L'actualité de la Nature

L’élégante et le petit poisson

Les aigrettes fréquentent les plans d’eau, marais prairies humides et bords de rivières. Les poissons sont leur principale ressource alimentaire. © Didier Leray
Les grandes aigrettes fréquentent les plans d’eau, marais, prairies humides et bords de rivières. Les poissons sont leur principale ressource alimentaire. Une observation de cet oiseau grâcieux a été faite récemment au bassin de rétention des eaux pluviales Blanche-de-Castille à  Saint-Ouen-l’Aumône. © Didier Leray

D’un blanc immaculé, la grande aigrette (Ardea alba) fait partie du groupe des grands échassiers, caractérisé par de longues pattes, un cou élancé et de larges ailes. Elle appartient plus précisémment à  la famille des hérons et des butors (les Ardéidés).

On la distingue de l'aigrette garzette par sa taille (proche du héron cendré), son grand bec jaune (noir ou orangé chez les adultes en période nuptiale) et ses pattes longues et sombres. Elle a été observée récemment dans le bassin de rétention des eaux pluviales Blanche de Castille à  Saint-Ouen-l'Aumône. © Didier Leray
On la distingue de l’aigrette garzette par sa haute taille (proche du héron cendré), son grand bec jaune (noir ou orangé chez les adultes en période nuptiale) et ses pattes longues et sombres. © Didier Leray

Les longues plumes qui recouvrent son dos en période nuptiale ont failli causer l’extinction de l’espèce : comptant parmi les articles incontournables de la mode féminine du XIXème et du début du XXème siècles, elles ornaient les chapeaux des dames.

Cet oiseau nicheur de l’Est de l’Europe (Ukraine, Roumanie, Russie) est une espèce migratrice partielle : les déplacements, effectués entre l’aire de reproduction et le site d’hivernage, sont moins importants que ceux des migrateurs au long cours, voire nuls lorsque certains oiseaux deviennent sédentaires. En cours de migration, si le climat est clément et le site favorable, la grande aigrette peut décider de s’y installer pour l’hiver et éventuellement s’y reproduire.

Son aire d’hivernage s’est ainsi étendu ces dernières années du bassin méditerranéen (Turquie, Syrie, Tunisie) vers l’Europe de l’Ouest.

Dès Juillet les jeunes aigrettes quittent les sites de nidification : c'est la dispersion. La migration postnuptiale des adultes est souvent plus tardive, de septembre à  novembre. © Didier Leray
Dès juillet les jeunes aigrettes quittent les sites de nidification : c’est la dispersion. Les individus aperçus en été en Ile-de-France proviennent probablement du lac de Grand-Lieu (en Loire-Atlantique) comme l’indiquent les reprises de baguage. La migration postnuptiale des adultes est souvent plus tardive, de septembre à  novembre. © Didier Leray

Inexistante en France avant 1990, la population de grande aigrette s’est accrue ces dernières années. Les observations actuelles comptabilisent des oiseaux en migration, en hivernage, ainsi que des individus sédentarisés qui se sont reproduits dans des sites bien circonscrits et protégés, en Loire-Atlantique, en Somme et en Camargue. Le premier cas de reproduction relevé fut dans la réserve naturelle du lac de Grand-Lieu, en  1994. En 2008, on notait en France 200 couples nicheurs pour une quizaine de colonies et en 2010, 3000 hivernants dont la majorité en Camargue et en Dombes (entre Lyon et Bourg-en-Bresse). Des cas d’hivernage en Ile-de-France ont aussi été mentionnés mais ils sont relativement rares.

La grande aigrette est inscrite à  l’annexe I de la directive Oiseaux de l’Union Européenne.

L'actualité de la Nature

Hypericum elodes : coucou le revoilà  !

Hypericum elodes à  la mare de l'Hautil à  Triel © Gilles Carcassès
Hypericum elodes à  la mare de l’Hautil à  Triel © Gilles Carcassès

Le milleperthuis des marais est une drôle de petite plante toute poilue qui pousse les pieds dans l’eau. Cette espèce très rare n’existe plus en Ile-de-France qu’en quelques stations, mais pas dans notre secteur. C’est du moins ce qu’indique la toute nouvelle Flore d’Ile-de-France en signalant que l’espèce avait été vue autrefois sur les buttes de l’Hautil. Cette plante est protégée en Ile-de-France et classée « en danger » dans la liste rouge régionale de la flore vasculaire d’Ile-de-France.

La station éteinte était-elle en fait en sommeil ? La plante aurait-elle été (ré)introduite dans cette mare, volontairement ou accidentellement ?

La mare de l'Hautil est un étang de pêche en bordure de forêt. Une autre belle touffe de milleperthuis des marais © Gilles Carcassès
Une autre belle touffe de milleperthuis des marais. La mare de l’Hautil est un étang aménagé pour la pêche en bordure de forêt. © Gilles Carcassès

http://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-77099-synthese

 

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Le Grand centre à  la loupe

Lycaenidae
Un azuré (Lycaenidae) observé dans la friche des Chênes d’Or. Cette famille compte 5000 espèces dans le Monde, dont 65 en France. © CACP – Gilles Carcassès

Cergy-Pontoise Aménagement, en prévision de la restructuration du quartier Grand centre à  Cergy, a mandaté le bureau d’études Thema Environnement pour une grande étude sur la faune et la flore locale. La cellule biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a eu l’honneur de participer avec les écologues du bureau d’études à  une journée de prospection de ce territoire.

Une très belle moisson d’observations. En voici un tout petit aperçu :

Orthetrum cancellatum
L’orthetrum réticulé (Orthetrum cancellatum) vu dans la friche des Chênes d’Or. On en a vu pondre il y a peu dans le bassin du parc François-Mitterrand © CACP – Gilles Carcassès
Chrysope
Une chrysope (Chrysopidae) avec ses beaux yeux mordorés et ses longues antennes roses. Photographie prise au parc François-Mitterrand © CACP – Gilles Carcassès
Psyllobora
La larve de la petite coccinelle jaune à  22 points (Psyllobora vingitiduopunctata) consomme le mycélium de l’oà¯dium qui parasite les feuilles de ce trèfle. On voit les zones qui ont été broutées. Photographie prise près du boulevard de l’Hautil © CACP – Gilles Carcassès
Arge
Cette tenthrède défeuillante du rosier (Arge ochropus) butine une fleur de persil au jardin partagé du Verger. Sa larve est un ravageur des rosiers. © CACP – Gilles Carcassès
Tephritis neesii sur une achillea filipendulina au Verger © Gilles Carcassès
Tephritis neesii femelle (ou espèce proche) sur une Achillea filipendulina au Verger © CACP – Gilles Carcassès
Cryptocephalus
Rien de meilleur qu’une jeune feuille de peuplier pour ce Cryptocephalus rufipes trouvé dans la friche des Chênes d’Or © CACP – Gilles Carcassès
Sicus
Une mouche conopide (Sicus probablement de l’espèce ferrugineus) sur une fleur de trèfle des prés dans la friche des Chênes d’Or. Cette espèce parasite les bourdons. © CACP – Gilles Carcassès
Le parc François-Mitterrand, très fréquenté, est inclus dans le périmètre d'étude. Plusieurs badauds intrigués par notre présence sont venus s'instruire de la Nature... © Gilles Carcassès
Le parc François-Mitterrand est très fréquenté. Plusieurs badauds intrigués par notre présence sont venus s’instruire des choses de la Nature… © CACP – Gilles Carcassès
L'actualité de la Nature

La chasse nocturne aux papillons : facile !

site
Mardi 8 juillet 2014, Natureparif organisait au pavillon Maurouard, au parc forestier de la Poudrerie (Vaujours), une rencontre technique sur les lépidoptères nocturnes. © Gilles Carcassès

Ce fut l’occasion de réviser la systématique, puis de procéder à  des travaux pratiques de 21 heures à  minuit. Les animateurs nature de toute la région étaient venus en nombre malgré la pluie et le froid. Les insectes aussi étaient au rendez-vous, et les captures réussies furent saluées par les hululements de la chouette hulotte.

C’est vraiment une très bonne idée d’animation que cette chasse nocturne aux papillons. Ca réussit à  tous les coups, même par mauvais temps. Voyons le déroulé :

matériel
Etape 1 – installer le matériel : l’alimentation électrique, un drap blanc sur le sol, une potence, une ampoule (ici 500 W), les filets à  papillons, les boites transparentes pour les observations, les livres guides, des boites à  œufs pour les timides qui aiment se cacher à  l’ombre, un grand sac mystère (la réserve de boissons ?) © Gilles Carcassès
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Etape 2 – attendre le papillon © Gilles Carcassès
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Etape 3 – capturer le papillon et le glisser en douceur dans la boite transparente © Gilles Carcassès
Etape 4 - déterminer la bête avec un livre guide. Enfantin : il est forcément parmi les 1620 espèces illustrées. Oh ! le bel Agrotis ipsilon ! © Gilles Carcassès
Etape 4 – déterminer la bête avec un livre guide. Enfantin : il est forcément parmi les 1620 espèces illustrées. Oh ! le bel Agrotis ipsilon ! © Gilles Carcassès

Un peu de biblio

 

L'actualité de la Nature

STOC : le rapport 2014

L’article du 4 juillet des oiseaux en STOC présentait le programme STOC (suivi temporel des oiseaux communs) et sa mise en oeuvre sur une portion du territoire de Cergy-Pontoise. Pour aller plus loin concernant le protocole et les résultats, découvrez le rapport 2014 en version PDF en cliquant ici :  rapport STOC 2014

Linotte mélodieuse, une espèce commune qui tend à  se raréfier. Elle niche dans les espaces semi ouverts (friches, landes, jeunes plantations, milieux buissonants). Ce mâle arbore un beau plumage nuptial : poitrine et front rouge. © Gilles Carcassès
La linotte mélodieuse, une espèce commune qui tend à  se raréfier. Elle niche dans les espaces semi-ouverts (friches, landes, jeunes plantations, milieux buissonants). Poitrine et front rouge : ce mâle arbore un beau plumage nuptial © Gilles Carcassès
L'actualité de la Nature

Belle empoisonneuse

Heracleum mantegazzianum, le berce du Caucase aime les situations humides © Gilles Carcassès
La berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum) peut atteindre trois mètres cinquante de haut. Photographie prise à  Vauréal. © Gilles Carcassès

Introduite des montagnes du Caucase au XIXème siècle pour l’ornement des jardins, cette espèce géante s’en est échappée et a colonisé de nombreux milieux naturels au sol riche et humide.

Sa sève est dangereuse, car elle provoque sur la peau après exposition au soleil des brà»lures qui peuvent être graves. Aussi, il convient de ne pas toucher cette plante sans protection, et il faut éviter sa propagation.

Attention, il ne faut pas la confondre avec la berce des prés : Heracleum sphondylium est une berce indigène, une plante très commune qui croît sur les bords des chemins et dans les prairies. Elle n’a pas cependant les proportions de la berce du Caucase et les divisions de ses feuilles sont moins pointues. Elle n’a pas non plus sa toxicité.

La berce des prés (Heracleum sphondylium) © Gilles Carcassès
La berce des prés (Heracleum sphondylium) © Gilles Carcassès

A Cergy-Pontoise, la berce du Caucase a été repérée dans des friches près de l’Oise à  Vauréal et aussi au bord du ru de Liesse à  Saint-Ouen-l’Aumône. Peut-être en d’autres endroits encore ?

La fiche Vigi-pratique de la Fredon Ile-de-France sur la berce du Caucase

L'actualité de la Nature

L’inventeur du barbelé

Cachée dans sa forêt d'épines © Gilles Carcassès
Cachée dans sa forêt d’épines. Photographies prises à  Cergy dans le quartier Grand centre © Gilles Carcassès

La larve de la coccinelle de la bryone (Henosepilachna argus) est ornée de tubercules armés de longues épines ramifiées. Ajoutons que cette espèce se nourrit des sucs très toxiques de la bryone et qu’elle n’est peut-être pas très digeste : voilà  de quoi décourager plus d’un prédateur sans doute. Les coccinelles émettent quand elles sont dérangées un liquide amer à  odeur acre au niveau des articulations des pattes, leurs larves le font également par des glandes dorsales. Est-ce aussi le cas pour cette espèce ? On demande un volontaire pour essayer et nous laisser un commentaire sur cet article.

Les coccinelles phytophages par Remi Coutin

La coccinelle de la bryone adulte (Henosepilachna argus) est poilue. © Gilles Carcassès
La coccinelle de la bryone adulte (Henosepilachna argus) est poilue. © Gilles Carcassès
Elle rape l'épiderme des feuilles mais n'en absorbe que les sucs laissant sur place des amas de matière mâchée. © Gilles Carcassès
Elle rape l’épiderme des feuilles mais n’en absorbe que les sucs laissant sur place des amas de matière mâchée. © Gilles Carcassès
Une aventureuse goà»te une vrille de bryone. Gare à  la chute ! © Gilles Carcassès
Une aventureuse goà»te une vrille de bryone. Gare à  la chute ! © Gilles Carcassès

 

 

L'actualité des jardins

Vauréal visitée par le jury départemental des villes fleuries

rosiers, croscosmia Lucifer et lavatères illuminent le cœur de ville © Gilles Carcassès
Rosiers, crocosmia Lucifer et lavatères, dans les espaces verts du cœur de ville © Gilles Carcassès

La commune de Vauréal a accueilli jeudi 3 juillet les membres du jury du concours départemental des villes fleuries. C’est la première participation de cette commune au concours.

Chaque année, seules les communes respectant l’ensemble des critères du label national des villes et villages fleuris sont proposées au jury régional pour une visite l’année suivante afin de statuer sur l’éventuelle attribution de la première fleur. Les conclusions du jury départemental seront dévoilées lors de la cérémonie de remise des prix, fin septembre.

Sur notre territoire de Cergy-Pontoise, quatre communes sont déjà  labellisées : Cergy et Pontoise ont 3 fleurs, Osny et Eragny ont 2 fleurs. Courdimanche joue sa première fleur cet été devant le jury régional, croisons les doigts…

Café d'accueil à  l'étage de l'hôtel de ville, avec vue sur les suspensions fleuries, dans les tons de l'architecture du quartier. © Gilles Carcassès
Café d’accueil à  l’étage de l’hôtel de ville, avec vue sur les suspensions fleuries. © Gilles Carcassès
les ch^nes verts devant l'hôtel de ville ont fait l'objet d'une taille douce de formation © Gilles Carcassès
Les chênes verts devant l’hôtel de ville ont fait l’objet d’une taille douce de formation © Gilles Carcassès
Le jury a visité la commune à  vélo. ceux-ci sont issus d'un atelier de réparation associatif. un moment de respiration sur la voie douce partagée du boulevard de l'Oise. © Gilles Carcassès
Le jury a pédalé sur des vélos issus d’un atelier de réparation associatif. Un moment de respiration sur la voie douce partagée du boulevard de l’Oise. © Gilles Carcassès
en longeant la noue du mail Mendès-France qui vient d'être rénové. © Gilles Carcassès
En longeant la noue du mail Pierre-Mendès-France qui vient d’être rénové. © Gilles Carcassès
Le parc du belvédère est en partie géré par pâturage grâce au partenariat avec la Ferme d'Ecancourt. Quelle vue sur la base de loisirs ! © Gilles Carcassès
Le parc du belvédère est en partie géré par pâturage par un partenariat avec la Ferme d’Ecancourt. Le belvédère offre une vue étendue sur la base de loisirs et Cergy. © Gilles Carcassès
Les prairies de la coulée verte qui descend jusqu'aux berges de l'Oise sont traversées de chemin de découverture tondus. © Gilles Carcassès
Les prairies de la coulée verte qui descend jusqu’aux berges de l’Oise sont traversées de chemins de découverte régulièrement tondus. © Gilles Carcasses

http://www.vaureal.fr/menu-principal/cadre-vie/developpement-durable

http://www.vaureal.fr/menu-principal/cadre-vie/environnement

 

 

 

L'actualité de la Nature

Les donacies, fossiles vivants

A la mare de l'Hautil, à  Triel © Gilles Carcassès
Les poils hydrophobes qui garnissent la face inférieure de cet insecte lui assurent une bonne flottaison. (Cliquer sur l’image pour agrandir) © Gilles Carcassès

Cette chrysomèle bronzée aux allures de longicorne est une donacie. Elle grignote les feuilles des massettes (Typha), ces plantes aquatiques aux longues feuilles en sabre et aux fruits bruns en forme de quenouille ou de massue. Les donacies existaient déjà  dans les marais fréquentés par les dinosaures, il y a plus de 100 millions d’années. Leurs larves suceuses de sève sont aquatiques. Par un dispositif anatomique particulier, elles peuvent respirer l’air des canaux aérifères des parties immergées de la plante.

La présence de donacies atteste généralement de la bonne qualité biologique des zones humides.

Cette libellule à  quatre taches(Libellula quadrimaculata) s'est posée sur une feuille de massette. Photographie prise à  Triel, à  la mare de l'Hautil. © Gilles Carcassès
Cette libellule à  quatre taches (Libellula quadrimaculata) est venue se poser sur une feuille de massette. Photographies prises à  Triel, à  la mare de l’Hautil. © Gilles Carcassès

Un spécialiste fait partager sa passion des donacies

Tout savoir les massettes

L'actualité de la Nature

Des oiseaux en STOC !

STOC, le Suivi Temporel des Oiseaux Communs, est un programme de sciences participatives porté par le Muséum national d’Histoire naturelle depuis 1989. De nombreux observateurs bénévoles contribuent par ce programme à  l’évaluation des dynamiques de population des oiseaux nicheurs communs.

Salutations matinales au bord de l'eau entre la bernache du Canada, famille des oies et la poule d'eau, famille des râles et des foulques. La poule d'eau,  contrairement à  nos poules de basse cours n'est pas une gallinacée (faisans, cailles, perdrix) ! © Gilles carcassès
Salutations matinales au bord de l’eau. A gauche, la bernache du Canada, de la famille des oies. A droite, la poule d’eau, de la famille des râles et des foulques. Contrairement à  nos poules de basses-cours, la poule d’eau n’est pas une gallinacée comme les faisans, les cailles et les perdrix ! © Gilles Carcassès

Le bilan 2012 du STOC dans la région Ile-de-France témoigne d’une régression de 27 espèces (dont l’hirondelle rustique, l’hirondelle de fenêtre, le moineau domestique, le chardonneret élégant…) et de la progression de 17 autres. Ainsi, la fauvette grisette classée « quasi menacée » sur la liste rouge des oiseaux nicheurs au niveau national, a été déclassée en « préoccupation mineure » à  l’échelle de l’Ile-de-France où sa population est en augmentation (voir la liste rouge régionale des oiseaux nicheurs d’Ile-de-France). A l’inverse, bien qu’encore commune, la linotte mélodieuse est de plus en plus rare en Ile-de-France et se classe parmi les « espèces quasi menacées ».

Une fauvette grisette. Elle se distingue des autres fauvettes par ses ailes rousses et sa gorge blanche. Elle apprécie les milieux assez ouverts présentant un couvert bas et touffu de buissons et d'herbe hautes. On la trouve fréquemment dans les terrains en cours d'enfrichement, les lisières de champs... © Sébastien Leroux
Une fauvette grisette. Elle se distingue des autres fauvettes par ses ailes rousses et sa gorge blanche. Elle apprécie les milieux assez ouverts présentant un couvert bas et touffu de buissons et d’herbes hautes. On la trouve fréquemment dans les terrains en cours d’enfrichement, les lisières de champs. Photographiée sur du houblon sauvage à  Saint-Ouen l’Aumône © Sébastien Leroux

Depuis cette année, la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, la ferme d’Ecancourt et le pôle handi-nature de la base de loisirs de Cergy-Pontoise se sont associés pour contribuer à  ce programme.

STOC, sur l’agglomération de Cergy-Pontoise, c’est un échantillonnage de 40 points d’écoute sur 16 km² sur la partie centrale du territoire et deux périodes de relevés (Avril et Mai). Pour l’ensemble des relevés, 52 espèces d’oiseaux ont été dénombrées.

Des oiseaux typiques de certains milieux ont ainsi été observés.

Milieux forestiers : pouillot véloce, grimpereau des jardins, geai des chênes, pic épeiche…

Milieux ouverts, champs et jachères, friches : tarier pâtre, linotte mélodieuse, faucon crécerelle, fauvette grisette, hypolaà¯s polyglotte…

Cet oiseau au ventre jaune et au front fuyant est un hypolaà¯s polyglotte. Il fait partie de la famille des fauvettes. Les jeunes friches, les espaces en déprises agricoles au couvert bas et buissonnant, lui sont favorables. Il se nourrit d'insectes grapillés au sein des hautes herbe et du feuillage © marion Poiret
Cet oiseau au ventre jaune et au front fuyant est un hypolaà¯s polyglotte. Il fait partie de la famille des fauvettes. Les jeunes friches, les espaces en déprises agricoles au couvert bas et buissonnant, lui sont favorables. Il se nourrit d’insectes grapillés au sein des hautes herbes et du feuillage. Photographié sur un églantier à  Cergy, dans la plaine des Linandes © Marion Poiret

Milieux humides : héron cendré, grand cormoran, bergeronette grise, bergeronette des ruisseaux, poule d’eau, foulque macroule, canard colvert, cygne tuberculé…

la bergeronnette des ruisseaux  n'est jamais loin de l'eau. C'est un oiseau insectivore et comme toutes les bergeronnettes elle agite inlasablement sa longue queue. Parmis les nombreuses théories proposées la plus vraissemblable est que ce hochement aiderait au débusquage des insectes © marion Poiret
La bergeronnette des ruisseaux n’est jamais loin de l’eau. C’est un oiseau insectivore. Comme toutes les bergeronnettes, elle agite inlassablement sa longue queue. Parmi les nombreuses théories proposées, la plus vraisemblable est que ce hochement l’aiderait à  débusquer les insectes. Photographiée à  Pontoise © Marion Poiret
Le foulque macroule est reconnaissable à  son bec et son écusson frontal blancs et ses beaux yeux rouges rubis. Ce petit à  la crinière dorée et la tête rouge est bien un jeune foulque © Didier Leray
Le foulque macroule est reconnaissable à  son bec et son écusson frontal blancs et ses beaux yeux rouges rubis. Son petit arbore une tête rouge et une crinière dorée. Photographiés à  Saint-Ouen-l’Aumône © Didier Leray

Constructions : martinet noir, hirondelle rustique, hirondelle de fenêtre, moineau domestique…

Le moineau domestique ne peut plus nicher sur certains bâtiments modernes dépourvus de cavités. © Gilles Carcassès
Le moineau domestique ne peut plus nicher sur certains bâtiments modernes dépourvus de cavités. Cette femelle a été photographiée dans le quartier Grand centre à  Cergy © Gilles Carcassès

Milieux arborés : grives musiciennes et grives draines ont besoin d’espaces arborés pour nicher et de clairières ou de grandes pelouses pour se nourrir, tout comme le pic vert.

un chant puissant, une variété de motifs musicaux, répétés chacun 2 à  3 fois ? Il s'agit sans doute de la grive musicienne. Elle est la seule dans la famille des turdidés (grives et merles) à  maîtriser la technique de broyage des coquilles d'escargots pour extraire le corps de ce dernier dont elle est friande © Marion Poiret
Un chant puissant, des motifs musicaux bi ou trisyllabiques répétés 2 à  3 fois ? Il s’agit sans doute de la grive musicienne. Elle est la seule dans la famille des turdidés (grives et merles) à  maîtriser la technique de broyage des coquilles d’escargots pour en extraire le corps dont elle est friande. Photographiée à  Cergy © Marion Poiret
 Cette jeune grive draine se distinguera de sa cousine musicienne par sa stature plus imposante et le dessous blanc de ses ailes (de couleur canelle chez la musicienne). La grive draine consomme beaucoup de baies à  l'instar des autres grives. Cependant, elle s'approprie souvent la production d'un arbre ou d'un groupe d'arbres (prunelle, aubépine, houx, gui) qu'elle défend alors avec ferveur © Gilles Carcassès
La grive draine est plus claire et un peu plus grande que la grive musicienne et le dessous de ses ailes est blanc. Elle consomme beaucoup de baies à  l’instar des autres grives. Cependant, elle s’approprie souvent la production d’un arbre ou d’un groupe d’arbres (prunellier, aubépine, houx, gui) qu’elle défend alors avec ténacité. © Gilles Carcassès

D’autres oiseaux se rencontrent partout, ce sont des ubiquistes : pigeon ramier, pie, étourneau sansonnet, corneille noire, rouge-gorge, mésange charbonnière et mésange bleue mais encore pinson des arbres, fauvette à  tête noire, troglodyte mignon, accenteur mouchet.

la fauvette à  tête noire à  un chant mélodieux et puissant. Ici on distingue nettement la calotte noire caractéristique de ce mâle. La femelle se distingue par une calotte brun caramel © Marion Poiret
La fauvette à  tête noire a un chant mélodieux et puissant. Ici on distingue nettement la calotte noire caractéristique de ce mâle. Chez la femelle , la calotte est d’une couleur brun caramel. Photographiée à  Cergy à  la base de loisirs © Marion Poiret
Yeux clairs, tâche blanche sur le cou et rémiges aux bords clairs, voici deux pigeons ramiers au petit matin, espèce on ne peut plus commune mais qui se distingue cependant de ces congénères à  plumes : les pigeonneaux sont élevés avec une sécrétion riche produite par le jabot des parents ; une équivalence au lait des mammifères © Marion Poiret
Tache blanche sur le cou et rémiges aux bords clairs, voici deux pigeons ramiers au petit matin. Cette espèce on ne peut plus commune a une particularité étonnante : les pigeonneaux sont élevés avec une sécrétion riche produite par le jabot des parents ; l’équivalent du lait des mammifères. Photographiés à  Cergy © Marion Poiret
De beaux reflets métallique vert et violet, un bec jaune effilé particulierment adapté à  la recherche de nourriture dans les prairies, c'est l'étourneau sansonnet. Il est connu pour être grand imitateur en incorporant à  son chant, reconnaissable aux grincements entre les différentes phrases, de nombreux autres sons (autres espèces d'oiseaux, miaulements et paraît-il même sirènes et téléphones) © Gilles Carcassès
De beaux reflets métalliques verts et violets, un bec jaune effilé particulièrement adapté à  la recherche de nourriture au sol dans les prairies, c’est l’étourneau sansonnet. Il est connu pour être un grand imitateur, car il incorpore à  son chant, reconnaissable aux grincements entre les différentes phrases, de nombreux autres sons (chants d’autres oiseaux, miaulements et paraît-il même sirènes et téléphones). Photographié à  Cergy. © Gilles Carcassès

Attention, il s’agit de relevés formatés par un protocole, sur un temps limité. Il ne s’agit pas d’un inventaire exhaustif. D’autres espèces non relevées lors du protocole, sont bien présentes sur le territoire de Cergy-Pontoise : chardonneret élégant, pic noir, faucon hobereau, chouette chevêche…

http://www.natureparif.fr/attachments/observatoire/Assises/2013/OROC_2013_Pierre.pdf