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La cistèle jaune

Pendant que nous inspections le matériel pour le protocole LépiNoc (Quesako ? On vous en parle mercredi !), Loline, notre stagiaire de l’été, a repéré un petit groupe de coléoptères intéressants. Avec leur couleur jaune vif on ne pouvait effectivement pas les louper sur la feutrine blanche. Et ils étaient nombreux, à  croire qu’ils s’étaient passé le mot pour venir se faire tirer le portrait.

Quatre cistèles sur une feutrine © CACP – Emilie Périé

Cteniopus sulphureus, aussi appelé la cistèle jaune est très facile à  identifier. Elle a des yeux et des antennes noirs qui contrastent bien avec le thorax, jaune d’or. Les élytres sont striées et de couleur jaune citron. Elles couvrent des ailes également jaunes qui flashent lorsque l’insecte prend son envol.

Cteniopus sulphureus, la cistèle jaune © CACP – Emilie Périé

Les larves de la cistèle se nourrissent de végétaux en décomposition (bois pourris, racines mortes, …) et les adultes, les petites bêtes toutes jaunes que l’on a observé, sont floricoles. Ils se nourrissent de pollen et de nectar et participent activement à  la pollinisation, notamment des ombellifères comme la carotte sauvage. Les ombellifères (ou Apiacae) ont d’ailleurs souvent des fleurs blanches, ce qui explique sans doute l’intérêt des cistèles pour notre feutrine.

Cteniopus sulphureus, la cistèle jaune © CACP – Emilie Périé

Sources :

Le guide des coléoptères du Bassin Parisien, aux Editions Delachaux

La cistèle jaune, par Quelestcetanimal?

L'actualité de la Nature

La faune du bassin de la sente des prés à  Eragny (2)

Un inventaire de biodiversité se fait en plusieurs passages pour compléter les observations avec l’arrivée de nouveaux habitants. Quoi de neuf par rapport à  notre visite du 22 juin 2016 ?

Avec les chaleurs de l’été, de nouvelles espèces de papillons sont apparues : le paon de jour, le vulcain, l’azuré des nerpruns.

Aglais io, le paon de jour - Eragny © Gilles Carcassès
Aglais io, le paon du jour – Eragny © Gilles Carcassès

Ce paon du jour a une aile abîmée, il a du se faire attaquer par un oiseau. Les chenilles de cette espèce consomment les orties, omniprésentes sur le site.

Les ombelles des carottes sauvages sont bien épanouies et nous trouvons quantité d’insectes floricoles : Cteniopus sulphureus, Rhagonycha fulva, Trichius fasciatus, Arge cyanocroceaMyathropa florea, Graphomya maculata

Arge cyanocrocea - Eragny © Gilles Carcassès
Arge cyanocrocea – Eragny © Gilles Carcassès

Les larves de Arge cyanocrocea ont pour plante hôte la ronce, qui ne manque pas dans le secteur.

Trichius fasciatus - Eragny © Gilles Carcassès
Trichius fasciatus – Eragny © Gilles Carcassès

Les larves de la trichie fasciée se nourrissent de bois pourri. Au second plan, on aperçoit Cteniopus sulphureus, fréquent sur les fleurs de carottes. Ses larves consomment des matières végétales en décomposition.

Myathropa florea, la "mouche Batman" - Eragny © Gilles Carcassès
Myathropa florea – Eragny © Gilles Carcassès

Les larves de Myathropa florea affectionnent les eaux stagnantes. Le dessin sur son thorax lui vaut son surnom de « mouche tête de mort » ou encore « mouche Batman ».

La floraison des berces communes attire aussi de nombreux diptères.

Graphomya maculata - Eragny © Gilles Carcassès
Graphomya maculata – Eragny © Gilles Carcassès

La larve de Graphomya maculata se nourrit d’autres insectes dans l’humus des sols humides. C’est un insecte typique des bords de mares.

Gillmeria ochrodactyla © Gilles Carcassès
Gillmeria ochrodactyla (Pterophoridae) © Gilles Carcassès

En repartant, nous croisons ce drôle de papillon dans une friche où pousse la tanaisie, plante hôte de la chenille de cette espèce : Gillmeria ochrodactyla.