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Les rapaces du territoire

Une nouvelle enquête

La communauté scientifique et naturaliste compte sur vous ! Depuis 1979 les rapaces sont des oiseaux protégés en France. Néanmoins leurs populations sont toujours assez faibles. Afin d’en mesurer les évolutions (déclin ou amélioration), un observatoire des rapaces a été mis en place. Tous les ans, 5 carrés d’un 1 km de côté sont tirés au hasard dans chaque département. Dans chacun de ces carrés les ornithologues sont invités à  multiplier les prospections pour dénombrer les rapaces nicheurs sur le territoire. Et cette année, l’un des carrés est tombé pile sur l’agglomération de Cergy-Pontoise.

Vous pouvez nous aider à  localiser tous les rapaces en les signalant dans l’Atlas de la Biodiversité de Cergy-Pontoise, un nouveau module est disponible ! Pas besoin d’être un expert, vous avez même la possibilité d’indiquer « je ne connais pas l’espèce » ce qui nous permettra d’aller prospecter dans les endroits les plus pertinents. Mais voici tout de même quelques-uns des oiseaux les plus fréquents à  Cergy-Pontoise.

Oiseaux de proies

Une quinzaine de rapaces sont présents de manière régulière en àŽle-de-France (d’autres ne font que passer de façon très occasionnelle). A Cergy-Pontoise on trouvera plus particulièrement :

La buse variable

Buse variable, Buteo buteo © CACP – Emilie Périé

Qu’on voit plus souvent en vol (faisant de grands cercles haut dans le ciel) que posée.

Buse variable en vol © CACP – Emilie Périé

Et que l’on peut confondre avec la Bondrée apivore (Pernis apivorus) également connue sur le territoire mais qui a une tête beaucoup plus petite (comme celle d’un pigeon) et deux barres noires sur la queue que n’a pas la buse. De plus, la bondrée se nourrit d’hyménoptères, son comportement ne trompe pas : elle creuse dans le sol à  la recherche des insectes.

L’épervier d’Europe

Epervier d’Europe, Accipiter nisus © François Lelièvre

Plus forestier, l’épervier est très discret et on le voit rarement. La femelle (plus grande) s’attaque à  des proies d’assez grande taille (comme des pigeons) alors que le mâle (en photo ci-dessus) capture de plus petits oiseaux.

Epervier d’Europe, Accipiter nisus © François Lelièvre

On peut le confondre avec l’autour des palombes, un autre forestier chasseur de pigeons, mais a priori l’autour n’est pas présent à  Cergy.

Les deux milans

Le milan noir, Milvus migrans, peut être vu survolant l’agglomération. C’est un oiseau assez sombre, avec de grandes ailes et une queue en triangle légèrement échancrée. On lui compte 6 doigts (plumes digitées) au bout de chaque aile. Le milan royal, Milvus milvus plus rare, a tout de même été vu dans le ciel cergyssois. Il a des couleurs plus contrastées avec du blanc, du brun et du noir. Mais, étant souvent à  contre-jour il vaut mieux se fier à  sa forme. Il a également de très grandes ailes (avec 5 doigts visibles) et une queue longue et fourchue.

Les deux milans © CACP – Gilles Carcassès

Deux des cinq faucons

Le faucon crécerelle, Falco tinnunculus, est le plus visible des rapaces en ce moment. C’est aussi l’un des plus petits, il mesure une quarantaine de centimètres. On le voit fréquemment sur les piquets des bords de route et autoroute, postés sur les lampadaires ou sur les pylônes des lignes à  haute-tension.

Faucon crécerelle sur un pylône électrique © CACP – Emilie Périé

Quelques fois il s’approche même un peu plus …

Faucon crécerelle et sa proie © CACP – Emilie Périé

En vol, il est le maître de la figure « vol du Saint-Esprit » : il maintient un vol stationnaire pour repérer sa proie puis plonge en piqué.

Faucon crécerelle mâle en vol © CACP – Gilles Carcassès

Moins fréquent, le faucon hobereau, Falco subbuteo, peut aussi être vu sur le territoire. Il est plus grand que le crécerelle. Son dos est ardoise, ses pattes et son bas ventre sont rouille et sa poitrine blanche.

Les faucons pèlerins, émerillons et faucon de Kobez n’ont pas encore été observés sur Cergy-Pontoise.

Surveillez le ciel, et surtout, dites-nous ce vous y voyez !

Pour aller plus loin :

L’Atlas de la biodiversité, mentionnez vos observations de rapaces

L’observatoire des rapaces

Conseils d’observations

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Les rapaces en vol

Bravo à  tous. Vous êtes nombreux à  avoir reconnu la buse variable.

Buse variable, Buteo buteo, en vol © CACP – Emilie Périé

En ombre chinoise

Le plus souvent, lorsque l’on voit un rapace c’est en vol, c’est-à -dire loin et à  contre-jour. Pas toujours facile d’identifier l’espèce qui nous passe au-dessus de la tête dans ces conditions. Heureusement les silhouettes sont assez caractéristiques et permettent de discriminer assez précisément l’oiseau, du moins pour les espèces connues en àŽle-de-France. Les ailes et les queues sont de bons indicateurs.

Caractéristiques de la buse variable en vol © CACP – Emilie Périé

La buse a de larges ailes digitées, les dernières plumes sont bien visibles, même de loin, comme les doigts écartés d’une main. Elle a une queue courte, comparativement à  la largueur de ses ailes et arrondie. A la différence des milans par exemple qui ont la queue fourchue. Sa silhouette se rapproche de celle de la bondrée apivore, également présente en àŽle-de-France mais qu’on peut reconnaitre à  la forme de sa tête et aux contrastes de son plumage (relativement difficile à  contre-jour).

Caractéristiques du faucon en vol © CACP – Emilie Périé

Les faucons ont eux des ailes en forme de faux et non digitées, elles sont bien pointues au bout et les dernières plumes ne se séparent pas. La queue est longue (toujours par rapport à  la largeur des ailes) et de forme rectangulaire lorsqu’elle est repliée. Les différents faucons d’àŽle-de-France se distinguent par le contraste de leurs plumages.

En couleurs

Dans quelques cas, la lumière et l’orientation de l’oiseau concordent pour voir les couleurs et identifier l’espèce.

Faucon crécerelle mâle, Falco tinnunculus © CACP – Emilie Périé

Malgré le peu de netteté de cette image, on reconnait ici un faucon à  la silhouette de l’oiseau, et son plumage (couleur claire, bas-ventre blanc, queue blanche avec une bande terminale noire) indique qu’il s’agit d’un faucon crécerelle mâle.

Au plus près

Pour les plus chanceux, l’oiseau est assez près pour que l’objectif en capte tous les détails.

Faucon crécerelle mâle en vol © CACP – Gilles Carcassès

Ici, le vol caractéristique du faucon crécerelle : lorsqu’il repère une proie il vole en surplace avant de plonger.

Buse variable en vol © CACP – Emilie Périé

La buse variable plane en cercles concentriques au-dessus de la proie qu’elle a repérée.

Encore plus chanceux, les oiseaux posés à  portée de clichés :

La buse variable

La faucon crécerelle

Le repas du faucon crécerelle