L'actualité de la Nature

Trois champignons violets

© Gilles Carcassès
Laccaria amethystina – Boisemont © Gilles Carcassès

Le laccaire améthyste a un pied trop fibreux pour être consommé. On peut facilement confondre les exemplaires peu colorés de cette espèce avec deux champignons toxiques de petite taille également, Mycena pura et Inocybe geophylla lilacina. Donc, la plus grande prudence s’impose !

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Cortinarius violaceus – Boisemont © Gilles Carcassès

Le cortinaire violet n’est pas très fréquent. Cette belle espèce affectionne les hêtres. Il est fortement déconseillé de consommer des cortinaires car certaines espèces  de cette famille sont très toxiques. On aperçoit à  mi-hauteur de son pied des fibrilles sombres et allongées qui sont les restes de la cortine qui unissait le chapeau au pied, dans la jeunesse de ce champignon.  Attention : ce détail n’est pas toujours très visible. Au moindre doute : à  rejeter ! Mieux, n’y touchez pas, c’est une espèce rare.

© Gilles Carcassès
Lepista nuda – Boisemont © Gilles Carcassès

Le pied bleu est un champignon de fin de saison au goà»t fruité pas très délicat. Certaines personnes le digèrent mal. Et il a, dit-on, la capacité de concentrer le plomb et les nucléides radioactifs.

Alors, si vous voulez régaler votre famille sans prendre de risques, vous trouverez au marché d’excellents champignons de couche. N’oubliez pas que chaque année des ramasseurs de champignons imprudents décèdent en France pour avoir consommer leur récolte. Et d’autres en gardent de graves séquelles invalidantes. Bon appétit.

Les conseils de l’ANSES sur la cueillette des champignons

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Zygènes

Zygaena carniolica © Gilles Carcassès
Zygaena carniolica – La Roche-Guyon © Gilles Carcassès

Vous les avez sà»rement déjà  rencontrés dans les prairies sèches, ces petits lourdauds brillamment colorés. Ce sont les Zygenidae, ils forment une famille parmi l’ordre des lépidoptères. Zygaena carniolica, la zygène du sainfoin est présente dans le Val d’Oise, en quelques stations localisées. Cette espèce très rare en Ile-de-France est en danger. J’ai observé cet individu en juillet 2016 dans la Réserve naturelle nationale des coteaux de la Seine à  La Roche-Guyon. On peut rencontrer sa chenille sur le sainfoin, le lotier, l’anthillide et le dorycnium.

Seize espèces de zygènes sont susceptibles d’être observées en Ile-de-France, mais la plupart sont rares. On attend la sortie, dans quelques jours, de la liste rouge des rhopalocères (papillons de jour) et zygènes d’Ile-de-France, qui nous donnera beaucoup d’informations sur le statut des 135 espèces répertoriées pour notre région. Je vous en reparlerai.

Adscita © Gilles Carcassès
Procridinae © Gilles Carcassès

Les Procridinae forment une sous-famille des Zygaenidae. Ils sont d’une teinte turquoise ou bleutée et sont délicats à  déterminer.

Zygaena erythrus © Gilles Carcassès
Zygaena erythrus © Gilles Carcassès

Zygaena erythrus n’est visible que dans le Sud-Est de la France. Sa chenille consomme des panicauts.

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Le syrphe ceinturé et le syrphe porte-plume

Episyrphus balteatus sur un hortensia © Gilles Carcassès
Episyrphus balteatus, le syrphe ceinturé, sur un hortensia © Gilles Carcassès

Episyrphus balteatus est un syrphe que l’on peut voir toute l’année. En automne, certains adultes s’apprêtent à  passer l’hiver chez nous et cherchent à  se réfugier dans des abris, d’autres sont migrateurs et nous arrivent de contrées plus nordiques : ils peuvent descendre jusqu’en Afrique du Nord. C’est aussi l’un des plus communs : c’est souvent la deuxième espèce la plus abondante après Sphaerophoria scripta, le syrphe porte-plume.

Sphaerophoria scripta sur une vipérine - Cergy © Gilles Carcassès
Sphaerophoria scripta, le syrphe porte-plume sur une vipérine – Cergy © Gilles Carcassès

La larve du syrphe ceinturé peut consommer 150 espèces de pucerons mais aussi des psylles, des cochenilles et des cicadelles. C’est un très bon auxiliaire de cultures, en serres comme en plein air. On peut trouver, dans le commerce des produits de biocontrôle, des pupes de cette espèce. Les adultes qui apparaissent rapidement pondent dans les colonies de pucerons. Chaque larve vit trois semaines et consomme en moyenne 500 pucerons. Les années chaudes, quand il y a beaucoup de pucerons, jusqu’à  sept générations peuvent se succéder. Bien évidemment, il faut pour assurer la survie des adultes, des fleurs abondamment pourvues de nectar et de pollen. Des études ont montré que c’est surtout la disponibilité en nectar qui est déterminante. Les fleurs des Apiaceae comme la carotte, la berce commune, le panais sont très attractives, bien plus que les cosmos et les soucis des bandes fleuries.

Pupe de syrphe sous une feuille de rosier © Laure Derail
Pupe de syrphe sous une feuille de rosier © Laure Derail

Le portrait du syrphe ceinturé par Arvalis, l’Institut du végétal

L’article sur les syrphes dans le blog de Vigie Nature

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Oiseaux nicheurs à  Cergy-Pontoise : nos observations 2016

Pigeon ramier - Cergy © Gilles Carcassès
Pigeon ramier – Cergy © Gilles Carcassès

Comme chaque année, nous avons effectué un inventaire de l’avifaune nicheuse sur Cergy-Pontoise, dans le cadre du protocole STOC, en 40 points d’écoute répartis sur 16 km², en avril et mai 2016. Retrouvez dans ce document détaillé la synthèse des relevés STOC 2016 Cergy-Pontoise.

Les faits marquants de cette année sont la forte progression de la perruche à  collier, une espèce invasive asiatique, arrivée en 2015 sur notre territoire et maintenant largement implantée dans les sites qui lui sont favorables (les parcs avec de grands arbres) et l’arrivée de la rousserolle effarvate dans les roselières de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise.

Retrouvez quelques-unes de nos histoires d’oiseaux en 2016 :

Maman cygne et les quatre poussins - Cergy © Gilles Carcassès
La promenade des bébés cygnes – Cergy © Gilles Carcassès
Rouge-queue noir - Cergy © Gilles Carcassès
Le rouge-queue noir  © Gilles Carcassès
Mouette rieuse baguée ES 33382 - 29 12 2015 - parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
La mouette qui venait du froid © Gilles Carcassès
Blongios nain - Osny © Michelle Camprasse
La rencontre avec le blongios nain © Michelle Camprasse

Les oiseaux communs sont-ils toujours communs ? un article du blog Vigie Nature

Le bilan de nos observations 2015

 

 

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Les abeilles domestiques sont-elles bénéfiques pour la biodiversité ?

« Installer des ruches, c’est bon pour la biodiversité. » Cette affirmation, souvent entendue, est-elle vérifiée ?

Si les abeilles ont un rôle très important pour la pollinisation des végétaux, leur présence en grande quantité peut avoir des effets néfastes sur les populations des espèces d’abeilles sauvages : compétition alimentaire pour le pollen et le nectar, risque de transmission de maladies, modification des relations spécifiques entre certaines plantes et des abeilles sauvages.

Aussi, il convient de faire preuve de prudence quant à  l’installation de nouveaux ruchers dans les espaces naturels protégés, et même en milieu urbain où une certaine diversité d’abeilles sauvages arrive à  se maintenir si la concurrence exercée par les abeilles domestiques n’est pas trop forte. Faudrait-il instaurer des seuils et des quotas ? Les situations sont trop variables et complexes pour qu’on puisse appliquer des règles. Reste le bon sens : l’essentiel est d’offrir à  la faune des habitats variés de qualité, de bien soigner les abeilles domestiques, et d’agir avec mesure en tenant compte des spécificités des territoires.

Eucera sp. - Osny © Gilles Carcassès
Eucera sp. – Osny © Gilles Carcassès

Avec d’aussi longues antennes et cette douce fourrure, voici un mâle du genre Eucera, un représentant de la famille des Anthophoridae. Ces abeilles sauvages printannières creusent des terriers dans les zones sablonneuses ; elles sont inféodées à  des plantes de la famille des Fabaceae. J’en vois régulièrement (surtout des femelles) visiter les fleurs des vesces des haies. Les mâles butinent de façon mois spécifique et jouent même un rôle important dans la pollinisation des orchidées du genre Ophrys.

Eucera mâle - Osny © Gilles Carcassès
Eucera mâle – Osny © Gilles Carcassès

Il existe en France près d’un millier d’espèces d’abeilles sauvages.

Retrouvez nos articles sur deux espèces communes à  Cergy-Pontoise :

Colletes hederae

Anthophora plumipes

Quelques sources :

L’apiculture urbaine pourrait nuire à  la biodiversité

Apis mellifera, une menace pour les hyménoptères sauvages

Les ruches en ville, une fausse bonne idée

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Une animation à  la Maison de la nature de Vauréal

La maison de la nature de Vauréal © Gilles Carcassès
La maison de la nature de Vauréal © Gilles Carcassès

La Maison de la nature de Vauréal est un établissement communal d’éducation à  l’environnement, situé à  l’étage de l’ancienne mairie. C’est un lieu d’animations maintenant bien connu et apprécié des familles de la commune. Ce jeudi 27 octobre 2016, les fourmis étaient à  l’honneur, et la séance, organisée en collaboration avec la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, était animée par Caroline, de l’Office pour les Insectes et leur Environnement (OPIE).

Caroline avait apporté du matériel pour raconter des histoires de forumis © Gilles Carcassès
Sà»rement du matériel pour raconter des histoires de fourmis… © Gilles Carcassès

Pour commencer la séance, Caroline propose un atelier créatif : fabriquons un insecte en pâte à  modeler.

On cherche des modèles dans les livres de la Maiosn de la nature © Gilles Carcassès
On cherche des modèles dans les livres de la Maison de la nature © Gilles Carcassès

Pour plus de réalisme, les mamans peuvent aider…

Pour bien commencer la séance, un atelier créatif © Gilles Carcassès
Chacun présente et commente sa création © Gilles Carcassès

Vous aurez reconnu, bien sà»r, la fourmi rouge et le scarabée rose.

 

Est-ce un insecte ? © Gilles Carcassès
Est-ce un insecte ? © Gilles Carcassès

Second atelier, maintenant qu’on a révisé les fondamentaux des insectes : le tri des figurines. Oui, la coccinelle a bien six pattes, elle a le droit d’aller dans la maison des insectes.

Caroline a apporté une fourmilière ! © Gilles Carcassès
La reine des fourmis © Gilles Carcassès

Chic, Caroline a apporté une fourmilière de voyage ! C’est fascinant, tous ces insectes qui s’affairent ! Les yeux s’écarquillent pour observer les petites larves nourries par les fourmis.

Je crois qu’on en parle encore, dans les foyers, de l’animation « à  la découverte des fourmis ». C’est sà»r, on y reviendra, à  la Maison de la nature.

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Blatte de jardin

Au secours, une blatte dans ma maison !

Blatte des jardins du genre Ectobius © Gilles Carcassès
Blatte de jardin du genre Ectobius et son oothèque © Gilles Carcassès

Attention, ne confondons pas. En fait, il existe de nombreuses espèces de blattes. Trois ou quatre d’entre elles peuvent pulluler dans les habitations, alors que d’autres espèces, très communes, vivent dans les forêts et dans les jardins. Parfois, ces dernières s’approchent des maisons et y font une incursion. Mais, pas de panique, ce ne sont que des visiteurs inoffensifs !

Alors, comment faire la différence ? Une blatte de petite taille (8 à 10 mm), isolée, vue en plein jour : il y a toutes les chances pour que ce soit une blatte de jardin.

La plus commune des blattes des maisons est la blatte germanique. Elle est plus grande que les blattes de jardins et se reconnaît aux deux bandes sombres longitudinales qui ornent le dessus de son thorax. L’adulte mesure de 13 à  16 mm. Cette espèce est grégaire et fuit la lumière. Les différentes espèces de blattes des habitations par l’association belge Espace-Environnement

Les blattes des jardins parcourent les branches des buissons et inspectent les feuilles mortes au sol à  la recherche de débris végétaux, ou de petits animaux morts. L’automne venu, la femelle fabrique une oothèque, sorte de boîte à  œufs qu’elle promène au bout de son abdomen quelques jours avant de la déposer au sol. Les petites larves en sortiront au printemps.

Que faire si vous rencontrez une de ces blattes de jardin égarée dans votre intérieur ? Rangez l’insecticide, et invitez-la gentiment à  retourner dehors, tout simplement.

Retrouvez un autre article sur les blattes :

Bébé blatte

Et pour reconnaître les différentes espèces de blattes de jardin :

Blattes de jardin

 

 

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Grande chasse aux insectes à  Menucourt

Organisée par la bibliothèque de Menucourt et le Comité de Défense de l’Environnement de Menucourt, la sortie de samedi 5 novembre 2016 au parc du château a permis aux enfants du village d’observer toutes sortes de petites bêtes. Armés chacun d’une boîte loupe, ils ont retourné des feuilles, soulevé des écorces, fouillé dans la litière, inspecté les troncs des arbres et les tiges des hautes herbes…

Au tableau de chasse : 3 espèces de coccinelles, des punaises, des crustacés, des psoques, des araignées, des limaces, des coléoptères, des mouches, des chenilles, des escargots rigolos, des collemboles et même une petite grenouille…

Ectophasia crassipennis © Gilles Carcassès
Ectophasia crassipennis © Gilles Carcassès

La belle Ectophasia crassipennis, une mouche dont les larves parasitent les punaises, était toute engourdie par le froid sur une inflorescence sèche de berce commune.

Ponte sur une feuille morte © Gilles Carcassès
Quel beau trésor : une ponte dorée sous une feuille morte © Gilles Carcassès

Ces œufs sont aussi bien rangés que les cellules dans les rayons de la ruche. Il s’agit sans doute d’une ponte de punaise.

Larve de cadrinal © Gilles Carcassès
Larve de cardinal © Gilles Carcassès

Toute plate pour se faufiler sous les écorces, cette larve de cardinal est prédatrice des petits arthropodes qui vivent dans le bois pourri.

Asellus © Gilles Carcassès
Asellus © Gilles Carcassès

Après la découverte des cloportes, crustacés terrestres, voici l’aselle, crustacé d’eau douce qui vit dans le bassin du parc. Elle ne nage pas sur le côté comme les gammares.

Le livre de la chenille © Gilles Carcassès
L’histoire de la chenille © Gilles Carcassès

Pour conclure la séance, la bibliothécaire a raconté des histoires à  l’aide de livres animés. Vous l’aurez deviné, la chenille finira par se transformer en un magnifique papillon multicolore aux reflets irisés (Oh !…)

Livre animé de lma bibliothèque de Menucourt © Gilles Carcassès
Livre animé de la bibliothèque de Menucourt © Gilles Carcassès

Maintenant, le soleil s’est couché, il est temps de rentrer chez soi et de laisser le parc du château aux papillons de nuit.

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Elles en sont où, les pyrales du buis ?

Jeune chenille de pyrale du buis dérangée pendant son hibernation - Menucourt © Gilles Carcassès
Jeune chenille de pyrale du buis dérangée pendant son hibernation – parc du château de Menucourt © Gilles Carcassès

Selon le climat, le cycle annuel de la pyrale du buis compte deux à  quatre générations.

Chez cette espèce, c’est la jeune chenille qui passe l’hiver, bien cachée dans un cocon tissé entre deux feuilles de buis appliquées l’une contre l’autre. Elle se réveillera au printemps pour reprendre sa croissance. Comme elle entre en diapause, elle ne se nourrit plus en hiver. Il serait donc inefficace de la traiter pendant cette saison avec du Bacillus thuringiensis, car ce produit de traitement biologique n’agit que lorsqu’il est ingéré par la chenille.

Les papillons parents de cette dernière génération étaient présents fin septembre.

Les deux formes de la pyrale du buis © Siegfried lallemant
Les deux formes de la pyrale du buis © Siegfried Lallemant

Le papillon de la pyrale du buis existe sous deux formes : une forme bicolore et une forme brune. A noter que la forme brune conserve le petit triangle blanc sur l’aile antérieure. C’est un papillon de nuit, mais on l’aperçoit souvent en journée.

Nos articles précédents sur la pyrale du buis :

La lutte biologique contre la pyrale du buis

La pyrale du buis, un ravageur invasif

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La couleuvre à  collier

Natrix natrix Gilles Carcassès
Natrix natrix – forêt de Marly, à  Poissy © Gilles Carcassès

Cette belle couleuvre était au bord de la route, morte. Je l’ai posée sur un rocher pour lui tirer le portrait.

La couleuvre à  collier Gilles Carcassès
La couleuvre à  collier © Gilles Carcassès

Un très beau gris assurément, rehaussé par ce double collier blanc et noir qui lui vaut son nom.

La couleuvre à  collier n’est pas venimeuse et elle est tout à  fait inoffensive pour l’homme. Elle vit dans des milieux humides où elle trouve ses proies préférées : des amphibiens. En forêt, elle mange des grenouilles rousses et agiles, et des tritons alpestres. Il lui arrive aussi de consommer des micromammifères.

La couleuvre à  collier est un animal protégé, il est notamment interdit de la tuer ou de la capturer.

Tout savoir sur la couleuvre à  collier (un article de MyrmecoFourmis.fr)