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Le grimpereau des jardins

Félicitations, vous êtes nombreux à  avoir eu l’œil vif pour repérer le grimpereau des jardins sur le tronc d’un pin !

Grimpereau des jardins – Cergy © CACP – Emilie Périé

Vous ne l’aviez pas vu ? Rien d’étonnant, le grimpereau est un maître du camouflage. Son dos moucheté de brun se confond aisément avec l’écorce des arbres contre laquelle il est souvent plaqué. Le grimpereau escalade les troncs à  la recherche d’insectes cachés dans les fissures de l’écorce ou dans la mousse. Son long bec recourbé lui permet d’aller chercher profondément dans les failles des vieux arbres. Il parcoure ainsi les troncs en spirale, et a la fâcheuse habitude de s’arrêter du côté où vous n’êtes pas… Difficile de lui tirer le portrait.

A la différence de la sittelle, le grimpereau ne descend pas le long du tronc, il se contente de monter puis de voler vers un autre arbre.

Grimpereau des jardins – Osny © CACP – Gilles Carcassès

De profil il est plus aisé de repérer son bec long et courbe et son ventre blanc.

Au printemps, lors de la reproduction, on peut entendre le grimpereau émettre un chant très aigu et assez sonore. Il aménage un nid pour 5 à  6 petits dans des anfractuosités d’écorce. On le rencontre dans les jardins, les vergers ou les bois où les vieux arbres et les insectes sont abondants.

Source :

Le grimpereau des jardins, par Oiseau.net

Retrouvez d’autres oiseaux des troncs dans ces articles :

L’ingénieuse sittelle

Le pic épeiche

Le pic vert

L'actualité de la Nature

L’ingénieuse sittelle

La belle masquée

Sittelle torchepot © CACP – Jeanne-Flore Blomme-Leveneur

La sittelle torchepot, Sitta europaea, est ce bel oiseau bleu et orangé portant un masque noir sur les yeux.

Si on la croise de temps en temps aux mangeoires, elle est plutôt adepte des bois et forêts.

Habile !

En plus de son masque et d’un huit-huit assez caractéristique en sous-bois, on lui connait des traits de caractères révélant une certaine habilité.

La sittelle est capable de parcourir les troncs d’arbre en long et en large, la tête en haut ou la tête en bas sans aucun souci.

Sittelle « marchant » vers son repas le long d’un tronc © CACP – Emilie Périé

De plus, elle n’est pas en reste question outillage ! Si on l’appelle torchepot, c’est parce qu’elle est capable d’adapter l’ouverture d’une cavité dans un arbre à  l’aide d’un torchis de boue pour se faire un nid. Et pour manger, lorsqu’elle se nourrit en forêt (de glands, de noisettes et autres fruits à  coques), elle bloque le fruit dans l’écorce d’un arbre (un vieux chêne par exemple) tel un étau et le frappe de son bec. Démonstration :

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Repas de sittelle © CACP – Gilles Carcassès

 

Si vous croisez des fruits percés bloqués dans les rainures d’une écorce il s’agit sans doute des restes du repas d’une sittelle… Ou d’un pic, ils connaissent aussi la combine !

C’est un repas hivernal. A la belle saison, elle consomme plutôt des insectes.

Discrète

La sittelle n’est pas un très gros oiseau, ni très démonstratif. Pensez à  lever les yeux en forêt pour l’apercevoir.

Sittelle torchepot – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Liens utiles :

La sittelle torchepot, par Oiseaux.Net

Le chant de la sittelle, par le Studio des trois becs

Retrouvez notre article sur la sitelle :

Torchepot

Information confinement :

Nous vous proposons ces belles réflexions de l’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France sur les sciences naturalistes pendant le confinement.

L'actualité de la Nature

Le pic vert

Bravo à  Françoise et à  Antoine qui ont reconnu la crête du pic vert tapis dans l’herbe !

Mais contrairement au beau mâle que Gilles avait présenté il y a quelques années, notre pic vert n’a pas de moustaches rouges, c’est donc une femelle.

Pic vert femelle – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

Pour comparer, voici un mâle vu une semaine plus tôt au parc des Larris à  Pontoise*. On voit nettement une bande rouge partant du bec.

*Durant l’hiver les pics verts sont solitaires, ils ne se mettent en couple qu’au début du printemps.

Pic vert mâle – Pontoise © CACP – Emilie Périé

Cet oiseau des lisières forestières partage son temps entre les prairies et pelouses dans lesquelles il mange des insectes (fourmis et coléoptères notamment), et les vieux arbres des forêts, haies et vergers. C’est sur ces arbres, le plus souvent morts, qu’il va taper du bec et produire les sons caractéristiques des pics. Ces percussions lui sont utiles à  plusieurs égards : il appelle des congénères, il déloge des insectes sous l’écorce, il creuse son nid (jusqu’à  30 cm de profondeur dans le tronc !). Mais, outre ces toc-tocs, le pic vert est un bon chanteur. Son chant mélodieux ressemble un peu à  un rire.

Pic vert femelle, sans doute en recherche d’insectes – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

Pour en savoir plus :

Apprenons à  reconnaître le chant du pic vert, avec le Studio Les trois becs

Le pic vert, par l’INPN

Pourquoi le pic-vert ne devient pas toc-toc, par Ominologie.fr

Retrouvez d’autres pics dans nos articles :

Le pic mar

Le pic noir

Le pic épeiche

L'actualité de la Nature

Le gobemouche noir

Gobemouche noir – Cergy © Michèle Camprasse

Quel est donc cet oiseau qui vient profiter du point d’eau des mésanges ?

Gobemouche noir – Cergy © Michèle Camprasse

C’est un migrateur qui voyage la nuit et fait une petite halte. Le gobemouche noir ne niche en Ile-de-France de manière certaine que dans le massif forestier de Fontainebleau. Mais chaque année au début du mois de septembre ce sont des millions de gobemouches noirs, venus d’Europe du Nord et de l’Est qui font le voyage vers l’Afrique. Un bon nombre d’entre eux traversent alors la France, principalement en longeant la côte atlantique ou en empruntant la vallée du Rhône.

La LPO suit la migration de cet oiseau en agrégeant les observations des ornithologues amateurs. Les statistiques sont consultables sur le site faune-france.org

Passage post-nuptial du gobemouche noir en France en 2019 (source faune-france.org)
Carte des observations du gobemouche noir en 2019 (source faune-france.org)

Peut-être l’avez-vous vu dans votre jardin ces jours-ci ? Sinon, ouvrez l’œil, quelques retardataires vont encore passer !

Source :

Le gobemouche noir, par l’INPN

Retrouvez le portrait d’un autre petit oiseau migrateur :

Le pipit farlouse

L'actualité de la Nature

Ceci n’est pas une mouette !

Sternes pierregarins à  la toilette © CACP – Gilles Carcassès

Cet oiseau qui prend son bain n’est pas une mouette. Son bec rouge à  pointe sombre et sa calotte noire sont les éléments distinctifs de la sterne pierregarin. L’oiseau qui est à  gauche est un juvénile.

Sternes pierregarins (Sterna hirundo) – Carrières-sous-Poissy © CACP – Gilles Carcassès

Le jeune, ici, quémande de la nourriture. Une petite colonie de sternes pierregarins s’est établie à  l’étang de la Galiotte grâce à  l’installation, dans le cadre de l’aménagement du parc du peuple de l’herbe, de radeaux flottants garnis de graviers et de tuiles en U renversées permettant aux poussins de se mettre à  l’abri des oiseaux prédateurs en cas d’attaque.

Pour comparer, voici sur le même rivage une mouette rieuse dans son plumage d’été, avec son capuchon couleur chocolat.

Mouette rieuse © CACP – Gilles Carcasses

Cette mouette ferait bien de se méfier : ces vieux filets de pêche sont des pièges mortels pour les oiseaux lorsqu’ils se prennent les pattes dedans.

Mouette rieuse ou sterne pierregarin ? © CACP – Emilie Périé

Sources :

La sterne pierregarin, par Oiseaux.net

La sterne pierregarin, par La Salamandre

Retrouvez nos belles histoires de mouettes :

Belle nordique, on sait où tu es née !

Zdzmouette ?

Cergy-Pontoise, on y revient !

L'actualité de la Nature

Pourquoi les saules font-ils tant de bourre ?

Saule blanc – Port Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Au bord de l’Oise, les fruits des grands saules blancs commencent à  murir et libèrent leurs paquets de ouate.

Fructification du saule blanc © CACP – Gilles Carcassès

Les fines graines de cet arbre seront ainsi emportées au loin au moindre souffle de vent.

Chardonneret – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Cette manne intéresse beaucoup ce chardonneret. Il a trouvé là  le matériau parfait pour rendre son nid bien douillet.

Chardonneret © CACP – Gilles Carcassès

Il faut s’en mettre plein le bec pour rentabiliser le voyage !

Retrouvez nos articles sur le chardonneret :

Les princes de la friche

Deux beaux oiseaux

L'actualité de la Nature

Changement de locataires

Peupliers – bord de l’Oise à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Arrêt sur le pont d’accès à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise pour compter les oiseaux : c’est l’un de nos 40 points d’écoute du protocole STOC. Comme d’habitude, les grands peupliers des berges de l’Oise sont toujours très habités : pigeons, mésanges, corneilles à  tous les étages ! Nous remarquons un nid de pic creusé dans la blessure d’un arbre.

Jeune pic épeiche au nid © CACP – Gilles Carcassès

Un jeune pic épeiche pointe sa tête hors du trou et quémande à  l’approche d’un parent. Sa grande calotte rouge de juvénile le fait un peu ressembler au pic mar. Mes collègues m’attendent pour la poursuite du protocole. La séance photo attendra.

Etourneaux © CACP – Gilles Carcassès

Bien sà»r, j’y retourne quelques jours plus tard, un matin de bonne heure. Et là  surprise, plus de pics ! Les jeunes ont dà» prendre leur envol. Un couple d’étourneaux semble avoir déjà  pris possession de la cavité désertée.

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Le troglodyte mignon

Le troglodyte mignon © CACP – Emilie Périé

En voilà  un qui porte bien son nom ! Le troglodyte mignon, ou Troglodytes troglodytes, est un petit passereau qui est (selon moi) terriblement mignon.

Toujours la queue en l’air, de la taille d’un poing et arborant des motifs lui donnant un aspect gaufré, il est impossible à  confondre avec un autre oiseau du territoire. D’autant plus que notre troglodyte mignon est le seul représentant du genre en Europe. Tous les autres Troglodytes sont américains.

Si « mignon » peut s’expliquer, pourquoi « troglodyte » ? C’est à  cause de son type de nidification. Il construit un nid en forme de boule, avec une entrée latérale, et très souvent adossé à  une paroi rocheuse : cela fait penser à  une maison troglodytique.

Petit mais puissant

Tout comme dans la fable du Lion et du Moucheron, il ne faut pas sous-estimer le troglodyte du fait de sa petite taille. Il mesure 5 cm et ne pèse pas plus lourd qu’une pièce de 1 euro mais, cela ne l’empêche pas d’avoir du coffre ! Son chant résonne puissamment dans les bois.

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C’est d’ailleurs la seule façon de le repérer, autrement, il est très discret. Le voici en plein chant.

Le troglodyte mignon en plein chant – Parc de Grouchy © CACP – Emilie Périé

Troglodyte et forestier

Le troglodyte est un habitant des forêts. Bien qu’il soit discret, il peut arriver qu’on le repère en train de fouiller le sol forestier à  l’aide de son bec fin à  la recherche d’insectes.

Sources

Le troglodyte mignon, par Oiseaux.Net

Le chant du troglodyte mignon

Petit mais costaud

L'actualité de la Nature

La fauvette grisette

Sylvia communis, la fauvette grisette – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

En tant que stagiaire de la cellule Biodiversité, il m’appartient de noter sur les fiches de relevé les oiseaux rencontrés lors des matinées du STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs) et de saisir ces observations sur VigiePlume.

Nous voilà  à  la décheterie des Linandes, l’un des points d’écoute du carré 950212. Sous les lignes à  haute tension, tous les fourrés de ronce sont habités ! Les accenteurs mouchets, furtifs, se faufilent au ras du sol. Les linottes mélodieuses font des va-et-vient dans les cultures voisines. Tout en haut des maigres buissons, les fauvettes grisettes mâles montent la garde en chantant. De loin, on repère leur gorge blanche qui tranche avec le haut de la tête grise.

La fauvette grisette migre au Sahel. Au printemps, elle revient nicher dans les milieux ouverts avec des arbustes. Elle se nourrit de coléoptères, de chenilles et de punaises ou encore d’araignées. En dehors de la saison de reproduction, elle consomme beaucoup de baies.

On l’entend souvent chanter du haut d’un buisson ou en vol, ce qui permet de très vite la repérer une fois son chant connu.

Source :

La fauvette grisette, par Oiseaux-birds

Retrouvez nos articles :

Retenir le chant des oiseaux

Les oiseaux rares de l’Aren’Ice

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Une huppe dans le Val d’Oise !

Upupa epops, la huppe fasciée – Chaumontel © Thierry Ravoisier

Ce bel oiseau a été observé dans un jardin privé à  Chaumontel (Val d’Oise). Il doit son appellation sans doute à  son chant sonore et répété « houp houp houp », et l’oiseau à  son tour aura donné son nom à  cet extravagant ornement de tête : la huppe.

Atlas de nidification pour la huppe fasciée (2010 à  2019) – Faune Ile-de-France

L’atlas publié dans le site Faune Ile-de-France montre que la huppe fasciée est une nicheuse très rare, cantonnée pour l’essentiel à  la marge sud de la région. Les incursions de cette espèce dans le nord de l’Ile-de-France restent très occasionnelles.

L’oiseau niche dans une cavité : un trou dans un vieux mur, un ancien nid de pic vert ou le tronc creux d’une trogne.

Son long bec recourbé lui permet de fouiller le sol meuble à  la recherche de larves de hannetons ou de tipules, de grillons, de courtilières, de vers de terre… Elle capture aussi des insectes au sol, notamment des chenilles processionnaires du pin.

La huppe fasciée est migratrice et passe ses quartiers d’hiver entre le sud du Sahara et l’équateur.

Curieusement le réchauffement climatique ne semble pas permettre à  cet oiseau méridional de conquérir nos campagnes du Val d’Oise. Résumons : il lui faut de la chaleur certes, mais aussi des vieux murs ou des arbres creux, des sols meubles, des pâtures, un paysage de bocage, avec beaucoup de gros insectes. Cherchez l’erreur…