Ces petites fleurs vertes sont celles de Neottia ovata (anciennement nommée Listera ovata), une orchidée commune en Ile-de-France, reconnaissable à ses deux grandes feuilles opposées, situées dans le premier tiers inférieur de la tige. On la rencontre dans les sous-bois plutôt humides. Les fleurs de la listère à feuilles ovales distillent un nectar très abondant et facilement accessible pour les insectes dont l’appareil buccal est court, comme les guêpes.
Posée sur la fenêtre du chalet nature de l’Ile de Loisirs de Cergy, elle se fait bronzer au soleil du printemps. Cet étrange insecte nous interpelle par ses couleurs et sa forme. Il a une tête de punaise…Sortons nos livres !
Très discret, sauf lorsqu’il se perche pour chanter, ce petit oiseau ressemble fort au moineau domestique par sa taille et son plumage gris brun. Mais il s’en distingue par une dominante plus grise et une silhouette plus svelte. Et son bec long et fin trahit son régime alimentaire : c’est un insectivore.
Les accenteurs mouchets qui nichent sur notre territoire sont sédentaires mais la population hivernale de cette espèce est largement renforcée par des migrateurs en provenance d’Europe du Nord (jusqu’en Norvège). Cet oiseau se contente d’un territoire restreint, aussi il est fréquent de l’observer en ville, y compris dans les jardins de très petite taille.
Il installe son nid bien caché dans un buisson, souvent à moins de 1,50 mètre de hauteur. Sa vie amoureuse est un peu scandaleuse : les trios sont fréquents…
Son caractère sédentaire lui fait modifier son régime alimentaire en hiver : faute d’insectes, il se nourrit alors de graines au sol et de petites baies dans les arbustes.
Presque 4 cm de long : assurément, c’est une belle larve ! Elle était dans la terre d’une zone de friche au parc du château de Menucourt, sous une touffe d’herbe. On aperçoit ses trois paires de vraies pattes munies d’une griffe et plus loin sous l’abdomen ses fausses pattes qui l’aident dans sa progression souterraine. De sa chrysalide émergera un papillon de nuit assez discret aux ailes disposées en toit au repos. Les chenilles d’hépiales consomment les racines de nombreuses plantes, elles peuvent parfois causer des dégâts aux cultures. On ne compte dans cette famille que 9 espèces en France.
Premier constat : les communes ont répondu plus nombreuses au questionnaire de Natureparif, ce qui permet de se faire une idée plus précise de la situation. Force est de constater que les communes dans leur majorité n’ont pas anticipé l’échéance du 1er janvier 2017 qui verra l’interdiction de l’usage des pesticides sur les espaces verts et la voirie. Seulement 18 % des communes déclarent ne plus utiliser de produits phytosanitaires. La chose pourtant est possible, comme le démontrent les communes les plus engagées. Natureparif, le Ministère de l’Agriculture et le CNFPT ont diffusé leurs bonnes pratiques. Deux de nos articles s’en étaient fait l’écho :
Rappelons pour ceux qui utilisent encore des produits phytosanitaires la nécessité de respecter la règlementation. Et pour y voir clair dans les dernières obligations, le site Ecophyto pro en zone non agricole tient une veille règlementaire bien utile.
Alors, 2016 sera-t-elle un bonne année pour les morilles ? A Cergy-Pontoise, on commence à désespérer…
Mais cette jolie découverte est venue me réconforter.
Avec son chapeau marron foncé sur un pied blanc, cette helvelle printanière joue à fausse-morille. Les mycologues locaux signalent sa rareté. Pourtant, le 19 avril 2016, j’en ai vu deux belles stations : dans la pelouse d’un square public de Cergy et à l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise. La consommation de cette espèce n’est pas recommandée, elle est même franchement toxique à l’état cru.
Faute de morilles, je suis allé ramasser quelques mousserons de printemps, au parfum envoà»tant, en forêt de Saint-Germain-en-Laye.
En faisant ma cueillette, j’ai surpris ce Scaphidium quadrimaculatum, un beau coléoptère forestier amateur de champignons. J’ai pu faire une photo avant qu’il se laisse tomber dans les feuilles mortes.
Natureparif avait convié à Rosny-sous-bois, le 5 avril 2016, son réseau d’animateurs nature à une journée de réflexion sur la place de la biodiversité dans la construction.
Lors de cette journée, nous avons pu visiter une éco-école inaugurée en 2014 et primée par l’Ademe. Cette réalisation innovante, de performance passive, est construite en bois, en terre et en paille (oui, oui, comme la maison des trois petits cochons !). Les sols intérieurs sont en vrai linoleum et les peintures ont été fabriquées à base d’huile de colza d’origine locale. La ventilation du bâtiment utilise un système de puits canadien et les façades sont respirantes, il paraît que c’est bien.
Evidemment, je me suis intéressé au jardin. La première chose que je remarque depuis la rue, c’est la belle friche plantée d’arbres et d’arbustes fruitiers. Enfin autre chose que de la pelouse et des platanes !… Son sol encore assez nu est colonisé par une bourgade de petites abeilles solitaires. Ces bonnes pollinisatrices parfaitement inoffensives sont en pleine activité. Une multitude d’espèces d’insectes habite cet endroit : les jardiniers de la ville n’utilisent plus de produits phytosanitaires dans les espaces verts.
Les eaux pluviales de la rampe d’accès technique alimentent une mare bien végétalisée où somnolaient jusqu’à notre arrivée deux canards de passage.
Plus loin, des saules tressés en forme de cabanes invitent au repos (mais quelle idée bizarre d’attacher les branches des arbustes avec des colliers de serrage en plastique qui blessent les écorces ?). Sous le paillage de certains massifs en copeaux de bois, je remarque les habituels mais évitables textiles non-tissés.
Nous grimpons sur le toit par de très beaux escaliers intérieurs tout en bois garanti non exotique. Et là , surprise, c’est un vrai grand jardin, avec des arbres fruitiers, des framboisiers, des légumes, des prairies fleuries, des composteurs et des bacs de récupération des eaux de pluie ! Quelques semis de carottes bien trop serrés montrent que le jardin est vraiment utilisé par les enfants.
Une partie ordinairement non accessible de la toiture, de conception plus classique, est équipée d’un jardin sec avec du thym, des sedums et une autre plante qui pourrait être un Petrorhagia saxifraga.
Sur le chemin du retour, nous traversons le réfectoire à l’heure du goà»ter ; chacun évoque ses souvenirs d’école maternelle. Les enfants d’aujourd’hui ont bien de la chance.
Qu’ont en commun le trèfle, le pois de senteur, le haricot, le robinier, l’ajonc, la gesse, le mimosa, la luzerne, l’arachide ? Toutes ces plantes sont des légumineuses. Maintenant, les botanistes utilisent le terme de Fabaceae (de Faba, la fève) pour désigner cette grande famille. La Société Nationale d’Horticulture de France organise un colloque scientifique le 20 mai 2016 à Paris : Trésor des fèves et fleur des pois, le génie des légumineuses. Vous pourrez lors de cette journée faire le tour de l’actualité des légumineuses avec les meilleurs spécialistes du moment.
Au bord de la N 184, dans la friche du talus routier, ce bel arbuste à fleurs roses attire mon attention. Oui, c’est bien un pêcher ! Son histoire est simple à deviner : un automobiliste peu scrupuleux a jeté un noyau depuis le pont par la fenêtre de sa voiture. La nature aura fait le reste. Hélas, le noyau n’est pas venu seul : canettes de soda, gobelets en plastique et emballages de friandises s’accumulent au fond du fossé. Ceux-là ne sont pas près de fleurir…
La direction de l’Action culturelle du Conseil départemental du Val d’Oise en partenariat avec le service Patrimoine et Tourisme de la Ville de Pontoise organise une journée d’échanges et de réflexions sur les jardins.
Les inscriptions sont ouvertes. On peut aussi confirmer sa présence par courriel à jardins@valdoise.fr. Mais dans tous les cas, il faut le faire avant le 9 mai 2016. Ca se passe au Dôme, place de l’hôtel de ville à Pontoise. Le déjeuner est libre.
Retrouvez-nous sur cette journée de haute volée qui promet d’être ébouriffante !