L'actualité de la Nature

Nids d’oiseaux

De drôles de nids !

Nids d’oiseaux – Cergy © CACP – Léo Micouin

Lors de notre dernière sortie à  la plaine des Linandes de Cergy, près du village des Schtroumpfs, nous avons observé ces petits nids d’oiseaux. Cela nous a cependant surpris car ceux-ci étaient minuscules, abondants, et leurs œufs étaient disposés dans un désordre sans nom. Quel genre d’oiseau laisserait ses œufs à  l’abandon de la sorte ? Serait-ce là  l’œuvre des petits êtres bleus ?

La réalité est encore plus surprenante à  mes yeux : il s’agit de Cyathus olla, un champignon à  l’allure peu commune que l’on retrouve souvent sur les paillages de BRF (Bois Raméal Fragmenté).

Cyathus olla – Cergy © CACP – Emilie Périé

Les petits « œufs » que vous voyez dans les coupoles sont en réalité des péridioles, les organes de fructification du champignon. Lorsque le temps est pluvieux et qu’une goutte d’eau tombe dans la coupole, les œufs sont expulsés à  plus ou moins longue distance du nid.

Après un atterrissage hasardeux, le péridiole s’accroche à  son nouveau support (plante, roche, meuble de jardin…) à  l’aide d’un fil gluant. Il pourra par la suite libérer ses spores et ainsi assurer la dispersion de l’espèce.

Péridioles de Cyathus olla – Parc des Linandes © CACP – Emilie Périé

Surprenant, n’est-ce pas ?

La photo mystère de janvier 2018

Cette nouvelle observation semble concorder avec la photo mystère irrésolue du 5 janvier 2018. En fin de compte, n’aurions-nous pas affaire à  un péridiole ?

Sources :

Péridiole, par Jardinier paresseux

Cyathus olla, par Société mycologique de la Côte-d’Or

Retrouvez un autre article sur les champignons :

Les champignons du BRF

L'actualité de la Nature

Araignée du soir, espoir

Zoropsis spinimana femelle – Poissy © CACP – Gilles Carcassès

Et pas n’importe quelle araignée : Zoropsis spinimana, femelle ! Il y a tout juste un an, Gilles présentait le mâle de cette espèce et espérait avoir l’occasion de croiser la femelle. C’est chose faite. Et il n’avait pas menti, elle est effectivement bien plus imposante que le mâle, comme souvent chez les araignées.

La zoropse à  patte épineuse est parfois appelée l’araignée Nosferatu, en référence aux motifs de son céphalothorax. C’est une paréidolie fréquente, beaucoup y voient les traits du vampire Nosferatu. Vous aussi ?

Paréidolie de Nosferatu sur l’abdomen de Zoropsis spinimana © CACP – Gilles Carcassès

Cette marque n’est heureusement pas porteuse de malédiction, bien au contraire. La zoropse à  patte épineuse, habitante des maisons présente deux avantages : elle ne tisse pas de toile et elle chasse les insectes et autres araignées de la maison. Une vraie fée du logis !

Pour en savoir plus :

Zoropsis spinimana, par l’INPN

Les araignées de nos maisons, par l’ANCA

Différencier les mâles des femelles chez les araignées, par Science Infuse

Retrouvez d’autres paréidolies dans nos articles :

Le lamier amplexicaule

La noctuelle de l’arroche

La cicadelle de l’érable

L'actualité de la Nature

Les belles chenilles de l’année 2019

Nous vous présentions hier quelques-uns des papillons, dans leur forme adulte, qui font la diversité de notre territoire. Mais leurs chenilles n’en sont pas moins éclectiques. Voici quelques-unes des plus belles chenilles que nous avons observées cette année.

Les colorées

La célèbre chenille du machaon :

La chenille du machaon, Papilio machaon © CACP – Gilles Carcassès

La belle chenille de la goutte de sang :

La chenille de la goutte de sang, Tyria jacobaeae © CACP – Gilles Carcassès

Les poilues

La chenille de la piéride du chou qui fait le festin des mésanges :

La chenille de la piéride du chou, Pieris brassicae © CACP – Gilles Carcassès

Les toutes velues chenilles de la livrée des prés :

Des chenilles de la livrée des prés, Malacosma castrensis © CACP – Emilie Périé

Une épineuse

La chenille du paon de jour :

La chenille du paon de jour, Aglais io © CACP – Emilie Périé

Une suspendue

La chenille de la phalène brumeuse en descente le long d’un fil de soie pour préparer sa nymphose sous terre.

La chenille de la phalène brumeuse, Operophtera brumata © CACP – Gilles Carcassès

Le petit monde des papillons nous offre bien des merveilles …

Retrouvez dans nos articles d’autres histoires de chenilles :

Le compagnon accompagné

Le dessert des mésanges

Le temps des chenilles

L'actualité de la Nature

Les beaux papillons de l’année 2019

Au cours de l’année 2019 nous avons photographié pas moins de 78 espèces de papillons différentes. Voici une sélection de couleurs, de formes et de tailles variées pour illustrer la diversité de notre territoire.

La thécla de la ronce

Callophrys rubi, la thécla de la ronce © CACP – Gilles Carcassès

Callophrys rubi, la thécla de la ronce sur une fleur d’euphorbe.

Le paon de jour

Aglais io, le paon de jour © CACP – Emilie Périé

Aglais io, le paon de jour sur une fleur d’Erigeron annuus.

La sésie de l’oseille

Pyropteron chrisidiformis, la sésie de l’oseille © CACP – Alexandra Marques

Pyropteron chrisidiformis, la sésie de l’oseille sur une fleur de matricaire.

Le souci

Colias crocea, le souci © CACP – Gilles Carcassès

Colias crocea, le souci sur une fleur de gesse (Lathyrus latifolia).

L’écaille mendiante

Diaphora mendica, l’écaille mendiante © CACP – Gilles Carcassès

Diaphora mendica, l‘écaille mendiante sur une tige de cirse.

La zygène de la filipendule

Zygena filipendulae, la zygène de la filipendule © CACP – Gilles Carcassès

Zygena filipendulae, la zygène de la filipendule sur une fleur de marguerite.

Le collier de corail

Aricia agestis, le collier de corail © CACP – Alexandra Marques

Aricia agestis, le collier de corail sur une fleur de centaurée.

Aethes tesserana

Aethes tesserana © CACP – Gilles Carcassès

Aethes tesserana sur une feuille de tanaisie (Tanacetum vulgare).

L’acidalie ornée

Scopula ornata, l’acidalie ornée © CACP – Emilie Périé

Scopula ornata, l’acidalie ornée dans la rosée des luzernes.

Le crambus du pin

Catoptria pinella, le crambus du pin © CACP – Gilles Carcassès

Catoptria pinella, le crambus du pin sur une feuille d’aubergine.

La sylvaine

Ochlodes sylvanus, la sylvaine © CACP – Gilles Carcassès

Ochlodes sylvanus, la sylvaine sur une feuille d’ortie.

Retrouvez les portraits de leur compagnons de l’année :

L'actualité de la Nature

Une biodiversité qui se porte bien !

Je suis allé pour vous à  Paris aux rencontres nationales Lichens Go ! C’est un nouveau programme de science participative dédié au suivi des lichens sur le tronc des arbres en ville.

Détermination de lichens avec la clé de Lichens Go ! © CACP – Gilles Carcassès

J’ai révisé les critères de détermination des espèces les plus courantes : c’est dur mais avec une bonne loupe on peut y arriver.

Le recueil des données Lichens Go ! sur un tronc de paulownia place Jussieu © CACP – Gilles Carcassès

Ensuite je me suis exercé aux travaux pratiques sur le terrain. On a créé un attroupement de curieux…

Et l’après-midi, des conférences très intéressantes ont complété notre érudition sur le sujet. Comme pour les oiseaux et les insectes, je m’attendais à  ce que l’on nous annonce le déclin de la diversité des espèces de lichens. Mais non ! Les lichens des troncs d’arbres en ville se portent comme des charmes. Pour preuve ce graphique extrait de la présentation de Simon Rivart, chercheur à  l’UMS Patrimoine Naturel :

Le nombre d’espèces de lichens est en nette progression à  Paris depuis 1981. Les suies de la combustion du charbon, puis le SO2 de celle des fiouls lourds avaient eu raison de la diversité lichénique de la capitale. Et si la pollution de l’air urbain n’a pas disparue, il faut bien reconnaître que l’impact dramatique des pluies acides sur la végétation est derrière nous.

Xanthoriz
Xanthoria parietina sur le tronc d’un hêtre – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez notre autre article :

Lichens

Liens utiles :

Clé de détermination de Lichens Go !

Protocole Lichens Go !

Retrouvez trois exposés sur les lichens lors des rencontres naturalistes 2018 :

Les lichens de la région àŽle-de-France, par Rémi Poncet

à‰volution temporelle des cortèges lichéniques du 19è siècle à  aujourd’hui à  Paris et à  l’Arboretum de Chevreloup, par Simon Rivart

Le programme de Sciences participatives Lichen Go ! par Simon Rivart

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Bilan 2019 de nos observations ornithologiques

Pinson femelle, Fringilla coelebs © CACP – Emilie Périé

Comme chaque année, nous avons participé au Suivi Temporel des Oiseaux Communs (STOC) en avril et mai, afin d’avoir un aperçu de la faune nicheuse sur le territoire de Cergy-Pontoise.

Retrouvez dans notre rapport STOC 2019 tous les détails du comptage.

Voici quelques-uns des faits marquants de l’année :

Quinté gagnant

à‰tourneau sansonnet, Sturnus vulgaris – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

De façon peu surprenante, les effectifs de nos comptages de printemps ont été dominés par les espèces vivant en colonies ou se regroupant en dortoir : les pigeons ramiers, les étourneaux sansonnets, les moineaux domestiques, les pies bavardes et les martinets noirs. Ce résultat, bien qu’attendu, est rassurant au regard des tendances nationales de ces oiseaux. L’étourneau par exemple a vu ses populations réduire de 18 % depuis 2001.

Nouvelles venues

Aigrette garzette, Egretta garzetta © CACP – Gilles Carcassès

Cette année c’est l’aigrette garzette qui nous a fait l’honneur de sa visite sur le territoire. Elle n’avait encore jamais été recensée dans nos comptages de printemps.

En dehors de la période de protocole il nous arrive aussi de faire de belles rencontres, comme celle du bruant zizi au début de l’année !

Bruant zizi mâle, Emberiza cirlus – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

Quelques tendances

Au niveau national les tendances générales sont à  la baisse avec une perte de 6,6 % des effectifs totaux d’oiseaux sur la période 2004-2019. C’est également le cas pour plusieurs espèces du territoire.

Mésanges à  longue queue, Aegithalos caudatus – Cergy © CACP – Emilie Périé

Les effectifs de mésanges à  longue queue ont diminué de 17 % depuis 2001.

Linotte mélodieuse, Linaria cannabina © CACP – Emilie Périé

Ceux de la linotte mélodieuse ont diminué de 14 % sur la même période.

Mais, quelques bonnes nouvelles sont à  noter.

Fauvette à  tête noire, Sylvia atricapilla – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Les populations de fauvette à  tête noire sont en hausse de +24% depuis 2001.

De plus, une récente étude menée à  partir des résultats du STOC sur les réserves naturelles montre que dans ces espaces protégés les effectifs ont augmenté de 12,5 % ! Il serait intéressant d’avoir une étude similaire sur notre territoire voisin qu’est le Parc Naturel Régional du Vexin Français.

A la mangeoire

Outre le STOC, il existe d’autres protocoles qui permettent de suivre les populations d’oiseaux tout au long de l’année. Par exemple, avec BirdLab et Oiseaux des Jardins nous avons observé les oiseaux qui passent l’hiver chez nous, comme le verdier d’Europe.

Verdier d’Europe à  la mangeoire – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Des migrateurs

Enfin, parmi les oiseaux que nous observons il y en a qui se contentent de traverser notre territoire pendant leur migration hivernale. Cet hiver nous avons ainsi croisé la route du pipit farlouse, du bruant des roseaux et de la grive mauvis.

Pipit farlouse, Anthus pratensis – Cergy © CACP – Emilie Périé

Sources :

Les résultats du STOC de 2001 à  2018, par VigieNature

L’étude sur les réserves naturelles, par VigieNature

Retrouvez les oiseaux de l’année dans nos articles :

Les oiseaux du Parc des Arènes

Le tarier pâtre

Le retour du merle

Le rouge-queue noir

La buse variable

Ainsi que nos observations des années précédentes :

Observations 2018

Observations 2017

Observations 2016

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La piéride de la rave

Chenille de Pieris rapae © CACP – Gilles Carcassès

Joli contraste !

Dans un massif fleuri automnal, ce très beau chou frisé décoratif héberge quelques chenilles. J’en dégage une des plis du feuillage pour mieux la photographier. Avec cette tête verte et une ligne jaune sur le dos, pas de doute, c’est la chenille de la piéride de la rave, Pieris rapae, de la famille des Pieridae.

Elle présente aussi une ligne jaune discontinue sur le flanc.

A quoi ressemble l’adulte ?

Pieris rapae, la piéride de la rave, sur une lavande – Maurecourt © CACP – Gilles Carcassès
Couple de piérides du chou, Pieris brassicae © CACP – Gilles Carcassès

L’adulte se différencie de la piéride du chou, Pieris brassicae, par la forme de la tache noire présente à  l’apex de l’aile antérieure : vaguement rectangulaire, elle s’étend sur le bord antérieur alors que chez la piéride du chou cette tache est en forme de croissant aux deux extrémités effilées. Autre différence : la piéride de la rave est plus petite que celle du chou.

Source :

Pieris rapae, par l’Atlas des papillons de jour d’Ile-de-France (Cettia)

Retrouvez dans cet article une autre espèce de la même famille :

Mais où sont passées les femelles ?

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Le pic vert

Bravo à  Françoise et à  Antoine qui ont reconnu la crête du pic vert tapis dans l’herbe !

Mais contrairement au beau mâle que Gilles avait présenté il y a quelques années, notre pic vert n’a pas de moustaches rouges, c’est donc une femelle.

Pic vert femelle – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

Pour comparer, voici un mâle vu une semaine plus tôt au parc des Larris à  Pontoise*. On voit nettement une bande rouge partant du bec.

*Durant l’hiver les pics verts sont solitaires, ils ne se mettent en couple qu’au début du printemps.

Pic vert mâle – Pontoise © CACP – Emilie Périé

Cet oiseau des lisières forestières partage son temps entre les prairies et pelouses dans lesquelles il mange des insectes (fourmis et coléoptères notamment), et les vieux arbres des forêts, haies et vergers. C’est sur ces arbres, le plus souvent morts, qu’il va taper du bec et produire les sons caractéristiques des pics. Ces percussions lui sont utiles à  plusieurs égards : il appelle des congénères, il déloge des insectes sous l’écorce, il creuse son nid (jusqu’à  30 cm de profondeur dans le tronc !). Mais, outre ces toc-tocs, le pic vert est un bon chanteur. Son chant mélodieux ressemble un peu à  un rire.

Pic vert femelle, sans doute en recherche d’insectes – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

Pour en savoir plus :

Apprenons à  reconnaître le chant du pic vert, avec le Studio Les trois becs

Le pic vert, par l’INPN

Pourquoi le pic-vert ne devient pas toc-toc, par Ominologie.fr

Retrouvez d’autres pics dans nos articles :

Le pic mar

Le pic noir

Le pic épeiche

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Stratiomys potamida

Stratiomys potamida en séance photo – Osny © CACP – Emilie Périé

Revenons sur une séance photo estivale pour faire les présentations avec cette bien jolie mouche : Stratiomys potamida.

Le général rayé

Le général rayé, Stratiomys potamida – Osny © CACP – Emilie Périé

Cette mouche est assez rare, ou du moins peu observée par les naturalistes franciliens. Elle ne fait l’objet que de 10 mentions dans la base de données régionale. Elle n’a d’ailleurs pas de nom français officiel. La traduction de son nom anglais Banded general qui donne « le général rayé » lui va plutôt bien. Le caractère rayé est assez évident, quant à  l’aspect militaire il lui vient sans doute des deux fortes épines à  la base de son scutellum (son dos). De plus, son nom latin Stratiomys signifie en grec « mouche soldat ».

Le terme potamida fait référence au fleuve. En effet, les larves de cette mouche sont aquatiques. Ce qui est assez cohérent avec le fait que nous ayons trouvé cet adulte aux Noirs marais, une des zones humides de Osny et donc un potentiel site de ponte.

Stratiomys potamida – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Vu de dos, cette mouche a une silhouette très particulière avec son abdomen court, large et un peu aplati.

Un amateur d’apiacées

Le A est important, cette mouche ne consomme pas de pavots. On la trouve plutôt sur les ombelles des Apiacées : les plantes de la famille de la carotte ou, comme ici, de la berce (Heracleum sphondylium). 

Stratiomys potamida butinant des fleurs de berce – Osny © CACP – Emilie Périé

Enfin, détail important, les yeux totalement disjoints sur la face et au sommet de la tête nous indiquent qu’il s’agit ici d’une femelle.

Sources :

Stratiomys potamida, par Quel est cet animal ?

Stratiomys potamida, par l’INPN

Base de données naturalistes CETTIA

Field Key to the Soldierflies of the Nederlands, par Menno Reemer (2014)

Galerie des Stratyomyidae (en Hollandais)

Retrouvez d’autres mouches de la même famille dans ces articles :

Deux plumes d’indiens

Actina chalybea

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Le bruant des roseaux

à‡a bouge dans les roseaux !

Roseaux Phragmites du Parc des Arènes, Cergy © CACP – Emilie Périé

Les petits oiseaux sont nombreux en cette fin d’automne sur le Parc des Arènes. Rouges-gorges, rouges-queues noirs, pinsons des arbres, mésanges bleues, mésanges charbonnières, toutes les couleurs sont au rendez-vous ! Et ça s’agite dans les phragmites. Seraient-ce des moineaux ? En zoomant un peu je découvre une belle surprise : ces sourcils crème et ces moustaches blanches trahissent la femelle du bruant des roseaux !

Un oiseau à  protéger

Bruant des roseaux femelle – Parc des Arènes, Cergy © CACP – Emilie Périé

Bien que considéré comme « commun » dans la région et protégé à  l’échelle nationale, Emberiza schoeniclus, le bruant des roseaux, a vu ses populations s’effondrer ces dernières années. Il a été classé « en danger d’extinction » lors de la dernière révision de la Liste rouge des oiseaux nicheurs d’àŽle-de-France (2018).

Ils étaient une petite dizaine perchés dans le Parc des Arènes en ce mois de novembre 2019. On observe souvent ce comportement grégaire pendant l’hiver. Les bruants des roseaux sédentaires et nicheurs en àŽle-de-France se rassemblent en dortoir pour hiverner.  Mais, il pourrait également s’agir de populations nordiques qui migrent et viennent passer la saison froide sous nos températures plus clémentes. Il faudra vérifier au printemps prochain si un ou des couples, nichent sur place pour confirmer leur préservation sur le territoire. En tout cas, ce n’est pas la première fois qu’on l’observe en hiver dans ce parc.

Un dimorphisme prononcé

Bruant des roseaux mâle, en période nuptiale © CACP – Gilles Carcassès

En période nuptiale, au printemps, les mâles et les femelles sont très distincts. La femelle a la tête brun clair avec des sourcils et des moustaches prononcés alors que le mâle a un capuchon noir et seulement des moustaches blanches. En hiver en revanche, la tête du mâle s’éclaircit fortement. Au point qu’il est compliqué de le différencier d’une femelle qui serait un peu foncée. Aussi, il est difficile de dire si parmi la dizaine de femelles observées au Parc des Arènes, un mâle ne s’était pas glissé.

Vu !

Bruant des roseaux femelle – Parc des Arènes, Cergy © CACP – Emilie Périé

Oups ! Je crois que nous avons été repérés … Il est temps de laisser ces bruants à  leur chasse aux insectes et aux graines de phragmites.

Sources :

Le bruant des roseaux, par Oiseaux.net

Le bruant des roseaux, par l’INPN

Retrouvez d’autres articles sur les bruants du territoire :

Le bruant zizi

Les oiseaux rares de l’Arèn’Ice