Ces insectes jaunes en rangs serrés le long des nervures d’une feuille d’asclépiade sont des pucerons. Il s’agit d’Aphis nerii, le puceron du laurier rose, appelé aussi puceron jaune de l’asclépiade.
![Aphis nerii sur une feuille d'asclépiade - Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès](https://natureenville.cergypontoise.fr/app/uploads/2016/08/aphis-nerii-neuville-11-08-2016.jpg?w=630)
Ce puceron n’est pas sensible aux cardénolides toxiques de la plante. Au contraire, il s’en sert pour dissuader ses prédateurs : le liquide de défense excrété par ses cornicules est empoisonné ! La couleur jaune vif du puceron est sans doute un signal : attention, danger !
![Une goutte d'un liquide orange sort d'une cornicule d'Aphis nerii © Gilles Carcassès](https://natureenville.cergypontoise.fr/app/uploads/2016/08/cornicule.jpg?w=630)
Aphis nerii peut coloniser aussi d’autres Apocinaceae toxiques, comme Gomphocarpus physocarpus, un arbuste africain qui porte des fruits creux amusants en formes de balles poilues.
![Gomphocarpus physocarpus © Gilles Carcassès](https://natureenville.cergypontoise.fr/app/uploads/2016/10/gomphocarpus-physocarpus-prsi-fruitd-2015.jpg?w=630)
Ce puceron est présent également sur Cinanchum acutum, la scammonée de Montpellier, une plante rare méditerranéenne.
![Aphis nerii sur Cinanchum acutum © Gilles Carcassès](https://natureenville.cergypontoise.fr/app/uploads/2016/09/aphis-nerii-sur-cinanchum-magelone-19-08-2016-2.jpg?w=630)
Sur cette plante, j’ai observé cette singulière démonstration de défense collective. A l’approche d’un danger, tous les pucerons prennent appui sur leurs pattes avant, dressent leur abdomen et effectuent des ruades avec leurs pattes postérieures. Ce comportement étonnant est sans doute destiné à gêner l’approche d’un hyménoptère parasitoà¯de.
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