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L’orthetrum réticulé

Orthetrum cancellatum mâle CACP – Emilie Périé

L’orthetrum réticulé est une libellule commune en àŽle-de-France, on la rencontre sur de nombreux plans d’eau. Le mâle y défend les berges comme étant son territoire.

Outre ce comportement on reconnait le mâle à  ces beaux yeux verts et à  son corps bleu à  la pointe noire. En fait, l’abdomen est jaune mais recouvert d’une pruinosité (aspect poudreux) bleu qui s’intensifie avec l’âge de la libellule. Ici on voit encore quelques taches jaunes sur les bords de l’abdomen, notre individu est assez jeune.

Orthetrum cancellatum femelle CACP – Emilie Périé

La femelle est elle bien jaune au yeux marrons dans les premiers moments de sa vie. Elle fonce par la suite, devant brune voire bleue avec des yeux d’un vert aussi profond que ceux des mâles.

Les adultes vivent une quinzaine de jours. Ils se nourrissent d’insectes volants qu’ils capturent généralement au-dessus de l’eau (d’autres libellules peuvent très bien faire l’affaire!). Les larves, aquatiques, peuvent vivre de 1 à  3 ans.

Accouplement d’Orthetrum cancellatum CACP – Emilie Périé

A la différence d’autres espèces de libellules ou de demoiselles capables de s’accoupler tout en volant, Orthetrum cancellatum est le plus souvent posé au sol ou sur une tige. Ne les dérangeons pas plus …

Sources :

Orthetrum cancellatum par meslibellules.fr

Orthetrum cancellatum par l’INPN

CETTIA àŽle-de-France

L'actualité de la Nature

De si beaux yeux !

Comment résister à  ces yeux-là  ?

Libellula fulva – Saint-Rémy-de-Provence © CACP – Gilles Carcassès

Libellula fulva est l’une de nos trois espèces de Libellula. On la reconnaît aux taches noires peu étendues à  la base de ses ailes, comme il est expliqué dans notre article : Reconnaître les libellules. C’est aussi la seule du genre à  avoir les yeux gris-bleu.

Libellula fulva  vs Orthetrum cancellatum

Libellula fulva – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Sur cette photo prise en juillet 2018 au bord de l’étang du parc du château de Grouchy à  Osny, on peut comparer le mâle de Libellula fulva au premier plan et celui d’Orthetrum cancellatum à  l’arrière-plan. Ces deux odonates à  l’abdomen gris-bleu sont faciles à  différencier si l’on observe la couleur des yeux.

Orthetrum cancellatum – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Orthetrum cancellatum a les yeux verts. Comme tous les Orthetrum, il n’a pas de taches sombres à  la base des ailes.

D’autres anisoptères aux yeux bleus

On veillera cependant à  ne pas confondre Libellula fulva avec Orthetrum coerulescens qui a aussi les yeux bleus.

Orthetrum coerulescens – Paris © CACP – Gilles Carcassès

Orthetrum coerulescens est présent dans les jardins de l’école Du Breuil à  Paris, mais pas sur Cergy-Pontoise. Il lui faut des ruisselets ensoleillés.

Aeshna cyanea – parc du château de Grouchy © CACP – Gilles Carcassès

Au parc du château de Grouchy, on peut aussi croiser les yeux bleus de l’aeschne bleue, mais impossible de confondre avec les Libellula et les Orthetrum !

Retrouvez nos articles :

L’orthetrum bleuissant

Une aeschne bleue au parc de Grouchy

Libellules

L'actualité de la Nature, Non classé

Les jolies demoiselles de l’île de loisirs

Au sein de la colossale communauté des insectes, l’ordre des Odonates est une bien petite entité  : 102 espèces en France pour près de 8000 espèces d’hyménoptères et 9600 espèces de coléoptères.

Voici quelques portraits tirés d’une exploration à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise, le 28 mai 2015, lors d’une formation organisée par Natureparif :

Platycnemis pennipes – agrion à  larges pattes

 © Marion Poiret
Platycnemis pennipes a les tibias enflés ! © Marion Poiret

Comme son nom l’indique, les tibias de cette demoiselle sont fortement élargis. Deux bandes claires se dessinent également sur les côtés de son thorax.

Les principaux critères d’identification des odonates, souvent visibles à  l’œil nu, sont accessibles aux débutants (la couleur et les motifs de l’abdomen et du thorax, la couleur et l’écartement des yeux…). Avec seulement 59 espèces recensées en Ile-de-France, la détermination c’est donc du gâteau pour les novices ?

Pas si sà»r, c’est compter sans le dimorphisme sexuel et la variabilité chromatique au sein d’une même espèce, notamment selon l’âge de l’individu. Ainsi, si les mâles adultes sont assez facilement identifiables, l’affaire se complique dès que l’on croise une femelle ou un individu immature.

Ischnura elegans – agrion élégant

 © Marion Poiret
Ischnura elegans – agrion élégant.  Les segments abdominaux 3 à  7 sont noirs au niveau du dos. Le 8ème segment abdominal est bleu. Chez les mâles, les ptérostigmas sont nettement bicolores. © Marion Poiret
 © Marion Poiret
Ischnura elegans – agrion élégant. Femelle, forme rose © Marion Poiret

Le dimorphisme sexuel s’exprime principalement par la couleur qui est, en général, plus vive chez les mâles. Cependant, chez certaines espèces, la couleur de la femelle peut être identique à  celle du mâle. Ces femelles dites andromorphes sont fréquentes chez les caloptéryx et dans la famille des coenagrions (notamment chez Ichnura elegans).

Chez les femelles d’Ischnura elegans, il existe aussi des variations importantes de coloration au niveau du thorax.

 © Marion Poiret
Ischnura elegans – agrion élégant. Femelle, forme violette © Marion Poiret

Chez Calopteryx splendens – calopteryx éclatant, le corps du mâle est bleu-vert métallique.

 © Marion Poiret
Calopteryx splendens – caloptéryx éclatant. © Marion Poiret
 © Marion Poiret
Calopteryx splendens – caloptéryx éclatant. Détail de l’aile © Marion Poiret

L’espèce se distingue par la position et la taille de la barre bleue-nuit qui opacifie ses ailes arrondies. Cette tache concerne la partie centrale de l’aile sans aller jusqu’aux extrémités qui restent translucides. Les femelles sont vert bronze avec des ailes verdâtres et légèrement fumées.

 © Marion Poiret
Calopteryx splendens – caloptéryx éclatant, individu femelle – Son ovipositeur (organe sexuel situé sous les 8ème et 9ème segments abdominaux), servira à  insérer les œufs dans les tissus végétaux des plantes aquatiques.  © Marion Poiret

Les femelles de caloptéryx peuvent s’immerger totalement dans l’eau pour aller pondre. Les caloptéryx sont des demoiselles typiques des bords d’eau courante.

Enallagma cyathigerum – agrion porte-coupe

 © Marion Poiret
Enallagma cyathigerum – agrion porte-coupe. © Marion Poiret

Le dessin du deuxième segment abdominal représente une coupe posée sur un socle (ou un champignon) chez le mâle. Chez les deux sexes, la suture du milieu des flancs du thorax est dépourvue de noir.

Orthetrum cancellatum – orthétrum réticulé

 © Marion Poiret
Orthetrum cancellatum – orthétrum réticulé. © Marion Poiret

Celui-ci n’est pas une demoiselle, c’est un représentant des anisoptères. Ce jeune Orthetrum reticulatum mâle vient d’émerger.  Les ptérostigmas noirs sont caractéristiques de l’espèce mais il n’a pas encore l’abdomen bleu de l’adulte (l’abdomen restera jaune et noir chez les femelles). L’absence de tâches noires à  la base de l’aile permet de le distinguer de la libellule fauve (Libellula fulva).

Libellula fulva - la libellule fauve © Gilles Carcassès
Libellula fulva – libellule fauve © Gilles Carcassès

Chez les anisoptères (les grosses libellules), les yeux sont particulièrement développés et se rejoignent plus ou moins. La nature de leur jonction est leur premier critère d’identification. Chez les Gomphidae, les yeux sont largement séparés l’un de l’autre. A l’inverse, chez les Aeshnidae ils sont jointifs.

D’autres espèces dans nos articles précédents :

La libellule déprimée

La brunette hivernale

Qui se cache derrière le masque ?

Pris dans la toile

L’empereur et ses cousines

Les demoiselles sont à  la fête

Libellules

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Le Grand centre à  la loupe

Lycaenidae
Un azuré (Lycaenidae) observé dans la friche des Chênes d’Or. Cette famille compte 5000 espèces dans le Monde, dont 65 en France. © CACP – Gilles Carcassès

Cergy-Pontoise Aménagement, en prévision de la restructuration du quartier Grand centre à  Cergy, a mandaté le bureau d’études Thema Environnement pour une grande étude sur la faune et la flore locale. La cellule biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a eu l’honneur de participer avec les écologues du bureau d’études à  une journée de prospection de ce territoire.

Une très belle moisson d’observations. En voici un tout petit aperçu :

Orthetrum cancellatum
L’orthetrum réticulé (Orthetrum cancellatum) vu dans la friche des Chênes d’Or. On en a vu pondre il y a peu dans le bassin du parc François-Mitterrand © CACP – Gilles Carcassès
Chrysope
Une chrysope (Chrysopidae) avec ses beaux yeux mordorés et ses longues antennes roses. Photographie prise au parc François-Mitterrand © CACP – Gilles Carcassès
Psyllobora
La larve de la petite coccinelle jaune à  22 points (Psyllobora vingitiduopunctata) consomme le mycélium de l’oà¯dium qui parasite les feuilles de ce trèfle. On voit les zones qui ont été broutées. Photographie prise près du boulevard de l’Hautil © CACP – Gilles Carcassès
Arge
Cette tenthrède défeuillante du rosier (Arge ochropus) butine une fleur de persil au jardin partagé du Verger. Sa larve est un ravageur des rosiers. © CACP – Gilles Carcassès
Tephritis neesii sur une achillea filipendulina au Verger © Gilles Carcassès
Tephritis neesii femelle (ou espèce proche) sur une Achillea filipendulina au Verger © CACP – Gilles Carcassès
Cryptocephalus
Rien de meilleur qu’une jeune feuille de peuplier pour ce Cryptocephalus rufipes trouvé dans la friche des Chênes d’Or © CACP – Gilles Carcassès
Sicus
Une mouche conopide (Sicus probablement de l’espèce ferrugineus) sur une fleur de trèfle des prés dans la friche des Chênes d’Or. Cette espèce parasite les bourdons. © CACP – Gilles Carcassès
Le parc François-Mitterrand, très fréquenté, est inclus dans le périmètre d'étude. Plusieurs badauds intrigués par notre présence sont venus s'instruire de la Nature... © Gilles Carcassès
Le parc François-Mitterrand est très fréquenté. Plusieurs badauds intrigués par notre présence sont venus s’instruire des choses de la Nature… © CACP – Gilles Carcassès