D’un blanc immaculé, la grande aigrette (Ardea alba) fait partie du groupe des grands échassiers, caractérisé par de longues pattes, un cou élancé et de larges ailes. Elle appartient plus précisémment à la famille des hérons et des butors (les Ardéidés).
Les longues plumes qui recouvrent son dos en période nuptiale ont failli causer l’extinction de l’espèce : comptant parmi les articles incontournables de la mode féminine du XIXème et du début du XXème siècles, elles ornaient les chapeaux des dames.
Cet oiseau nicheur de l’Est de l’Europe (Ukraine, Roumanie, Russie) est une espèce migratrice partielle : les déplacements, effectués entre l’aire de reproduction et le site d’hivernage, sont moins importants que ceux des migrateurs au long cours, voire nuls lorsque certains oiseaux deviennent sédentaires. En cours de migration, si le climat est clément et le site favorable, la grande aigrette peut décider de s’y installer pour l’hiver et éventuellement s’y reproduire.
Son aire d’hivernage s’est ainsi étendu ces dernières années du bassin méditerranéen (Turquie, Syrie, Tunisie) vers l’Europe de l’Ouest.
Inexistante en France avant 1990, la population de grande aigrette s’est accrue ces dernières années. Les observations actuelles comptabilisent des oiseaux en migration, en hivernage, ainsi que des individus sédentarisés qui se sont reproduits dans des sites bien circonscrits et protégés, en Loire-Atlantique, en Somme et en Camargue. Le premier cas de reproduction relevé fut dans la réserve naturelle du lac de Grand-Lieu, en 1994. En 2008, on notait en France 200 couples nicheurs pour une quizaine de colonies et en 2010, 3000 hivernants dont la majorité en Camargue et en Dombes (entre Lyon et Bourg-en-Bresse). Des cas d’hivernage en Ile-de-France ont aussi été mentionnés mais ils sont relativement rares.
La grande aigrette est inscrite à l’annexe I de la directive Oiseaux de l’Union Européenne.
Le milleperthuis des marais est une drôle de petite plante toute poilue qui pousse les pieds dans l’eau. Cette espèce très rare n’existe plus en Ile-de-France qu’en quelques stations, mais pas dans notre secteur. C’est du moins ce qu’indique la toute nouvelle Flore d’Ile-de-France en signalant que l’espèce avait été vue autrefois sur les buttes de l’Hautil. Cette plante est protégée en Ile-de-France et classée « en danger » dans la liste rouge régionale de la flore vasculaire d’Ile-de-France.
La station éteinte était-elle en fait en sommeil ? La plante aurait-elle été (ré)introduite dans cette mare, volontairement ou accidentellement ?
Cergy-Pontoise Aménagement, en prévision de la restructuration du quartier Grand centre à Cergy, a mandaté le bureau d’études Thema Environnement pour une grande étude sur la faune et la flore locale. La cellule biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a eu l’honneur de participer avec les écologues du bureau d’études à une journée de prospection de ce territoire.
Une très belle moisson d’observations. En voici un tout petit aperçu :
Ce fut l’occasion de réviser la systématique, puis de procéder à des travaux pratiques de 21 heures à minuit. Les animateurs nature de toute la région étaient venus en nombre malgré la pluie et le froid. Les insectes aussi étaient au rendez-vous, et les captures réussies furent saluées par les hululements de la chouette hulotte.
C’est vraiment une très bonne idée d’animation que cette chasse nocturne aux papillons. Ca réussit à tous les coups, même par mauvais temps. Voyons le déroulé :
L’article du 4 juillet des oiseaux en STOC présentait le programme STOC (suivi temporel des oiseaux communs) et sa mise en oeuvre sur une portion du territoire de Cergy-Pontoise. Pour aller plus loin concernant le protocole et les résultats, découvrez le rapport 2014 en version PDF en cliquant ici : rapport STOC 2014
Introduite des montagnes du Caucase au XIXème siècle pour l’ornement des jardins, cette espèce géante s’en est échappée et a colonisé de nombreux milieux naturels au sol riche et humide.
Sa sève est dangereuse, car elle provoque sur la peau après exposition au soleil des brà»lures qui peuvent être graves. Aussi, il convient de ne pas toucher cette plante sans protection, et il faut éviter sa propagation.
Attention, il ne faut pas la confondre avec la berce des prés : Heracleum sphondylium est une berce indigène, une plante très commune qui croît sur les bords des chemins et dans les prairies. Elle n’a pas cependant les proportions de la berce du Caucase et les divisions de ses feuilles sont moins pointues. Elle n’a pas non plus sa toxicité.
A Cergy-Pontoise, la berce du Caucase a été repérée dans des friches près de l’Oise à Vauréal et aussi au bord du ru de Liesse à Saint-Ouen-l’Aumône. Peut-être en d’autres endroits encore ?
La larve de la coccinelle de la bryone (Henosepilachna argus) est ornée de tubercules armés de longues épines ramifiées. Ajoutons que cette espèce se nourrit des sucs très toxiques de la bryone et qu’elle n’est peut-être pas très digeste : voilà de quoi décourager plus d’un prédateur sans doute. Les coccinelles émettent quand elles sont dérangées un liquide amer à odeur acre au niveau des articulations des pattes, leurs larves le font également par des glandes dorsales. Est-ce aussi le cas pour cette espèce ? On demande un volontaire pour essayer et nous laisser un commentaire sur cet article.
La commune de Vauréal a accueilli jeudi 3 juillet les membres du jury du concours départemental des villes fleuries. C’est la première participation de cette commune au concours.
Chaque année, seules les communes respectant l’ensemble des critères du label national des villes et villages fleuris sont proposées au jury régional pour une visite l’année suivante afin de statuer sur l’éventuelle attribution de la première fleur. Les conclusions du jury départemental seront dévoilées lors de la cérémonie de remise des prix, fin septembre.
Sur notre territoire de Cergy-Pontoise, quatre communes sont déjà labellisées : Cergy et Pontoise ont 3 fleurs, Osny et Eragny ont 2 fleurs. Courdimanche joue sa première fleur cet été devant le jury régional, croisons les doigts…
Cette chrysomèle bronzée aux allures de longicorne est une donacie. Elle grignote les feuilles des massettes (Typha), ces plantes aquatiques aux longues feuilles en sabre et aux fruits bruns en forme de quenouille ou de massue. Les donacies existaient déjà dans les marais fréquentés par les dinosaures, il y a plus de 100 millions d’années. Leurs larves suceuses de sève sont aquatiques. Par un dispositif anatomique particulier, elles peuvent respirer l’air des canaux aérifères des parties immergées de la plante.
La présence de donacies atteste généralement de la bonne qualité biologique des zones humides.
STOC, le Suivi Temporel des Oiseaux Communs, est un programme de sciences participatives porté par le Muséum national d’Histoire naturelle depuis 1989. De nombreux observateurs bénévoles contribuent par ce programme à l’évaluation des dynamiques de population des oiseaux nicheurs communs.
Le bilan 2012 du STOC dans la région Ile-de-France témoigne d’une régression de 27 espèces (dont l’hirondelle rustique, l’hirondelle de fenêtre, le moineau domestique, le chardonneret élégant…) et de la progression de 17 autres. Ainsi, la fauvette grisette classée « quasi menacée » sur la liste rouge des oiseaux nicheurs au niveau national, a été déclassée en « préoccupation mineure » à l’échelle de l’Ile-de-France où sa population est en augmentation (voir la liste rouge régionale des oiseaux nicheurs d’Ile-de-France). A l’inverse, bien qu’encore commune, la linotte mélodieuse est de plus en plus rare en Ile-de-France et se classe parmi les « espèces quasi menacées ».
Depuis cette année, la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, la ferme d’Ecancourt et le pôle handi-nature de la base de loisirs de Cergy-Pontoise se sont associés pour contribuer à ce programme.
STOC, sur l’agglomération de Cergy-Pontoise, c’est un échantillonnage de 40 pointsd’écoutesur 16 km² sur la partie centrale du territoire et deux périodes de relevés (Avril et Mai). Pour l’ensemble des relevés, 52 espèces d’oiseaux ont été dénombrées.
Des oiseaux typiques de certains milieux ont ainsi été observés.
Milieux forestiers : pouillot véloce, grimpereau des jardins, geai des chênes, pic épeiche…
Milieux arborés :grives musiciennes et grives draines ont besoin d’espaces arborés pour nicher et de clairières ou de grandes pelouses pour se nourrir, tout comme le pic vert.
D’autres oiseaux se rencontrent partout, ce sont des ubiquistes :pigeon ramier, pie, étourneau sansonnet, corneille noire, rouge-gorge, mésange charbonnière et mésange bleue mais encore pinson des arbres, fauvette à tête noire, troglodyte mignon, accenteur mouchet.
Attention, il s’agit de relevés formatés par un protocole, sur un temps limité. Il ne s’agit pas d’un inventaire exhaustif. D’autres espèces non relevées lors du protocole, sont bien présentes sur le territoire de Cergy-Pontoise : chardonneret élégant, pic noir, faucon hobereau, chouette chevêche…