Non classé

L’onagre bisannuelle

Onagre bisannuelle – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Dans la famille des Onagraceae je demande l’onagre bisannuelle.

Si les deux noms sont si ressemblants c’est parce que justement le nom de la famille a été créé à  partir de celui de la plante. En botanique le nom de la famille (qui rassemble plusieurs espèces et plusieurs genres ayant des caractéristiques, notamment génétiques, semblables) dérive du nom du genre de la première plante ayant été décrite par un botaniste. Ainsi l’onagre a donné la famille des Onagraceae, la plantain celle des Plantaginaceae et le géranium celle des Geraniaceae.

Mais les noms évoluant, l’onagre dont le nom scientifique était Onagra, ou herbes aux ânes, est devenu Å’nothera, faisant référence à  l’odeur vineuse de ses racines. Ainsi l’onagre bisannuelle s’appelle, de manière officielle à  travers le monde, Å’nothera biennis. 

Onagre bisannuelle – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

C’est une plante assez rare dans la région, typique des sols sablonneux, des friches et des terrains vagues.

Durant l’été elle fait de grandes fleurs jaunes (environ 5 cm) dont les pétales ressemblent à  des cœurs. Mais attention, si elle s’appelle « bisannuelle » c’est qu’elle ne fleurit pas tous les ans. Son développement prend deux ans. Elle passe la première année à  l’état végétatif, on n’en voit alors que les feuilles, puis fleurit l’été suivant avant de faner puis mourir en laissant ses graines pour la génération suivante. On comprend donc mieux pourquoi elle est plus fréquente dans les friches qu’ailleurs : là -bas elle n’est pas tondue au milieu de sa croissance !

Une autre représentante

Pour compléter la collection des onagres il faudrait trouver les autres espèces du genre Å’nothera présentes en àŽle-de-France. Il y en aurait 4 autres, beaucoup plus rares que l’onagre bisannuelle. Mais en cherchant bien dans les photos léguées par Gilles j’en trouve une qui me semble plus correspondre à  Oenothera glazioviana, l’onagre à  sépales rouges, qu’à  Oenothera biennis. En y regardant de près, les sépales sont bien rouges, ce qui semble être, avec la taille des fleurs, le seul critère permettant de différencier les deux espèces. Notre territoire abrite un patrimoine décidemment impressionnant.

Onagre à  sépales rouges – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez dans ces articles d’autres espèces de la famille des Onagraceae :

L’épilobe hérissé

La jussie à  grandes fleurs

La jussie rampante

La circée de Paris

Non classé

Le tarin des aulnes

Aux bords des étangs de l’île de loisirs les aulnes ont commencé à  fleurir. Les chatons mâles pendent aux côtés des fruits (en cône) de l’an passé. L’effet est assez graphique.

Tarin dans un aulne – Cergy © CACP – Emilie Périé

Mais il y a autre chose dans cet arbre. Des petites boules jaunes, dans un aulne, serait-ce… mais oui ! Ce sont bien des tarins des aulnes qui profitent des graines encore présentes dans les cônes femelles de l’arbre pour faire un bon repas.

Tarin des aulnes – Cergy © CACP – Emilie Périé

Le tarin des aulnes, Carduelis spinus, est un petit passereau granivore de la famille des Fringillidae. On reconnait les oiseaux de cette famille à  leur bec fort, fait pour casser des graines, leur queue échancrée et leurs couleurs souvent vives. Le tarin est lui dans les tons jaunes et blancs, striés de noir. On reconnaît ici un mâle avec sa poitrine d’un jaune prononcé et sa calotte noire.

Tarin des aulnes mâle – Cergy © CACP – Emilie Périé

Le tarin des aulnes est un oiseau nordique. On ne le rencontre que l’hiver chez nous, où il se nourrit principalement des graines d’aulne ou de bouleau. Dans le Nord de l’Europe, où il niche, il affectionne les conifères.

Sources :

Le guide ornitho, édition Delachaux

Le tarin des aulnes, par Oiseaux.Net

Retrouvez dans ces articles d’autres oiseaux de la familles des Fringillidae :

Le pinson des arbres

Le chardonneret élégant

Le verdier d’Europe

La linotte mélodieuse

Non classé

Le roitelet à  triple bandeau

Le mois dernier nous présentions le roitelet huppé, Regulus regulus, tout petit oiseau à  la huppe orange vif. Voici son cousin, le roitelet à  triple bandeau, Regulus ignicapilla.

Roitelet à  triple bandeau – Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

A peine plus grand que le roitelet huppé, le roitelet à  triple bandeau est bâti sur le même modèle : une petite boule de plumes très énergique aux teintes brunes, olive, noires et orange. Il affectionne également les boisements de conifères, même si on peut le rencontrer plus fréquemment que son cousin dans les boisements présentant plus de feuillus. Son chant, moins cadencé mais tout aussi aigu peut être délicat à  détecter en forêt.

Heureusement, une différence de taille le distingue du roitelet huppé : le fameux troisième bandeau, le sourcil blanc très marqué qui accompagne les bandes orange et noires de la tête.

Pour aller plus loin :

Le guide ornitho, aux éditions Delachaux

Les chants des roitelets, par le Studio des trois becs

Le roitelet à  triple bandeau, par Oiseaux.Nets

Non classé

L’ouette d’Egypte

Mi-février, Sylvain, animateur nature de l’île de loisirs de Cergy-Pontoise m’indique qu’il a vu des canards peu ordinaires sur les étangs. Peut-être des canards siffleurs ? Ce serait une découverte très intéressante.

Une petite heure de libre dans ma journée, je rejoins Sylvain et nous voilà  partis pour un tour de bateau sur le grand étang, sur la piste des canards.

Les étangs de Cergy vus du bateau © CACP – Emilie Périé

SPOILER : nous avons bien photographié des canards, mais ce n’étaient pas ceux que nous cherchions (nous verrons ça dans quelques jours).

En revanche, nous avons fait une autre découverte intéressante. Au milieu des bernaches du Canada, une autre oie se cache. Elle est plutôt jolie avec ses motifs bigarrés. C’est l’ouette d’Egypte, Alopochen aegyptiaca.

L’ouette d’Egypte au milieu des bernaches du Canada © CACP – Emilie Périé

Ca n’est pas vraiment une espèce du coin, mais une échappée d’élevage qui a retrouvé une forme de vie sauvage. Comme les pigeons biset (ou pigeons domestiques) et certains canards, on les appelle des espèces férales. Elle avait déjà  était vue ici en 2016, et également dans le parc du Sausset en Seine-Saint Denis. Elle a l’air de se plaire dans la région.

L’ouette d’Egypte – parc du Sausset © CACP – Emilie Périé
Non classé

Le conte des quatre canetons

Il était une fois Monsieur et Madame Colvert (Honorine et Gaston de leurs prénoms), un couple de canards qui habitaient sur les bords des bassins du parc François Mitterrand. C’est donc sur ces bassins qu’ils donnèrent naissance, en 2019, à  quatre petits canetons. Mais comme l’hiver 2018-2019 avait été relativement doux, les quatre canetons sont nés très tôt dans l’année, au début du mois de février. Or, à  cette période, pour éviter le gel des appareils d’alimentation des bassins, les pompes sont à  l’arrêt et les coursiers sont vides.

Patatras ! Un matin, les quatre petits canetons ont suivi leur maman et sont descendus dans les coursiers.

Quatre petits canetons © CACP – Léo Micouin

Mais sans eau, ces bassins sont bien trop profonds pour que nos quatre petits amis, qui ne savent pas encore voler, puissent sortir tous seuls. Leur maman est bien embêtée, elle ne va tout de même pas les abandonner là  …

Heureusement, est passé par là  le grand Léo qui, de sa main secourable, a sorti les quatre petits canetons des coursiers qui ont vite rejoint leur maman.

Retrouvailles ! © CACP – Léo Micouin

Morale de cette histoire, au début de cette année les services du secteur GEMAPI ont pris les devants et ont installé dans tous les coursiers des rampes à  canetons !

Des rampes pour les canetons ! © CACP – Emilie Périé

Ces bastaings de bois installés dans chaque coursier devraient permettre aux canetons, ou à  d’autres petits animaux (comme les hérissons) ayant chu dans les bassins de remonter sans peine. Les pigeons les ont essayés et c’est validé !

Retrouvez des images de l’installation sur la page Facebook de l’agglomération

Non classé

Plantation participative dans le bois de Cergy

Weekend actif

Plantation participative © CACP – Emilie Périé

Les 26 et 27 février derniers ont eu lieu des ateliers de plantation dans le bois de Cergy. Habitants du quartier, jeunes de la maison de quartier des Touleuses, élus cergyssois et cergypontains, tout le monde y a mis du sien pour offrir une nouvelle vie à  ce boisement.

Régénération

Le projet est porté par CenergY, délégataire de l’exploitation du chauffage urbain à  Cergy-Pontoise en partenariat avec l’association Boomforest et la CACP. Il s’agit de créer une micro-forêt au cœur du bois.

Le bois a été planté à  l’origine d’essences à  croissance rapide mais courte durée de vie. Il arrive aujourd’hui à  un âge où nombre d’arbres meurent ou deviennent dangereux. Au fil du temps le bois s’éclaircit, perd en densité et en fonctionnalité (accueille d’espèces typiques du milieu forestier par exemple).

Parcelle éclaircie du bois de Cergy © CACP – Emilie Périé

L’objectif est donc de redonner un nouveau souffle au bois en commençant par une parcelle de 200 m² plantée selon la méthode Miyawaki (du nom du botaniste et professeur japonais).

La même parcelle après une demi-journée de plantation © CACP – Emilie Périé

200 m² peuvent paraître peu à  l’échelle du bois mais, comme cela a justement été rappelé lors de l’inauguration de l’événement « celui ou celle qui a planté un arbre n’a pas vécu inutilement« . Et le projet n’entend pas s’arrêter là . Nous espérons pouvoir vous proposer la suite à  l’automne prochain.

Banzai !

Jeunes arbres en attente de plantation © CACP – Emilie Périé

Chênes, tilleuls, érables, charmes, aubépines, … Ce sont 600 arbres d’une trentaine d’essences qui ont été plantés sur ces deux jours d’ateliers. Souhaitons leur une longue vie (banza௠en japonais) et de se développer afin de ne pas conserver une taille de bonsaà¯.

Participatif et citoyen

Si vous êtes intéressés par la démarche, souhaitez suivre l’évolution de cette micro-forêt ou participer à  de futures plantations n’hésitez pas à  contacter l’association Boomforest.

Pour aller plus loin :

La méthode Miyawaki présentée par Boomforest

L’article paru dans la Gazette du Val d’Oise

L’article paru dans le webzine 13 Comme Une

La vidéo de l’événement

Non classé

L’amaryllis

Bravo à  Franck qui a rapidement reconnu les ocelles du papillon amaryllis, ou Pyronia tithonus. 

Pyronia tithonus, l’amaryllis, mâle © CACP – Gilles Carcassès

L’amaryllis est un papillon estival, on voit l’adulte voler et butiner sur la période juillet-aoà»t. La chenille est friande de graminées en tous genres, l’adulte évolue dans les milieux plutôt ouverts (prairies, friches, cultures maraichères, parcs ou jardins).

Il appartient à  la famille des Nymphalidae, sous-famille des Satryinae, comme le myrtil que nous avons vu il y a quelques semaines et partage avec lui des teintes orange et brunes.

Le dessus des ailes est composé de plages orange traversées de brun chez les mâles (photo ci-dessus) ou entièrement orange chez les femelles (photo ci-dessous) bordées de bandes brunes. Sur l’aile antérieure un ocelle noir comprenant deux pupilles blanches est bien visible.

Pyronia tithonus, l’amaryllis, femelle © CACP – Emilie Périé

Sur la face inférieure des ailes, l’ocelle noir est également visible sur l’aile antérieure, l’aile postérieure est brune avec des bandes crème et des points blancs très marqués.

L’amaryllis, vue dessus-dessous © CACP – Alexandra Marques

Sources :

L’Atlas des papillons du jour du Val d’Oise, par le département du Val d’Oise et l’OPIE

Non classé

La rentrée du jardin école

Le jardin école en 2020 – Vauréal © ARB-idf – Gilles Lecuir

Qu’est-ce que c’est ?

Le jardin école, à  Vauréal est un lieu d’apprentissage ouvert à  toutes et tous, fruit de la collaboration entre la Ville de Vauréal, l’association b.a-BA et la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise. Il se compose de plusieurs espaces aménagés : un potager école clôturé bordé de petits fruits, une haie de démonstration pour l’apprentissage de la taille raisonnée, une prairie visant à  étudier la faune et la flore. Aubergines, tomates, haricots nains, mélisse, menthe du Maroc, persil et autres ont déjà  été semés lors des différents ateliers animés par l’association b.a-BA qui diffuse, tout en expérimentant sur place avec les habitants, les bonnes pratiques du jardinage écologique.

Au programme

11 ateliers, les samedis matins à  la belle saison, sont prévus pour aborder les fondamentaux du jardinage écologique. Mais aussi de nombreuses activités annexes comme la cuisine des produits du potager, le bien-être au jardin ou l’initiation à  l’apiculture.

Ca débute samedi !

Samedi 06 mars le Jardin école fait sa rentrée, prêt à  accueillir la nouvelle promotion d’élèves jardiniers qui pourront assister aux ateliers 2021 et transmettre leurs nouveaux savoirs autour d’eux.

La démarche vous intéresse ? Retrouvez plus d’informations ici.

Agenda

14ème nuit de la chouette

Samedi 06 mars c’est la 14ème édition de la Nuit de la Chouette, organisée par la LPO et l’Office Français pour la Biodiversité.

Durant tout le mois de mars seront proposées des animations autour de la faune nocturne, les chouettes mais aussi les hiboux, les chauves-souris, les papillons de nuit … Vous pouvez retrouver notamment les animations proposées par notre voisin et partenaire le Parc Naturel du Vexin français.

Sur notre territoire, la chouette hulotte Strix aluco fait toujours partie des espèces cibles à  mentionner dans l’Atlas de la biodiversité. L’entendez-vous ?

Pour aller plus loin :

Une chronique plus littéraire « De chouettes mots », par ZoomNature

Les chouettes et vous, une enquête de l’Université de Lausanne

Retrouvez nos articles sur les rapaces nocturnes :

Octobre et les hulottes

Le repas de la chouette