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Quelques cétoines

Cetonia aurata, la cétoine dorée sur fleurs de Choisiya © CACP – Emilie Périé

Nous vous avons présenté il y a quelques jours la cétoine dorée, ce joli scarabée aux couleurs vertes et métalliques. Mais il en existe de très nombreuses autres à  l’aspect tout aussi élégant. Parmi les scarabées, la sous-familles des Cetoniinae (les cétoines au sens large) comporte presque 600 espèces ! En voici trois autres, rencontrées ce printemps.

Le drap-mortuaire

Oxythyrea funesta, le drap-mortuaire sur le plantain lancéolé – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Sa couleur noire lui aura sans doute valut son nom de drap-mortuaire. Pourtant avec ses points blancs je lui trouve plus une évocation d’étoiles dans la nuit que d’horizon funeste… C’est d’ailleurs à  ses points blancs qu’on la reconnait : l’alignement parallèle sur le pronotum est caractéristique de l’espèce.

La trichie des roses

Trichius rosaceaus, la trichie des roses, sur l’orchis bouc – Vauréal © CACP – Emilie Périé

La trichie des roses se différencie de l’autre représentante du genre Trichius en àŽle-de-France (Trichius fasciatus) par l’absence d’échancrure sur le tibia de la deuxième patte (mieux vaut être sur place avec une loupe pour l’observer).

La cétoine punaise

Valgus hemipterus, la cétoine punaise © CACP – Emilie Périé

C’est la seule représentante du genre Valgus en France. On l’appelle punaise (ou hemipterus) car ses élytres sont raccourcies par rapport à  la longueur de son abdomen, ce qui est habituellement la caractéristique des punaises (ou hémiptères).

Les cétoines sont d’importants insectes floricoles (les adultes se nourrissent sur les fleurs). Grâce à  leurs poils, roux, blancs, noirs… en plus d’être élégantes elles participent au déplacement du pollen et à  la pollinisation.

Sources :

Galerie insectes.org

Le drap-mortuaire, par QuelEstCetAnimal?

La trichie des roses, par QuelEstCetAnimal?

La cétoine punaise, par QuelEstCetAnimal?

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Une nymphe et une naà¯ade

Encore une histoire de mythologie grecque ? Eh oui, il faut croire qu’elle est source d’inspiration pour plusieurs naturalistes. Dans les mythes, les nymphes et la naà¯ades sont des esprits de la nature (de l’eau pour les naà¯ades, des végétaux pour les nymphes) représentées sous les traits de très jolies femmes. Et c’est bien de cela qu’il est question : de belles demoiselles sorties de l’eau et posées sur des végétaux.

La petite nymphe au corps de feu

Pyrrhosoma nymphula – Osny © CACP – Emilie Périé

Seule représentante du genre Pyrrhosoma dans la région, la petite nymphe au corps de feu (et aux yeux rouges!) est assez commune en àŽle-de-France. On la voit plus facilement aux mois de mai et juin, période où elle est la plus abondante.

La naà¯ade aux yeux bleus

Erythromma lindenii – Vauréal © CACP – Emilie Périé

A peu près aussi fréquente que ses cousines les naà¯ades aux yeux rouges et naà¯ades au corps vertErythromma lindenii, avec ses beaux yeux bleus est classée déterminante ZNIEFF dans la région (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique).

Retrouvez dans nos articles d’autres histoires d’agrions :

L’agrion élégant

Les demoiselles de l’île de loisirs

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Messicoles et pollinisateurs

Coquelicots en bords de champs – Genainville © CACP – Emilie Périé

Connaissez-vous les messicoles ?

Les messicoles sont les plantes compagnes des moissons, qui vivent au rythme des céréales depuis des milliers d’années et qui survivent peu dans les autres milieux. Malheureusement depuis plusieurs décennies les populations des plantes messicoles sont en très fort déclin. Un plan national d’actions en faveurs de la sauvegarde des messicoles a d’ailleurs été lancé en 2012.

Lycopsis arvensis, la buglosse des champs, une messicole inscrite sur la liste de la mission – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Et leurs pollinisateurs ?

Si l’on sait que les messicoles offre une ressource importante en pollen et nectar, surtout en milieu agricole (les céréales étant pollinisées par le vent offrent peu de ressources aux insectes), on connait encore mal la communauté de pollinisateurs qui leur est associée. Or, face au déclin des populations de pollinisateurs un plan national d’actions en faveur de la sauvegarde des pollinisateurs a été lancé en 2016. Il y a donc double enjeu à  protéger les plantes et leurs insectes associés !

Cyanus segetum, le bleuet, une messicole inscrite sur la liste de la mission et l’oedemère noble, un pollinisateur – Cergy © CACP – Emilie Périé

Notre mission ?

Participer à  l’enrichissement des connaissances sur ces populations ! Pour ça, l’OPIE (office pour les insectes et leur environnement) et Telabotanica vous propose une mission commune : la Mission Messicoles-Pollinisateurs. Rien de plus simple, cet été Spipollez (programme SPIPOLL) sur l’une des 30 espèces du guide de l’observatoire des messicoles. Vous participerez ainsi à  deux programmes d’actions nationaux !

Papaver rhoeas, le coquelicot, une messicole inscrite sur la liste de la mission et le syrphe ceinturé un pollinisateur – Neuville-Oise © CACP – Emilie Périé

Pour favoriser ces plantes en danger vous pouvez aussi préférer pour vos jardins les semences labellisées Vraies Messicoles.

Les ressources en ligne :

Retrouvez dans nos articles :

Quelques messicoles du Vexin français

L’observatoire des messicoles

Le SPIPOLL

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L’hypolaà¯s polyglotte

Hypolaà¯s polyglotte, Hippolais polyglotta – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

L’hypolaà¯s polyglotte est un oiseau dont le plumage n’est pas vraiment remarquable. De jaune et de brun, il ne tranche pas sur les couleurs du feuillage du cerisier. En revanche, son chant est immanquable, énergique et puissant malgré la petite taille du chanteur. Il ne m’aura pas fallut longtemps pour repérer ce mâle pendant que je pique-niquais au bord d’un champ.

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On l’appelle polyglotte parce qu’au milieu de toutes ses notes, on peut reconnaître des imitations de chants d’autres oiseaux (merles, hirondelles, moineaux, ….).

Hypolaà¯s polyglotte – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Si l’hypolaà¯s est un oiseau commun en àŽle-de-France qui s’adapte à  des milieux très variés, ses populations sont sur le déclin. Si la tendance ne s’améliore pas il pourrait faire partie des espèces menacées d’extinction. Tâchons de préserver son habitat naturel : les espaces boisés bas et ouverts où profiter de la lumière, de la chaleur et de nombreux insectes.

Sources :

La liste rouge des oiseaux nicheurs d’àŽle-de-France (2018), ARB-idf

L’hypolaà¯s polyglotte, par Oiseaux.Net

Retrouvez d’autres oiseaux vus dans le même secteur :

Le bruant zizi

La linotte mélodieuse

Le tarier pâtre

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Galerie de fabacées

Les Fabaceae forment une famille végétale immense, dans le top 3 mondial, avec plusieurs milliers d’espèces ! On en retrouve une petite centaine indigène en àŽle-de-France et presque autant à  l’état cultivé (les fèves, pois et haricots sont des Fabaceae).

Voyons quelques caractéristiques de la famille. Les fruits sont en forme de gousses on les appelle fèves ou légumes (d’où le deuxième nom de la famille : les légumineuses). Les feuilles sont en général composées de plusieurs folioles. Les fleurs ont une forme caractéristique, de type papillon, avec un étendard, un carène et deux ailes. La plante a la capacité de fixer l’azote présent dans l’air grâce à  une symbiose avec des bactéries au niveau de ses racines (les nodosités) et de le rendre utilisable par ses voisines (et elle-même). Enfin, un dernier point commun à  ses plantes est que je les trouve généralement très élégantes. En voici quelques unes rencontrées ces dernières semaines.

Anthyllis vulneraria, l’anthyllide vulnéraire – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

L’anthyllide vulnéraire est une plante assez rare dans la région. On la reconnait à  son inflorescence jaune, globuleuse et duveteuse unique.

Coronilla varia, la coronille changeante – Vauréal © CACP – Emilie Périé

La coronille changeante offre des variations de blanc et de rose qui peuvent rappeler certains bonbons. C’est une plante assez commune dans la région.

Lathyrus latifolia, la gesse à  larges feuilles – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

La gesse à  larges feuilles, du même genre que le pois de senteur (Lathyrus odoratus), présente de généreuses fleurs d’un rose soutenu. Elle est commune dans la région.

Onobrychis viciifolia, le sainfoin – Cergy © CACP – Emilie Périé

Le sainfoin est une plante qui se fait de plus en plus rare en àŽle-de-France. On peut la retrouver (comme ici) lors de semis d’espaces fleuris (elle était en compagnie de la nielle des blés, elle aussi quasiment éteinte dans la région) et quelques stations persistent de manière sauvage. Je pense en avoir trouvé une sur les bords de l’Oise.

Vicia cracca, la vesce cracca – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Les grappes violettes de la vesce cracca sont très communes dans la région mais toujours aussi plaisantes.

Vicia hirsuta, la vesce hérissée – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

La vesce hérissée est la seule des 12 vesces franciliennes à  avoir des fleurs blanches, et assez petites.

Sources :

La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

L’anthyllide vulnéraire, par FLORIF

La coronille changeante, par FLORIF

La gesse à  larges feuilles, par FLORIF

Le sainfoin, par FLORIF

La vesce cracca, par FLORIF

La vesce hérissée, par FLORIF

Retrouvez dans nos articles d’autres fabacées :

Les mélilots

Les trèfles : des prés ; pied-de-lièvre et des champs ; porte-fraise ; rampant

Les lotiers

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Mouches de printemps

Voici une collection représentant la diversité des mouches rencontrées sur le territoire ce printemps. Il y a en de toutes les formes et de toutes les couleurs !

Zophomyia temula

Zophomyia temula – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Elle fait partie de la famille des Tachinidae, ces mouches aux poils épineux sur l’abdomen. Les taches oranges à  la base des ailes sont assez caractéristiques.

Merodon equestris

Merodon equestris, femelle © CACP – Emilie Périé
Merodon equestris, femelle © CACP – Emilie Périé

Merodon equestris, le syrphe des narcisses appartient à  la famille des Syrphidae. Ces mouches ont souvent l’allure de guêpes, d’abeilles ou de bourdons. Elles paraissent ainsi plus dangereuses qu’elles ne le sont vraiment.

La femelle (les yeux ne se touchent pas au sommet de la tête) a la face et le postérieur bien jaunes sur un corps noir. La mâle (les yeux se touchent) est rayé de bandes noires et jaunes. Elle s’appelle equestris en raison de ses tibias dilatés (comme les cuisses d’un cavalier).

Merodon equestris, mâle © CACP – Emilie Périé

Eristalis tenax

Eristalis tenax – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Cette mouche est également un syrphe. Elle appartient à  un groupe particulier de syrphes, les Eristales. On peut repérer sur leurs ailes une veine qui forme un boucle, caractéristique du groupe. (Elle se voit mieux sur l’aile droite sur l’image ci-dessus).

Calliphora vicina

Calliphora vicina © CACP – Emilie Périé

La mouche bleue, que l’on retrouve souvent à  l’intérieur des maisons. Elle se nourrit de substances sucrées qu’elle trouve sur différents aliments. Sa larve est utilisée en médecine légale. Elle appartient à  la famille éponyme des Calliphoridae.

Anthomyia pluvialis

Anthomyia pluvialis © CACP – Emilie Périé

De la famille des Anthomyidae, cette mouche a une allure assez remarquable. Le dessous de son abdomen, jaune, tranche nettement avec le dessus gris à  pois noirs.

Pour en savoir plus :

Merodon equestris, par Quel est cet animal?

Identifier les eristales, dans le forum Insectes.org

La mouche bleue, par Quel est cet animal?

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Photo mystère d’avril 2020

© Christophe Etchemendy

Que voyez-vous dans les thuyas de Vauréal ?

A lundi pour la réponse !

 

Informations confinement :

Malgré la période de confinement et l’arrêt de nos activités sur le terrain et des animations, nous continuons de publier les nouvelles de la nature en ville trois fois par semaine. N’oubliez pas que nous sommes aussi sur Instagram et sur Facebook !

Retrouvez un article très éclairant, par l’Agence Régionale de Biodiversité en àŽle-de-France, sur les liens entre biodiversité et épidémie.

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Les coulisses du blog

Une fois n’est pas coutume, nous avons décidé de vous montrer l’envers du décor. Voyons un peu comment nos naturalistes ont procédé cette année.

Faire preuve de patience

Prendre LA bonne photo demande du temps pour associer la proximité du sujet (surtout s’il bouge!), le bon angle et la bonne lumière.

Gilles et le pic vert – Pontoise © CACP – Emilie Périé

Ne faisons pas de bruits, attendons que le pic vert approche …

De précision

Pour être sà»rs de nos déterminations et vous en présenter les résultats, il nous faut des photos les plus détaillées possibles. Et pour cela, être au plus proche des sujets, qui ne sont pas toujours coopératifs.

Gilles et le grand bombyle – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Cette mouche ne se pose donc jamais ?!

Emilie et l’œdipode turquoise – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Va-t-il montrer ses ailes bleues ?

Léo et le trèfle rampant – Cergy © CACP – Emilie Périé

Comme ça on ne le confondra plus avec le trèfle des prés !

Gilles et la thècla de la ronce – Moisson © CACP – Emilie Périé

Ce papillon est vraiment magnifique !

Emilie et le cyclamen coum – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

à‰tranges ces fleurs roses en hiver …

Léo et le Cyathus olla – Cergy © CACP – Emilie Périé

Quel est donc ce drôle de champignon ?

Et de dévouement

Trouver la petite bête, l’indice quant à  la détermination d’une plante ou celle d’un champignon suppose parfois de se mettre dans des situations inattendues. Mais nous le faisons bien volontiers !

Emilie et la renoncule à  pinceaux – Osny © CACP – Gilles Carcassès

A-t-elle des poils cette renoncule ?

Nous espérons que notre travail aura su satisfaire votre curiosité de nature et nous vous promettons encore plein de belles découvertes pour l’année à  venir !

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