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As de pique

Grive musicienne sur robinier pseudo-acacia © CACP – Emilie Périé

Souvent perchée à  la cyme d’un grand arbre, la grive musicienne chante à  tue-tête une mélodie composée de motifs variables répétés trois fois. Comme son camarade le merle noir, également membre de la famille des Turdidés, c’est une chanteuse plutôt douée, et qu’on entend de loin au printemps, parfois même jusqu’à  un kilomètre.

Turdus philomelos, la grive musicienne © CACP – Emilie Périé

Hors période de reproduction, quand elle ne chante pas, on peut différencier la grive musicienne à  son plumage. Bien qu’un peu plus petite, elle ressemble beaucoup à  la grive draine, une autre Turdidé que l’on peut rencontrer toute l’année sur notre territoire. En revanche, les taches ventrales de la grive draine sont bien rondes alors que celles de la grive musicienne sont en forme de fer de lance, ou d’as de pique selon l’imagination de chacun.

Comme ses compères, la grive musicienne a un régime alimentaire opportuniste et varié. A la belle saison, en période de reproduction et de nourrissage elle consomme divers insectes et petits invertébrés. En hiver en revanche elle se rabat sur les baies, beaucoup plus disponibles. Vous pourrez la trouver dans les massifs de lierre, les houx, ou les boules de gui.

Source :

La grive musicienne, par Oiseaux.net

Retrouvez dans ces articles d’autres oiseaux de la famille des Turdidés :

La grive mauvis

Le merle noir

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Chic ! C’est Angélique !

Plusieurs grandes et belles ombelles de fleurs blanches ou roses ? Une ou plusieurs tiges principales à  tendance rouge virant au pourpre ? Des grandes feuilles découpées en de nombreux folioles ? Le tout sur un plante d’une taille comprise entre 50 cm et 2 m ? Pas de doute ! C’est l’angélique sylvestre.

Angelica sylvestris – Osny © CACP – Gilles Carcasses

L’impératoire sauvage, d’un de ses autres noms, se rencontre d’habitude le long des cours d’eau, ripisylves, fossés humides… Mais il est également possible de la retrouver, dans les milieux forestiers ou les petits bois, car si elle apprécie les situations ensoleillées elle peut également croitre à  la demi-ombre.

Angelica sylvestris – Osny © CACP – Gilles Carcasses

Cette jolie APIACEAE peut être facilement confondue avec ses deux cousines, la berce commune (Heracleum sphondylium) ainsi que la berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum). Il existe quelques petites astuces afin de la différencier au niveau des feuilles :

Feuille d’Angelica sylvestris et de Heracleum mantegazzianum et sphondylium – © CACP – Gilles Carcasses

La feuille d’angélique (à  gauche) est presque entièrement glabre et a tendance à  se diviser en de nombreux petits folioles, elle mesure jusqu’à  60 cm de long. La feuille de berce du Caucase (en haut à  droite), atteignant parfois 1 m de long, est profondément lobée, mais non divisée en folioles, et peu velue. Et enfin la feuille de berce commune (en bas à  droite) est intégralement munie de petits poils durs et hérissés (touché rêche) et est divisée en 5 à  9 gros segments lobés.

Sources :

Tela Botanica

La flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Retrouvez ici d’autres APIACEAE :

Le chardon Roland

Les visiteurs de l’herbe aux goutteux

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L’œil de cheval

L’inule conyze, l’inule squarreuse, le chasse-puces, l’œil de cheval ou encore l’herbe aux mouches, voici notre plante du jour que nous avons eu l’occasion de rencontrer lors d’un inventaire dans le bois de Cergy.

Fleurs de Pentanema squarrosum – Cergy © CACP – Emilie Périé

Cette plante vivace de la famille des ASTERACEAE fleurit jaune de juillet à  octobre. Ses feuilles alternes sont pubescentes, comme les tiges, lancéolées et denticulées. Les boutons floraux sont très reconnaissables grâce à  leur couleur pourpre/violet.

Feuilles et infruitescences de Pentanema squarrosum – Cergy © CACP – Emilie Périé

Certains connaitront peut-être cette plante sous le nom latin « Inula conyzae », en effet cette plante a subi un changement de nom en début d’année. On pouvait y distinguer le nom d’espèce « conyzae » qui se rapporte à  l’ancien genre « Conyza » celui de la vergerette qui est désormais « Erigeron ».

Sources :

Tela Botanica

La flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Retrouvez ici d’autres ASTERACEAE :

A pompons : les bardanes

Comme une pâquerette : la marguerite

Le bidens trifolié

Deux Galinsoga, et des bananes

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L’ombre du grand cormoran

Bravo à  tous ! Vous avez bien reconnu l’ombre portée du grand cormoran sur la pyramide des étangs de Cergy.

Grands cormorans et héron cendré – Cergy © CACP – Emilie Périé

C’est l’un de leurs spots préférés. Sur les marches de la pyramide le perchoir est facile, bien ensoleillé pour faire sécher les plumes après la pêche et bien isolé des prédateurs. Seule perturbation : des naturalistes en canoà« à  l’affut des silures.

Oups, nous sommes repérés

Ils n’étaient que deux ce jour-là . Mais le froid arrivant, les groupes venus du nord ne devraient plus tarder. Les étangs de Cergy sont un lieu de dortoir bien connu pour cette espèce. D’ici quelques semaines les marches seront peuplées de dizaines d’individus.

La pyramide en décembre 2020 – Cergy © CACP – Emilie Périé
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Banquet à  la mangeoire !

Afin de répondre à  la question que nous nous étions posés dans l’article du 15 novembre, voici quelques exemples de nos amis à  plumes que vous pourriez avoir la chance d’observer :

Dendrocopos medius – Menucourt © CACP – Matthieu Delagnes

Le pic mar, il ressemble beaucoup à  son cousin le pic épeiche mais quelques petits détails permettent de les différencier l’un de l’autre.

En effet à  l’âge adulte l’épeiche possède une moustache atteignant son bec ainsi qu’une calotte rouge recouvrant uniquement une petite partie de l’arrière de sa tête. Au contraire le mar possède une moustache interrompue et sa calotte recouvre tout le dessus de sa tête.

Fringilla montifringilla – Menucourt © CACP – Matthieu Delagnes

Le fameux pinson du nord, ce petit oiseau si souvent confondu avec son proche cousin le pinson des arbres.

Sitta europaea caesia à  la mangeoire et fringilla coelebs à  gauche – Menucourt © CACP – Matthieu Delagnes

Malgré son nom, la sitelle torchepot ne torche pas les pots mais en revanche elle est capable d’élaborer un torchis pour parfois réduire le diamètre d’entrée d’un nid. Et à  la gauche de la sitelle, nous pouvons observer un pinson des arbres, qui pour le coup porte bien son nom perché sur cette branche en attendant que la place se libère à  la mangeoire.

Nous avons également pu observer quelques tourterelle turque, mésange nonette, mésange charbonnière, mésange bleue.

Sources :

Le guide ornitho, Guide Delachaux

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Comme une pâquerette : les érigerons

Erigeron karvinskianus – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Bien qu’elle soit extrêmement rare à  l’état sauvage en àŽle-de-France, cette petite plante des milieux secs est très appréciées dans les massifs urbains. Il n’est donc pas rare de la croiser sur le territoire, dans les massifs du cimetière de Vauréal ou échappée sur le parvis de la gare de Neuville-Université.

Erigeron karvinskianus – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carassès

Au premier coup d’œil la vergerette de Karvinsky peut paraître pour une pâquerette. Pourtant, plusieurs détails permettent de les différencier assez rapidement. Les fleurs d’abord : la vergerette porte des ligules blanches plus fines et bien plus nombreuses que la pâquerette. La teinte rose de ces ligules est également plus marquée. La tige ensuite : la vergerette est une plante de plus grand développement que la pâquerette. Elle fait une tige qui porte des feuilles et plusieurs capitules, alors que la pâquerette n’a que des feuilles en rosette au sol et une seule hampe florale. De plus, la forme de la feuille est nettement différente, beaucoup plus fine chez la vergerette. Enfin, les fruits (akènes) de la vergerette sont surmontés d’un pappus (de soies, comme chez le pissenlit) alors que ceux de la pâquerette sont nus.

Erigeron annuus – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Dans le genre Erigeron, une autre espèce a le même modèle de fleurs que la pâquerette : c’est la vergerette annuelle. Mais celle-ci pouvant mesurer jusqu’à  1,20 mètre, elle ne se confond pas avec la pâquerette.

Erigeron canadensis – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

De manière générale chez les vergerettes, le modèle de fleurs est toujours un capitule formé de tubules tendant vers le jaune au milieu et entourées de ligules blanches ou roses. Mais chez les autres espèces, comme la vergerette âcre, celle de Sumatra, du Canada ou de Buenos Aires, le capitule est bien plus petit, moins ouvert et les ligules sont beaucoup plus réduites, si bien qu’elles ne ressemblent plus du tout à  des pâquerettes.

Sources :

La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

FLORIF

e-flore de Tela-Botanica

Retrouvez la série des « Comme une pâquerette » :

La pâquerette

La marguerite

La matricaire inodore

La camomille

La matricaire odorante

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Le pinson du nord

En vadrouille dans le nord de l’agglomération pour surveiller si les vanneaux huppés sont déjà  arrivés (ils étaient bien là , un groupe de 10 occupés à  picorer dans un champ), je constate qu’il y a du mouvement dans l’arbre en face de moi. Par acquis de conscience je jette un coup d’œil aux jumelles.

Quelle bonne idée ! On dirait un pinson du nord, posé bien en évidence contre le ciel bleu.

Pinson du nord, Fringilla montifringila – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Queue échancrée, bec épais de granivore et couleurs vives, pas de doute possible c’est bien un fringille. Quant à  la couleur jaune du bec, la calotte noire, la poitrine rousse et les ourlets chamois sur les ailes, ils confirment l’hypothèse de départ : c’est un pinson du nord, probablement un mâle.

L’espèce est plutôt commune dans la région, pourtant il n’est pas fréquent de pouvoir l’observer. Le pinson du nord est présent en àŽle-de-France exclusivement en hiver. Il niche dans les forêts boréales de Scandinavie et Russie, et descend passer l’hiver dans des contrées plus tempérées d’Europe, d’Afrique du nord ou d’Asie mineure. On peut en repérer de grands groupes lors des phases de migrations en comptant à  l’oreille ou grâce à  un enregistreur sonore le nombre de cris dans le ciel. En revanche pour ce qui est de les voir c’est une autre paire de manches. L’espèce est décrite comme grégaire et se regroupant en dortoir assez nombreux. Pourtant dans la région ils sont souvent observés en individus dispersés au milieu de groupe d’autres de fringilles, notamment leur cousin les pinsons des arbres. Il est facile de passer à  côté.

Pinson du nord, Fringilla montifringilla – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Grand amateur de graine de hêtre (les faînes) mais aussi de charme, tilleul, pin, épicéa, il privilégie le milieu forestier. Mais il s’accommode très bien de grains de maà¯s oubliés par la moissonneuse dans des secteurs plus agricoles. Il n’est pas non plus exclu de le voir à  la mangeoire.

Source :

Le Pinson du nord, par Oiseaux.net

Retrouvez d’autres fringilles dans ces articles :

Le pinson des arbres

Le tarin des aulnes

La linotte mélodieuse

Le chardonneret élégant

Le verdier d’Europe

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Aussi rare que blanc

Lors d’un nouvel inventaire de la zone humide raccordée à  l’Oise à  Maurecourt, nous avons fait la rencontre d’une jolie petite plante sur une berge.

Berteroa incana – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Fleurs à  4 pétales, fruits en forme de silique… Elle est à  chercher dans la famille des BRASSICACEAE.

Siliques de Berteroa incana – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Après quelques recherches et vérifications, nous en sommes venus à  la conclusion que nous avions affaire à  Berteroa incana plus connue sous le nom d’alysson blanc. On retrouve cette jolie BRASSICACEAE à  floraison blanche estivale en milieux ouverts, comme des friches ou des jachères. Elle est notée sur FLORIF comme étant une espèce rare en Ile-de-France, ce qui est compréhensible lorsque l’on sait que cette plante est une naturalisée originaire des steppes eurosibériennes.

Berteroa incana – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

L’alysson blanc, par Tela Botanica

Flore d’Ile-de-France par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Retrouvez ici d’autres BRASSICACEAE :

La cardamine hérissée

La roquette vivace

L’alliaire

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Voyelles

Triple E ? Double I ? II ? EEE ? Mais qu’est ce donc que tout ca ? Cette soupe de voyelles signifie : Espèces Exotiques Envahissantes, mais nous leurs préfèrerons le sigle II pour Introduites Impactantes.

D’après l’OFB (Office Français pour la Biodiversité) une EEE désigne une espèce animale ou végétale dont l’introduction par l’Homme, volontaire ou fortuite, sur un territoire représente une menace pour les écosystèmes. En France (métropolitaine) et en Europe la liste des espèces ayant un impact potentiel a récemment été mise à  jour. On compte aujourd’hui 66 espèces classées comme ayant un impact potentiel parmi les près de 2400 espèces introduites sur le territoire métropolitain. (En France, la majorité des espèces introduites le sont dans les territoires d’outre-mer.)

Heracleum mantegazzianum, la berce du Caucase © CACP – Gilles Carcasses

Si par hasard vous tomberiez nez à  nez avec une de ces espèces introduites potentiellement impactantes (II), vous pouvez la signaler sur l’application « INPN espèce ». Vous participerez ainsi à  l’amélioration de la recherche quant aux impacts de ces introductions. Evidemment, il n’est pas toujours chose aisée de reconnaitre une espèce dès le premier coup d’œil. C’est pourquoi nous vous proposons un petit coup de pouce pour le repérage de critères remarquables d’espèces assez récurrentes :

Myocastor coypus – Cergy © CACP – Gilles Carcasses

D’après le dernier rapport de l’IPBES, les espèces introduites impactantes seraient la cinquième cause du déclin de la biodiversité, juste après la destruction des habitats naturels, la surexploitation des ressources naturelles, le changement climatique et les pollutions diverses.

Sources :

INPN

Centre de ressources – Espèces exotiques envahissantes

100 chiffres expliqués sur les espèces, par l’INPN