L'actualité de la Nature

Etat de santé de la biodiversité en àŽle-de-France

Lever le voile sur une notion abstraite

La presse mentionne souvent le « déclin de la biodiversité ». Mais à  quoi cela fait-il référence ? Que signifie le fait de « perdre de la biodiversité » ? Voici quelques outils pour bien comprendre les chiffres de la biodiversité.

Le moineau domestique a perdu 73 % de ses effectifs en àŽle-de-France sur la période 2003-2016 (source : ARB-idf) © Marion Poiret

La perte de biodiversité rassemble les trois phénomènes suivants :

  • l’extinction d’espèces, totalement ou localement,
  • le régression des effectifs au sein d’une espèce, ou l’homogénéisation de son patrimoine génétique,
  • la réduction des milieux par artificialisation, destruction, désertification ou pollution.

Quels indicateurs ?

Il paraît donc difficile de considérer un chiffre unique qui décrive l’ensemble de ces trois éléments. En revanche, des études présentent des faits concernant des espèces ou des groupes d’espèces bien précis. Nous en avons déjà  présenté quelques-unes dans ce blog, concernant les oiseaux et les papillons notamment.

Le flambé, un papillon protégé et quasiment menacé en Ile-de-France © CACP – Marion Poiret

Pour la Région àŽle-de-France, l’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France (ARB-idf) propose des synthèses claires, complètes et régulièrement mises à  jour sur les différents milieux et espèces du territoire.

Elles permettent d’appréhender certaines tendances concernant la nature en ville :

Les populations de papillons et d’oiseaux dans les villes ont fortement diminué ces dernières années. On parle ici de perte de biodiversité à  cause de la régression des effectifs.

Evolution des effectifs de papillons et d’oiseaux dans les parcs urbains entre 2006 et 2014 © ARB-idf

En revanche, la flore urbaine a, elle, une croissance importante. Ces dernières années le nombre d’espèces de plantes des trottoirs a grimpé de plus de 90%.

Evolution du nombre d’espèces de plantes en ville entre 2009 et 2015 © ARB-idf

On suppose que cela est dà», au moins en partie, à  l’arrêt de l’utilisation des désherbants dans de nombreuses communes d’àŽle-de-France (dont celles de Cergy-Pontoise !).

La perte de biodiversité est donc une notion toute relative et il convient de ne pas faire d’amalgames hasardeux. L’ARB-idf présente ses résultats sous différentes approches pour démêler tous les chiffres de la biodiversité :

Que faire ?

On l’a vu pour les plantes urbaines, des actions concrètes de gestion permettent de protéger la nature, en ville et ailleurs. Mais la première des choses à  développer est, selon nous, la connaissance. Partagée, elle permet une prise de conscience collective. C’est aussi une étape indispensable à  toute analyse dans les processus de décision en matière d’aménagement et de gestion.

La sagine rampante, petite plante des trottoirs méconnue © CAPC – Emilie Périé

En tant que chargés de mission biodiversité, notre rôle est de connaître et faire connaître la biodiversité du territoire. Nous participons aux différents protocoles ayant permis à  l’ARB-idf de réaliser ces rapports, mais il est difficile, scientifiquement parlant, de produire le même genre de résultats à  l’échelle de l’agglomération. Le nombre de données est trop faible et les biais trop grands pour fournir des chiffres réellement pertinents.

En revanche, une méthode envisageable pour développer la connaissance du territoire est la mise en place d’un Atlas participatif de biodiversité. La Ville de Vauréal a démarré le sien récemment. Peut-être est-ce la première pierre à  l’édifice d’un Atlas communautaire de Cergy-Pontoise ?

Seriez-vous prêts à  participer avec nous ?

Pour en savoir plus

Qu’est-ce qu’un atlas communal de la biodiversité ? par le Ministère de la Transition écologique et solidaire

Les chiffres clés de la biodiversité à  l’échelle nationale, par l’Agence Française pour la Biodiversité

Les listes rouges régionales, par l’Agence Régionale de la Biodiversité àŽle-de-France

Retrouvez dans nos pages les espèces présentées dans cet article  :

Le flambé

La sagine rampante

Voir aussi :

La nature, source de solutions, à  Cergy-Pontoise

L'actualité de la Nature

Le tarier pâtre

Nous étions partis à  la recherche du bruant zizi réputé habiter les friches en lisière agricole de Vauréal. Ce jour-là  point de zizi, mais un autre passereau a accepté de poser pour nous.

Tarier pâtre mâle – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Le nom officiel du tarier pâtre, Saxicola rubicola, évoque la couleur rouge de son plastron. Le mâle, comme chez de nombreuses autres espèces, arbore des couleurs plus vives et un plumage plus contrasté que la femelle.

Un oiseau des milieux ouverts

Tarier pâtre – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Le tarier pâtre est nicheur assez commun en àŽle-de-France. On le rencontre le plus fréquemment sur la période de mars à  juin, même si quelques couples restent passer l’hiver chez nous.

Il habite les milieux ouverts, les landes, les friches, les clairières, quelques fois les parcs, où il peut trouver ces trois éléments réunis : une végétation basse et dense pour établir son nid, des perchoirs de chasse et des avant-postes plus élevés pour surveiller son territoire. Avis aux explorateurs de « terrains vagues » et autres friches enherbées, prenez garde à  ne pas écraser un nid de tarier caché dans la végétation !

Le couple que nous avons vu à  Vauréal a trouvé son bonheur sur un ancien terrain de foot où la nature a repris ses droits.

Un oiseau acrobate

Tarier pâtre – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Comme l’indique son bec fin, le tarier pâtre a un régime alimentaire essentiellement insectivore. Il chasse toutes sortes d’insectes en plein vol et consomme aussi des larves de coléoptères et des chenilles. Généralement perché au sommet d’un buisson ou d’une clôture, il repère ses proies et les attrape au vol. Cet oiseau nous a offert une belle démonstration d’acrobaties aériennes.

Un oiseau fidèle

Tarier pâtre – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Le tarier pâtre a la réputation d’être un oiseau très fidèle. Les deux membres du couple ne se séparent jamais à  plus de quelques dizaines de mètres. La compagne de ce mâle était en effet présente dans le même secteur. Nous l’avons furtivement aperçue sans pouvoir la capturer (en image !). Peut-être une prochaine fois, car il parait que la fidélité des tariers vaut aussi pour leur site de nidification.

Sources

Fiche Tarier pâtre, par Oiseaux.net

Données INPN

Les oiseaux dàŽle-de-France, Pierre Le Maréchal, David Laloi et Guilhem Lesaffre

L'actualité de la Nature

L’aigrette garzette

Aigrettte garzette – Ile de loisirs de Cergy-Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Sous la passerelle rouge de l’Axe majeur à  Cergy, se trouve un bassin qui communique avec l’Oise. C’est sur le quai de ce bassin que j’ai observé cet oiseau très inhabituel pour Cergy-Pontoise : une aigrette garzette !

L’aigrette chasse dans les eaux peu profondes, elle se nourrit de petits poissons et d’insectes aquatiques, de crustacés, de mollusques, de grenouilles. Cet oiseau est grégaire, il établit ses colonies dans des arbres près des marais.

Cet individu, toutes plumes ébouriffées, arborait son plumage nuptial. Les longues aigrettes que l’on distingue à  l’arrière de sa tête ont valu bien des misères à  cette espèce lorsque la mode chez les élégantes était de porter des chapeaux à  plumes.

Aigrettte garzette © CACP – Gilles Carcassès

L’oiseau s’est envolé en direction du parc du Clos Levallois, au bord de l’Oise, sur la commune de Vauréal. C’est un très bon choix car ce parc est vaste, riche en biodiversité et c’est un endroit calme.

J’aimerais bien que cette aigrette s’installe chez nous, c’est un si bel oiseau ! Un jour peut-être ? Actuellement, quelques rares couples de cette espèce seulement se reproduisent en Ile-de-France, au fin fond de la Seine-et-Marne.

Source :

L’aigrette garzette, par Doris

Retrouvez l’autre aigrette dans cet article :

La grande aigrette

L'actualité de la Nature

La mésange à  longue queue

Mésange à  longue queue – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

Une allure unique

Aegithalos caudatus dite « la mésange à  longue queue » est identifiable grâce à  sa forme caractéristique : une petite boule dotée d’une très longue queue. Il est ainsi impossible de la confondre avec l’une des six autres espèces de mésanges présentes en àŽle-de-France. La tête présente deux variations selon les individus : deux larges sourcils noirs, c’est le cas le plus fréquent en àŽle-de-France ; blanc pur, plus rare. C’est un couple d’individus à  sourcils noirs que nous avons croisé à  proximité du bassin Blanche de Castille à  Saint-Ouen l’Aumône.

Mésange à  longue queue – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

Une bâtisseuse

Lorsque nous l’avons observé, ce couple était en train de bâtir son nid au bord du Ru de Liesse.

Zone de nidification de la mésange à  longue queue – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Bien à  l’abri dans un amas de lierre sur une vieille souche, le nid était invisible à  nos yeux d’éventuels prédateurs. Mais nous avons pu assister à  la construction par les deux individus du couple amenant petit à  petit des matériaux pour sa confection. La mésange sur l’image ci-dessous a d’ailleurs un morceau de lichen dans le bec !

Mésange à  longue queue – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

En àŽle-de-France, la mésange à  longue queue est une nicheuse très commune. A la différence des autres espèces de mésanges qui nichent le plus souvent dans les cavités, la mésange à  longue queue est une vraie bâtisseuse. Elle commence la confection du nid, dans un arbre ou un buisson, dès la fin du mois de février, et s’installe dans tous les milieux boisés, urbains ou ruraux.

C’est pourquoi la Ligue de Protection des Oiseaux conseille d’opérer la taille et l’entretien des arbres et des haies exclusivement à  l’automne, hors de la période de nidification, pour ne pas risquer de déranger les oiseaux. D’ailleurs, comme la plupart des passereaux, la mésange à  longue queue est une espèce protégée : toute perturbation de l’animal ou de son milieu de vie est proscrite par la loi.

Une acrobate

Mésange à  longue queue – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

De la même manière que les mésanges bleues ou charbonnières, la mésange à  longue est capable de se percher dans des positions acrobatiques, la tête en bas, les pattes en l’air. Elle peut, comme cela, cueillir n’importe quel matériau pour construire son nid et attraper les petits insectes qui constituent la part principale de son régime alimentaire. En effet, son petit bec ne lui permet pas de décortiquer beaucoup de graines. Elle capture les insectes dans les fentes des écorces ou directement sur les feuilles (comme les pucerons par exemple).

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Sources

Fiche Mésange à  longue queue, par Oiseaux.net

Les oiseaux d’àŽle-de-France, par Pierre Le Maréchal, David Laloi et Guilhem Lesaffre

Retrouvez d’autres histoires de mésanges

Festin de samares

L’énigme du sphinx

L'actualité des jardins

Brebis débroussailleuses

Pâturage dans une station de renouée du Japon – Courdimanche © CACP – Gilles Carcassès

On savait les brebis solognotes capables de contenir l’expansion de la renouée du Japon. Ces animaux sont aussi très efficaces pour débroussailler.

Les brebis de la Ferme d’Ecancourt broutent les cornouillers sanguins © Ville de Vauréal – Christophe Etchmendy

Les brebis solognotes sont friandes de toutes sortes de ligneux : cornouillers, ronces, lierre. C’est pourquoi elles peuvent être employées pour entretenir un sous-bois.

Séance d’animation lors de la transhumance 2018, au Jardin des Ombrages – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Voici le site qui a été choisi comme espace de pâturage à  Vauréal pour cette année. Il comprend une prairie et un bois attenant. Les équipes de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et de la Ville de Vauréal ont réuni leurs forces pour aménager l’endroit et préparer l’arrivée des ovins qui seront déposés lors de la transhumance 2019 organisée par la Ferme d’Ecancourt.

Agenda

Les apprentis nature à  la ferme d’Ecancourt

Les apprentis nature à  la ferme d’Ecancourt © Ferme d’Ecancourt – Florine Davi

Après un franc succès en 2018, la Ferme d’Ecancourt réitère en 2019 les stages d’accompagnement scolaire pendant les vacances.

Durant une semaine, Florine, animatrice à  la Ferme et ancienne enseignante en école élémentaire, propose aux enfants de s’initier aux sciences participatives, d’observer la nature et de redécouvrir qu’apprendre c’est amusant.

Au programme : découverte de la nature et approche scientifique

La pratique du SPIPOLL en 2018 © Ferme d’Ecancourt – Florine Davi

Cette saison, le thème de la semaine est « les petites bêtes du sol ». Les activités en salle et à  l’extérieur permettront aux enfants d’aborder de plusieurs manières la découverte des animaux du sol :

  • par l’observation lors de promenades.
  • par l’expérimentation avec la mise en place des protocoles Vigie-Nature Ecole, et plus particulièrement l‘observatoire des vers de terre !
  • par la recherche personnelle d’informations lors de temps de travaux en salle.

Et bien entendu, le stage ayant lieu à  la ferme, le contact avec les animaux est privilégié !

Tonnerre © CACP – Gilles Carcassès
La future mascotte du groupe ? © CACP – Gilles Carcassès

 

Lors de la balade naturaliste, les enfants sont accompagnés de l’âne Tonnerre à  qui ils doivent procurer tous les soins nécessaires pour que sa journée se passe aussi bien que la leur.

 

Durant toute la semaine, les enfants sont responsables d’un des lapins de la ferme. Après l’avoir nommé et chouchouté, les enfants apprennent à  le nourrir et entretenir sa cage correctement et en autonomie.

Où, quand, comment ?

Florine accueille à  la ferme d’Ecancourt une dizaine d’enfants âgés de 8 à  12 ans quel que soit leur niveau scolaire.

Le prochain stage aura lieu durant la deuxième semaine des vacances de Pâques. D’autres stages seront proposés pour les vacances d’été et de la Toussaint.

Les contacts et informations complémentaires sont également disponibles sur la page Facebook de la Ferme d’Ecancourt.

Retrouvez d’autres articles sur des activités de la Ferme d’Ecancourt :

La transhumance des moutons

Les ateliers Bulles d’Air

Les 40 ans de la Ferme

Les journées d’automne à  la Ferme

L'actualité de la Nature

Le grand bombyle

Le grand bombyle butinant un muscari à  grappe – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Quelle trompe !

Ce grand « nez » plongé dans une fleur de Muscari neglectum appartient à  une mouche à  l’allure particulière : le grand bombyle ou Bombylius major.

Il est en effet est équipé d’une trompe ressemblant à  une grande paille dressée devant sa tête qui lui permet de siroter du nectar dans toutes les positions. Grandes fleurs en tube, petites fleurs en cloche, ouvertes vers le haut ou vers le bas, la trompe du grand bombyle lui permet de manger à  tous les râteliers, ou plus exactement, de boire à  toutes les corolles.

Sous ses allures de vacancier adepte des cocktails en terrasse, le grand bombyle n’est pourtant pas un fainéant. Il est l’un des premiers à  émerger au début du printemps et est particulièrement actif sur les mois de mars, avril et mai. On le voit naviguer de fleur en fleur et déguster le nectar en restant en vol stationnaire. Ses ailes battent si vite qu’elles en sont invisibles pour notre appareil photo.

Entre deux collations, il arrive au grand bombyle de se poser un peu au soleil. Heureusement, car c’est à  l’aspect des ailes qu’on reconnait l’espèce. Leur dessin noir nous permet de l’identifier de façon certaine parmi les onze espèces présentes en France.

Le grand bombyle – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

Squatteur !

Si la mouche adulte se nourrit exclusivement de nectar, sa larve est carnivore et parasite. Au moment de pondre, la femelle choisit des galeries d’hyménoptères (des andrènes ou des bourdons) pour déposer ses œufs. Les larves, aux solides mandibules, qui éclosent ensuite y trouvent le gîte et le couvert.

Repus des larves d’abeilles, les bombyles adultes, après leur nymphose dans le sol, émergeront au printemps suivant.

Sources

Données INPN sur le grand bombyle

L’étonnante trompe du grand bombyle, par l’ENS Lyon 

Retrouvez d’autres mouches fascinantes dans nos articles :

L’anthracine morio

Le syrphe tête de mort

Les Tephritidae

Agenda, L'actualité des jardins

Retour sur la sortie nature du 23 mars 2019 au clos Levallois à  Vauréal

Sortie naturaliste « Atlas de Vauréal » – ITEP Le clos Levallois, Vauréal © CACP – Emilie Périé

Sortie nature au Clos Levallois

Samedi 23 mars 2019, à  l’initiative de la Maison de la Nature de Vauréal, nous accompagnions un groupe d’habitants de Cergy-Pontoise à  la découverte de la biodiversité du parc du Clos Levallois à  Vauréal.

Florian, animateur à  l’Institut thérapeutique éducatif et pédagogique du Clos Levallois, nous a ouvert les portes de cet établissement destiné à  des enfants qui présentent des difficultés psychologiques.

Cette visite avait pour but de contribuer à  l’Atlas de biodiversité communale de Vauréal. La commune entreprend de recenser toutes les espèces vivant sur son territoire. Or, le parc du Clos et ses points d’eau sont des milieux particulièrement riches, ils méritaient une visite. L’ensemble des espèces rencontrées avec les participants ont ainsi fait l’objet de fiches dans l’Atlas.

La mare du clos Levallois à  Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Les trouvailles de la sortie

Armés d’épuisettes et animés d’une grande curiosité, les participants à  la visite ont pu découvrir de nombreuses espèces.

Notonecta maculata, l’abeille d’eau. Cette punaise aquatique a une démarche assez particulière : elle marche sur ses pattes, mais nage sur le dos ! Capable de pointes de vitesse remarquables, elle pourchasse ses proies sous la surface de l’eau. Son surnom d’abeille d’eau lui a été donné en raison de la piqà»re assez douloureuse qu’elle peut infliger lorsqu’on la menace trop.

Notonecta maculata (abeille d’eau) – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Une larve de trichoptère. Sous les rochers ou sur le fond des plans d’eau, il n’est pas rare de trouver de petits assemblages de cailloux ou de fragments végétaux de forme plus ou moins allongée. D’un coup d’épuisette, Florian nous en remonte quelques spécimens. Et, surprise ! Une larve nous montre sa tête. Elle s’est construit un fourreau à  partir de fils de soie et de morceaux de characée, une algue d’eau douce bien présente dans la mare. A l’état adulte, ces trichoptères sont très proches des lépidoptères.

Larve de trichoptère dans son fourreau, Vauréal © CACP – Emilie Périé

Coloeus monedula, le choucas des tours. Une importante colonie de choucas a élu résidence dans le parc du Clos. Nous nous demandions s’ils logeaient dans l’église de Vauréal, à  quelques mètres du parc, puisque l’oiseau est adepte des cavités pour nicher. Mais cette sortie aura permis de lever le voile sur leur lieu de résidence : ils se sont installés dans des cavités des platanes remarquables bordant le chemin.

Choucas – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Bufo bufo, le crapaud commun. Grâce au coup d’épuisette expert de Florian, nous avons eu la chance d’observer quelques crapauds communs, venus dans l’étang pour se reproduire. Attention à  ne pas confondre les crapauds avec les grenouilles rousses. Nous n’avons pas pu voir les grenouilles mais leurs pontes, des amas gélatineux, flottaient çà  et là  sur la mare.

Crapaud commun – Clos Levallois à  Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez d’autres articles sur les espèces vauréaliennes

L’atlas de Vauréal

Le défi de l’Atlas

Le nostoc du parking

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Reconnaissance instantanée : on a testé !

« Comment s’appelle cette plante ? »

Perdre un nom, se retrouver face à  une plante inconnue, ne pas avoir sa clé de détermination sur soi … Des situations que les curieux de nature ont pu vivre plus d’une fois. Reconnaître les plantes qui nous entourent n’est pas toujours aisé. Heureusement il existe aujourd’hui des outils numériques pour assister les naturalistes amateurs, ou confirmés, dans la reconnaissance botanique. Deux applications mobiles d’identification par l’image étaient sur notre banc d’essais : PlantNet et iNaturalist.

Test des applications de reconnaissance à  Cergy © CACP – Emilie Périé

PlantNet est notre candidat français et iNaturalist son challenger américain. Toutes les identifications assistées sont autant de données récoltées pour la recherche, selon le principe des sciences participatives.

Reconnaissance visuelle

Le principe est simple, dans un cas comme dans l’autre, il suffit de prendre une photo du sujet à  identifier. L’application identifie la fleur grâce à  ses caractéristiques visuelles : forme, proportions, couleur, texture, etc. Elle propose ensuite une liste d’espèces plausibles triées par ordre de pertinence et accompagnées d’images pour confirmer l’identification. Charge ensuite à  l’utilisateur de valider ou non l’identification proposée.

Identification de la cardamine hirsute © CACP – Emilie Périé

Dans cet exemple, les deux applications ont reconnu la cardamine hirsute et l’ont proposé en tête de liste. Et ce, même si la photo n’est pas de très bonne qualité !

Capacités de reconnaissance et limites

Les applications, telles que nous les avons testées, sont assez performantes dans l’identification des fleurs. Elles sont même capables de différencier deux espèces dans un même genre, comme pour ces deux lamiers rencontrés sur la pelouse devant le Verger à  Cergy.

Différenciation de Lamium purpureum et Lamium amplexicaule © CACP – Emilie Périé

Pour les observations hors saison, lorsque les fleurs ne sont pas visibles (ou tout simplement inexistantes), ces applications sont aussi capables d’identifier les feuilles et les fruits. La preuve avec cet onagre.

Reconnaissance des feuilles de l’onagre bisannuel © CACP – Emilie Périé

Cette fois-ci, avantage à  PlantNet, iNaturalist ne proposant l’onagre qu’en deuxième position.

Il est important de noter que la performance des applications dépend de leur utilisation. En effet, plus la banque d’images renseignées par les utilisateurs est importante, plus l’algorithme de reconnaissance est efficace. Une plante rare, ou rarement renseignée sera donc moins bien identifiée par les applications. La participation des utilisateurs est donc fortement attendue !

Ces applications sont des outils bien pratiques, mais elles ne dispensent cependant pas de l’utilisation des flores et clés de détermination usuelles en botanique, qui seules permettent une identification certaine.

Et le reste du vivant ?

iNaturalist présente l’avantage de balayer un spectre plus large que PlantNet. L’application couvre aussi les animaux et les champignons. On peut donc par exemple identifier une plante et ses visiteurs. Comme avec cette petite osmie, une abeille sortie aux premières douceurs de cette fin d’hiver venue butiner le mahonia.

Identification de Osmia cornuta par iNaturalist © CACP – Emilie Périé

Nous avons testé ces deux applications mais il en existe probablement d’autres. Faites nous partager vos expériences ! Et surtout n’oubliez pas, les applications seront d’autant plus efficaces que vous y contribuez. Avec l’arrivée du printemps, c’est l’occasion d’aller à  la découverte du nom des fleurs qui vous entourent !

En savoir plus

Des clés de détermination et des flores

Retrouvez nos articles sur les espèces identifiées

Agenda

La transhumance de Cergy-Pontoise : 13 et 14 avril 2019

Ne manquez pas la transhumance 2019 !

Les 13 et 14 avril 2019, retrouvez-nous pour la transhumance de Cergy-Pontoise ! Durant le weekend, les moutons de la Ferme d’Ecancourt (Jouy-le-Moutier) quitteront la ferme pour rejoindre leurs pâtures sur les espaces verts de Jouy-le-Moutier, Maurecourt, Vauréal, Cergy et Courdimanche. Cette année encore, les personnes à  mobilité réduite pourront faire le voyage grâce aux joà«lettes mises à  disposition.

© CACP – Marion Poiret et Gilles Carcassès

Accompagnez le troupeau à  votre rythme sur tout, ou partie, du parcours. Retrouvez les différentes étapes du circuit :

Circuit de la transhumance 2019 © Ferme d’Ecancourt

Et puis, cette balade urbaine est l’occasion de faire quelques observations naturalistes. On vous attend nombreux !

Retrouvez nos articles sur les éditions précédentes de la transhumance :

Edition 2018 : album photo

Edition 2017 : l’histoire racontée par les brebis

Edition 2016 : aux petits soins pour les agneaux