J’ai encore agacé un insecte avec ma manie de photographier tout ce qui bouge. Ce staphylin odorant cherche à m’intimider : ses mandibules écartées sont prêtes à me mordre si je l’attrape, et l’extrémité de son abdomen relevé déploie ses glandes odorantes blanches. Cet insecte nécrophage aux mœurs nocturnes ne sent pas la rose… On dit qu’il ne mange pas que des cadavres : quantité de petits insectes, des vers et des mollusques seraient aussi à son menu.
Je ne peux vous montrer une deuxième photo, car il n’a pas demandé son reste. Et ce grand chasseur court vite ! Il s’est glissé dans un trou sous la litière et n’est pas reparu.
Stictocephala bisonia, le membracide bison, est originaire d’Amérique du Nord. Il est arrivé en France au 19 ème siècle et prospère dans les zones humides. C’est en aoà»t et septembre qu’on peut le rencontrer en marchant dans les hautes herbes. Dérangé, il s’envole et fonce tout droit sur quelques mètres. Il suffit pour l’approcher de repérer sur quelle feuille il s’est posé.
Comme beaucoup d’homoptères suceurs de sève, il produit du miellat. Ses plantes de prédilections sont le saule, l’orme, le frêne, l’aubépine… Au verger, il peut aussi s’attaquer aux pommiers.
Ce message du Ministère de l’Environnement est paru dans La Gazette des Communes le 19 septembre 2016. En complément, des reportages s’appuyant sur des exemples concrets seront publiés dans ce même hebdomadaire les 26 septembre et 3 octobre 2016.
Sur ce même sujet, voici un bel outil pratique mis au point par la DRIAAF Ile-de-France pour les jardiniers professionnels :
On trouve sur son site, dans la rubrique Santé et protection des végétaux, les bulletins de santé du végétal (BSV). Le dernier paru pour les zones non agricoles est celui du 16 septembre 2016. On y décrit les dégâts et les tendances régionales du moment pour de nombreux ravageurs et maladies fréquents dans les jardins et espaces verts : chenilles processionnaires du pin, pyrale du buis, mineuse du marronnier …
Ce jardin éphémère (jusqu’au 25 septembre 2016) est né de la rencontre d’un grand paysagiste, Michel Péna, et d’un artiste réputé pour ses anamorphoses, François Abélanet.
Les fleurs de jasmins et les plantes aromatiques embaument l’air… Un salon invite à la détente.
D’étonnantes structures végétalisées semblent prendre leur envol. Le visiteur est invité à prendre de l’altitude par une rampe installée en périphérie du jardin.
Une bergeronnette des ruisseaux y trempe ses pattes roses sans se soucier des visiteurs. Elle est sà»rement en migration car c’est la pleine saison du passage post-nuptial. Elle picore de-ci de-là . Je décide de m’approcher pour étudier le menu du jour.
Cette plante flottante vue dans l’étang de la Galiotte à Carrières-sous-Poissy est la jussie rampante (Ludwigia peploides). Originaire d’Amérique du Sud (comme le ragondin), elle est capable d’asphyxier rapidement des plans d’eau grâce à son extraordinaire rapidité de croissance : la masse d’une tache de jussie peut doubler en trois semaines ! C’est, avec Ludwigia grandiflora (l’autre jussie invasive) l’une des pires plantes exotiques envahissantes en France, extrèmement préjudiciable à la biodiversité des milieux aquatiques. Les jussies affectionnent les étangs, les berges au sol détrempé, les cours d’eau lents, les fossés, parfois les prairies humides.
Leurs jolies fleurs sont la cause de leur présence sur notre sol : elles ont été introduites pour embellir les bassins d’ornement et puis se sont multipliées dans la nature.
Si nos cygnes et nos canards les délaissent, il semble qu’un petit coléoptère indigène puisse grignoter leurs feuilles, sans toutefois réussir à lui faire beaucoup de mal. Il s’agit de la galéruque du nymphéa qui fait parfois de la dentelle des feuilles flottantes de ces belles plantes de bassin.
Les jussies se bouturent naturellement à partir de très petits fragments, aussi leur éradication d’un bassin contaminé est quasiment impossible. Leur contrôle nécessite une surveillance régulière et des arrachages manuels minutieux. Depuis 2007, la vente des deux espèces de jussies est interdite en France.
Les prairies du parc François-Mitterrand à Cergy ont perdu leurs superbes floraisons de juin, mais les compositions ont encore du charme. Aux fleurs ont succédé les graines, prêtes à accomplir le cycle de la vie.
Ne vous y trompez pas, ces herbes sèches accueillent encore toute une petite faune. Voici la sylvine, un papillon de nuit de la famille des Hepialidae, dont la chenille mange les racines des plantes herbacées.
Pour déterminer les diptères, l’observation détaillée des nervures des ailes, des antennes et des pattes est importante. Ici, ces grosses lunules blanches sur l’abdomen noir et les taches sous l’abdomen ne laissent guère de doute sur l’espèce.
Ne dit-on pas que les rayures longitudinales affinent la silhouette ? Cette araignée crabe en embuscade le long d’une tige vient de capturer un chrysope. Elle appartient à la famille des Philodromidae et est fréquente dans les prairies.
Le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) et Natureparif ont créé Vigie Nature Ecole, une plateforme dédiée aux animations nature à déployer à l’école et sur les temps périscolaires* (centre de loisirs, TAP, etc.).
Lancé en 2010, Vigie-Nature à‰cole est un programme de sciences participatives qui vise à suivre la biodiversité ordinaire sur l’ensemble du territoire métropolitain. Vigie-Nature à‰cole propose des protocoles scientifiques à réaliser avec les enfants qui permettent d’observer la biodiversité (faune et flore) qui les entoure mais aussi de faire avancer la science ! Les enfants avec l’aide des animateurs transmettront leurs observations au Muséum national d’Histoire naturelle via le site internet dédié afin que les chercheurs puissent les analyser pour mieux comprendre le fonctionnement et l’évolution de cette biodiversité ordinaire. A ce jour, sept protocoles (ou observatoires) sont disponibles ; ils permettent d’étudier des groupes très variés (plantes sauvages, oiseaux, escargots, vers de terre…) à choisir selon l’âge des enfants et la période de l’année. Ancré dans le concret et la proximité, ce programme invite à sortir avec les enfants et offre aux éducateurs et aux animateurs des activités nouvelles, motivantes et pluridisciplinaires.
Vigie-Nature à‰cole, une façon simple d’aborder la biodiversité, de recréer du lien entre les enfants et la nature, et de les rendre acteurs et responsables de leur environnement !
Le Muséum national d’Histoire naturelle et Natureparif proposent également des formations (qui ne prennent que quelques heures) afin de mieux connaitre le programme et d’aider au déploiement des observatoires :
Il existe environ 2000 espèces de puces dans la Monde dont une centaine en France, plus ou moins inféodées à leur hôte principal, toujours un mammifère ou un oiseau. Ainsi, il existe une puce de l’Homme (Pulex irritans), mais celle-ci est devenue très rare chez l’humain en France. Nous la partageons avec le porc, le renard et le blaireau. M. de La Fontaine aurait pu en faire une jolie fable… On dit que c’est en choisissant de s’abriter dans des cavernes que l’homme préhistorique a séjourné près de terriers de renard et que Pulex irritans l’a adopté. Curieux : et pourquoi pas la puce de l’ours ?
Lorsque des puces nous piquent c’est presque toujours le fait de l’espèce Ctenocephalides felis, la puce du chat. Cette espèce, capable de se reproduire sur le chat, le chien, le lapin, le furet et le mouton peut piquer l’Homme, à l’occasion, pour se nourrir de son sang. Il existe aussi une puce du chien qui ne vit que sur le chien, un puce du hérisson, et puis celles de la pipistrelle, du moineau, de la souris, de la taupe, de la poule, du lérot, de l’hirondelle de rivage etc. Sans oublier Xenopsylla cheopsis, la puce du rat, susceptible, avec la puce de l’Homme, de transmettre la peste.
Sur le renard on peut rencontrer la puce du renard (Chaetopsylla globiceps), et aussi parfois celles de l’Homme, du hérisson, du lapin et du blaireau. Potentiellement, un chien qui va souvent visiter des terriers de renard et de blaireau pourrait très bien rapporter à son maître la puce de l’Homme… D’où l’intérêt de bien déparasiter son chien, surtout s’il gambade beaucoup dans la nature.
Cette araignée de grande taille a l’habitude de se tenir tête en bas au centre de sa toile, les deux premières paires de pattes rassemblées. Avec son look à rayures noires, jaunes et blanches, on ne peut pas la confondre. Argiope bruennichi est d’origine méridionale. Elle progresse peu à peu vers le Nord depuis le début du vingtième siècle semble-t-il et est présente maintenant dans toute la France.
Durant toute sa vie, d’avril à novembre, elle peut capturer jusqu’à 900 proies, surtout des insectes de grande taille comme des criquets, des guêpes, des mouches qui se jettent imprudemment dans sa toile.
En automne, la femelle, pour abriter sa ponte des rigueurs de l’hiver, fabrique un cocon en forme de montgolfière renversée qu’elle fixe dans la végétation basse par un réseau de fils de soie. Plusieurs centaines de jeunes araignées sortiront du cocon au printemps.