Halloween toujours, passons cette-fois à un groupe d’espèces tout aussi mal-aimées que les araignées : les chauves-souris ou chiroptères (littéralement « main ailée »).
En effet, en plus d’être associées à la nuit, la peur et les vampires, les chauves-souris ont en ce moment, à tort, assez mauvaise presse (Lire l’article Coronavirus et biodiversité, par Grégoire Loà¯s – ARB-idf). Pourtant ce sont de formidables alliées. Toutes les chauves-souris de France métropolitaine sont strictement insectivores. Et en période d’allaitement et de nourrissage des jeunes elles consomment des quantités impressionnantes de moustiques, papillons, mouches et autres insectes potentiellement ravageurs de culture. Or, Gilles nous le présentait en 2017, les chauves-souris en France comme en àŽle-de-France sont gravement menacées.
Qu’en est-il à Cergy-Pontoise ?
Sur le territoire de l’agglomération de Cergy-Pontoise les données commencent à se construire concernant la présence des chiroptères et ce grâce à trois démarches : le suivi des chauves-souris dans le cadre de l’étude Cimetières Vivants, un suivi spécifique réalisé cet été dans le parc de Grouchy (Osny) et le parc des Larris (Pontoise) par Carto-Echo et une étude sur l’ensemble du territoire dans le but de définir la trame noire, par Biotope.
Les inventaires ont été réalisés à l’aide d’audiomoths, de petits boitiers équipés de micros qui enregistrent tous les signaux en ultrasons durant une nuit. Les enregistrements sont ensuite analysés par des experts acousticiens qui sont capables de déterminer grâce aux fréquences enregistrées l’espèce de chauve-souris qui passait à ce moment-là de la nuit. Et les résultats sont plutôt encourageants.
Sur les 20 espèces connues en àŽle-de-France, 16 sont présentes sur le territoire de Cergy-Pontoise, dont 9 rien que sur le parc de Grouchy. Et les enregistrements ont clairement établi la présence de petit rhinolophe, une espèce en danger d’extinction dans la région.
Ces études seront suivies d’autres afin de suivre l’évolution des populations sur le territoire et de détailler les sites de gîtes hivernaux et estivaux des différentes espèces. Les études feront bien entendu place à des mesures de protection et à des aménagements en faveur de ces mammifères volants. On espère également pouvoir vous proposer des images des différentes espèces. D’ici là vous pouvez vous aussi procéder à de petits aménagements pour préserver ces jolies petites bêtes en suivant les conseils de l’association Azimut230.
Pour aller plus loin :
La liste rouge des chiroptères en àŽle-de-France
Coronavirus et biodiversité, par Grégoire Loà¯s – ARB-idf
Les résultats des relevés à Osny et Pontoise, par Carto-Echo
Ma thèse en 180 secondes par Elise Sivault, sur la diversité des chauves-souris
Agenda :
Défi In(se)ktober jour 29 : dessiner une punaise