Alucita hexadactyla est un papillon de nuit de la famille des Alucitidae, ses ailes sont laciniées en lobes étroits ressemblant à des plumes. Dans le genre Alucita qui compte 11 espèces en France, c’est l’espèce la plus commune. Elle a déjà été vue sur Cergy-Pontoise (Menucourt).
Ses chenilles consomment les chèvrefeuilles, notamment les fleurs. Les adultes rentrent parfois dans les maisons, attirés par la lumière.
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En balade dans les Landes, je rencontre ce joli petit cigare fait d’une foliole de ronce savamment roulée. Sans doute l’œuvre du cigarier de la ronce ! Ce coléoptère de la famille des Attelabidae, fin stratège, pond dans son cigare et ses larves en consomment l’intérieur bien à l’abri des prédateurs.
Le responsable a une tête rigolote !
Justement voici l’adulte qui grignotait une feuille de ronce :
La même signature sur un églantier !
Un peu plus loin, j’observe plusieurs de ces petits cigares sur des feuilles d’églantier. Le cigarier de la ronce est connu pour apprécier outre les ronces, les reines des prés, les grandes pimprenelles, les salicaires, les potentilles des marais… Sans doute apprécie-t-il aussi les églantiers bien que ce ne soit pas indiqué dans la littérature scientifique.
Ne pas confondre avec le cigarier du noisetier
L’espèce voisine Apoderus coryli, le cigarier du noisetier, s’en distingue par la couleur rouge du thorax et des fémurs, et la ponctuation des élytres qui est différente.
Le cigarier de la ronce est répertorié en Allemagne, Italie, Autriche, Tchéquie, Suisse, Pologne, Hongrie, Russie, Slovaquie, Ukraine. En France, quelques observations ont été faites dans la moitié Sud. Mais, très discret, il est peut-être présent partout en France.
Qui le trouvera en Ile-de-France ?
Il est à chercher en zones humides, avis aux amateurs !
Sur le mail Mendès-France à Vauréal, une rose trémière accompagne élégamment le tronc d’un des nombreux arbres de collection qui agrémentent cette belle promenade piétonne. Profitant du soleil du matin, une grosse cicadelle se prélasse sur un pédoncule floral.
A sa silhouette trappue, je reconnais un membre de la famille des Issidae. Mais cela n’est pas Issus coleoptratus, alias la cigale bossue, le seul Issidae répertorié pour l’Ile-de-France dans l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN).
La bordure claire et relevée de ses élytres me paraissent typiques du genre Agalmatium. L’espèce probable est Agalmatium flavescens, l’isside jaune, déjà observé dans le sud de la France. Je saisis mon observation dans Cettia Ile-de-France, dans l’espoir qu’un expert en Issidae passera par là pour valider ma trouvaille !
Agalmatium flavescens est largement réparti dans de nombreuses contrées méditerranéennes. Il se nourrit de la sève de la luzerne, du figuier, de l’olivier, de l’amandier, et aussi des pins, peupliers et tamaris. Cet isside jaune est peut-être arrivé là il y a quelques années avec les livraisons des arbres du mail, en provenance de pépinières méditerranéennes, ou alors l’espèce est indigène en Ile-de-France et était jusqu’alors passée inaperçue ?
Brun foncé dessus, brun plus clair dessous : facile à reconnaître
La chenille du point de Hongrie se nourrit de lotiers et d’autres Fabaceae. Ce papillon de la famille des Hesperidae est peu commun en Ile-de-France, mais pas menacé. Il est présent dans le Val d’Oise. On le rencontre dans les lisières forestières, les bords de champs, les friches, les prairies et les pelouses calcaires.
Parmi les nombreux Geometridae de couleur verte, voici un papillon facile à repérer avec ses pointillés bruns en bordure des ailes : Thalera fimbrialis, la phalène du buplèvre. Notons aussi que ses ailes postérieures présentent une échancrure et qu’au repos, les lignes claires des ailes antérieures et postérieures sont largement disjointes. (Cliquez sur la photo pour observer les détails).
L’espèce a été vue aux derniers inventaires éclair organisés par l’ARB Ile-de-France à Genainville et Omerville, dans le Val d’Oise.
La chenille de la phalène du buplèvre ne consomme pas que des buplèvres, on la rencontre aussi sur de très nombreuses plantes basses, elle est de ce fait assez commune.
On peut observer ce joli papillon de nuit, le soir près des maisons, car il vient à la lumière.
Cette jolie guêpe est très facile à reconnaître avec son air mal rasé et ses deux grandes taches jaunes qui tranchent sur son corps noir. Il s’agit de Scolia hirta, la scolie hirsute, de la famille des Scoliidae.
On peut voir la scolie hirsute butiner les fleurs en été, spécialement celles des eupatoires et des panicauts. Les larves de cette espèce parasitent des larves de coléoptères. La scolie adulte creuse en effet le sol pour trouver des larves de cétoines ou de scarabées, puis elle paralyse sa proie avec son dard et pond dessus un œuf.
Cette espèce méridionale est présente dans le sud de l’Ile-de-France et elle a aussi été vue dans le nord des Yvelines. Il est probable qu’on puisse la rencontrer dans le Val d’Oise dans les secteurs bien exposés. Surveillez les eupatoires et les panicauts en fleurs !
Très facile à reconnaître cette petite punaise avec son losange orange sur les hémélytres !
Aphanus rolandri est difficile à photographier car elle a la bougeotte, se faufile partout et en plus elle court vraiment très vite pour une punaise. Elle vit au sol dans des endroits riches en matière organique et bien pourvus en cachettes (pierres, cailloux, déchets végétaux). Un gros tas de bois broyé est pour cette punaise un lieu de vie idéal.
Sa rapidité laisserait supposer des qualités de chasseuse. En fait, elle se nourrirait de graines. Si elle court vite, c’est sans doute pour échapper à tous ceux qui voudraient la manger…
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Les sauges de Russie (Perovskia atriplicifolia) qui bordent le mail Mendes France et le boulevard de l’Oise à proximité bourdonnent d’abeilles domestiques. Je fais parfois sur cette plante de belles rencontres : la punaise de la jusquiame, ou la chrysomèle du romarin par exemple. Cette fois-ci, c’est une splendeur jaune qui m’a tapé dans l’œil. A croire que cet insecte connaît le principe des couleurs complémentaires !
Il pousse le raffinement coloré jusqu’aux yeux et aux antennes dont le brun violacé s’harmonise délicatement avec les tons de la fleur.
L’examen du scutellum me permet de l’identifier : un point noir dans chaque angle encadre trois points blancs, c’est bien Nezara viridula, la punaise verte ponctuée. Les deux dragées blanches collées près de sa tête ne sont pas des friandises mais les œufs d’une mouche parasite de la famille des Tachinidae.
Sur une autre branche, je trouve ce couple de la même espèce dans une livrée plus ordinaire. Sur fond vert, les points blancs sont plus visibles. L’un des deux individus a aussi écopé d’un œuf de tachinaire au coin de l’œil.
Et voici, plus loin, une forme juvénile de Nezara viridula, reconnaissable à ses taches rouges et blanches sur fond noir.
Mais que fait-elle en jaune ?
La membrane est bien transparente et non laiteuse, ce qui indique que cet adulte a émergé depuis longtemps et qu’il a sa couleur définitive. Il s’agit en fait d’une forme très rare, dénommée aurantica (ou type Y) par les spécialistes. Elle a déjà été vue en Italie du Nord et peut-être aussi en Croatie. Je soupçonne une arrivée avec une plante de pépinière italienne…
Bravo à Thierry, Ophélie et Philippe qui ont percé le mystère !
On comprend à sa figure pourquoi on nomme cet insecte la punaise nez-de-rat.
Les agriculteurs la connaissent sous le nom de punaise des blés. On rencontre Aelia acuminata sur les graminées sauvages ou cultivées et elle s’attaque aux grains en formation. En Europe méridionale et en Afrique du Nord, elle peut faire des dégâts sensibles dans les champs de céréales.
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Au bord d’un chemin dans le parc du château de Grouchy à Osny, j’ai rencontré ce curieux petit papillon bicolore sur une ombelle de berce.
Visiblement il se délecte du nectar de cette fleur fraichement éclose.
Les rayons du soleil du matin font miroiter ses écailles :
A ses gros yeux et sa silhouette, je soupçonne la famille des Tortricidae, de petits papillons de nuit souvent nuisibles aux cultures. Malgré son look bien typé, j’ai un peu de mal à l’identifier car il n’est pas souvent photographié. Il s’agit de Pammene aurana, une espèce inféodée aux berces. Les chenilles se protègent dans des toiles collectives tissées dans les inflorescences de la berce commune puis consomment les graines de cette plante. Elles hibernent dans un cocon de soie dans le sol. L’année suivante, au début de l’été, les papillons émergent et gagnent les fleurs des berces.
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