L'actualité de la Nature

Rhinocéros

Oryctes nasicornis, un beau mâle – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Un collègue m’a rapporté ce gros scarabée qu’il a trouvé dans son jardin de Vauréal. Il s’agit d’un beau mâle d’Oryctes nasicornis, surnommé le Rhinocéros. Sa larve vit dans le bois pourri. Elle affectionne aussi, et de plus en plus, les tas de compost dans les jardins, lorsqu’ils sont riches en feuilles mortes et en déchets de bois (non résineux). Il paraît que l’espèce est assez casanière et s’éloigne peu de son lieu de naissance. Le Rhinocéros peut cependant voler et il est attiré la nuit par la lumière des lampadaires ou des terrasses éclairées.

Le stade larvaire dure trois à  cinq ans. La larve du Rhinocéros est la plus grosse des larves de coléoptères, elle peut atteindre 8 cm ! L’adulte qui mesure 3 à  4 centimètres, vit quelques mois, se nourrissant peu.

Oryctes nasicornis est une espèce commune, et fréquente en Ile-de-France.

Source :

Le Rhinocéros, par André Lequet

L'actualité de la Nature

La cétoine punaise

L’inconnu du pissenlit © CACP – Gilles Carcassès

Quel est donc ce coléoptère enfoui dans une inflorescence de pissenlit ?

J’entreprends une exfiltration pour mieux lui tirer le portrait.

Valgus hemipterus – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Des antennes en lamelles ?

Ce serait donc un membre de la famille des Scarabaeidae (un scarabée, pour simplifier) ? Je l’ai trouvé tout à  la fin de la galerie de sa grande famille : c’est Valgus hemipterus, appelé aussi cétoine punaise.

Les larves de cet insecte assez proche des cétoines dorées se développent dans le bois à  la base des troncs morts debout. Il est facile à  reconnaître avec sa petite taille et ses élytres noirs ornés d’écailles claires. Ceux-ci sont aussi nettement plus courts que l’abdomen. C’est pour ce dernier caractère qu’il est nommé « hemipterus » (demi-aile), d’où son nom vernaculaire de cétoine punaise, les punaises étant de l’ordre des hémiptères.

Valgus hemipterus mâle – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Mâle ou femelle ?

La femelle possède une longue tarière, ce qui est peu commun pour un coléoptère. A l’aide de cet appendice, elle introduit ses œufs dans le bois mort.

Avec son derrière rebondi et sans tarière, mon Valgus est clairement un mâle. Les coléoptéristes l’affirment, il est difficile d’observer la femelle, en tout cas sur les fleurs, où l’on ne voit pratiquement que des mâles. Ceux-ci ne seraient pas plus nombreux que les femelles. Simplement, ces dames sont plus discrètes et s’éloigneraient peu des lieux de ponte.

La patience de mon insecte a atteint rapidement ses limites et il m’a faussé compagnie en s’envolant brusquement. Par delà  les ronces, il a filé vers un bosquet de vieux frênes.

Sources :

Valgus hemipterus, par Amiens faune et flore

Valgus hemipterus, par Le jardin de Lucie

L'actualité de la Nature

Mes belles nuits d’été – 2

La lumière le soir n’attire pas que les papillons de nuit. La preuve, ces autres espèces sont venues sur la terrasse éclairée :

Stictocephala bisonia © CACP – Gilles Carcassès

Le membracide bison (Stictocephala bisonia) est un homoptère américain naturalisé en France depuis le 19 ème siècle.

Distoleon tetragrammicus © CACP – Gilles Carcassès

Le fourmilion longicorne (Distoleon tetragrammicus) est un névroptère souvent attiré la nuit par les lumières. Le plus commun en Ile-de-France, Euroleon nostras a les antennes plus courtes.

Curculio sp. © CACP – Gilles Carcassès

Un balanin, d’espèce indéterminé, peut-être Curculio nucum, le balanin des noisettes ?

Copris lunaris © CACP – Gilles Carcassès

Il est arrivé en bourdonnant, a rebondi sur mon épaule avant de se cogner lourdement au mur. Ce maladroit est un Copris lunaire (Copris lunaris) qui creuse sous les bouses de vaches, pour y enfouir de la matière et y déposer ses œufs. Il est très utile pour la décomposition des excréments.

Acariens phorétiques © CACP – Gilles Carcassès

D’une pierre deux coups : entre les pattes du scarabée, des passagers clandestins ! Ces acariens désireux de changer de bouse s’accrochent au scarabée, comme des citadins prendraient le bus. C’est juste un moyen de transport.