L'actualité des jardins

Hurricane

panneau vache sablons

La prairie des Sablons à  Vauréal (à  côté du Parc des Sports) vient d’accueillir sa nouvelle pensionnaire. Pour la première fois, une vache assurera l’entretien d’une propriété de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise. Elle sera rejointe par quelques brebis solognotes et peut-être des chèvres des fossés dans quelques semaines. Ce panneau sera installé très prochainement sur la clôture de la pâture pour l’information des passants.

La vache des Sablons @ ville de Vauréal
La vache des Sablons @ ville de Vauréal
la pâture des Sablons - Vauréal © Gilles Carcassès
la pâture des Sablons – Vauréal © Gilles Carcassès

L’installation de la clôture l’hiver dernier a été le fruit d’une collaboration entre les jardiniers de l’agglomération et ceux de la ville, avec la participation de la Ferme d’Ecancourt, notre prestataire pour le pâturage urbain.

L’autre vache de race pie noire bretonne de la Ferme d’Ecancourt, nommée Eden, broute dans les herbages du foyer d’accueil médicalisé Béthanie à  Menucourt.

L'actualité de la Nature

Piégés deux soirs de suite !

Arum maculatum - Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès
Arum maculatum – Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

Vous avez sans doute déjà  remarqué ces grandes spathes claires et leur curieuse massue violette dans les sous-bois humides ou dans les haies. Ces spadices sont les inflorescences du gouet (Arum maculatum). Sous la massue violette stérile, l’enroulement de la spathe cache une chambre florale. On y trouve de haut en bas : des fleurs stériles réduites à  l’état de poils blancs, des fleurs mâles groupées d’aspect rougeâtre et un épi de fleurs femelles, blanches et globuleuses.

Fleur d'arum ouverte © Gilles Carcassès
Fleur d’arum ouverte (au premier jour de floraison) © Gilles Carcassès

La pollinisation de cet espèce est digne d’un roman. Le premier soir, à  la tombée de la nuit, la massue chauffe par un processus chimique et émet une odeur d’excrément qui attire des moucherons de plusieurs espèces. Ceux-ci glissent à  l’intérieur de la chambre et malgré leurs tentatives ne peuvent ressortir en raison de la présence des poils blancs qui obstruent le passage. Le lendemain en début d’après-midi, les étamines des fleurs mâles libèrent leur pollen puis les poils fanent laissant libre le passage aux insectes qui se sont couverts de pollen dans l’ascension vers la liberté. Le soir, ces mêmes insectes, attirés une seconde fois par l’inflorescence d’un autre arum en début de floraison, tombent à  nouveau dans le piège. Ils fécondent alors les fleurs femelles de cet arum. On voit sur la photo ci-dessus un de ces petits diptères captifs posé sur une fleur femelle à  la base de l’inflorescence.

Moucheron sur un arum © Gilles Carcassès
Libéré par mon intervention, ce moucheron s’aventure sur la spathe © Gilles Carcassès
Les étamines de cet arum sont mà»res © Gilles Carcassès
Le lendemain, les étamines de cet arum sont mà»res et libèrent leur pollen © Gilles Carcassès
© Gilles Carcassès
Les fleurs femelles ainsi fécondées donneront en été ces épis de baies toxiques © Gilles Carcassès

La pollinisation des Araceae, par l’OPIE

Un dossier pédagogique très complet sur l’Arum maculatum

 

L'actualité de la Nature

Mythique, le blongios nain !

Ce petit héron est un migrateur. Fin avril, il arrive de ses quartiers d’hiver africains et s’installe dans des roselières pour nicher. Pas plus de 30 couples pour toute l’Ile-de-France, autant dire que c’est un oiseau très rare !

Blongios nain - Osny © Michelle Camprasse
Blongios nain – Osny © Michelle Camprasse

Pour ne pas se faire remarquer, il se tient souvent immobile le bec dressé vers le ciel. Ainsi sa silhouette ne vient pas briser le rythme des tiges verticales des roseaux. La couleur blonde de son plumage ajoute encore à  la qualité du camouflage. Cet oiseau a été vu au bord de l’étang du parc de Grouchy à  Osny, un endroit pourtant très fréquenté par le public. Ce serait chouette s’il restait dans le secteur. Mais peut-être n’est-il que de passage ?

Nid de blongios nain dans des massettes - Cergy © Gilles Carcassès
Nid de blongios nain – Cergy © Gilles Carcassès

En 2014, nous avions trouvé une preuve de son séjour estival à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise, à  deux pas des hauts parleurs du téléski nautique. Il avait installé un joli nid suspendu dans une touffe de massettes. Son art du tressage des feuilles est remarquable.

Le beau profil du blongios nain © Michelle Camprasse
Le beau profil du blongios nain © Michelle Camprasse
Agenda, L'actualité de la Nature

Fête de la nature 2016 à  Cergy-Pontoise

image_largeCette année, pas moins de 7 manifestations sont offertes sur le territoire de Cergy-Pontoise, dans la cadre de la Fête de la Nature 2016 !

Où que vous soyez, trouvez près de chez vous une sortie nature ou une animation gratuite. Faites votre choix !

Le thème 2016 de la Fête de la nature : Passionnés par nature

Les portraits vidéos des Passionnés par nature dans le dossier de presse de la Fête de la nature (avec des images de Cergy-Pontoise)

 

 

L'actualité des jardins

Le nouvel e-phy est arrivé

Vous cherchez un renseignement fiable et actualisé sur un produit de traitement, ses usages autorisés, ses précautions d’emploi, les risques qu’il présente pour les abeilles ou les milieux aquatiques ?… Il vous faut mettre d’urgence dans vos favoris l’adresse internet de la nouvelle référence nationale officielle : ephy.ansese-phy

Longtemps tenue par le ministère de l’Agriculture, cette base de données phytosanitaires est maintenant administrée par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). On y trouve tous les produits phytopharmaceutiques (PPP dans le site) autorisés et retirés, les adjuvants, mais aussi  les matières fertilisantes et les supports de culture (MFSC dans le site).

Mais n’y cherchez pas le vinaigre ou la tisane de prêle, car ce ne sont pas des produits phytopharmaceutiques (dits aussi phytosanitaires), mais des substances de base (dossier de Plante&Cité).

 

L'actualité de la Nature

Opération vers de terre au parc du château de Menucourt

A la mi-avril, nous avons appliqué le protocole de l’Observatoire participatif des vers de terre dans le parc du château de Menucourt, en creusant nos six trous de 20 cm par 20 cm sur 25 cm de profondeur. Nous les avons placé dans des milieux volontairement différents afin d’apprécier les variations d’abondance et de diversité des espèces.

Dans la prairie © Gilles Carcassès
Dans la prairie © Gilles Carcassès
Dans la pelouse © Gilles Carcassès
Dans la pelouse © Gilles Carcassès

Les mottes soigneusement émiettées à  la main ont livré leurs vers de terre. Et voilà  le classement : champion toutes catégories, la prairie. Les vers de terre sont en grand nombre et toutes les catégories sont représentées.

En seconde position vient la lisère forestière, puis le boisement et la prairie humide.

La pelouse arrive assez loin derrière.

Bon dernier, le massif de renouées du Japon : deux vers de terre seulement !

Voilà  qui nous conforte dans nos préférences de gestion : la prairie héberge beaucoup plus de faune, y compris souterraine, que la pelouse régulièrement tondue.

Stenolophus teutonus © Gilles Carcassès
Stenolophus teutonus © Gilles Carcassès

En fouillant la terre d’un de nos trous creusé dans une prairie humide, nous avons vu courir ce carabe rouge et noir. Il s’agit très probablement de cette petite espèce fréquente dans les marais : Stenolophus teutonus.

Les carabes, alliés de la biodiversité et de l’agriculture, par l’INRA

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Généreuse listère

Voilà  ma première observation d’une orchidée en fleurs pour ce printemps 2016.

Listera ovata - Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès
Neottia ovata – Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès

Ces petites fleurs vertes sont celles de Neottia ovata (anciennement nommée Listera ovata), une orchidée commune en Ile-de-France, reconnaissable à  ses deux grandes feuilles opposées, situées dans le premier tiers inférieur de la tige. On la rencontre dans les sous-bois plutôt humides. Les fleurs de la listère à  feuilles ovales distillent un nectar très abondant et facilement accessible pour les insectes dont l’appareil buccal est court, comme les guêpes.

Fleurs de Listera ovata - Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès
Fleurs de Neottia ovata et leur flot de nectar – Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès

Neottia ovata par Tela Botanica

Le guide des orchidées sauvages de Cergy-Pontoise à  télécharger

 

L'actualité de la Nature

Une Grosse bête dans notre chalet…

Posée sur la fenêtre du chalet nature de l’Ile de Loisirs de Cergy, elle se fait bronzer au soleil du printemps. Cet étrange insecte nous interpelle par ses couleurs et sa forme. Il a une tête de punaise…Sortons nos livres !

PUNAISE 1
Au chalet de l’Ile de Loisirs de Cergy-Pontoise © Sylvain Daguenet

Pas de punaise dans nos pages avec des pattes aussi épineuses. Heureusement nous avons le plan G : envoyer les photos à  Gilles pour détermination.

PUNAISE 2
Résultat : Leptoglossus occidentalis © Sylain Daguenet

Ah oui, l’image de l’article du blog de Gilles correspond tout à  fait à  notre visiteuse.

Pas étonnant pour une punaise des pins, notre chalet est en bois de pin ! Plus sérieusement le chalet est entouré de pins.

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Drôle de moineau !

Ce n’en est pas un…

© Marion Poiret
Accenteur mouchet (Prunella modularis) vu à  la gare d’Osny, perché sur un érable © Marion Poiret

Très discret, sauf lorsqu’il se perche pour chanter, ce petit oiseau ressemble fort au moineau domestique par sa taille et son plumage gris brun. Mais il s’en distingue par une dominante plus grise et une silhouette plus svelte. Et son bec long et fin trahit son régime alimentaire : c’est un insectivore.

© Marion Poiret
Accenteur mouchet  : un dos brun strié de noir, un bec fin et long © Marion Poiret
Le moineau domestique ne peut plus nicher sur certains bâtiments modernes dépourvus de cavités. © Gilles Carcassès
Moineau domestique femelle (Passer domesticus) : un bec court et large de granivore © Gilles Carcassès

Les accenteurs mouchets qui nichent sur notre territoire sont sédentaires mais la population hivernale de cette espèce est largement renforcée par des migrateurs en provenance d’Europe du Nord (jusqu’en Norvège). Cet oiseau se contente d’un territoire restreint, aussi il est fréquent de l’observer en ville, y compris dans les jardins de très petite taille.

Il installe son nid bien caché dans un buisson, souvent à  moins de 1,50 mètre de hauteur. Sa vie amoureuse est un peu scandaleuse : les trios sont fréquents…

Son caractère sédentaire lui fait modifier son régime alimentaire en hiver : faute d’insectes, il se nourrit alors de graines au sol et de petites baies dans les arbustes.

Le chant de l’accenteur mouchet

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Dans la série des grosses larves

Chenille d'hépiale © Gilles Carcassès
Chenille d’hépiale © Gilles Carcassès

Presque 4 cm de long : assurément, c’est une belle larve ! Elle était dans la terre d’une zone de friche au parc du château de Menucourt, sous une touffe d’herbe. On aperçoit ses trois paires de vraies pattes munies d’une griffe et plus loin sous l’abdomen ses fausses pattes qui l’aident dans sa progression souterraine. De sa chrysalide émergera un papillon de nuit assez discret aux ailes disposées en toit au repos. Les chenilles d’hépiales consomment les racines de nombreuses plantes, elles peuvent parfois causer des dégâts aux cultures. On ne compte dans cette famille que 9 espèces en France.

La petite hépiale du houblon par l’INRA

Les deux autres grosses larves que l’on peut trouver dans la terre du jardin