L'actualité de la Nature

L’altise rouge

Sphaeroderma sp. © CACP – Gilles Carcassès

J’ai trouvé sur une bardane à  petites têtes ce joli coléoptère d’un rouge brillant. C’est une chrysomèle de la sous-famille des Alticinae, espèces sauteuses que l’on reconnaît aux gros fémurs des pattes postérieures.

Un numéro de funambule sur un capitule de bardane !

Sphaeroderma sp. © CACP – Gilles Carcassès

On aperçoit sur la photo ci-dessus le gros fémur en question.

Sphaeroderma sp. © CACP – Gilles Carcassès

Pour différencier Sphaeroderma rubidum de Sphaeroderma testaceum, il faudrait avoir une vision nette de la présence ou pas d’une ponctuation à  la base du pronotum. Je ne m’avancerai pas et en resterai prudemment au genre.

Ravageur des artichauts

Ces espèces sont appelées altises rouges, elles sont connues pour être des ravageurs des artichauts. On les rencontre aussi sur les cirses, les centaurées, les bardanes, parfois les onopordons.

Source :

Les Chrysomèles, par Euphytia (INRA)

Retrouvez d’autres portraits de chrysomèles :

Le gribouri à  deux taches

Bonbon à  la menthe

Les donacies, fossiles vivants

Le doryphore

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Carrossée comme une américaine

Chrysolina americana sur une lavande, photographiée au Verger, dans le quartier Grand centre à  Cergy. © Gilles Carcassès
Chrysolina americana sur une lavande, photographiée au Verger, dans le quartier Grand centre à  Cergy. © Gilles Carcassès

Les élytres brillants de la chrysomèle américaine forment un miroir déformant et coloré. Elle n’a d’américaine que le nom, car cette chrysomèle est européenne.

On l’appelle aussi chrysomèle du romarin parce qu’elle consomme des feuilles de lavande, de romarin aussi, ainsi que d’autres plantes aromatiques méditerranéennes.

Il paraît que ce régime alimentaire donne à  l’insecte un goà»t fort prononcé qui rebute beaucoup de prédateurs potentiels. Aussi, il n’est pas rare de voir des proliférations de cette chrysomèle occasionnant d’importantes défoliations des lavandes et des romarins dans nos jardins. C’est pourquoi plus d’un jardinier a déjà  croisé cette jolie bestiole, parfois un peu trop gourmande.

Quand « trop, c’est trop » ou comment s’en débarrasser

Les guêpes à  la rescousse

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Portrait de famille : les chrysomèles

Crtyptocephalus vitttatus
Cryptocephalus vitttatus, le cryptocéphale à  bandes, vu sur une fleur de souci au jardin partagé du Verger à  Cergy, dans le quartier Grand centre. © Gilles Carcassès

Les coléoptères visibles en France se répartissent en une centaine de familles. Parmi celles-ci, les Chrysomelidae (ou chrysomèles) comptent plus de 600 espèces (plus de 30 000 dans le Monde). Certaines sont redoutées par les jardiniers, comme le doryphore qui s’attaque aux pommes de terre et aux aubergines, ou la chrysomèle américaine qui défolie les lavandes et les romarins.

Lilioceris
Lilioceris lilii, le criocère du lys, vu dans un massif fleuri de la ville de Cergy. © Gilles Carcassès
Xanthogaleruca luteola (une galéruque) défolie les ormes. Photographie prise boulevard de l'Oise à  Pontoise © Gilles Carcassès
Xanthogaleruca luteola (une galéruque) défolie les ormes. Photographie prise boulevard de l’Oise à  Pontoise. © Gilles Carcassès
Melasoma populi, ravageur du peuplier, photographiée dans la coulée verte de Menucourt. © Gilles Carcassès
Melasoma populi, ravageur du peuplier photographié dans la coulée verte de Menucourt. © Ollivier Monchicourt

Beaucoup de chrysomèles sont vivement colorées : elles finissent parfois épinglées dans les collections d’insectes. La photographie, c’est tout de même moins dommageable.

oreina Doubs2
Cette sublime Oreina vit au bord du Doubs sur les pétasites. © Gilles Carcassès

http://www.jardiner-autrement.fr/fiches-techniques/plantes-ornementales/812-lys-criocere

http://www.jardiner-autrement.fr/fiches-techniques/plantes-potageres/183-pomme-de-terre-doryphore

 

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Une sortie nature au parc du château de Menucourt

Samedi dernier, au parc du château de Menucourt, une sortie consacrée à  la découverte de la biodiversité avait rassemblé une dizaine de personnes. Il y avait du beau monde : un élu de la commune, un président d’association locale, deux éminents ornithologues et leur impressionnant engin, des passionnés de nature, et même certains courageux venus d’un peu loin.

Les tritons palmés et la larve de dytique ont rivalisé d’élégance dans leurs évolutions au petit bassin.

Le grèbe castagneux, pimpant comme une pantoufle flottante, fut la vedette capricieuse de l’observation à  la longue vue : plus souvent en plongée qu’en surface, l’animal !

Plus sages, les chrysomèles de l’oseille ont bien voulu être photographiées sous tous les angles. Ce petit coléoptère doré était bien présent autour de l’étang, et ses jeunes larves avaient commencé à  transformer en dentelle les feuilles des rumex.

Un couple de chrysomèles de l'oseille, Gastrophysa viridula © Gilles Carcassès
Un couple de chrysomèles de l’oseille, Gastrophysa viridula, sur une feuille de rumex © Gilles Carcassès
Cette chrysomèle de l'oseille femelle prête à  pondre a l'abdomen distendu par ses oeufs © Gilles Carcassès
Cette femelle prête à  pondre a l’abdomen distendu par ses oeufs © Gilles Carcassès
Une ponte de cette chrysomèle Gastrophysa viridula © Gilles Carcassès
Une ponte au revers d’une feuille © Gilles Carcassès
A peine sortis de l'œuf, les larves commencent à  grignoter © Gilles Carcassès
Sitôt sorties de l’œuf, les larves se mettent à  grignoter © Gilles Carcassès

En savoir plus sur les insectes qui fréquentent les rumex

La promenade s’est poursuivie dans les bois, histoire d’observer de près :

  • une mouche scorpion,
  • une abeille coucou,
  • quelques plantes forestières aux parfums envoà»tants,
  • un nid de pic noir creusé dans un grand hêtre,
  • une collection de galles sur les feuilles des arbres,
  • un insolite marronnier rouge témoin du passé d’un parc autrefois très jardiné,
  • et même de drôles de champignons, les étonnants gâteaux d’Alfred