L'actualité de la Nature

La cétoine punaise

L’inconnu du pissenlit © CACP – Gilles Carcassès

Quel est donc ce coléoptère enfoui dans une inflorescence de pissenlit ?

J’entreprends une exfiltration pour mieux lui tirer le portrait.

Valgus hemipterus – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Des antennes en lamelles ?

Ce serait donc un membre de la famille des Scarabaeidae (un scarabée, pour simplifier) ? Je l’ai trouvé tout à  la fin de la galerie de sa grande famille : c’est Valgus hemipterus, appelé aussi cétoine punaise.

Les larves de cet insecte assez proche des cétoines dorées se développent dans le bois à  la base des troncs morts debout. Il est facile à  reconnaître avec sa petite taille et ses élytres noirs ornés d’écailles claires. Ceux-ci sont aussi nettement plus courts que l’abdomen. C’est pour ce dernier caractère qu’il est nommé « hemipterus » (demi-aile), d’où son nom vernaculaire de cétoine punaise, les punaises étant de l’ordre des hémiptères.

Valgus hemipterus mâle – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Mâle ou femelle ?

La femelle possède une longue tarière, ce qui est peu commun pour un coléoptère. A l’aide de cet appendice, elle introduit ses œufs dans le bois mort.

Avec son derrière rebondi et sans tarière, mon Valgus est clairement un mâle. Les coléoptéristes l’affirment, il est difficile d’observer la femelle, en tout cas sur les fleurs, où l’on ne voit pratiquement que des mâles. Ceux-ci ne seraient pas plus nombreux que les femelles. Simplement, ces dames sont plus discrètes et s’éloigneraient peu des lieux de ponte.

La patience de mon insecte a atteint rapidement ses limites et il m’a faussé compagnie en s’envolant brusquement. Par delà  les ronces, il a filé vers un bosquet de vieux frênes.

Sources :

Valgus hemipterus, par Amiens faune et flore

Valgus hemipterus, par Le jardin de Lucie

4 réflexions au sujet de “La cétoine punaise”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *