles brunes présentes en Ile-de-France. Faire la différence entre les deux n’est pas toujours aisé car il existe une forte variabilité individuelle concernant les critères morphologiques (forme du museau, détails de l’œil, couleur du ventre, longueur de la patte postérieure…). Aussi, faut-il croiser ces critères et s’appuyer éventuellement sur d’autres éléments comme le chant, le calendrier de migration ou l’aspect des pontes et la forme des têtards pour fonder sa détermination.
Chez les crapauds, les oeufs sont regroupés en cordons alors que chez les grenouilles du genre Rana les amas d’œufs s’agglomèrent en paquets.
L’ensemble des mares et zones humides forestières du massif de l’Hautil constituent un réseau utilisé par les quatre espèces d’amphibiens répertoriés par le Conseil Général du Val d’Oise, mais aussi par des insectes et des vertébrés qui viennent y boire et s’y nourrir.
Les conditions écologiques peuvent varier d’une année sur l’autre sur ces zones humides forestières. Il est indispensable que les mares soient préservées et reliées entre elles pour la survie des espèces.
La disparition des milieux humides, la pollution de l’eau et la circulation routière qui engendre chaque année des pertes considérables lors des migrations, constituent les plus fortes menaces pour les populations d’amphibiens.
Ce grimpereau a fait une mauvaise rencontre : la vitre de la fenêtre du salon. Chaque année des oiseaux meurent de ces chocs contre des surfaces vitrées. Mais pourquoi se jettent-ils sur nos fenêtres ?
Il y a deux explications : la transparence et le reflet.
Lorsqu’un oiseau voit des branches ou un perchoir quelconque à travers une ou plusieurs surfaces vitrées, il peut vouloir aller s’y poser sans percevoir l’obstacle que constitue la ou les vitres. C’est le cas des fenêtres en vis-à -vis dans une pièce, ou des parois vitrées d’un abribus par exemple.
J’ai trouvé un matin ce merle femelle mort au pied de la passerelle vitrée de l’immeuble du Verger à Cergy (quartier Grand centre).
Le reflet peut être trompeur de la même façon. Mais l’oiseau peut aussi y voir l’image d’un congénère et les espèces les plus belliqueuses peuvent foncer sur l’intrus qui n’est que leur propre reflet.
Pour les oiseaux migrateurs, les grands immeubles éclairés la nuit peuvent aussi faire des ravages s’ils sont dans un couloir de migration.
Quelles solutions ?
Un voilage réduira grandement les risques de confusion due à la transparence. Une sérigraphie peut être aussi très efficace, à condition que les dessins ne laissent aucun espace vide plus grand que la paume de la main.