L'actualité de la Nature

Le bombyx du chêne

Lasiocampa quercus femelle © CACP – Gilles Carcassès

Un bombyx du chêne est venu un soir à  la lumière de la terrasse. Je l’ai sauvé des griffes du chat, mais il en garde quelques séquelles. De couleur caramel blond avec des antennes fines, c’est une femelle.

Lasiocampus quercus mâle © CACP – Gilles Carcassès

Le mâle de cette espèce est nettement bicolore (caramel et chocolat). Ses antennes pectinées lui servent à  pister les femelles : il est capable de repérer quelques molécules de phéromones sur de longues distances.

Chenille de Lasiocampa quercus rencontrée sur une feuille de viorne lantane – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

La chenille du bombyx du chêne est très poilue. Elle fréquente les chênes bien sà»r, mais aussi les bruyères, les genêts, la viorne lantane, et de nombreuses autres espèces d’arbres et d’arbustes.

Source :

Le Bombyx du chêne, par André Lequet

Retrouvez d’autres papillons de nuit :

Mes belles nuits d’été

La chasse nocturne aux papillons : facile !

Le bombyx disparate

L'actualité de la Nature

Connaissez-vous les mélitées ?

Mélitée (Melitaea sp.) © CACP – Gilles Carcassès

Les mélitées, les damiers et les nacrés sont ces papillons de jour dont les ailes sont orange, parfois tachées de blanc, et quadrillées ou pointillées de noir. Ces espèces sont de détermination difficile si l’on ne prend pas soin d’observer le dessus et le dessous des ailes. En effet de nombreux critères prennent en compte l’ornementation du revers des ailes. Une excellente clé permet alors de s’y retrouver sans trop de peine : elle décrit 21 espèces de damiers, mélitées et nacrés présents en Champagne-Ardenne. A part quelques raretés, ce sont les mêmes espèces qu’en Ile-de-France.

Une vue du dessous :

Melitaea cinxia © CACP – Gilles Carcassès

Et une du dessus !

Melitaea cinxia © CACP – Gilles Carcassès

Les 7 espèces de mélitées de la clé sont assez sélectives quant à  la nourriture de leurs chenilles, on cherchera donc ces papillons dans les endroits où croissent leurs plantes hôtes :

Melitaea athalia : sur les mélampyres, les plantains, les véroniques
Melitaea aurelia : sur les plantains
Melitaea cinxia : sur les plantains, parfois les véroniques
Melitaea diamina : sur les valérianes
Melitaea didyma : sur les plantains et quelques scrophulariacées
Melitaea parthenoides : sur les plantains
Melitaea phoebe : sur les centaurées, les cirses, les bardanes, les plantains

Une autre mélitée, probablement Melitaea nevadensis, vue dans le Tarn © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez d’autres papillons du groupe des nacrés :

Le petit nacré

Le tabac d’Espagne

L'actualité de la Nature

L’altise rouge

Sphaeroderma sp. © CACP – Gilles Carcassès

J’ai trouvé sur une bardane à  petites têtes ce joli coléoptère d’un rouge brillant. C’est une chrysomèle de la sous-famille des Alticinae, espèces sauteuses que l’on reconnaît aux gros fémurs des pattes postérieures.

Un numéro de funambule sur un capitule de bardane !

Sphaeroderma sp. © CACP – Gilles Carcassès

On aperçoit sur la photo ci-dessus le gros fémur en question.

Sphaeroderma sp. © CACP – Gilles Carcassès

Pour différencier Sphaeroderma rubidum de Sphaeroderma testaceum, il faudrait avoir une vision nette de la présence ou pas d’une ponctuation à  la base du pronotum. Je ne m’avancerai pas et en resterai prudemment au genre.

Ravageur des artichauts

Ces espèces sont appelées altises rouges, elles sont connues pour être des ravageurs des artichauts. On les rencontre aussi sur les cirses, les centaurées, les bardanes, parfois les onopordons.

Source :

Les Chrysomèles, par Euphytia (INRA)

Retrouvez d’autres portraits de chrysomèles :

Le gribouri à  deux taches

Bonbon à  la menthe

Les donacies, fossiles vivants

Le doryphore

L'actualité de la Nature

Le puceron de la tanaisie

Pucerons sur une tanaisie – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Au sommet d’un pied de tanaisie, j’ai observé ces pucerons d’un beau vert franc rayé de gris, ce qui les rend particulièrement discrets sur leur plante hôte. Il s’agit de Macrosiphoniella tanacetaria. Cette espèce fréquente préférentiellement la tanaisie, mais on peut aussi la trouver sur les armoises, les achillées, les matricaires, les marguerites et d’autres Astéracées.

Macrosiphoniella tanacetaria – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Il faut une bonne loupe pour admirer les beaux yeux rouges de ces pucerons (cliquez sur la photo ci-dessus pour profiter des détails). La composition chimique du miellat produit par cette espèce n’attire pas les fourmis. Son accumulation sur les feuilles fait en revanche le bonheur d’autres insectes, notamment les guêpes.

Voici deux autres espèces de Macrosiphoniella, photographiées sur leur plante hôte préférée :

Macrosiphoniella absinthii – Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès

Macrosiphoniella absinthii se nourrit sur les absinthes et d’autres armoises.

Macrosiphoniella millefolii – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Macrosiphoniella millefolii est spécifique de l’achillée millefeuille.

Sources :

Macrosiphoniella tanacetaria, par Influentialpoints

Les pucerons sur la tanaisie, par Influentialpoints

Macrosiphoniella absinthii, par Influencialpoints

Macrosiphoniella millefolii, par Influencialpoints

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Fin de saison aux Jardins de Claude Monet : les oiseaux sont à  la fête !

Quand les plantes du jardin sont en graines, la table est mise pour les oiseaux !

Moineau domestique mâle – Jardins de Claude Monet à  Giverny © CACP – Gilles Carcassès

Voici un moineau très intéressé par les fines graines d’une amarante géante à  grappes dressées.

Moineau domestique femelle © CACP – Gilles Carcassès

Un peu plus loin, cette femelle cueille un à  un les fruits d’une renouée Persicaria virginiana ‘Filiformis’, belle vivace au feuillage décoratif et aux épis très aériens.

Pinson des arbres femelle © CACP – Gilles Carcassès

Ce pinson n’est pas en reste : il picore la chair des petits fruits d’un pommier d’ornement.

Rouge-gorge © CACP – Gilles Carcassès

Et ce rouge-gorge perché dans un rhododendron au bord d’une allée, quelle gourmandise de saison va-t-il choisir ?

Il est venu chercher à  mes pieds les miettes de mon casse-croà»te !

Retrouvez la planche de reconnaissance des oiseaux de jardins dans notre article :

Compter les oiseaux : pourquoi, comment ?

L'actualité de la Nature

Galles en choux-fleurs

Une vipérine toute frisée !

Aceria echii déformant un pied de vipérine – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Cette plante frisottée aux tiges nanifiées est habitée par des acariens du genre Aceria. Leur présence provoque ces galles aux formes étonnantes. Voici pour comparer l’allure normale de vipérines :

Vipérines – Carrières-sous-Poissy © CACP – Gilles Carcassès

La morelle douce-amère est parfois aussi attaquée par un acarien spécifique :

Aceria lycopersici  sur une morelle douce-amère – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Voici une inflorescence normale de cette plante, portant des grappes de fruits (non comestibles) :

Solanum dulcamara, la morelle douce-amère © CACP – Gilles Carcassès

Des acariens du même genre sont responsables de déformations sur les inflorescences du frêne :

Galle des fleurs du frêne due à  Aceria fraxinivora © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez un autre Aceria dans cet article :

Le genêt à  balais fait des nœuds

Et d’autres galles étonnantes :

Galles du chêne : quelques Andricus

L’étrange caverne des pucerons soldats

L'actualité des jardins

Les avantages de la haie sans la corvée de la taille

Pour changer des thuyas, lauriers-cerises et Eleagnus !

Houx, Pittosporum tenuifolium et Osmanthus panachés – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Voici une jolie petite haie qui ne nécessite pratiquement pas d’entretien. Ces trois arbustes persistants plantés en mélange poussent lentement et seront facilement contenus dans la forme voulue par une taille légère au sécateur. De plus les baies rouges des houx, un arbuste indigène, constituent une nourriture appréciée en hiver des merles et des grives.

Retrouvez d’autres arbustes pour des haies faciles, dans nos articles :

Le mahonia à  feuilles de houx

Merveilleux fusain ailé

La viorne lantane

Le groseillier doré

L'actualité de la Nature

Sur les feuilles des ormes

Superbe chrysomèle jaune et noire

Xanthogaleruca luteola, de la famille des Chysomelidae © CACP – Gilles Carcassès

Sur les feuilles des ormes, on rencontre souvent Xanthogaleruca luteola la galéruque de l’orme. C’est une sacrée grignoteuse !

Galéruques de l’orme qui digèrent leur repas de feuilles (Xanthogaleruca luteola) © CACP – Gilles Carcassès

Sa larve est moins élégante. C’est en retournant les feuilles qu’on peut la voir affairée à  décaper méthodiquement de larges plages en ménageant les nervures et l’épiderme supérieur.

Larve de la galéruque de l’orme © CACP – Gilles Carcassès

Mais sous les feuilles des ormes, on peut aussi observer de nombreuses autres espèces !

Poilue à  deux bosses

Voici la chenille du Trident, une noctuelle très commune, qui consomme également les feuilles d’autres arbres (saules, chênes, aubépines…)

Chenille du Trident (Acronicta tridens) © CACP – Gilles Carcassès

Epineuse à  dos blanc

Chenille du Robert-le-Diable (Polygonia c-album) © CACP – Gilles Carcassès

Cette chenille aux couleurs caractéristiques est celle du Robert-le-diable. Elle aussi est polyphage : on peut la trouver sur les saules, les ormes, les orties et le houblon. Le papillon est facile à  reconnaître avec ses ailes aux bordures découpées :

Robert-le-Diable – sur une touffe d’orties au bois de Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Je crois distinguer le profil grimaçant de Robert le Diable dans l’ombre portée sur la feuille d’ortie.

Moustachu aux yeux verts

Et celui-ci, aux palpes poilus, c’est un habitué des ormes également ?

Le Crambus des tiges (Agriphila tristella) © CACP – Gilles Carcassès

Cette pyrale endormie a seulement trouvé là  une cachette. Sa chenille ne consomme que des graminées.

Retrouvez nos articles :

La galéruque de l’orme

Robert-le-Diable

Pyrales

La téchla de l’orme

L'actualité de la Nature

La galle de la graine de la carotte

Un ami photographe m’a fait découvrir le secteur du moulin de Busagny à  Osny, un très bel espace naturel dans la vallée de la Viosne. J’y ai observé, dans une clairière, des carottes sauvages aux ombelles un peu irrégulières, certaines graines étant plus grosses et plus vertes.

Galles de Kiefferia pericarpiicola – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Une recherche documentaire m’a permis de comprendre que ces graines ont été déformées par la ponte du diptère Kiefferia pericarpiicola, qu’elles sont creuses et qu’elles hébergent la larve du moucheron. Cette cécidomyie s’attaque aux carottes, mais aussi au fenouil, aux angéliques, aux buplèvres, au persil, au panais, à  la berce commune et aux graines de nombreuses autres Apiaceae… Mais je n’ai jamais détecté sa présence que sur la carotte sauvage. La larve, nous dit-on, passe l’hiver dans un cocon. J’ouvre une galle pour voir cette larve qui est ordinairement d’une belle teinte orange.

Galle ouverte de Kiefferia pericarpiicola © CACP – Gilles Carcassès

Surprise, ce n’est pas une larve qui se trouve à  l’intérieur, mais une nymphe, peut-être bien celle d’un hyménoptère parasitoà¯de ! Normalement, la larve se présente ainsi :

Larve de Kiefferia pericarpiicola © CACP – Gilles Carcassès

Au passage, je saisis sur Cettia Ile-de-France mon observation : cette cécidomyie n’est pas rarissime, mais c’est une première observation pour l’Ile-de-France. Il faut dire que les chercheurs de galles de graines de carottes ne doivent pas être très nombreux…

Source :

Kiefferia pericarpiicola, par le site Bladmineerders.nl

Retrouvez les portraits d’autres galles :

La galle en bourse de l’orme

Carnet de galle

La galle des fleurs de tanaisie

L'actualité des jardins

Villes fleuries du Val d’Oise, le palmarès 2019

Vauréal, Saint-Ouen l’Aumône et Osny récompensées

Lors de la remise des prix des concours Villes et Villages du département du Val d’Oise, Vauréal et Saint-Ouen l’Aumône ont été primées : Saint-Ouen l’Aumône pour l’un de ses jardins particuliers et Vauréal pour le prix de l’enfance et le prix du patrimoine arboré. Retrouvez le palmarès 2019 complet.

La soirée de remise des prix a aussi été l’occasion de décerner le prix de l’arbre valdoisien 2019. Le magnifique tilleul du parc de Grouchy à  Osny a reçu le prix du public !

Le tilleul du parc de Grouchy est élu arbre valdoisien 2019 – Osny © CACP – Emilie Périé

Les arbres de Vauréal

Les tilleuls de l’avenue Blanqui – Vauréal © Christophe Etchemendy

Cette année, les services de la Ville de Vauréal ont réalisé un inventaire complet du patrimoine arboré : 5252 arbres ont été recensés pour 139 essences (et variétés) différentes.

Les résultats de ce travail seront bientôt disponibles sur le site de la Ville.

Prunus serrulata – Vauréal © Christophe Etchemendy

Par exemple, si vous souhaitez avoir des informations sur la variété Prunus serrulata ou si vous voulez savoir où aller profiter de sa floraison dans Vauréal il vous suffira de consulter sa fiche dans l’Atlas du patrimoine arboré. Les 139 essences sont représentées !

Chêne vert taillé en nuage – Vauréal © Christophe Etchemendy

De plus, la Ville prend grand soin de l’ensemble de ses arbres, jusque dans l’esthétique de la taille. Ce chêne vert taillé en nuage, forme assez rare dans nos villes, fait partie d’un très bel ensemble que l’on peut admirer aux abords de la mairie.

C’est donc pour l’ensemble de ce travail que la Ville de Vauréal a reçu le prix du Patrimoine Arboré décerné par le conseil départemental du Val d’Oise. Félicitations !

Retrouvez les éditions précédentes du concours :