Agenda, L'actualité de la Nature

Exposition de champignons 2016 à  Conflans

expo-champignons

Comme chaque automne, le Club Mycologique Conflanais organise son exposition annuelle de champignons, à  la MJC Les terrasses à  Conflans. Une occasion unique pour découvrir les champignons de notre région et bénéficier des conseils des bénévoles passionnés et très compétents de cette association.

Deux conférences sont prévues dans le cadre de cette manifestation :

  • samedi à  15 h Champignons cavernicoles par Marie-Louise Arnaudy
  • dimanche à  15 h Des ( vilains ) insectes … et des hommes par Alain Martinet

    Clathrus ruber © Gilles Carcassès
    Clathrus ruber © Gilles Carcassès

Ces Clathrus ruber ont été vus ces jours-ci dans les jardins de l’école Du Breuil à  Paris. Leur odeur cadavérique attire de nombreuses espèces de mouches, dont celle belle Cynomya mortuorum, aux joues mordorées.

Cynomya mortuorum © Gilles Carcassès
Cynomya mortuorum  sur un « œuf » de Clathrus ruber © Gilles Carcassès
L'actualité de la Nature

La mouche Nestor

Helophilus pendulus © Gilles Carcassès
Helophilus pendulus sur un zinnia, vu à  l’école Du Breuil à  Paris © Gilles Carcassès

N’est-il pas joli ce syrphe avec son costume de valet de chambre ?

Les larves de cet hélophile suspendu, à  l’instar de celles de la mouche Batman, ne sont pas des prédatrices de pucerons. Elles vivent dans la vase ou les eaux très chargées en matière organique. Les adultes se nourrissent de pollen et de nectar ; ils sont très fréquents sur les fleurs jusqu’en octobre. Le soleil d’automne leur va si bien…

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Sur les herbes sèches

Les prairies du parc François-Mitterrand à  Cergy ont perdu leurs superbes floraisons de juin, mais les compositions ont encore du charme. Aux fleurs ont succédé les graines, prêtes à  accomplir le cycle de la vie.

Prairie au parc François-Mitterrand à  Cergy - septembre 2016 © Gilles Carcassès
Prairie au parc François-Mitterrand à  Cergy – septembre 2016 © Gilles Carcassès

On reconnaît à  gauche les gousses des vesces, les calices enflés de Silene vulgaris. Les taches marrons sont les fruits des trèfles des prés.

Prairie au parc François-Mitterrand à  Cergy - juin 2016 © Gilles Carcassès
Prairie au parc François-Mitterrand à  Cergy – juin 2016 (Vicia cracca, Silene vulgaris, Achillea millefolium) © Gilles Carcassès

Ne vous y trompez pas, ces herbes sèches accueillent encore toute une petite faune. Voici la sylvine, un papillon de nuit de la famille des Hepialidae, dont la chenille mange les racines des plantes herbacées.

Triodia sylvina © Gilles Carcassès
Triodia sylvina, la sylvine – Cergy © Gilles Carcassès

Cette jolie petite mouche est Scaeva pyrastri, le syrphe du poirier. Sa larve, de couleur verte, est prédatrice de pucerons.

Scaeva pyrastri © Gilles Carcasses
Scaeva pyrastri sur une picride – Cergy © Gilles Carcassès
Scaeva pyrastri - Cergy © Gilles Carcassès
Scaeva pyrastri sur un plantain – Cergy © Gilles Carcassès

Pour déterminer les diptères, l’observation détaillée des nervures des ailes, des antennes et des pattes est importante. Ici, ces grosses lunules blanches sur l’abdomen noir et les taches sous l’abdomen ne laissent guère de doute sur l’espèce.

Tibellus sp © Gilles Carcassès
Tibellus sp. – Cergy © Gilles Carcassès

Ne dit-on pas que les rayures longitudinales affinent la silhouette ? Cette araignée crabe en embuscade le long d’une tige vient de capturer un chrysope. Elle appartient à  la famille des Philodromidae et est fréquente dans les prairies.

Vu à  Cergy, dans le quartier Grand centre © Gilles Carcassès
Oedipoda caerulescens – Cergy © Gilles Carcassès

Nous avons retrouvé aussi dans ces prairies le criquet à  ailes bleues, Oedipoda caerulescens, une espèce protégée au niveau régional !

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La faune du bassin de la sente des prés à  Eragny (2)

Un inventaire de biodiversité se fait en plusieurs passages pour compléter les observations avec l’arrivée de nouveaux habitants. Quoi de neuf par rapport à  notre visite du 22 juin 2016 ?

Avec les chaleurs de l’été, de nouvelles espèces de papillons sont apparues : le paon de jour, le vulcain, l’azuré des nerpruns.

Aglais io, le paon de jour - Eragny © Gilles Carcassès
Aglais io, le paon du jour – Eragny © Gilles Carcassès

Ce paon du jour a une aile abîmée, il a du se faire attaquer par un oiseau. Les chenilles de cette espèce consomment les orties, omniprésentes sur le site.

Les ombelles des carottes sauvages sont bien épanouies et nous trouvons quantité d’insectes floricoles : Cteniopus sulphureus, Rhagonycha fulva, Trichius fasciatus, Arge cyanocroceaMyathropa florea, Graphomya maculata

Arge cyanocrocea - Eragny © Gilles Carcassès
Arge cyanocrocea – Eragny © Gilles Carcassès

Les larves de Arge cyanocrocea ont pour plante hôte la ronce, qui ne manque pas dans le secteur.

Trichius fasciatus - Eragny © Gilles Carcassès
Trichius fasciatus – Eragny © Gilles Carcassès

Les larves de la trichie fasciée se nourrissent de bois pourri. Au second plan, on aperçoit Cteniopus sulphureus, fréquent sur les fleurs de carottes. Ses larves consomment des matières végétales en décomposition.

Myathropa florea, la "mouche Batman" - Eragny © Gilles Carcassès
Myathropa florea – Eragny © Gilles Carcassès

Les larves de Myathropa florea affectionnent les eaux stagnantes. Le dessin sur son thorax lui vaut son surnom de « mouche tête de mort » ou encore « mouche Batman ».

La floraison des berces communes attire aussi de nombreux diptères.

Graphomya maculata - Eragny © Gilles Carcassès
Graphomya maculata – Eragny © Gilles Carcassès

La larve de Graphomya maculata se nourrit d’autres insectes dans l’humus des sols humides. C’est un insecte typique des bords de mares.

Gillmeria ochrodactyla © Gilles Carcassès
Gillmeria ochrodactyla (Pterophoridae) © Gilles Carcassès

En repartant, nous croisons ce drôle de papillon dans une friche où pousse la tanaisie, plante hôte de la chenille de cette espèce : Gillmeria ochrodactyla.

L'actualité des jardins

Les fleurs de mes hémérocalles avortent

Bouton d'hémérocalle déformé © Gilles Carcassès
Bouton d’hémérocalle déformé © Gilles Carcassès

Chaque année en juin, les premiers boutons de fleurs de mes hémérocalles sont boursouflés et ne s’épanouissent pas. Ce sont surtout les variétés jaunes et les brunes qui sont touchées. Un moucheron est le responsable de ces déformations : en ouvrant un bouton on peut voir les nombreux asticots, bien à  l’abri des prédateurs derrière les pétales épaissis.

Larves de Contarinia quinquenotata © Gilles Carcassès
Larves de Contarinia quinquenotata, la cécidomyie de l’hémérocalle © Gilles Carcassès

Le petit insecte que l’on voir en silhouette devant mon index sur cette photo est un hyménoptère parasitoà¯de, une micro-guêpe qui pond dans les œufs ou les larves d’autres insectes. Il n’est sans doute pas là  par hasard. Ces parasitoà¯des limitent de façon naturelle la propagation des ravageurs. La main du jardinier peut aussi agir efficacement en retirant et en détruisant les boutons contaminés à  mesure de leur apparition.

Passé le début du mois de juillet, les boutons floraux ne sont plus attaqués, les larves de la cécidomyie sont déjà  tombées au sol, elles s’y nymphoseront et donneront la nouvelle génération d’adultes au printemps suivant.

Dans mon jardin, la cécidomyie fait de gros dégâts certaines années sur cette variété jaune précoce. © Gilles Carcassès
Dans mon jardin, la cécidomyie fait de gros dégâts certaines années sur cette variété jaune précoce. © Gilles Carcassès
Les variétés tardives d'hémérocalles sont très peu attaquées par la cécidomyie. à  la main les boutons contaminés et les détruire
Les variétés tardives d’hémérocalles sont très peu attaquées par la cécidomyie. © Gilles Carcassès
Les hémérocalles, plantes spectaculaires de culture très facile, sont précieuses au jardin © Gilles Carcassès
Les hémérocalles, plantes spectaculaires de culture très facile, sont précieuses au jardin © Gilles Carcassès
L'actualité de la Nature

Sur le cirse maraîcher

Floraison de Cirsium oleraceum - Saint-Ouen l'Aumône © Gilles Carcassès
Floraison de Cirsium oleraceum – Saint-Ouen l’Aumône © Gilles Carcassès

Le cirse maraîcher (Cirsium oleraceum) est présent sur notre territoire dans les vallées de la Viosne et du ru de Liesse, ainsi qu’au bord de l’Oise, dans les endroits marécageux. C’est un chardon assez élevé, aux grandes fleurs pâles et aux feuilles larges.

Voici trois bestioles surprenantes et peu courantes que l’on peut observer sur cette plante. Ces photographies ont été prises au parc de Grouchy à  Osny.

Tephritis conura - Osny © Gilles Carcassès
couple de Tephritis conura – Osny © Gilles Carcassès

Ce très joli diptère est Tephritis conura, il est inféodé à  cette plante. La femelle pond dans ses boutons floraux.

Cixius cunicularius - Osny © Gilles Carcassès
Cixius cunicularius – Osny © Gilles Carcassès

Cixius cunicularius est un homoptère de la famille des Cixiidae. Il affectionne les bords de rivière, tout comme le cirse maraîcher. On le trouve sur la végétation basse.

Cassida rubiginosa - Osny © Gilles Carcassès
Cassida rubiginosa – Osny © Gilles Carcassès

Cet insecte déguisé en tortue verte n’est pas une punaise, mais bien un coléoptère de la famille des Chrysomelidae (vaste famille !). L’avant, c’est du côté des antennes. Ses larves consomment les feuilles de divers chardons, dont le cirse maraîcher.

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Urophora stylata

Urophora stylata en ponte - Eragny © Gilles Carcassès
Urophora stylata femelle, en ponte sur un cirse commun – Eragny-sur-Oise © Gilles Carcassès

Réponse de la devinette publiée le 1er juillet 2016 : si ce diptère a un si long abdomen, c’est pour ne pas se piquer les fesses quand il pond dans les fleurs des cirses !

Entre  1973 et 2006, Urophora stylata a été utilisé comme moyen de biocontrôle en Amérique du Nord pour lutter contre le cirse commun qui est là -bas une plante invasive. Les boutons floraux infestés par les larves de cette mouche produisent en effet beaucoup moins de graines.

Un autre Urophora des chardons

L'actualité de la Nature

La mouche des fruits de la bardane

Sur le chemin de halage à  Neuville-sur-Oise, nous croisons un imposant pied de bardane bientôt prêt à  fleurir.

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Grande bardane – Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

Perchée sur le bord d’une de ses feuilles, une petite mouche aux ailes ornées semble nous surveiller.

La mouche de la bardane, Tephritis bardanae, sur sa plante hôte © Gilles Carcassès
La mouche des fruits de la bardane, Tephritis bardanae, sur sa plante hôte © Gilles Carcassès
Tephritis bardanae mâle © Gilles Carcassès
Ce Tephritis bardanae mâle agite doucement ses ailes © Gilles Carcassès

En fait, nous comptons une dizaine de ces mouches sur cette plante, toutes des mâles de la même espèce, inféodée à  la bardane : Tephritis bardanae. Il y a fort à  parier qu’elles ne guettent pas le passage des naturalistes, mais bien plutôt l’arrivée des femelles. En bons petits mâles, ils agitent ostensiblement leurs ailes dès qu’ils se croisent d’un peu près. Ces manœuvres de défense territoriale semblent efficaces, car les concurrents s’éloignent et se répartissent sur la plante.

Les femelles fécondées pondront dans les boutons floraux et les larves consommeront la partie charnue des capitules.

Retrouvez dans nos articles d’autres espèces de cette famille de jolies mouches, les Tephritidae :

La mouche des fruits de la bryone

La mouche du laiteron

L'actualité de la Nature

Les berges de l’Oise à  Maurecourt

La Maison de la nature de Vauréal organisait mercredi 15 juin 2016 une sortie dans la zone naturelle des berges de l’Oise à  Maurecourt.

Gilles Carcassès et Marion Poiret de la cellule biodiversité de la CACP avaient préparé un joli programme : un petit tour d’une heure et demie dans ce bel espace puis, pour finir, l’observation de quelques habitants de la mare.

Le benjamin du groupe est préposé à  la capture des insectes © Marion Poiret
Le benjamin du groupe fut missionné pour la capture des insectes © Marion Poiret

Les odonates étaient au rendez-vous. Il n’y avait qu’à  faire deux pas dans les hautes herbes pour voir s’envoler une myriade d’agrions.

Calopteryx splendens femelle © Marion Poiret
Calopteryx splendens femelle © Marion Poiret

L’agrion éclatant est une demoiselle que l’on trouve typiquement au bord des fleuves et des rivières lentes aux berges ensoleillées. Le mâle est bleu métallisé avec les ailes fumées tandis que la femelle est verte.

Platycnemis pennipes © Gilles Carcassès
Platycnemis pennipes © Gilles Carcassès

L’agrion à  larges pattes possède des tibias très dilatés avec un trait noir longitudinal, ce qui fait un bon critère de détermination. Pour observer cette particularité, il faut utiliser un angle très particulier lors de la prise de vue et croyez moi, ce n’est pas chose facile !

Myathropa florea femelle © Gilles Carcassès
Myathropa florea © Gilles Carcassès

Voici un exemple parfait de ce qu’est le mimétisme batésien, rencontré chez de nombreuses espèces de syrphes. On pourrait facilement prendre ce diptère pour une guêpe à  cause de son abdomen rayé de noir et de jaune. Pourtant, il est tout à  fait inoffensif ; il utilise cette ressemblance comme mécanisme de défense afin de dissuader les prédateurs. Ce syrphe est communément appelé « syrphe tête de mort » ou encore « mouche batman » à  cause du motif présent sur son thorax. La plante sur laquelle il se trouve (probablement un cerfeuil des bois) fournit une très grande quantité de nectar facile d’accès, ce qui est favorable pour beaucoup d’insectes.

Oedemera mâle © Esteban Lorente
Oedemera nobilis mâle © Esteban Lorente

Ce petit coléoptère de la famille des Oedemeridae est très fréquemment trouvé sur les fleurs car il se nourrit de pollen. Le mâle de cette espèce est facilement reconnaissable à  ses fémurs postérieurs enflés.

Larve de triton et ses impressionnantes branchies © Esteban Lorente
La larve du triton et ses impressionnantes branchies © Esteban Lorente

Un précédent article montrait une petite larve de triton trouvée dans un bassin du parc du château de Menucourt. Cette fois-ci, c’est une larve à  un stade un peu plus avancé qui a été observée, les quatre pattes ont poussé et elle a gagné en taille.

Larve d'anisoptère © Esteban Lorente
Larve d’anisoptère © Esteban Lorente

Ces larves d’anisoptères (probablement de la famille des Libellulidae) étaient présentes en très grand nombre dans la mare. Elles sont beaucoup plus grosses que les larves de zygoptères mais sont moins longues. Elles se nourrissent de petites proies. Je l’ai appris à  mes dépens lorsque j’ai eu la « bonne » idée de mettre tous les insectes que j’avais trouvés dans le même bac d’eau claire… Le temps de faire un aller-retour à  la mare et trois petites larves avaient disparu.