Avec ses antennes infinies, ce papillon est probablement un mâle de l’espèce Adela reaumurella, l’adèle verdoyante. En effet, les mâles ont des antennes beaucoup plus longues que les femelles et des teintes tirant sur le vert métallique, qui lui donne son nom de verdoyante.
Ce petit papillon de nuit en tenue de soirée s’observe surtout au printemps dans les espaces boisés (bois, lisières, parcs). La larve passe l’hiver dans un fourreau caché dans la litière du sol, puis la chenille se nourrit essentiellement sur les chênes et les frênes.
Cette Adèle est la plus fréquente des cinq espèces connues dans la région. Nous n’avons encore jamais croisé les quatre autres.
Aujourd’hui on dessine non pas Adèle, mais Isabelle !
L’Isabelle est une espèce de papillon de nuit d’une taille tout à fait respectable dont l’aire de répartition est plutôt méditerranéenne. Nous ne l’avons jamais vue sur le territoire.
La Noctuelle de la patience ou Cendrée noirâtre, est une espèce de papillon de nuit de la famille des Noctuidae. On peut croiser la chenille partout en France sur quelques plantes comme les Rumex, les Plantains, les Chardons, le Houblon…
On l’identifie rapidement grâce à ses taches régulières de couleurs vives et ses nombreux poils roux tout le long de son corps. L’adulte mesurant de 3 à 4 centimètres est de couleur cendrée, comme son nom l’indique. Il vole de mars à septembre et est plutôt attiré par la lumière.
Agenda :
Défi Insektober du jour : la Luciole est à l’honneur.
Défi Insektober de demain : dessiner un Papillon de nuit. Vous pouvez croquer cette jolie chenille et nous envoyer le résultat à biodiversite@cergypontoise.fr
LepiNoc pour Lépidoptère Nocturne, ou papillon de nuit, est un programme de sciences participatives en cours de développement par l’association Noé. En effet, les papillons de nuit (hétérocères) représentent 95% des espèces de papillons en France et jouent un rôle indispensable dans la pollinisation des plantes. Or, on connait très mal les différents impacts des activités humaines sur leur écologie.
Noé propose donc un nouveau protocole à destination des collectivités locales qui devrait permettre de massifier les données concernant les populations de papillons de nuit. La CACP s’est donc proposée pour faire partie des sites pilotes, testeurs du nouveau protocole. On vous raconte.
Inventorier les papillons … la nuit
Pour connaître l’activité des papillons de nuit il faut pouvoir être sur place, au cœur de la nuit. Or, il n’est pas question de faire faire des heures supplémentaires aux agents des espaces verts ou du service biodiversité. Pour ça, l’association Noé a concocté un outil autonome composé des éléments indispensables suivants : une feutrine blanche éclairée par une lampe à LED qui sert d’élément d’attraction et d’un téléphone portable réglé pour prendre régulièrement des photos de ladite feutrine sur laquelle se posent, normalement, de nombreux papillons de nuit.
Le montage est un peu délicat pour s’assurer de la bonne mise au point des photos, mais une fois le tout bien fixé on obtient ce genre de cliché.
En le traitant un peu pour l’éclaircir on voit nettement apparaître au moins une dizaine de papillons de nuit, accompagnés de petites mouches et de chrysopes.
On laisse le soin à l’expert lépidoptériste de nous dire de qui il s’agit ! Nous, nous chargeons d’installer les dispositifs et de venir récupérer les enregistrements et les transférer à l’équipe de Noé.
Des papillons de nuit en plein jour
Certains papillons s’étaient octroyé une petite grasse matinée et étaient toujours sur la feutrine à notre arrivée le lendemain matin, comme ici la boarmie rhomboà¯dale.
Une petite photo et puis elle s’en est allé.
La suite cet automne
Six sessions d’une nuit d’enregistrement auront lieu cet été. On espère vous communiquer les résultats en octobre prochain, à l’occasion du Jour de la Nuit.
Le suivi de la faune des cimetières donne l’occasion de faire des rencontres étonnantes. Ce joli papillon par exemple, que nous avons croisé sur le cimetière végétalisé de Courdimanche.
Le collier blanc est un papillon de nuit (hétérocère) de la famille des Noctuidae (les noctuelles). Selon les données régionales il est rare en àŽle-de-France et n’a été vu que deux fois dans le département ces dernières années.
Ici l’adulte est posé sur une fleur de trèfle des prés, mais la chenille consomme essentiellement des liserons et des mauves.
Ce bien joli papillon porte bien ses noms. Comme toutes les espèces vivantes décrites par les naturalistes, on lui en connait au moins deux : son nom vernaculaire (chez nous en français) et son nom scientifique (en latin).
En français : La goutte de sang
L’éclatant rouge dont sont revêtues ses ailes lui donne en effet l’aspect d’une goutte de sang tombée dans les fleurs qu’il butine. Ce côté macabre est sans doute le gage de sa survie. Dans la nature, les couleurs éclatantes sur les animaux sont souvent signe de toxicité. Et c’est son cas. Le rouge flamboyant agit comme un panneau stop pour les oiseaux qui voudraient le gober. On dit qu’il est aposématique.
En latin : Tyria jacobaeae
La chenille de ce papillon de nuit est inféodée à une plante en particulier : le Séneçon de Jacobée ou en latin Jacobaea vugaris, dont elle a l’air de raffoler. Cet individu là , goulà»ment attablé à une fleur de séneçon n’avait pas l’intention de s’interrompre pour un shooting photo.
Le nom scientifique du papillon le relie à sa plante hôte : pratique pour le retrouver.
Prise en flagrant délit de boulottage de séneçon !
Voici un de ces papillons de nuit qui vole aussi le jour. Le géomètre à barreaux est commun dans toute la France. Il est « à barreaux » à cause des dessins géométriques plus ou moins foncés qui ornent ses ailes. Et c’est un géomètre (de la famille des Geometridae) parce que sa chenille progresse en arpenteuse. Cette technique très efficace consiste à avancer alternativement l’avant du corps puis à rapprocher l’arrière.
Sa chenille consomme les trèfles, la luzerne et d’autres Fabacaea comme Vicia cracca. On le voit souvent au bord des champs. Le papillon est très présent en mai et juin pour la première génération puis en aoà»t et jusqu’en septembre pour la deuxième.
Le brun du pélargonium n’a été signalé que dans le quart nord-ouest de l’Ile-de-France, pour une raison inconnue. Il a été très présent cet été à Cergy.
L’argus vert a été très peu observé. Peut-être en raison de sa grande discrétion quand il est posé.
La belle dame a surtout été observée dans la moitié ouest de l’Ile-de-France : couloir de migration ou carence d’observateurs à l’est ?
Le moro-sphinx est seulement cité, à la fin de l’étude. Il est vrai qu’elle porte sur les rhopalocères, communément nommés papillons de jour, et que ce papillon est un hétérocère, bien qu’il vole le jour.