Facile à observer, ce diptère commun se pose sur toutes sortes de fleurs nectarifères. Il est ici sur un aster au bord du grand bassin de l’Ile de loisirs à Cergy-Pontoise.
Le motif sur son thorax lui vaut son surnom de « syrphe tête de mort », ou pour certains « mouche batman ». Ses yeux écartés nous indiquent qu’il s’agit d’une femelle.
Ces deux jeunes vaches, venues renforcer les rangs de la Ferme d’Ecancourt à l’automne 2014, sont des bretonnes pie noir, une race en péril qui bénéficie depuis 1976 d’un programme de conservation. Chaque mois, l’une d’entre elles rejoint les copines solognotes restant à demeure dans les pâtures de la fondation John Bost afin d’entretenir le site, pendant que sa consœur retourne à la ferme.
Pourquoi tant d’allées et venues ? Pourquoi faire intervenir deux vaches sur une pâture à priori adaptée à l’hébergement d’un seul bovin ?
Florian, animateur et formateur à la ferme d’Ecancourt, nous explique que les changements réguliers de pâture permettent de multiplier les contacts, d’entretenir des liens constants avec les animaux et de simplifier ainsi leur manipulation. Et en effet, Eden et Hurricane ont beau appartenir à la plus petite race bovine française et être fort sympathiques, elles pèsent tout de même près de 400kg et sont suffisamment toniques pour faire parfois tourner en bourrique les animateurs de la ferme…
Les vaches paissent à l’ouest du site, en bordure du massif de l’hautil sur une parcelle de 1,5 ha. Elles sont régulièrement aidées par les brebis. La parcelle est en effet gérée en pâturage mixte (ovin-bovin), une méthode intéressante à plusieurs titres. Cette technique permet de lutter efficacement contre les parasitoses des deux espèces mais aussi d’avoir une pression de compactage du sol variable et complémentaire, qui peut être propice à la biodiversité.
Saviez-vous que les sabots d’une vache fixent quatre fois plus de graines au sol que les onglons d’une brebis ?
Chaque année, le concours Décoflo met en concurrence les équipes de jardiniers de la ville de Paris pour le fleurissement de leurs espaces verts. J’ai eu l’honneur de participer au grand jury 2015. Voici mes coups de cœur.
Au parc de Bagatelle, j’ai fait la connaissance de Griffon et Crocodile, deux compères rigolos au feuillage singulier qui jouent avec la lumière. Ils voisinent ici avec des Plectranthus argentés, des Bidens à fleurs blanches, des ipomées Blackie, du basilic pourpre et des cosmos.
Admirez l’opulence de la végétation, l’équilibre et la profondeur de la composition et la Suzanne blanche aux yeux noirs qui escalade le mur de bambous verts !
Ca y est, elle sont arrivées dans mon jardin. Les pyrales du buis ont tissé leurs cocons sur les branches, cachés dans des feuilles collées avec des fils de soie. J’ouvre quelques loges pour vérifier leur présence. Et je tombe sur une chenille bizarrement décorée de deux perles blanches près de la tête.
Cela ressemble bien à des œufs de mouches tachinaires, connues pour parasiter les chenilles. Je referme doucement le couvercle de la loge en m’excusant du dérangement, et je place le tout dans un bocal fermé avec un morceau de voile, pour que tout ce petit monde puisse respirer. Il n’y a plus attendre et espérer des naissances.
Une tachinaire, ça ressemble à ça : une grosse mouche avec des poils raides sur le dos. La famille des Tachinidae compte environ 600 espèces en Europe.
Jardiniers professionnels ou amateurs, ce concours, organisé par la Société Nationale d’Horticulture de France (SNHF), est pour vous. Il récompense vos meilleures photographies de massifs d’arbustes ou de plantes vivaces ou les portraits de ces plantes. Ces photographies doivent avoir été prises en 2015 dans un jardin privé.
Après la cantine, Marion et moi passons souvent par le parc François-Mitterrand, histoire de faire quelque observation naturaliste au bord du bassin. Les jardiniers ont tracé avec leurs tondeuses une nouvelle allée à travers la prairie : il nous faut l’essayer.
Les gens sont dégoutants, ils laissent leurs détritus au beau milieu du chemin.
En nous approchant, oh surprise, je réalise que cette chose blanche n’est pas un papier gras mais un oiseau ! Cela m’étonnait aussi, de la part des Cergypontains…
Ce ventre blanc, ce bec incroyable si pratique pour extirper les vers de la vase : c’est une bécassine des marais.
La pauvre est sans vie, elle a été sévèrement mâchouillée par un chien.
Quelques centaines de milliers de bécassines traversent notre pays chaque automne durant leurs migrations nocturnes. Celle-ci aura voulu sans doute se reposer dans la partie marécageuse du bassin du parc. Cette bécassine, partie peut-être d’Allemagne ou de Pologne, ne verra pas hélas les côtes espagnoles où elle aurait pu passer ses quartiers d’hiver.
Elle pondra ensuite ses œufs gluants dans cette poche spéciale située au bout de son abdomen afin de les enrober de sable fin. Ainsi lestés, elle pourra les lancer avec précision au fond des cavités où se trouvent les proies de sa future progéniture.
Ce diptère Bombyliidae vu dans une forêt de pins en Gironde est peut-être bien Villa brunnea, un des parasites les plus efficaces des chenilles processionnaires du pin. Elle expédie ses œufs dans toutes les anfractuosités du sol qu’elle trouve, à charge pour ses larves de trouver les nymphes de ce papillon enfouies dans le sol. L’insecte compense la difficulté de réaliser cette rencontre avec le grand nombre d’œufs pondus : plusieurs milliers, nous disent les chercheurs qui les ont comptés.
Cette autre Villa se tenait près d’un talus sablonneux à Puiseux-Pontoise. Les Villa que l’on rencontre en Ile-de-France parasitent plutôt des noctuelles. Mais peut-être que l’espèce inféodée aux chenilles processionnaires a suivi la progression vers le Nord de ses hôtes ?
Les micro lépidoptères ont souvent de jolis motifs sur leurs ailes. J’ai trouvé celui-ci dans mon jardin sur une feuille de noisetier et il a piqué ma curiosité.
Je le cherche en galeries dans les forums d’entomologie. J’ai déjà rencontré ce regard étonné et je le verrais bien dans la famille des Tortricidae.
Effectivement, c’est un Tortricidé. Il s’agit d’ Olethreutes arcuella, et j’apprends que c’est un sympathique brouteur de feuilles mortes. Plus exactement ce sont ses chenilles qui consomment des feuilles sèches ou fanées. (L’adulte, on ne sait pas ce qu’il mange, s’il mange quelque chose.) J’ai lu qu’il est possible de réussir l’élevage des chenilles de cette espèce avec de tout petits morceaux de feuilles mortes de bouleaux.
La famille des Tortricidae comprend beaucoup d’espèces nuisibles aux cultures, causant d’importants préjudices : la tordeuse de la vigne, le ver de la grappe, la tordeuse du pêcher, le carpocapse du prunier, celui du pommier et du poirier…
Ce petit tas de déjections noires est la signature du carpocapse : cette pomme est véreuse. La chenille, qui apprécie beaucoup les pépins, sortira de la pomme et ira se nymphoser dans la terre ou dans une crevasse d’écorce.